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jeudi 30 mai 2013

Sortie dans les Monts du Lyonnais

Ce matin je suis allé rouler dans les Monts du Lyonnais. Hier soir, après un échange de mail, David (néo-retraité du cyclisme professionnel et capitaine de route du Tour de Fête) et moi avions convenus d'aller rouler ensemble afin de faire connaissance et de discuter du projet de l'été.

Je me suis garé à quelques kilomètres de notre point de rendez-vous, ce qui m'a permis de m'échauffer pendant une vingtaine de minutes. Et de me prendre une première averse sur le casque au passage. J'ai retrouvé mon capitaine comme convenu, la conversation s'est engagée aussi vite que nos cales dans nos pédales automatiques.

Pendant un peu plus de deux heures, nos sujets de conversation se sont enchaînés au même rythme que les ascensions. Tout y est passé : du matériel à l'alimentation, en passant par le contenu du paquetage, la composition de l'équipe et les transferts entre les étapes. Sur une aventure telle que celle-ci, tout aura son importance. Du contenu du petit déjeuner à l'heure du coucher, chaque détail comptera. Notre conversation était intéressante et rassurante : les choses avancent petit à petit, tout est fait pour que ça se passe le mieux possible.

Nous avons passé deux heures à discuter sans temps mort. Côte à côte tout le long, la conversation a parfois été légèrement perturbée : sur la fin d'une montée mes phrases étaient un peu hachées, prononcées mot par mot car j'avais le souffle court. Dans les descentes, le vent qui glissait le long de nos oreilles venait également perturber momentanément notre flot de mots.

En fin de sortie, le tintement des goutes de pluie sur nos casques n'a pas entamé notre bonne humeur. On s'est quittés avec le sourire, en espérant intérieurement qu'on ait une météo plus favorable sur le Tour. Globalement, on a roulé sur des routes humides mais on a évité la pluie sur la majorité de la sortie. Je me suis quand même fait lessiver bien comme il faut dans les derniers kilomètres pour rejoindre ma voiture : j'ai pris une grosse averse pendant 5 minutes, je me suis retrouvé trempé de la tête aux pieds en moins de 30 secondes.

Je suis content de ma sortie. Je me suis senti bien, j'ai eu l'impression d'être à mon niveau habituel dans les ascensions. 1770m de dénivelé sur 90 kilomètres, c'est un ratio intéressant. Ces sensations quand ça grimpe vont être à confirmer et améliorer encore dans les jours à venir, mais elles sont encourageantes. Il me reste encore un mois pour me préparer, un mois pour progresser, un mois à patienter avant d'enfin partir à l'aventure.

Consultez notre parcours. 

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

mercredi 29 mai 2013

Bordeaux-Paris, jour 1

Ce samedi, nous étions 9 cyclistes et 3 accompagnateurs au départ de la reconnaissance du parcours du Bordeaux-Paris, épreuve qui sera relancée à partir de 2014.

Dès le départ, donné vers 7h30 du centre de Bordeaux, la chaussée est humide. Malgré une météo maussade, nous avons tous les sourire aux lèvres et les blagues fusent aussi vite que les goutes sur nos k-ways. Mickael, néo-retraité du cyclisme professionnel, me conseille quelques minutes avant le départ de ne pas mettre plus de 7,5 bars afin d'éviter les crevaisons ... c'était exactement ce que je venais de faire. Manque de bol, au bout de 4km, je sens que ma roue arrière se dégonfle petit à petit. Ce sera la seule crevaison du week-end.

(Photo prise par David Boudin, photo non libre de droits)

Dès la sortie de Bordeaux, on se retrouve sous des averses dans une succession de petits talus. Ce sera le cas toute la journée : nous avions (en gros) 5 minutes de pluie tous les quarts d'heure, et un talus à passer tous les 2 kilomètres ... lors de la pause déjeuner, au 150ème kilomètre, j'avais déjà 1500m de dénivelé.

La progression s'est faite à un rythme régulier. Malgré un vent constant (de 3/4 défavorable toute la journée) et une chaussée souvent mouillée par les averses, nous avons un peu plus de 30km/h de moyenne sur les 255km faits à vélo au cours de la journée. Les plus costauds se sont mis devant et ont pris de gros relais, les plus faibles se sont mis derrière et ont pris de petits relais. A la fin de la journée, à l'arrière nous n'en étions pas à vouloir prendre des relais mais plutôt à essayer de ne pas nous faire décrocher trop souvent dans les talus.

(Photo prise par David Boudin, photo non libre de droits)

Au niveau des paysages, c'était sympa bien qu'assez répétitif. On traverse des champs, puis des bois, puis des champs, puis des bois ... des villages et des fermes isolées viennent remplir le paysage. Les jeux de lumière, observés grâce aux alternances de gros nuages gris et d'éclaircies, venaient colorer le tableau et rendre vivant les champs : leurs couleurs changeaient d'une minute à l'autre. Au fur et à mesure qu'on se rapprochait d'un lieu il devenait tantôt plus sombre et menaçant ou tantôt se faisait éclairer par un puit de lumière.

(Photo prise par David Boudin, photo non libre de droits)

Me concernant, j'avoue ne pas avoir fait le malin. J'ai été nettement moins bavard que d'habitude, "radio flo" n'a pas diffusé grand chose sur les ondes ce samedi. Ce week-end constituait un test important en vue du Tour, et je ne souhaitais pas me louper. Je n'étais pas stressé, mais j'ai été prudent. J'ai géré mes efforts, afin de ne pas gaspiller inutilement de forces.

Le seul point inquiétant de la journée, ça a été mon incapacité à passer convenablement les talus. J'ai eu beau me sentir bien, je suis resté collé au goudron. En pesant 62kg pour 1m80, c'est assez incompréhensible : avec un poids pareil, je devrais m'envoler dès que la route s'élève alors que c'est l'inverse qui s'est produit. Je suis resté planté. Avec le recul (4 jours s'étant écoulés) je pense que j'ai commis une erreur : j'ai voulu tout passer en force sur le gros plateau, alors que j'aurai du utiliser le petit plateau et me baser sur ma vélocité.


L'arrivée à l'hôtel nous a fait grand bien. J'avais les pieds gelés : malgré mes sur-chaussures, mes pieds sont restés dans l'humidité et le froid de 7h30 à 19h. La douche chaude a été appréciée par tous à sa juste valeur : nous avons subi de nombreuses averses de pluie (dont deux averses de grêlons) et affronté le vent toute la journée. Elle était méritée.


NB : une portion de 120km a été faite en voiture le midi afin de nous permettre de manger et de nous réchauffer sans perdre de temps sur le planning.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à Bordeaux-Paris.

mardi 28 mai 2013

80km, une courte sortie

Hier après-midi, après avoir nettoyé mon vélo et lavé mes affaires du Bordeaux-Paris, je suis allé rouler avec mes équipiers et Rémy. Je me sentais bien, je n'avais pas de courbatures, et le soleil rayonnait ... il aurait été dommage de ne pas en profiter.

Félix, Morgan et Sébastien sont passé me prendre chez moi en milieu d'après-midi. On a remonté les quais de Saône pour aller chercher Rémy, puis on s'est attaqué à la montée du Mont Verdun. L'ascension s'est bien passée, j'ai grimpé au train tout le long. La descente a été agréable, nous avions de beaux points de vue sur le plateau de la Dombes. C'est agréable d'avoir du soleil et une vue dégagée, j'espère qu'en juin la météo renouvellera cette bonne idée.

On a franchi la Saône et on a traversé le plateau de la Dombes afin de rejoindre Manu. La traversée de la Dombes m'a fait mal : mes compagnons ont mené grand train sur une route ayant un mauvais rendement ... je me suis accroché dans les roues, mais je n'ai pas été à la fête. Quand on a récupéré Manu, on s'est attaqué à une bosse que je ne connaissais pas : j'ai abordé le pied avec prudence, et ai augmenté l'allure tout au long de l'ascension jusqu'à atteindre mon maximum. J'ai plafonné à 170bpm, alors que mon maximum est de 188 ... ça prouve que même si je ne la ressens pas, la fatigue du Bordeaux-Paris est bien présente.

On a ensuite traversé le plateau de la Dombes dans l'autre sens afin de rentrer. L'allure a été plus calme, mais j'ai commencé à sentir mes forces baisser. Il m'en restait encore suffisamment pour remercier d'un petit signe de main des automobilistes klaxoneurs sans raison ... probablement des fans qui souhaitaient m'encourager dans mes aventures ;-)

Je suis rentré chez moi avec un peu plus de 80 kilomètres supplémentaires au compteur. En 3 jours, j'ai parcouru plus de kilomètres (mais moins de dénivelé) que ce qui m'attendra lors des 3 étapes corses du Tour de France. Mon état physique étant correct, c'est encourageant et ça me motive pour poursuivre ma préparation dans la voie que je me suis fixée.

Consultez notre parcours.

lundi 27 mai 2013

De retour du Bordeaux-Paris

Un message rapide pour vous annoncer que la reconnaissance du Bordeaux-Paris s'est bien passée. Curieusement, malgré un peu plus de 30km/h de moyenne et des conditions météorologiques pas toujours faciles (vent défavorable du début à la fin, pluie, grêlons, une température fraiche), je ne suis pas fatigué. Je me sens en pleine forme !

