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dimanche 9 février 2014

Sortie du 9 février

En fin de matinée je suis allé rouler avec Julien sous un grand soleil et une température douce (9°) pour la saison. Malgré cette douceur, je suis sorti avec un équipement digne des grands froids : étant malade, je ne voulais pas prendre de risques ... il vaut mieux bien suer plutôt que risquer une aggravation de la situation à cause d'un coup de froid.

Initialement, j'avais prévu un entraînement de 3 heures incluant une quarantaine de minutes de travail spécifique. Du 3'/3', un exercice que j'affectionne et qui aurait du simuler l'ascension des monts des Flandres. Comme c'est un exercice qui sollicite beaucoup l'organisme, j'ai préféré rouler plus calmement, en laissant un maximum de forces à mon corps pour combattre rapidement la maladie. J'ai trop fait cette erreur par le passé : m'épuiser à rouler n'importe comment ... au mieux ça ne fait que prolonger la gêne, au pire ça l'aggrave.

On a remonté les quais de Saône quelques kilomètres puis on est monté sur le plateau de la Dombes. Un grand classique que j'ai pourtant délaissé ces derniers mois, préférant aller rouler dans les bosses du beaujolais ou celles des monts du Lyonnais plutôt qu'entre les étangs. La montée a été facilitée par l'aide d'un bon petit vent du sud qui nous a poussé du début à la fin, c'était impeccable. Une fois sur le plateau, on a vu un groupe qui roulait à la même allure que nous 250 mètres devant. Julien a accéléré pour faire la jonction, je l'ai laissé faire l'effort.

On a roulé un petit moment avec les gars du club de Jonage. J'ai fait ce que je sais faire de mieux : me mettre derrière et discuter avec les personnes de l'arrière garde. Pris dans la discussion, je n'ai pas fait attention au fait que devant ça accélérait et que le groupe cassait. Pourtant, juste avant que ça ne casse j'ai poussé un de leurs coureurs qui avait du mal à suivre. Au moment de la cassure, j'ai voulu pousser les plus faibles pour les repositionner dans les roues mais je n'ai jamais réussi à rentrer. J'ai arrêté de pousser quand j'ai compris que devant ça ne se relèverait pas, puis j'ai entamé une chasse. Je suis rentré quand ils se sont relâchés.

Le groupe s'est reconstitué, on a poursuivi quelques kilomètres avec eux avant de bifurquer pour rentrer chez nous. On est passé par des routes que je n'avais pas emprunté depuis plusieurs années mais qui étaient toujours intactes dans mes souvenirs. Julien m'a pris pour un fou plusieurs fois quand je lui ai indiqué de tourner mais au final on est passé sur de petites routes en bon état et peu fréquentées. C'était agréable.

On a poursuivi notre parcours en direction de Lyon, vent de face. On s'est dit qu'on allait prendre le nouveau tunnel "modes doux" (piétons, vélos, trottinettes, bus) et qu'on rentrerait ainsi par les quais en bénéficiant d'un vent favorable. Je vous avoue que la traversée du tunnel un dimanche ensoleillé vers midi n'était pas la meilleure idée qu'on ait eu dans notre vie : on était loin d'être les seuls. Je ne dirai pas que c'était dangereux, car on a adapté notre vitesse aux circonstances, mais cohabiter sur une piste cyclable pas très large avec des enfants sur des vélos qui zigzaguent (dans les deux sens), des parents qui engueulent leur gosse en trottinette tout en laissant leur poussette au milieu, des piétons qui décident de traverser au moment où tu arrive ... le tout dans un environnement globalement sombre. Bref, ce tunnel va être pratique pour les déplacements urbains mais n'est pas prévu pour ceux qui s'entraînent.

Une fois sorti du tunnel, j'ai été content de retrouver des voitures. Pour moi, les voitures, c'est nettement moins stressant que des piétons et des enfants. Mais pour rejoindre les engins motorisés, il a fallu sauter un mini parapet d'un demi-centimètre. Et comme les ingénieurs qui ont conçu cet espace ont fait de longues études, ils n'ont pas eu de meilleure idée que de le mettre de la même couleur que le reste du sol. Il est quasiment invisible, on ne le remarque qu'au moment où les pneus glissent dessus. C'est joli, mais qu'est-ce que c'est dangereux !

Tout ça pour dire qu'on est rentré tranquillement chez nous, en remontant les quais de Saône. On a tenté de prendre l'aspiration d'un bus, mais ça n'a pas marché. Le passage de 35km/h aux 70km/h qu'il aurait fallu faire pour pouvoir le suivre était un peu trop compliqué à ce moment de la sortie. Je suis rentré chez moi avec 70 kilomètres au compteur, c'était suffisant.

Consultez notre parcours.

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