Pages

lundi 22 août 2011

Haute-Route étape 2 : de Megève aux Arcs 1800

La deuxième étape de la Haute-Route relie Megève à la station des Arcs 1800 via 100km et 3 montées (le col des saisies, le cormet de roselend et la montée des arcs 1800). Le dénivelé de cette étape est de 3000m.

Voici la road-map de l'étape :
carte de la 2ème étape de la haute route

Voici le profil de l'étape :
profil de la 2ème étape de la haute route


Et voici mon traditionnel récit :
La nuit à l’hôtel s'est super bien passée, j'ai dormi comme un bébé dans un logement confortable. J'étais en chambrée avec le 8ème du classement général (@nicolasraybaud) et le 70ème du classement général : on s'entend à merveille et c'est agréable. Le petit déjeuner, pris un peu après 6h du matin, était complet et m'a mis de bonne humeur pour la suite de la journée, tout comme mon pouls de 60 qui m'a montré que j'ai plutôt bien récupéré de mes efforts de la veille (23,8km/h de moyenne, 155bpm en moyenne, 3340kcal).

Comme hier, je suis placé dans les premières positions sur la ligne de départ. Je suis en 2ème ligne, juste derrière les personnes portant les maillots de leader. Les 8 premiers kilomètres étant neutralisés en faux plat descendant à 30km/h, j'ai une nouvelle fois voulu m'éviter tout incident en me plaçant devant et en y conservant ma place. Un peu après praz-sur-arly, alors que ça frottait beaucoup, je suis passé dans un trou et un de mes bidons est tombé sous la roue arrière du coureur à côté de moi, ce qui l'a propulsé dans la roue avant d'un autre coureur, provoquant sa chute ... j'espère qu'il ne s'est pas fait mal et je m'excuse pour cet incident indépendant de ma volonté.

premier lacets des saisies

J'ai attaqué la montée du col des saisies en étant bien placé mais ai fait une montée tranquille. Ma tactique aujourd'hui était simple : m'économiser et garder un maximum de forces en vue de la redoutable étape de demain. Si je sais qu'en temps normal je peux rentrer sans problèmes dans les délais, je sais qu'une défaillance dans le Galibier peut couter cher, très cher ... et mettre à mal mon objectif qui est de rejoindre Nice en étant classé (donc dans les délais). J'ai grimpé jusqu'au col en veillant à garder un rythme cardiaque aux alentours de 155bpm (il sera de 152bpm), et en tournant bien les jambes. Je fais un arrêt au stand de ravitaillement afin de recharger mon bidon : avec un seul bidon, l'arrêt était obligatoire !

descente du col des saisies

La descente est belle et rapide : je reprend quelques coureurs peu habiles (ou très prudents) et me fais doubler par d'autres plus habiles (ou moins prudents, voir kamikazes pour certains). Une fois dans la vallée j'ai levé le pied afin d'attendre un groupe d'une dizaine de coureurs. J'ai attaqué avec eux le cormet de roselend, avant de lever le pied pour maintenir un effort en dessous de 150bpm (145bpm de moyenne au final).


La montée s'est bien passée, elle est rude mais à l'ombre. On y était au frais ce qui était agréable. Au cours de la montée j'ai discuté avec @SteffanRockVelo puis avec un canadien. L'arrivée au col du méraillet et sur la route le long du barrage de roselend est ma-gni-fique ! La vue se mérite, mais elle vaut le coup d'oeil. Après une courte descente, la montée repart de plus belle jusqu'au cormet de roselend via de grandes prairies d'alpages. Mon coup de pédale a été rythmé par les clarines des vaches et le bruit des cascades. C'était physique mais beau. L'arrêt au ravitaillement a été un peu plus long : j'ai bien pris le temps de manger et de boire avant de me lancer dans la descente.

barrage de roselend

La descente est très rapide au début : de longues courbes très sympathiques s'enchainent à haute vitesse. La deuxième partie est sinueuse et dans les bois. Elle est physique et ça m'a provoqué des douleurs dans les bras ... pourtant j'essaiais de rester souple et décontracté, mais ça tournait tout le temps ! La traversée de bourg-saint-maurice s'est bien passée, j'ai profité de ces 2 kilomètres de plat pour me décontracter.

La montée vers les arcs a été gérée au train. Il y faisait une grosse chaleur. J'ai accéléré sur les 10 derniers kilomètres afin de passer de 145 à 150bpm car je me sentais bien. Ca m'a permis de prendre des relais avec un gars qui grimpait à la même vitesse que moi. Chacun a fait sa part du boulot, on s'est bien entendu.

Je termine 167ème de l'étape au classement scratch, soit 20km/h de moyenne, à 1h37 des premiers. Mon rythme cardiaque moyen sur l'étape est de 139bpm, c'est pour dire si j'ai roulé en en gardant sous la pédale. J'ai dépensé 3188kcal. Je suis content, j'ai bien géré mon étape et ai gardé des forces en vue de l'étape de demain, sur laquelle je reproduirai le schéma du jour : gérer mon effort sans forcer afin de ne pas risquer de défaillance. Ca m'a permis de lever le nez du guidon et de profiter de la beauté des paysages traversés.

NB 1 : un grand merci à @hannahsailing pour les photos de cet article.
NB 2 : il y a eu un abandon et un coureur hors-délai sur l'étape du jour.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.

5 commentaires:

  1. Bravo pour ta performance! Le paysage traversé est magnifique. J'espère que tu n'es pas trop fatigué par l'enchainement des difficultés et la grosse chaleur, la route est encore longue.

    Quels sont les délais d'élimination sur chaque étape?

    RépondreSupprimer
  2. La chaleur est usante mais les ravitaillements sont bien placés donc ça va. Je gère mon effort et ça devrait bien se passer. Déjà 3 de terminées, il en reste une dure (izoard, vars, pra-loup), ça devrait le faire.

    RépondreSupprimer
  3. Je vais pas dire bravo, le type de coureur qui regarde toute les 2 secondes son rythme cardiaque n'a rien a faire sur un vélo !

    RépondreSupprimer
  4. Bonsoir,
    Je vois que tu n'acceptes plus mes commentaires; même si c'est un poème.
    Il y a quelques mois tu l'acceptais bien.
    Mais je vois que tu n'as plus besoin de moi.

    J'irais surement dans un cercueil avant toi , mais toi ta vie tu vas complètement la rater si tu restes avec ce coeur de pierre.
    Moi je ne vois que l'exploit sportif, et tous les sacrifices pour y arriver.
    Toi tu ne vois que de la méchanceté, tu n'en sortiras pas grandi.
    Taré moi, je le suis peut être à tes yeux , et pourtant je ne t'en veux pas car c'est toi qui est le plus à plaindre.
    Guy

    RépondreSupprimer
  5. @anonyme : si tu lis mon récit, tu verra que j'ai regardé le paysage et en ai profité ! Le rythme cardiaque n'est pas à surveiller toutes les 2 secondes : sur une pente constante et à une vitesse constante, il ne varie pas ! Un coup d'oeil de temps en temps, pour contrôle, suffit amplement.

    RépondreSupprimer