(Photo prise par David Boudin, photo non libre de droits)

Je vous raconterai notre aventure dans les jours à venir. Ce matin, j'ai défait ma valise puis je me suis occupé du matériel : j'ai nettoyé mon vélo pendant que la machine à laver tournait.

(Photo prise par David Boudin, photo non libre de droits)

Niveau physique, tout va bien. Je n'ai pas de courbatures, je n'ai pas les jambes lourdes, mon coeur bat normalement. Il faut avouer que je n'ai pas pris beaucoup de relais, et que ceux que j'ai pris n'étaient ni les plus longs ni les plus appuyés. Cependant, je suis agréablement surpris par la réaction de mon corps à cet effort. C'est un bon présage en vue du Tour de Fête, même si j'ai quelques inquiétudes notamment sur ma capacité à passer les bosses ... affaire à suivre.


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à Bordeaux-Paris.

jeudi 23 mai 2013

Un peu de bosses

Ce matin, à 48h du départ de la reconnaissance du Bordeaux-Paris, je suis allé me dégourdir les jambes. Je venais de passer 4 jours sans rouler, et j'avais envie d'aller me promener dans les bosses du coin, mais sans forcer pour ne pas accumuler de fatigue.


Au réveil, j'ai eu une bonne surprise : un beau ciel bleu et du soleil. Le temps de prendre mon petit dej', et le soleil se retrouvait voilé derrière un rideau de nuages blancs. J'ai mis un k-way dans ma poche arrière, au cas-où la pluie ferait une apparition. Niveau température, les 12° affichés par le thermomètre m'ont incités à sortir en tenue longue afin d'éviter de prendre froid.


J'ai commencé par un échauffement sur les quais de Saône. Je suis parti en direction de Lyon et me suis retrouvé au milieu des bouchons. Pour doubler les voitures en toute sécurité, et en l'absence de bande cyclable, j'ai passé plus de temps sur la voie d'en face que sur la voie de droite. Curieusement, l'action la plus chaude s'est passée à un moment où j'étais sur un morceau de bande cyclable, bien à droite, lorsqu'un piéton tenant un gobelet de café a eu la bonne idée de traverser sans regarder. J'avais anticipé, sentant venir le danger, donc tout s'est bien passé.

Après 10km d'échauffement, je me suis attaqué à la montée du Mont Verdun par sa face la plus calme et la plus irrégulière. J'ai pris des routes sans circulation, pour éviter de gêner les automobilistes, et éviter de me faire gêner. Le montée grimpe par paliers, les pentes à 2% alternent avec celles au delà des 10%. Dans un passage à 17%, un écureuil me voyant arriver s'est dépêché de traverser la route et de grimper à un arbre ... vu ma vitesse dans une telle pente, il a eu le temps de grimper tout en haut de l'arbre avant que je n'arrive à sa hauteur.


Une fois en haut, je suis redescendu sur Dardilly, avant de filer sur Lentilly par une route en creux et bosses. J'ai roulé à ma main, au train, en profitant du grand air et des paysages. Dans la descente entre Lentilly et la vallée de l'Azergues j'ai croisé la nouvelle autoroute permettant de relier Lyon à Bordeaux, via Clermont-Ferrand. J'ai trouvé sympa le clin d'oeil du hasard, qui a placé ce panneau sur ma route sans que je ne l'ai prémédité.


En bas de la descente, je me suis directement attaqué à la montée de Charnay. J'ai géré la première partie, la plus pentue, puis j'ai repris mon train sur la deuxième partie qui est plus roulante. En haut, j'ai été obligé de m'arrêter pour laisser passer passer une classe de primaire qui rentrait de (ou partait vers) son cours de sport. De basket plus précisément, au vu des gros ballons oranges que certains portaient.

La descente s'est bien passée, j'ai ensuite fait un morceau de plat pour rejoindre les Monts d'Or. J'avais initialement prévu de rentrer chez moi (j'habite au pied des Monts d'Or), mais comme je me sentais bien j'ai décidé d'ajouter une difficulté supplémentaire avant de rentrer chez moi. J'ai donc grimpé la croix vitaise, toujours sans forcer, puis j'ai rejoint le Mont Thou et le Mont Cindre via la route des crêtes. Ces routes sont belles et calmes.


J'ai rencontré un groupe d'une centaine d'étudiants qui étaient en pleine visite géologique. J'ai eu le droit à quelques cris habituels, et au fameux "Allez le Tour de France !". Habituellement, je n'y prête pas trop attention, mais là cette remarque m'a donnée le sourire : la personne qui m'a criée ça devait être loin de se douter qu'en effet, je m'entraînais pour le Tour.

Le bilan de la sortie est positif : plus de 80km, plus de 1500m de dénivelé et un coup de pédale en amélioration. J'ai encore du mal à grimper, mon coup de pédale est lourd. Il me reste un mois pour l'améliorer, afin de mieux pouvoir franchir les nombreux cols qui émailleront la route du Tour. Place à deux jours de récupération avant le gros morceau du week-end : Bordeaux-Paris.

Consultez mon parcours.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à Bordeaux-Paris.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

mercredi 22 mai 2013

Test des chaussures Specialized s-works 2013

Depuis le 20 mars j'utilise des chaussures Specialized S-works, modèle 2013 en couleur rouge et blanche. Après 2 mois d'utilisation, je vais vous donner mon avis à leur sujet.


J'ai choisi cette marque et ce modèle car selon les brochures commerciales de Specialized, ces chaussures seraient meilleures que les autres pour les genoux. Ayant justement des problèmes de genoux, j'ai voulu voir si je notais ou non une différence lors de mes sorties. Je me suis rendu chez le revendeur Specialized le plus proche de chez moi, je lui ai fait déballer beaucoup paires de chaussures (en pointures 44, 44.5, 45, 45.5; en couleur noire, noire et blanche puis rouge et blanche) et j'ai fini par repartir avec une paire de taille 45 en couleur rouge et blanche. Lui est resté dans son magasin avec un chèque signé de ma main d'une valeur de 299€.

La première chose qui m'a frappée c'est le poids de la paire : en partant du magasin, j'ai ré-ouvert le carton en pensant qu'il avait oublié de les ranger dedans ! J'avais l'impression de porter un carton vide. Elles font (environ) 500g, contre (environ) 800g pour ma paire précédente. Honnêtement, je sens la différence quand je les porte à la main, mais quand je pédale je ne sens pas de différence en terme de poids ... et l'utilisation principale des chaussures reste le pédalage.

Les chaussures sont confortables, je n'ai pas mal aux pieds quand je les utilise même sur 200 kilomètres. Par contre j'ai froid aux pieds, plus froid que d'habitude. J'ai du mal à définir si cette sensation de frais est liée à la météo (plus fraîche également que d'habitude), ou de leur plus grande ventilation. Je sais que ces dernières années, lors des longues étapes caniculaires de la Haute-Route, mes pieds étaient défoncés à la fin de la journée. Je m'arrêtais aux ravitaillements pour me verser de l'eau sur les pieds afin de soulager la douleur. J'espère que cette paire sera mieux, le Tour devrait nous réserver quelques journées de canicule qui vont me permettre de tester ça.

Si les chaussures sont confortables lors de leur utilisation, les enfiler est galère. Il faut les enfiler un peu comme un chausson, sauf qu'il s'agit d'un chausson rigide. Ce n'est pas très pratique (si on ne veut pas tout défoncer sur son passage), personnellement j'utilise un chausse pied à chaque fois pour être sur de ne pas galérer et de ne rien abîmer.
[edit -- on m'a expliqué en commentaire comment les enfiler facilement : il faut enlever le fil du serrage du haut. Ce défaut n'en était donc pas un.]

Du point de vue du serrage, le système BOA est génial. C'est bien plus précis que le système de crans et de scratchs que j'avais sur ma paire de Sidi. Au début j'ai serré beaucoup trop fort par habitude (je serrais toujours mes scratchs à fond, car ils se détendaient un peu en cours de sortie) du coup les premières sorties au bout d'une heure j'avais les pieds fortement endoloris. J'avais coupé la circulation sanguine. En deux ou trois sorties, j'ai trouvé le serrage qui me convenait, c'est simplement une habitude à changer. Le gros avantage de ce système c'est qu'il est utilisable même avec des sur-chaussures. Et ça, vu les conditions météo de ces deux mois d'utilisation, c'est pratique. Pour refaire un scratch ou pour soulever le levier permettant le serrage par crans, il faut enlever les sur-chaussures. Avec le système BOA, le réglage se faisant par une molette à tourner horizontalement, on peut modifier le réglage sans les enlever.

Le dernier point que j'ai noté, après 2 mois d'utilisation, est lié à leur fragilité. Le moindre contact avec un autre objet laisse une marque profonde. Le dessous de la semelle ressemble à un champ qui aurait été criblé par des obus. On dirait des carres de ski de quelqu'un qui aurait skié sur des cailloux, c'est impressionnant. Pourtant, j'y fais attention !


