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samedi 27 juillet 2013

Retour à une vie normale

Lors de l'étape partant de Montpellier, j'avais discuté quelques minutes avec un cycliste en tenue civile, petit sac sur le dos, qui partait au boulot. Dès que je l'ai vu arriver de ma gauche, un simple coup d'oeil m'a suffi pour savoir qu'il était un "vélo-taffeur" : pour avoir pratiqué cet exercice pendant 6ans, j'ai acquis un oeil d'expert pour les repérer parmi les simples flâneurs à bicyclette. Quand nos routes se sont séparées, il m'a souhaité "bonne chance". Je lui ai répondu du tac au tac "bonne chance à vous, pour nous c'est facile, on pédale au soleil alors que vous allez rester enfermé toute la journée dans un bureau". Quelques jours plus tard, au coeur des Alpes, je twittais "A ceux qui me demandent si faire le Tour est dur : ce qui est dur, c'est de rester enfermé 7h / jour dans un bureau ou une usine ! Le retour à la vie normal sera dur je pense, très dur même".

Je suis rentré lundi soir chez moi. J'ai commencé à défaire mes valises. Il m'a fallu 3 jours pour la défaire entièrement. Comme pressenti, le retour à une vie normale a été difficile. Finalement, faire le Tour c'est facile : on se lève, on pédale, on mange, on boit, on se couche et on dort. Retrouver la vraie vie, celle dans laquelle je dois aller faire les courses pour remplir le frigo, celle où je dois me faire à manger puis la vaisselle, faire la lessive puis l'étendre avant de repasser mon linge, sortir les poubelles et prendre mon courrier, faire mon lit le matin, passer l'aspirateur et la serpillère, … Je peux vous dire que mener une vie normale est bien plus fatiguant que de pédaler au soleil (avec des gens qui gèrent tout autour de vous) !

La reprise du boulot a été la partie la plus difficile. Passer de "10 heures par jour en extérieur à regarder le paysage" à "7 heures par jour sur une chaise à regarder un écran", c'est rude. Le plus dur, c'est vraiment de rester concentré sur ce qu'on fait : pendant 4 semaines, on passait notre temps à rire et notre niveau de concentration était proche du 0 (en dehors de celle vis à vis des dangers de la route). D'un coup, il m'a fallu revenir à un niveau de concentration maximal.

Enfin, la reprise du vélo après 5 jours d'arrêt a été étrange. J'ai fait une sortie avec Guillaume, mais j'étais en manque complet de repères : j'ai repris mon vélo habituel, qui n'est pas du tout réglé de la même manière que le vélo utilisé pendant le Tour. En dehors de la différence de position et de nervosité, le changement de braquet a été perturbant : je roulais sur un 50/34 avec une cassette 12/28 sur le Tour. Mon vélo habituel est en 52/39 avec une cassette 12/23. On a fait une grimpée : passer du 34x28 au 39x23, ça change complètement le coup de pédale ! On a fait une cinquantaine de kilomètres, ce qui m'a bien suffi.

Consultez notre parcours.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

5 commentaires:

  1. Bonjour.
    Sur ton vélo en montagne tu enroules un 39*23? Ou tu as une cassette pour l'occasion?
    T'en as pensé quoi du vélo que tu avais pour le tour?

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  2. Bonjour,
    Même question. Et subsidiaire : après avoir fait le tour en 50/34, que penses tu maintenant du 52/39?

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  3. Salut,

    Toutes mes roues ont des cassettes en 12/23, sauf celle qu'on m'a donnée suite au Tour de Fête. J'ai donc toujours grimpé les cols avec un 23 à l'arrière.

    Par contre, mon vélo est équipé d'un triple plateau, j'ai un 30 en plus du 39 et du 52. Les cols de ma région se passent très bien sur le 39x23, par contre quand je vais dans les Alpes j'utilise en général le 30x19 ou 30x21.

    Concernant le vélo Lapierre Sensium sur lequel on a roulé pendant le Tour, au début j'ai eu du mal à m'adapter. J'ai toujours roulé sur un cadre de 52, la le cadre était un 55. Je trouve qu'il manquait de nervosité, mais est-ce que ça vient du cadre en lui-même ou de cette différence de taille ?
    En tout cas, il est confortable donc parfait pour quelqu'un qui recherche d'avantage le confort plutôt que la réactivité. La encore, mon jugement peut-être faussé par le fait qu'on roulait sur des routes de très bonne qualité, les routes du Tour étant souvent refaites ...

    Pour la dernière question, je pense que c'est à chacun de voir avec quoi il se sent le mieux en fonction du terrain. Beaucoup m'ont fait remarquer que 50x11 était équivalent à mon 52x12, ce qui est vrai. Mais combien de temps dans nos périples passons-nous sur le plus gros braquet ? Très peu pour moi.
    Je suis véloce, et je préfère rouler sur un 39 qui me semble plus adapté en général qu'un 34 qui serait un peu petit et un 50 qui serait un peu gros.
    Je pense qu'en plaine ou légèrement valloné, le 39 est préférable. En montagne en revanche, je trouve que le choix du compact permet de grimper en vélocité sans avoir de perte dans les descentes.

    Florent

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  4. Salut,
    Pour avoir fait des courses à étapes en VTT (sur 3 à 7 jours), je peux t'assurer que ton ressenti n'a rien à voir avec ton braquet.
    Il ne faut pas se cacher derrière le matériel mais bien sur l'effort que demande une telle épreuve.
    Perso, j'ai mis 1 mois à être de nouveau efficace sur mon vélo après 7 jours de course

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  5. Salut. A ce rythme, a Noel, on aura le résumé de la dernière étape ;-).

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