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dimanche 24 avril 2011

GP de Saint andré de corcy : une course à contre-temps

En ce dimanche de Pâques s'est tenu le 11ème Grand Prix de Saint-andré de corcy. La météo prévue le jeudi n'était pas très encourageante, des averses et des températures assez fraiches étant attendues, mais en réalité nous avons bénéficié d'un soleil très généreux et de températures relativement chaudes pour la saison. Il ne fallait pas oublier ses bidons, car il a fait soif tout le long de l'épreuve.

Nous sommes 31 coureurs à nous élancer sur la course en 1ère catégorie (Ufolep). C'est peu, très peu comparé aux week-ends précédents. C'est trop peu à mon goût car je sais qu'avec aussi peu de coureurs on n'est jamais à l'abri dans les roues quand on veut récupérer, et qu'une fois que 8 gars sont partis devant on n'est pas assez nombreux derrière pour revenir. La quantité n'étant pas toujours gage de qualité, sur les 31 personnes au départ il y avait tout de même de sacré clients : la vitesse a été très rapide et la bataille relativement intense, preuve qu'il n'y avait pas que des charlots au départ !

Les premiers kilomètres se font plutôt bien : Félix étant parti dès le départ en compagnie d'un coureur caladois, je me contente de suivre dans les roues. Je ne vais pas ramener le peloton sur mon propre équipier ! Ils se font reprendre au bout de 3 ou 4 kilomètres, je remonte alors dans les 6 premières positions et me prépare à participer à une série de contres ... qui n'interviendra pas. J'attaque moi-même au pied de la 2ème micro-bosse du parcours et creuse immédiatement un trou d'une cinquantaine de mètres. Dans la bosse, le coureur caladois démarre à son tour, me rattrape et me laisse sur place au sommet : je suis obligé de me faire la peau pour revenir dans sa roue. On tourne quelques relais, un contre de 3 coureurs nous rattrape dont Sébastien, puis le peloton nous absorbe un peu avant la fin de ce premier tour.

Dans le 2ème tour, je reste un moment derrière et tente de récupérer de mes efforts. Je sens que mon coeur tape très très fort dans ma poitrine et que je suis essoufflé, à la limite du point de côté. Il me faudra 6km pour récupérer, avant que je ne remonte à l'avant ... me glisser dans une nouvelle attaque ! A la fin de ce 2ème tour, nous sortons à 6 (dont à nouveau mon coéquipier Sébastien) : je suis 10m derrière le groupe, dans le vent, et peine à rentrer ... a peine rentré, je n'aurai même pas le temps d'assurer un relai avant que le peloton ne nous reprenne.

Dans le 3ème tour, Sébastien et Félix participent à la course de mouvement, tandis que je reste derrière et tente de récupérer de mes efforts. A la fin du tour, un groupe de 7 se détache, je prends le contre à 5 coureurs, contre au sein duquel je suis très actif, et nous rentrons sur les 7 de tête. Dès notre retour, je passe en tête et prends des relais très appuyés en hurlant aux autres de faire l'effort. Il n'y a aucune entente, beaucoup de coureurs refusent de passer au relais ou les prennent en diletante. J'enrage intérieurement et encourage de la voix mes compagnons, car je sais qu'a 12 il y a un super coup à jouer. Après 5 ou 6km de fugue, un groupe de 4 (dont encore Sébastien) nous rejoint, peu avant que le reste du paquet ne revienne à son tour.

Un peu plus loin, un groupe de 15 (environ) sort. Nous ne les reverrons pas. Au début du 5ème tour, ils disposent d'une quinzaine de secondes d'avance, avance qui augmentera tout le long jusqu'à l'arrivée. Un gars sort, Sébastien me hurle de sauter dans sa roue pour l'accompagner mais je suis (beaucoup) trop juste pour y aller. Ma tentative pour le rejoindre se transforme en un gros relai appuyé en tête de peloton. C'est con car le gars est rentré seul, sans demander son reste. Nous étions 3 coureurs de mon équipe et nous nous sommes fait piéger tous les 3, alors que nous avions été très actifs jusqu'à présent. Dommage car désormais il nous faudra assurer la poursuite seuls, les autres équipes ayant des coureurs devant.

Dans la poursuite, je prendrai de nombreux relais au grand dam de Sébastien qui me conseillait de m'économiser afin de ne pas louper le groupe de contre. J'ai une nouvelle fois (involontairement) attaqué pour revenir sur un gars sorti seul en contre, mais me suis fait reprendre par le reste du groupe dès mon retour sur lui. Je sentais que je commençais à être cuit, et quitte à devoir craquer autant le faire avec les honneurs, alors j'ai assuré mes relais autant que j'ai pu, en me disant que c'était toujours ça de moins à faire pour mes équipiers.

J'ai fini par exploser complètement dans le dernier tiers de ce cinquième tour. Après avoir chassé un petit moment pour revenir, espérant une accalmie du groupe. Elle n'est pas arrivée. J'ai alors complètement levé le pied et ai effectué de la récupération active en vue de la course de demain.

Mon bilan personnel est assez mitigé : certes j'ai fait plusieurs attaques, certes j'ai pris mes responsabilités quand j'étais piégé, mais j'ai eu de nombreux hauts et bas pendant la course. D'autre part, attaquer c'est bien, mais encore faut-il le faire au bon moment et avec les bonnes personnes. Là où je suis déçu, c'est que j'étais souvent à contre-temps : j'étais dans les mauvaises échappées, celles qui ne prenaient que très peu de temps, et n'ai été qu'une seule fois dans une échappée plus importante qui a pris un peu de champ.

Consultez le parcours.

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