Bilan : je pense que c'est un très bon modèle, pas pratique à enfiler et relativement fragile, mais qui est confortable et léger. Je ne peux pas confirmer les arguments commerciaux du gain de 8% de puissance, ni de l'amélioration pour les genoux. Pour ce dernier point, j'ai fait tellement de choses (kiné, médicaments, modification de la hauteur de selle, repos, k-tape, changement de chaussures ...) que je ne peux pas déterminer quelles actions ont améliorées ma situation.


Vous pouvez consulter ici la liste des tests que j'ai réalisés.

lundi 20 mai 2013

Le parcours du Tour

Lorsque j'avais assisté à la présentation du Tour en octobre (lire cet article), j'étais loin (très loin même) de me douter que j'aurai à effectuer le parcours moi aussi. J'avais analysé le parcours comme tout le monde, en me glissant dans la peau d'un cycliste professionnel souhaitant gagner l'épreuve. Je vais désormais le regarder avec le regard d'un cycliste normal.


1 - La première semaine : 1500km avec la Corse et les Pyrénées, 60h de selle.
Entre le départ du Tour et la première journée de repos, il faudra parcourir 1500 kilomètres. C'est 140km de plus que ce que j'ai parcouru au cours du mois d'avril !

On commencera par une étape de 210km pour 1500m de dénivelé, soit environ 7h de selle. Les deux étapes suivantes, toujours en Corse, seront plus courtes mais tout aussi difficiles : 155km pour 2100m de dénivelé, puis 145km pour 2300m de dénivelé. Ca devrait nous faire 2 étapes de 6h / 6h30 de selle. 20h de selle en 3 jours, de quoi nous mettre directement dans le grand bain.

Le 4ème jour, après un transfert en Ferry, une étape plus calme sera la bienvenue. 25km complètement plats permettront de faire une sortie de récupération active d'une heure.

Cette journée de semi-repos sera très importante car ensuite il faudra enchainer de longues étapes : 220km pour rejoindre Marseille en passant par l'arrière-pays (réputé pour ses petites collines), 180km pour nous rendre à Montpellier, puis 205km pour atteindre le pied des Pyrénées. 20h de selle supplémentaires en 3 étapes.

La première étape des Pyrénées arrivera le 8ème jour, et proposera 200km de bitume pour rejoindre Ax-3-domaines en passant par le seul col à plus de 2000m du Tour 2013 (le col de Pailhères). 3400m de dénivelé. Les pentes des deux ascensions du jour permettront de tester le 34x28 (le braquet équipant les vélos qui nous seront fournis). Le lendemain, la 9ème et dernière étape avant la première journée de repos sera une véritable étape de montagne : 5 cols à franchir (4200m de dénivelé) en 165 kilomètres. 18h supplémentaires de vélo.

La première journée de repos sera alors la bienvenue.


2 - La deuxième semaine : 1000km de diagonale entre la Bretagne et le Ventoux.
La deuxième semaine du Tour sera une procession de 1000 kilomètres entre la Bretagne et le Mont Ventoux. Cette semaine sera la plus facile, il faudra récupérer avant la remontée des Alpes.

La première étape fera 200km pour relier le sud de la Bretagne au nord de la Bretagne. La deuxième étape fera 33 kilomètres, ce qui nous laissera du temps pour visiter le Mont Saint-Michel dont l'ascension est nettement plus facile que le Mont Ventoux. 8 à 9h de selle.

Les deux étapes suivantes risquent d'être complexes à gérer : elles permettent de relier la Bretagne au massif central, via 220km puis 175km. Les deux étapes sont planes et rectilignes. Je pense qu'elles seront difficiles nerveusement car elles sont monotones. 14 à 15h de selle.

La 5ème étape proposera 190km pour rejoindre Lyon. L'étape est casse-pattes, c'est plein de petits vallons à franchir. Pour moi, cette étape sera particulière puisque ce sera un retour sur mes terres après 20 jours d'absence, et que mes amis ont d'ores et déjà prévus de m'accompagner sur tout ou partie de cette étape. L'enjeu sera de ne pas trop me disperser et de rester concentré afin de ne pas subir de contre-coup sur l'étape du lendemain. 7h de selle.

La 6ème étape de la semaine, 15ème étape du Tour et dernière étape avant la deuxième journée de repos, fera 240 kilomètres. Il y aura 220km escarpés, quasiment sans plat, avant le pied du Ventoux. Je crois qu'au pied du géant de Provence, nous serons tous complètement cramés. Selon mon état de fatigue, il est possible que je laisse une paire de baskets dans l'une des voitures suiveuses, afin de pouvoir monter en poussant le vélo. Une chose est sure, mon temps d'1h36 d'ascension ne sera pas battu ce samedi 13 juillet. 10h de selle.

La deuxième journée de repos sera bien méritée. L'étape du Ventoux risquant de se terminer tard, n'essayez pas de me contacter le matin : je compte bien faire la grasse matinée et profiter du calme provençal. N'essayez pas de me joindre l'après-midi, je m'adapterai aux coutumes locales et ferai la sieste. La récupération sera importante.


3 - la dernière semaine : 800km à travers les Alpes.
La dernière semaine du Tour sera épique. En 3 jours, il faudra faire autant de kilomètres et de dénivelé qu'en une semaine sur la Haute-Route. Ca va être du lourd, du très lourd.

La première étape reliera Vaison-la-romaine à Gap. 170 kilomètres, 2500m de dénivelé. Après une journée de repos, elle devrait bien se passer. Le lendemain, l'étape entre Embrun et Chorges proposera 32km pour près de 1000m de dénivelé. Elle sera loin d'être aussi reposante que les 2 autres journées de contre-la-montre. Ce sera quand même du calme avant la tempête.

La troisième étape reliera Gap à l'Alpe d'Huez. Tous les journalistes parlent de cette étape pour sa double ascension de l'Alpe d'Huez, grand lieu du cyclisme et du Tour. On abordera cette double ascension après 3 journées pas trop difficiles, et après avoir grimpé des cols assez roulants. En étant relativement frais, cette étape ne me fais pas si peur que ça.

La quatrième étape est, pour moi, l'étape reine. Plus de 200 kilomètres via le Glandon, la Madeleine, Tamié, l'Epine et la Croix Fry. Plus de 5000m de dénivelé, à faire au lendemain de la double ascension de l'Alpe d'Huez. De plus, je sais par expérience que la chaleur est très forte dans ces derniers cols : dès 10h du matin, c'est une fournaise ... en y passant à 15h, on risque de frire dans la Croix Fry !

La cinquième étape n'est pas si dure que ça si on la fait seule. 130km et 3300m de dénivelé : elle est usante, c'est certain. Par contre, avec l'enchaînement des 2 étapes précédentes cumulée à la fatigue (physique et nerveuse) des 19 étapes précédentes, elle va nous faire mal. Très mal. Comme pour le Ventoux, je pense que je laisserai une paire de baskets dans une des voitures suiveuses afin de pouvoir grimper jusqu'au Semnoz en poussant ma monture.

Après une journée de repos bien méritée, afin de rallier Versailles, la parade entre le palais du roi-soleil et l'avenue des Champs Elysées sera une formalité. Si nous avons réussis à faire l'intégralité du parcours à vélo, ne soyez pas étonnés de nous voir pleurer lors du tour d'honneur sur les Champs. Ce ne sera pas des larmes de douleur (bien qu'au bout de 140 heures de selle en 3 semaines, ça risque de faire mal) mais plutôt des larmes de bonheur.


4 - Et après ?
A mes amis : je sais que vous voudrez qu'on roule ensemble à mon retour afin que je vous raconte le périple. Mais s'il vous plait, attendez quelques jours : je risque de ne pas avoir très envie de poser mes fesses sur une selle dans les jours qui suivront. Et si je ne réponds pas à vos messages ou appels, ce ne sera pas parce que j'ai pris la grosse tête, ce sera probablement parce que je compte hiberner plusieurs jours.


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

samedi 18 mai 2013

Reconnaissance de l'étape 20 du Tour

Ce matin nous étions 9 au départ de la reconnaissance de la 20ème étape du Tour. Cette étape relie Annecy au Semnoz en effectuant une boucle en direction de Chambéry et d'Aix les bains. Cette étape a été choisie pour servir de parcours à la cyclosportive de l'Etape du Tour.


Parmi les neuf se trouvait Nicolas Roux, vainqueur de cette épreuve l'an passé et ayant terminé plusieurs fois sur le podium les années précédentes. C'est l'un des principaux favori pour cette année, d'autant plus qu'elle se déroule sur ses routes d'entraînement. Dans le groupe se trouvait également plusieurs personnes de chez Mavic, accompagnés par l'une des célèbres voiture jaune de dépannage, ce qui nous a permis de bénéficier d'une assistance de top-niveau lors des deux crevaisons. La présence de la voiture a également sécurisé le groupe vis à vis des automobilistes : avoir une voiture en protection derrière soi, ça change beaucoup de choses !


Après avoir longé le lac, on s'est attaqué à la montée du col de Leschaux par une route offrant de très beaux points de vue sur le lac. La montée est décomposée en 4 phases : une montée, une courte descente, une seconde montée puis un bon faux-plat descendant. Après le col de Leschaux, la descente se poursuit pendant un long moment, jusqu'au pied du col des prés. Le col des prés se monte lui aussi en plusieurs paliers, avec des zones en faux plat descendant.


J'ai géré mes efforts sur ces deux premiers cols : je me suis calqué sur l'allure de la personne la plus faible du groupe. Mon organisme encaisse très mal les arrêts/départs, donc attendre longtemps en haut des cols me casse les jambes. C'était d'autant plus vrai qu'essayer de suivre Nicolas Roux est difficile, même quand il est simplement en reconnaissance : la différence de niveau entre lui et moi est tout simplement immense.


La descente du col des prés a été rapide. C'est une très belle descente, sans danger. En bas, un mur de 700m à 10% m'a explosé les jambes. Je ne m'y attendais pas du tout, ça m'a surpris d'autant plus que j'ai tenté de le passer en force en pensant qu'il était plus court que ça.


Dans la montée du Mont Revard j'ai souffert. La montée est longue, elle m'a semblé interminable. J'ai payé les effets d'une nuit calamiteuse couplée à une mauvaise récupération de la sortie de la veille, et couplée au fait que le reste du groupe roulait trop fort pour moi. Ma vitesse d'ascension n'est pas très élevée, ce n'était pas parce que je gérais mes efforts mais parce que je commençais à être cuit. 2300m de dénivelé sur 75km, ça se paie quand on est pas bien.


La haut, on a croisé des gens en train de faire du ski de fond le long de la route. Dans les zones boisées, l'épaisseur de neige était toujours importante, alors que dans les prairies il ne restait plus la moindre trace de neige.

La descente a été extrêmement rapide malgré une chaussée humide et du brouillard. J'étais à plus de 80km/h dans toutes les lignes droites, j'ai enchainé les courbes quasiment sans freiner ... et pourtant, je suis arrivé en bas le dernier. Un mec ayant crevé dans la descente est arrivé en bas en même temps moi. La descente est belle et sans danger, c'est un régal. Sur route fermée, on doit pouvoir y approcher les 100km/h.

En bas, une série de faux plat assez usants nous amènent au pied du Semnoz. J'étais cuit, je ne réussissais pas à tenir l'allure : nous n'étions plus que 5 sur les 9 de départ, et j'étais le moins bon élément (et de loin). Je me suis fait aider par la voiture d'assistance : ça roulait à 40km/h sur une pente à 5% ... j'étais incapable de tenir dans les roues, alors je me suis tenu à la portière un petit kilomètre, avant de bifurquer pour rentrer sur Annecy sans faire la montée finale.


Dans Annecy, je me suis perdu j'ai fait du tourisme. J'ai suivi des panneaux indiquant "Le lac", mais il s'agissait du belvédère du lac ... je me suis retrouvé face à une grosse montée, j'étais complètement cuit, je me suis dit que j'irai admirer le point de vue depuis le belvédère une autre fois. J'ai cherché d'autres panneaux indiquant le lac, j'ai suivi un canal et j'ai fini par me retrouver au bord du lac. J'ai stoppé mes efforts après 130km et 2700m de dénivelé.

Consultez les détails de ma sortie.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

vendredi 17 mai 2013

Reconnaissance de l'étape 19 du Tour

Aujourd'hui j'ai pris part à une reconnaissance de la partie finale de la 19ème étape du Tour de France. L'étape complète partira de Bourg d'Oisans, montera le col du Glandon puis plongera dans la vallée de la Maurienne (départ identique à celui de la Marmotte), montera au col de la Madeleine, descendra sur Albertville (avec un morceau de vallée) avant d'enchaîner les montées du col du Tamié, du col de l'Epine et du col de la Croix Fry pour rejoindre l'arrivée au Grand Bornand. 204km et plus de 5000m de dénivelé. Selon moi, l'étape reine du Tour 2013.


Après moult péripéties, ma journée débutant très mal, j'ai rejoint Annecy en voiture. J'ai pris la piste cyclable longeant le lac dans le but de rejoindre Faverges, Ugine puis Albertville où débutait la reconnaissance. Sur la piste cyclable, en excellent état et permettant de rouler au calme, j'ai côtoyé tous types de moyens de transport : à pieds, à roller, à vélo ou à cheval. A vélo, j'ai croisé de tout : un groupe d'une dizaine de coureurs qui partait s'entraîner, un vététiste promenant son chien, des étudiant(e)s rejoignant le campus, ... un même objet, plusieurs usages !


Mes problèmes matinaux m'ayant beaucoup retardé, la reconnaissance a débutée sans moi et j'ai rejoint le reste de la troupe au col de Tamié que j'ai grimpé depuis Faverges. Dans la montée, j'ai subi une crevaison en passant dans une zone de travaux, la journée de poisse continuait. La descente du col de Tamié, par le versant que je venais de grimper, s'est bien passée. La route est superbe et ne présente pas le moindre danger.


3km de plat pour rejoindre Marlens et nous voici sur un de mes circuits classiques : l'enchaînement du col de l'Epine, du Marais et de la Croix Fry fait partie d'un parcours que je fais chaque été depuis 2007. J'y suis un peu dans mon jardin, je commence à le connaître par coeur ce qui m'a permis de gérer mes efforts et de ne pas perdre d'énergie inutilement. Les montées se sont bien passées physiquement. Ce qui s'est mal passé est futile : j'ai fait une série de photos qui est inexploitable à cause d'un problème d'objectif. Je me suis rendu compte du problème dans l'ascension du col de la Croix Fry, j'ai immédiatement résolu le problème.


J'ai beau connaitre les routes et savoir gérer mes efforts, le parcours est costaud : 1800m de dénivelé en 55km. La pluie et le brouillard se sont invités dans les derniers kilomètres d'ascension du col. En montée ce n'était pas trop gênant, mais dans la descente jusqu'au Grand Bornand nos habits se sont gorgés avec l'eau évacuée par nos pneus. J'ai eu froid aux jambes et aux pieds, mais heureusement la descente n'est pas longue.


Une fois la future ligne d'arrivée franchie, je suis rentré sur Annecy à vélo. Je ne pense pas avoir pris l'itinéraire le plus court ni le plus facile : j'ai suivi des pistes cyclables, et j'ai eu l'impression de passer plusieurs fois au même endroit. Ca m'a permis de faire du tourisme. Je suis rentré à l'hôtel avec 140km et un peu plus de 2000m de dénivelé au compteur.

Consultez les détails de ma sortie.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

mercredi 15 mai 2013

Préparation pour le Tour de France/Tour de fête

"Et maintenant, que vais-je faire ?" chantait Gilbert Bécaud. Je vais poursuivre ma préparation pour le Tour de France/Tour de fête. Elle va se dérouller en plusieurs phases :
  • des reconnaissances d'étapes du Tour dans les Alpes
  • la reconnaissance du parcours de Bordeaux-Paris
  • d'autres reconnaissances d'étapes du Tour dans les Alpes

Vendredi matin, je pars dans la région d'Annecy pour reconnaitre les 2 étapes du Tour qui passeront dans ce coin : le final de l'étape 19 (Bourg d'Oisans - Le grand bordnand) et toute l'étape 20 (Annecy - Semnoz). Etant donné qu'il s'agira des dernière étapes du Tour, que la fatigue sera très présente, il est important pour moi de les repérer afin d'y prendre des points de repères qui me permettront de gérer au mieux mes efforts physiques. Et aussi, en cas de besoin, de gérer ma fatigue psychologique : au bout de 20 étapes, il y a des chances pour que la lassitude soit présente, et le fait d'avoir repéré le parcours devrait m'aider à bien la gérer.
Ces deux reconnaissances d'étape vont également me servir pour travailler mon coup de pédale en montée : les cols de Tamié, de l'épine, de la Croix Fry, le Mont Revard et le Semnoz sont d'excellents terrains de jeux pour s'améliorer !

Dans 10 jours, la reconnaissance du Bordeaux-Paris viendra valider ma séquence de travail en endurance : les 2 étapes de 280 kilomètres qui devraient m'y attendre seront un excellent test en vue de l'enchaînement des longues étapes du Tour. Ce sera parfait pour déterminer mon niveau en endurance pure, et voir s'il faut que je continue à travailler spécifiquement ce point.

Enfin, après quelques jours de repos, je reprendrai mes reconnaissances d'étapes, toujours afin de prendre des repères et d'améliorer mon coup de pédale. J'ai prévu de faire le final de l'étape de l'Alpe d'Huez (enchaînement du col d'Ornon et les 2 montées de l'Alpe d'Huez), ainsi que l'ascension du Mont Ventoux. Il est fort probable que j'effectue une double montée du Ventoux : une par Bédoin afin de faire le repérage en vue du Tour, et une par Malaucène car c'est la dernière face que je n'ai pas encore effectuée.


Une fois tout ceci effectué, il me restera deux semaines pour me reposer en vue d'arriver frais au départ du Tour. La fraicheur physique (et mentale) sera importante avant d'effectuer les 3 semaines du Tour.


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à Bordeaux-Paris.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

mardi 14 mai 2013

Sorties du lundi 13 et mardi 14

Lundi soir, j'ai roulé avec Julien sur un parcours plat afin de décrasser mon organisme suite au Tour des Grands Ducs. Ayant fait la dernière étape sans trop forcer, je n'avais pas vraiment besoin de décrasser donc après un long échauffement nous avons pu faire une belle prise de relais.

Il faisait beau et bon : le ciel était bleu et il faisait une vingtaine de degrés. Il n'y avait pas de vent, ou très peu. C'était impeccable pour rouler, nous nous sommes régalés.


Mardi soir, même heure, mêmes protagonistes : je suis retourné rouler avec Julien, mais cette fois nous avons choisi d'aller grimper dans les Monts d'Or. C'est notre jardin, notre bac à sable de jeunes cyclistes. Quand on roule sur ces routes, c'est un peu comme un retour aux sources : c'est ici qu'on a appris à rouler, qu'on a gravi nos premiers cols et expérimenté les lois de la physique permettant de descendre sans faire d'efforts. Nous ne connaissions pas Newton et n'avions aucune idée de ce qu'était la "gravitation universelle", mais nous découvrions que la descente était bien plus facile que la montée.

Les montées se sont bien passées. Elles ont été faites au train, j'avais un peu de mal dans les passages plus pentus. Julien m'a attendu régulièrement. Je n'ai pas encore retrouvé le coup de pédale de la montagne : quand la pente est roulante je n'ai pas de soucis mais dès qu'on dépasse les 6 à 7% ça devient plus compliqué.

Si le ciel était bleu et que la température était agréable, le vent était en revanche très fort. 60km/h. La descente vent de face a été plus compliquée que la montée vent de dos ! Je ne vous raconte pas les portions montantes vent de face ...


Consultez notre parcours de lundi, et celui de mardi.

lundi 13 mai 2013

Tour des Grands Ducs, étape 4

Hier se tenait la 4ème et dernière étape du Tour des Grands Ducs 2013. Comme chaque année, la dernière étape proposait un tracé exigeant à destination des grimpeurs.

Au réveil la météo n'avait rien d'encourageante : une pluie froide tombait et le vent soufflait. Une fois arrivé à Beaune les routes étaient humides mais il n'y avait pas de pluie, il faisait 8° et il y avait toujours du vent. Je me suis échauffé une quinzaine de minutes pour repérer les premiers et derniers kilomètres de l'étape, puis je me suis rendu sur la ligne de départ.

Les premiers kilomètres ont été neutralisés, j'ai discuté à l'arrière avec de nouveaux coureurs : c'est toujours intéressant de voir les différences de préparation selon les régions et selon le nombre de participations à l'épreuve. Une fois le drapeau rouge de neutralisation baissé, le peloton s'est mis en route sans grands à-coups, ça roulait rapidement mais relativement au train.

Je me suis fait une petite frayeur au 4ème kilomètre, quand un coureur a tenté de traverser comme une fusée le peloton. Heureusement que les autres étaient vigilants et avaient de bons freins, car la gamelle collective n'est pas passée loin. De manière globale, dans le peloton du TGD de cette année, il y a eu beaucoup de coups de freins totalement inutiles et d'actions dangereuses. Que ce soit nerveux dans les phases importantes je le comprend, mais samedi (sur les 2 étapes) même quand l'échappée était formée depuis un bon moment et qu'on était sur de longues et larges lignes droites, ça frottait n'importe comment sans raison.

Les premiers kilomètres proposaient une longue montée roulante. J'étais derrière et j'ai passé mon temps à boucher des trous laissés par les coureurs qui lâchaient prise. Je me suis fait décrocher à 1km du sommet, j'étais au maximum et ne pouvais plus tenir le rythme. On s'est retrouvé à une dizaine de coureurs à une centaine de mètres derrière le peloton. Des voitures se sont intercalées, elles ont commencé par nous gêner et creuser l'écart mais cette fois on a pu s'aider de leur aspiration pour revenir sur le peloton dans la descente.

(photo prise par Aurélie Gonet du VSD, cf le lien vers sa galerie photo en bas de l'article)

J'ai eu énormément de mal à rentrer et cette longue chasse m'a coutée beaucoup d'énergie. Heureusement que les autres étaient la, car seul je n'aurai jamais pu revenir ! En bas de la descente, un virage à droite et nous voila lancés dans la deuxième ascension du jour. Le premier kilomètre a été fait à une allure tranquille, mais le répit n'a pas été assez long pour que je récupère : dès que les attaques ont repris j'ai été à nouveau distancé. Je n'ai même pas cherché à m'accrocher, je savais que la montée était longue et que la course était terminée pour moi. Je n'avais plus rien à gagner et ne pouvais plus rien faire pour aider mes coéquipiers.

(photo prise par Aurélie Gonet du VSD, cf le lien vers sa galerie photo en bas de l'article)

Je me suis retrouvé dans un petit groupe de 6, dont 4 coureurs de la même équipe. Leur directeur sportif nous a ouvert la route pendant une trentaine de kilomètres : ses coureurs se sont placés dans l'aspiration de la voiture ou se sont accrochés à ses rétroviseurs, je me suis placé dans leurs roues et ai fait la route avec eux. Le vélo dans l'aspiration d'une voiture, c'est nettement plus facile ! Je n'ai pas essayé le technique du rétroviseur, ayant encore toute ma dignité et tenant à la conserver, mais à voir le sourire d'un coureur en surcharge pondérale ayant passé du 15% mieux que moi sans pédaler, ça doit être encore plus facile !

Nous avons perdu du temps petit à petit. Ma voiture d'assistance est venue à ma hauteur pour me ravitailler, avant de filer plus à l'avant aider mes 3 équipiers encore présents dans le peloton. A 25 kilomètres de l'arrivée, alors que l'écart avec le peloton était irrémédiable (de l'ordre des 10 minutes), l'équipe avec qui j'étais s'est débrouillée pour sortir les 3 coureurs qui n'étaient pas de leur équipe. C'était bien joué tactiquement, ils ont très bien manœuvré et je n'ai compris que trop tard ce qui était en train de se passer ... mais je n'ai toujours pas compris pourquoi ils ont fait ça. Etions-nous des menaces potentielles vis-à-vis du (mauvais) classement de leurs coureurs ?

Dans une traversée de village, j'ai connu un des pires bazar jamais rencontré sur une course de vélo. Et pourtant, j'en ai fait plus d'une centaine et ce dans plusieurs pays et plusieurs régions. Il devait y avoir une brocante ou un truc dans le genre : des piétons de partout, des voitures garées n'importe comment dans une ruelle étroite, ... sur une course, je n'avais jamais rien vu d'aussi dangereux ! Et ce village a été à traverser deux fois, ça a été deux fois le bordel.

Nous avons poursuivi notre route tous les 3, en prenant de bons relais. J'ai coincé à 15km de l'arrivée dans une longue pente à plus de 10%. Mes deux compagnons m'ont attendu un moment puis voyant que je m'écroulais complètement ils ont filé sans moi. C'était tout à fait normal. J'ai fait les 15 derniers kilomètres seul. Heureusement, il y avait 10km de descente assez roulante, j'ai retrouvé des forces et je suis resté sous pression, coudes posés sur le guidon, afin de ne pas me faire rattraper par un petit groupe derrière moi. Je termine à 30 minutes du vainqueur.

L'étape était difficile, ça ne faisait que monter et descendre. Le vent était souvent défavorable, ce qui a durci encore plus le parcours. C'était un beau tracé, en dehors du village bordélique. De plus, l'étape m'a permis de franchir le col de Bessey en Chaume, col que tous les habitués de l'autoroute A6 connaissent bien et que je comptais franchir un jour en roulant sur la bande cyclable d'arrêt d'urgence le long de l'autoroute. C'était amusant de rouler sur des routes le long de l'autoroute, routes que je vois depuis que je suis tout petit et sur lesquelles je n'avais jamais vu personne ... je sais désormais à quoi servent ces routes : à faire des courses de vélo !

L'épreuve est désormais terminée. Le plus important est assuré : je ne me suis pas blessé et n'ai pas eu de douleurs aux genoux. Je vais désormais reprendre mon travail en endurance en vue de mes prochaines échéances : Bordeaux-Paris (580km, dans 10 jours) puis le Tour de France/Tour de Fête (3500km, dans un mois et demi).


Consultez les classements de l'étape, et les photos prises par Aurélie du VSD.
Consultez mes données de course sur Strava.

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samedi 11 mai 2013

Tour des Grands Ducs, étape 3

La 3ème étape du Tour des Grands Ducs se déroulait cet après-midi sur un circuit plus sélectif que celui du matin. Les ascensions comptant pour le classement du meilleur grimpeur étaient plus compliquées, bien que se passant toutes sur le gros plateau.

Le départ de l'étape a été assez rapide : je me suis retrouvé à l'arrière non pas par choix, mais plutôt par obligation : les 10 premiers kilomètres étaient un long faux plat montant dont l'ascension m'asphyxiait les cuisses. Quand je mettais un peu plus de braquet, je sentais que je piochais, quand j'enlevais du braquet j'avais du mal à suivre ...

Si la mise en route a été difficile pour moi, ça n'a pas été le cas pour 7 coureurs, dont mon ami Rémy, qui ont pris la poudre d'escampette dès les premiers kilomètres. Personne n'étant dangereux pour le classement général, les coureurs du CAC (l'équipe du nouveau leader) les ont laissé filer avec bienveillance. J'ai vu quelques coureurs se faire distancer par le peloton, preuve que je n'étais pas le seul à avoir du mal dans cette première partie d'étape.

Après 15 kilomètres, un morceau de descente m'a permis de me refaire la santé. Tout est revenu à la normale, j'ai retrouvé un coeur de gamin et des jambes en bon état. L'allure était imprimée par les coureurs du CAC qui maintenaient l'échappée à une distance raisonnable (nous les apercevions au loin lors de longues lignes droites) sans pour autant chercher à les rattraper, ce qui les aurait exposé à des contres et leur aurait fait perdre inutilement leurs forces. Comme le matin, j'ai trainé en queue de peloton à bavarder et apprécier le paysage.

Lors du premier passage sur la ligne d'arrivée, au bout de 45 kilomètres, le peloton a sévèrement accéléré. On s'est tous retrouvés en file indienne. Mal placé puisque je trainais à l'arrière au moment de l'accélération, j'ai eu plusieurs fois à faire l'effort pour boucher le trou laissé par le coureur devant moi qui ne réussissait plus à tenir le rythme. Ca a été assez chaud mais j'ai réussi à gérer mon effort, sans y laisser de plumes, grâce à mon expérience.

A 7 kilomètres de l'arrivée, une grosse gamelle a envoyé au tapis près de dix de coureurs. Mes 3 coéquipiers encore présents dans le peloton sont passés sans tomber, mais le mieux classé d'entre-nous a été obligé de s'arrêter en raison d'un saut de chaine. Je me suis relevé pour l'attendre, et me suis sacrifié pour lui permettre de rentrer.

Je l'ai ramené à moins de 30m du peloton, il ne lui restait plus qu'à faire le jump, quand la voiture du directeur de course VC Chatillon est venue s'intercaler entre la fin du peloton et nous. Le comportement du directeur de course VC Chatillon a été absolument scandaleux : j'étais en train de le doubler, il ne me manquait plus que 15m, quand il m'a coupé la route, me forçant à me mettre derrière lui, puis ralentissant pour augmenter l'écart avant de réaccélérer pour me sortir de son aspiration. J'ai été obligé de poursuivre ma chasse jusqu'à l'arrivée et nous n'avons jamais revu le peloton. D'autres voitures sont venues s'intercaler alors qu'il n'y avait pas la place et ont continué à nous gêner. C'était minable de leur part, d'autant plus que ces mêmes apprentis directeurs sportifs se prenant pour des fangios ne faisaient rien pour contrer d'autres directeurs sportifs qui ont ramené leurs coureurs dans l'aspiration de leur voiture. Si, ils gueulaient à travers leur vitre ouverte, et continuaient à nous gêner, nous qui roulions honnêtement. C'était pathétique. [edit au 12 mai à 20h : il s'agissait de la voiture du VC Chatillon et non de la voiture du directeur de course]

Je termine l'étape avec mon équipier, à moins de 100m de l'arrière du peloton mais à plus d'une minute sur le classement. Le peloton étant très étiré, les coureurs qui finissent devant nous bénéficient du même temps que le premier du peloton (ce qui est normal), tandis que nous sommes crédités de notre temps réel (ce qui est aussi normal) vu qu'il y a une légère cassure. Mais l'écart en temps ne reflète pas l'écart réel en distance.

Je suis vraiment déçu, car j'ai accompli un énorme boulot pour revenir, que j'y étais presque et que ce sont les commissaires voitures suiveuses, notamment celle du VC Chatillon, qui nous ont empêché de rentrer. Autant je n'en veux pas aux commissaires sur la ligne de s'être trompé dans les classements (des coureurs que je connais, qui sont classés devant moi alors qu'il leur manquait un tour à faire, mais que les commissaires ont cru qu'ils arrivaient), autant j'en veux à ceux dans les voitures qui eux savaient pertinemment ce qu'ils faisaient.


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Tour des Grands Ducs, étape 2

Ce matin se tenait la 2ème étape du Tour des Grands Ducs, au départ de Châtillon sur Seine. Le profil était complètement plat, à tel point que les 3 lignes de sprint du meilleur grimpeur étaient situées en haut de simples faux-plat montant et ne servaient qu'à animer la course.

L'échauffement a été raccourci à sa plus simple expression : la pluie s'est arrêtée 15 minutes avant le départ. Je me suis préparé au chaud dans la voiture, et n'ai sorti le nez que lorsqu'elle s'est arrêtée. Le temps de pédaler un peu, pour vérifier que les roues et les jambes tournaient bien tout en reconnaissant la ligne d'arrivée, et je partais me placer sur la ligne de départ.

Dès le départ, je suis remonté dans les 20 premières positions afin de pouvoir anticiper les différentes accélérations du peloton. Quand on voit les attaques partir, on peut anticiper les changements de vitesse du peloton, tandis qu'à l'arrière quand on ne voit rien on subit chaque changement de rythme. Au bout de 10 kilomètres, un groupe de 7 ou 8 coureurs est parti. Quelques kilomètres plus loin, un groupe de contre d'à peu près autant de coureurs faussait également compagnie au gros de la troupe. Les équipiers des différents coureurs échappés ont alors contrôlé le peloton, afin que les fuyards prennent un maximum d'avance et sortent de notre champ de vue. Le peloton s'est mis à roulotter et temporiser.

Les 40 kilomètres jusqu'à l'arrivée ont été une ballade touristique à 40 km/h de moyenne, sur un très beau circuit. Je discutais à l'arrière du peloton, en regardant les paysages et en regrettant de ne pas avoir pris mon appareil photo pour vous faire profiter des champs fleuris et des vallons traversés. Pendant que le paysage défilait, le maillot jaune époumonait ses équipiers un par un afin de limiter l'écart avec les groupes de devant. Leur poursuite était mal organisée, ils se sont grillés tout en perdant du terrain au fil des kilomètres. A la fin, il menait lui-même le peloton, n'ayant plus personne pour l'aider à sauver un maillot qu'il avait perdu depuis longtemps.

Je me suis contenté de rester vigilant afin de ne pas me retrouver dans une cassure et risquer de perdre bêtement du temps. Dès que je sentais que le peloton allait s'étirer, je remontais me mettre un peu plus haut, avant de me laisser redescendre lorsque le danger était passé. J'en termine au coeur du peloton, à 4 minutes du groupe de tête et à 2 minutes du groupe de contre. Je suis classé par erreur à la 17ème place de l'étape, alors qu'il s'agissait de mon coéquipier Tristan.

L'étape était sympa, je l'ai passée sans le moindre soucis. En 3 participations au TGD, c'était la première fois que je voyais le peloton rouler aussi tranquillement sur une étape de plaine. Notre moyenne dépasse à peine les 40km/h, alors qu'habituellement ce genre d'étapes est faite à fond du début à la fin, sans le moindre temps mort.

Consultez le classement de l'étape, et les photos prises par Aurélie du VSD.
Consultez mes données de course.

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vendredi 10 mai 2013

Tour des Grands Ducs, étape 1

Cette fin d'après-midi se tenait la première étape du Tour des Grands Ducs. Plutôt qu'une première étape, j’appellerai plutôt ceci un prologue : 3 kilomètres de chrono individuel dans les rues de Dijon permettaient aux coureurs de montrer leur forme physique, et de déterminer l'ordre des voitures suiveuses pour les étapes de demain.

Après une reconnaissance du circuit en voiture, j'ai commencé par deux nouvelles reconnaissances en vélo. Je partais en milieu de grille, 45 minutes après les premiers et 45 minutes avant les derniers. Ne voulant pas m'échauffer sur le circuit afin de ne pas gêner les autres coureurs, j'ai poursuivi mon échauffement par vingt minutes sur Home-Trainer. J'étais le long de la route, à 100m de la ligne d'arrivée, ce qui m'a permis d'encourager mes coéquipiers et mes connaissances quand je les voyais passer devant moi. L'échauffement a été parfait.

(photo prise par Aurélie Gonet du VSD, cf le lien vers sa galerie photo en bas de l'article)

Je me suis alors rendu au départ, j'ai patienté quelques minutes que mon heure sonne, et je me suis élancé avec l'envie de tout donner. Après 250m à plat, une épingle serrée à gauche marquait le début du calvaire : 250m à 10%, quelques mètre à plat, un double virage en S à 8%, puis un kilomètre de montée à un peu moins de 4%. Le dernier kilomètre arrive alors, avec un long virage à gauche pour faire un 360° en 700m, puis les 300 derniers mètres en montée jusqu'à l'arrivée.

(merci à Sergeï Gautier du journal "Le bien public" pour la photo)

J'ai été à bloc du début à la fin. Dès que je sentais que ça allait un peu mieux, je descendais une dent afin d'augmenter mon allure ... j'en termine comme un fou furieux sur le gros plateau, dans un long sprint comme je les aime. J'ai en revanche moins aimé la sentence du chronomètre : 6'14", soit 1'02" de plus que la vainqueur de l'étape. 174bpm de moyenne, je ne pouvais pas faire beaucoup mieux. Je suis 60ème de l'étape sur 94 coureurs. Je viens sur cette épreuve sans ambitions, donc ce n'est pas une déception en soi ... mais je suis compétiteur, et comme tout compétiteur moins il y a de monde devant moi, mieux je me sens.

Au niveau de l'équipe, c'est la débandade : nous sommes 18ème sur 20. Le gros avantage de cette situation, c'est que nous aurons les coudées assez franches demain et personne ne devrait nous marquer et nous empêcher de nous échapper. Le problème est : sommes nous en mesure de prendre des échappées et d'animer la course ?

[ajout au 11mai, 7h]
Si le prologue en côte était un exercice intéressant, le choix de le faire dans les rues de Dijon ne m'a pas particulièrement emballé. Niveau spectateurs, ça n'a rien changé du tout : seuls les accompagnateurs des coureurs étaient sur le bord de la route, les riverains eux ne sont pas venus nous encourager. Ou alors, peut-être l'ont-ils fait derrière leur rideaux, à crier depuis leur salon ? En revanche, niveau circulation, ce n'était pas terrible : une ligne de bus passait sur la même route, un arrêt de bus était placé dans le double-virage en S situé 750m après la ligne de départ. Du coup, certains coureurs ont eu à éviter des bus en plein effort ! Pour ma part, je n'ai pas été gêné, j'ai juste failli m'en prendre un de face 50m après la ligne d'arrivée mais c'est passé sans soucis et sans peur. L'idée est à reprendre, mais sur un circuit en dehors de lignes de bus.

Consultez les classements, et consultez la galerie photo prise par Aurélie du VSD.
Consultez mes données sur Strava.

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mercredi 8 mai 2013

Fractionné 30"/30"

Cet après-midi, j'ai profité d'un créneau entre deux rendez-vous pour faire une séance de fractionné. Durant la course de dimanche à Saint-Vulbas, j'ai constaté que mon accélération était digne d'une R19 tractant une caravane. Mes attaques et mes relances en sortie de rond-point étaient lentes et lourdes, elles n'avaient rien vives ni tranchantes. J'ai donc voulu travailler spécifiquement sur des intervalles courts afin d'améliorer ce point.

Je me suis échauffé correctement pendant près d'une heure, puis j'ai commencé mon repas. Au menu : 3 plats à dévorer en 10 coups de fourchette. J'ai fait 3 séries de 10 accélérations sur 30 secondes suivies par 30 secondes de récupération. Entre chaque série, j'ai fait environ 10 minutes de récupération, le "environ" étant lié à l'environnement : dans un cas j'ai fait un peu plus pour éviter d'avoir à commencer une série en pleine traversée d'un village avec plusieurs feux rouges, et dans l'autre cas j'ai diminué un peu le temps afin d'éviter de terminer ma série dans un autre village avec des feux de signalisation.

Les séries se sont bien passées. La première a été faite avec un léger vent de dos, la seconde a été faite avec un léger vent de travers, et la dernière a été faite avec un léger vent de face. Plus j'approchais de la fin et plus ça devenait dur, sous l'action combinée de la fatigue accumulée et du vent. Je n'ai pas fait toutes les séries complètement à fond : je ne vais avoir que 48h de récupération avant le départ du Tour des Grands Ducs, je ne voulais donc pas m'épuiser juste avant une échéance importante pour mon équipe. Il aurait été mieux de faire cette séance hier, afin de bénéficier d'un meilleur temps de récupération, mais je n'ai pas pu rouler.

Je suis satisfait de ma séance, qui devrait être bénéfique, mais j'ai quand même des regrets : pour travailler mon explosivité, j'aurai plutôt du faire des séries de fractionné de 15"/15" ou de départs arrêtés. Le travail fait servira toujours en course, mais il ne collait pas complètement avec le but que je recherchais.

Consultez les données de mon entraînement.

mardi 7 mai 2013

Décrassage post-course

Hier en milieu d'après-midi je suis allé faire un décrassage. Le but du décrassage est d'éliminer les toxines qui seraient restées dans les muscles suite à la course d'hier (consultez le récit du grand prix de St Vulbas), afin de nettoyer l'organisme et lui permettre de mieux encaisser les entraînements à venir.


J'ai pédalé tranquillement à travers champs. Le niveau d'effort était très bas, mon cardio n'a jamais du dépasser les 105bpm hormis sur deux petits bosses. Ca a été une sortie de touriste, à observer le paysage et écouter le vent souffler. J'ai volontairement choisi des routes bucoliques et sans circulation afin que la sortie soit calme tant physiquement que nerveusement.


Je suis rentré chez moi, me suis changé en vitesse et j'ai à nouveau enfourché mon vélo pour me rendre chez le kiné. La transformation a été digne des power-rangers : le cuissard s'est transformé en short, le maillot en t-shirt, les chaussures avec cales ont été remplacées par une paire de baskets, et le cardio est resté à la maison.


La séance de kiné a commencé par du travail sur presse afin de poursuivre le renforcement musculaire de mes genoux. Il a continué par des étirements, puis de nouveau de la presse. Enfin, j'ai terminé la séance par 20 minutes de stepper elliptique, avec du fractionné 30/30 (30 secondes à fond, 30 secondes de récupération). Après plus d'une heure de kiné, j'ai ré-enfourché mon vélo et je suis rentré chez moi calmement.

Consultez les données de la partie cycliste.

lundi 6 mai 2013

Modification de la dernière étape du TGD 2013

Après la modification de la 2ème et la 3ème étape (lire cet article) en raison de travaux sur la chaussée, les organisateurs du Tour des Grands Ducs ont été contraints de modifier le parcours de la 4ème étape. Cette modification est liée aux récentes intempéries : des ruisseaux ont décidé de sortir de leur lit et d'établir leur quartier sur la route. La chaussée étant impraticable par endroits, un nouveau parcours a été tracé par les organisateurs.

Voici le nouveau profil :

Et voici un lien vers le tracé du nouveau parcours.

L'étape a été raccourcie de quelques kilomètres et de 2 ascensions, mais sa difficulté a été conservée : la bosse à emprunter à deux reprises (aux alentours du 45ème puis du 65ème kilomètre) est présentée comme terrible par les cyclistes de la région.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour des Grands Ducs.

dimanche 5 mai 2013

Grand Prix de Saint Vulbas

Aujourd'hui, j'ai repris la compétition au Grand Prix de Saint Vulbas. Cette année, les organisateurs ont eu la bonne idée de découper la course en deux tronçons : un contre-la-montre de 7,3km le matin, puis une seconde étape sur une course en circuit l'après-midi. Ce format est peu courant et intéressant, j'espère qu'il sera maintenu dans le futur.

Une fois arrivé sur place, j'ai commencé par effectuer un tour de reconnaissance en voiture. Les routes étaient larges, le goudron était correct (le repérage m'a permis de noter les quelques zones dégradées) et le vent était faible. Ce repérage m'a permis de prendre mes repères au niveau des trajectoires et du sens du vent. J'ai ensuite récupéré mon dossard, j'ai monté mon vélo, me suis changé et j'ai commencé mon échauffement. Avant de rejoindre le départ, mon équipier me demande "Tu y va comme ça ? Mais où est ton dossard ?". Un peu stressé, j'avais oublié d'épingler mon dossard ... sur la plage avant de ma voiture, il n'était pas très utile.

Le chrono s'est bien passé. J'ai été à fond du début à la fin, je n'ai rien calculé et ne me suis pas posé de questions. J'ai correctement joué du dérailleur en fonction du terrain et du vent. Je n'ai aucun regret, je ne pouvais rien faire de mieux : je n'ai pas commis d'erreur dans mes trajectoires, je suis resté concentré du début à la fin, je n'ai jamais pioché ni été en sous-régime. Mon temps est le mieux que je pouvais espérer en fonction de mes capacités physiques.

J'ai terminé ce chrono à la 32ème place de ma catégorie (1ère catégorie ufolep) sur 40 participants. Etant compétiteur dans l'âme, je suis un peu déçu du résultat : je préfère être dans le haut du classement plutôt que dans le bas.

L'après-midi, le départ a été retardée de près d'une heure à cause d'une chute survenue lors de la course d'une autre catégorie. Les secouristes sont restés longtemps sur les lieux, et le départ a donc été décalé afin de garantir notre sécurité. L'attente a été assez longue, d'autant plus qu'on avait pas d'info sur l'heure exacte du départ. J'ai tourné un peu afin de conserver les acquis de l'échauffement, mais au final la course a démarrée alors qu'on était quasiment tous à froid. Afin de rester dans le créneau de l'autorisation municipale et préfectorale, la course a été raccourcie. Au lieu des 72km initialement prévus, nous n'avons eu que 56km à couvrir.

Le premier tour a été rapide, je me suis maintenu dans les premières positions du peloton afin d'éviter d'avoir à subir les relances dans les virages et ronds-points. A la fin du premier tour, j'ai accompagné une attaque de six coureurs : j'étais bien placé au déclenchement de la fugue, donc j'ai accompagné le groupe. L'escapade aura été de courte durée, environ trois kilomètres, avant que le peloton ne revienne. L'effort à froid m'a un peu asphyxié, j'avais les grosses cuisses mais tout est rapidement revenu à la normale.

A la fin du deuxième tour et début du troisième, j'ai tenté de remettre le couvert pour revenir sur une échappée en train de se former, mais au final je n'ai fait que ramener le peloton. Tout le monde était en file indienne dans ma roue. Les attaques se sont succédé, je restais pour ma part aux alentours de la 15ème place non pas pour surveiller tout ça mais simplement pour éviter les relances. A la fin du troisième tour, j'ai tenté de manœuvrer différemment : un groupe de 3 coureurs s'était détaché sur une portion vent de face, j'ai ensuite profité d'une section vent de travers pour sortir en contre. Un coureur m'a suivi, on a pris de gros relais pour revenir. On s'est ainsi retrouvé à 5 devant, puis à 7 suite au retour de deux coureurs supplémentaires. La encore, l'escapade n'aura duré que quelques kilomètres, le peloton est revenu.

Quand il est revenu, on s'est fait contrer par Pascal Thévenin en personne : j'ai vu une fusée (champion de France Ufolep et champion Rhône-Alpes FFC de contre-la-montre) me doubler. Je peux vous assurer que les efforts que je venais de consentir m'ont pesé lourd dans les jambes, car ça a roulé très très vite à ce moment la. Je suis resté quelques kilomètres dans les dernières positions du peloton, et j'ai attendu une accalmie pour monter me replacer.

Les 2 tours qui ont suivi, je me suis contenté de rester au coeur du peloton. J'étais un peu plus en retrait, aux alentours de la 25ème place pour profiter d'un meilleur abri face au vent qui augmentait progressivement. J'observais les attaques qui s'enchainaient les unes après les autres. Mon équipier Sébastien a réussi plusieurs belles échappées, mais toujours sans succès : Pierre Ledac, vainqueur du chrono le matin (et donc leader du classement général) vendait chèrement sa peau et effectuait un travail démentiel en tête de peloton. Il était aidé selon les circonstances par d'autres coureurs, et régulièrement par les 4 coureurs du VC Pontois qui ont assumé également une bonne part de la poursuite tout au long de la course.

Dans le dernier tour, je me suis replacé un peu plus aux avants postes. Une échappée est resté presque tout le tour en point de mire, et ne s'est faite reprendre que dans la dernière ligne droite. Je n'avais aucune prétention lors du sprint, mais j'ai quand même choisi de me placer aux alentours de la 15ème position pour éviter les chutes. Dans le dernier kilomètre, il y a eu pas mal de vagues, le sprint a été tumultueux mais il n'y a pas eu d'incident. J'ai terminé au coeur du peloton, aux alentours de la vingtième place. Le peloton étant arrivé pour la victoire, le classement général n'a pas subi de modification.

Me voila rassuré sur ma condition physique. J'avais peur d'être loin du niveau, finalement je l'ai largement. Je n'ai jamais été en difficulté sur la course, et j'ai pris part à des échappées. ce qui est bien le signe que j'étais dans l'allure. C'est rassurant à une semaine du Tour des Grands Ducs.

Voici le tableau des temps de chaque tour, avec mes données cardiaques :
(nb : le "lap 1" correspond à l'échauffement)


Un grand bravo aux organisateurs, le VC Decines, pour la qualité de leur prestation. C'était très bien organisé, comme toujours sur leurs épreuves. Merci à tous les bénévoles qui ont permis à cette épreuve de se tenir, en restant debout toute la journée pour sécuriser les carrefours même face à certains automobilistes éméchés voulant passer à contresens. Je suggère que l'année prochaine, afin de rendre la seconde étape plus animée, un bonus en temps soit donné à mi-course : ça permettrait de rendre la course plus tactique.

Un autre bravo à Pierre Ledac, du TVS, pour sa performance et pour son comportement. Il n'avait aucun équipier pour l'épauler, mais il a pleinement assumé son rôle de leader quand il le fallait, et sans que je ne l'entende râler quand personne ne venait le soutenir.


En revanche, je donnerai sans hésiter un carton rouge à un coureur du Team ATC 26 Donzère. Qu'il se permette de râler contre l'organisation à cause de l'attente et de la réduction du kilométrage ne m'a pas plu : ils n'y étaient pour rien et ne méritaient pas de reproches. Qu'en course il se comporte de manière étrange dans un peloton, se prenant pour un cador et gueulant des ordres à ses équipiers qui ne faisaient même pas ce qu'il leur demandait, passe encore. Certes, ses grognements sourds couvraient la douce mélodie des jantes en carbone fendant l'air et le cliquetis des dérailleurs, mais dans le fond ce n'était pas bien méchant. Mais qu'il ose cogner un de ses adversaires venu s'excuser suite à un petit accrochage sans conséquence m'a choqué.
L'adversaire en question, qui s'est pris une droite en plein visage sans rien avoir demandé, est un excellent coureur bien connu dans la région, et qui ne rechigne jamais à passer ses relais. Bref, cher coureur de l'ATC, si tu crois que tes liserés d'ex-champion de France te donnent le droit d'avoir un comportement minable, je crois que tu te trompe. Si tu crois être un champion, au lieu de taper sur des coureurs Ufolep, va donc te mesurer à des coureurs Elite FFC ...


Consultez mes données du contre-la-montre.
Consultez mes données de la course en circuit.

samedi 4 mai 2013

Déblocage avant la reprise de la saison

Ca y est, je rentre dans le vif du sujet. Je vais enfin faire mon retour à la compétition. Demain matin, un prologue de 7km m'attend avant une étape de 80km en circuit l'après-midi. Je vais enfin épingler un dossard sur mon maillot ! Mon dernier contre-la-montre individuel date du 6 mai 2012, ça fera donc 365 jours que je n'en aurai pas fait. Ma dernière course en circuit date du 15 juillet, lors des Championnats de France Ufolep, soit une longue période de disette également.

Comme toute veille de course, j'ai effectué un déblocage. J'ai roulé en compagnie de Guillaume et de Julien, qui ont assuré 100% du travail en tête, m'abritant du vent du début à la fin. Guillaume a beau débuter le cyclisme, il a acquis de bons réflexes : sans qu'on ait besoin de se parler, il veillait sur moi à chaque rond point et à chaque relance. Un petit coup d'oeil sur le côté, et il se laissait légèrement descendre quand il le fallait pour mieux m'abriter. C'est agréable de rouler avec deux amis. On a fait une quarantaine de kilomètres, soit une bonne heure d'efforts, au cours desquels ils m'ont lancé 3 longs sprints afin que je me débloque.

Les déblocages préconisés se basent sur 3 sprints explosifs d'une dizaine de secondes. Pour ma part, j'ai remarqué que le déblocage qui me convenait le mieux consistait en un exercice pyramidal de 3 minutes. Je pars d'une vitesse normale, j'accélère sur 40 secondes puis me relâche 20 secondes, je ré-accélère 40 secondes et me relâche 20 secondes, puis j'effectue ceci une 3ème fois. Ce type de séance m'a toujours mis dans de meilleures conditions que la règle standard. Les 3 sprints que m'ont lancé mes amis correspondaient assez bien à ceci.

Malheureusement, tout n'a pas été rose au cours de la sortie. Mon dérailleur avant est resté coincé sur le gros plateau après le deuxième sprint, j'ai été obligé de terminer sur le plateau de 52. Je suis allé chez un mécano qui n'a pu me prendre qu'à 20h. Le temps de faire la réparation, j'en suis sorti à 21h15 sans avoir mangé ni avoir préparé mes affaires pour demain. Pour la récupération, j'ai déjà connu mieux. Demain, l'objectif sera simplement de terminer, dans le peloton si possible. Je ne sais pas où mon niveau se situe par rapport aux autres coureurs.

Consultez les détails de notre sortie.

vendredi 3 mai 2013

Positionnement sur le vélo de chrono

Dimanche, au cours de la sortie sur le vélo de chrono, j'avais testé différentes positions afin de trouver laquelle me correspondait le mieux. En rentrant chez moi, j'avais ensuite apporté les modifications nécessaires afin de régler la selle et les prolongateurs en fonction de la position que je trouvais la plus adaptée.

En fin d'après-midi, je suis allé tester ces réglages. Après avoir fait une trentaine de kilomètres, je peux affirmer que les réglages sont absolument parfaits. Je n'ai jamais été aussi bien posé sur un vélo de chrono ! Les bras sont à l'équerre, les épaules étant bien à l'aplomb des coudes, du coup je n'ai aucune douleur ni au niveau des épaules ni au niveau des bras. Le dos est lui aussi très bien positionné, la position naturelle de ma nuque dans le prolongement du dos fait que je n'ai pas besoin de relever la tête pour regarder devant.

Cette position corrige tous les problèmes que je rencontrais jusqu'à présent. J'étais trop allongé sur ma machine, mes épaules tombaient dans le vide ce qui provoquait une tension et des douleurs aux épaules et aux bras afin de ne pas m'affaler sur ma machine. Le dos étant plus à plat, lorsque je gardais la tête dans le prolongement du dos, mon regard visait ma roue avant. Ceci me forçait à relever la tête, ce qui provoquait des douleurs dans la nuque.

Pour en revenir à l'entraînement de cette fin d'après-midi, j'ai roulé une heure avec Julien. Ma position étant désormais acquise, j'ai cherché à travailler mes réflexes : j'ai fait des relances énergiques à chaque sortie de virage et de rond-point, avant de vite me repositionner en position aéro-dynamique. La sortie s'est bien passée, je me sens prêt pour le chrono de dimanche matin.

Consultez notre parcours.