Pages

samedi 8 mars 2014

11 cols en Beaujolais

Aujourd'hui, la météo était idéale pour une longue après-midi de vélo : un grand soleil et pas de vent. Après une semaine sans rouler pour éviter de prendre du retard dans mon boulot, je suis allé me dégourdir les jambes dans le Beaujolais en compagnie de Julien. J'ai tracé un parcours de 160 kilomètres (voir un peu plus) avec de nombreux cols et près de 3500 mètres de dénivelé.


Après une quinzaine de kilomètres d'échauffement sans trop de difficultés, on a attaqué le vif du sujet via la montée de Charnay. Équipé de Cosmic Carbon, mes autres paires de roues étant restées en Belgique comme une grande partie de mon matériel, je craignais d'être handicapé par ces roues mais finalement dès les premières pentes je me suis senti à l'aise. On est descendu sur Alix puis on a attaqué la montée du premier (vrai) col du jour : le col du Bansilon. Les 500 derniers mètres à 13% m'ont rappelé les bergs du week-end dernier. La vue est très belle depuis le col, c'est pourquoi on y a croisé pas mal de voitures, des gens venus profiter comme nous du beau temps et des paysages de la région.


On a poursuivi notre route en direction du col du Chêne, un col que je n'aime pas grimper de ce côté. La longue descente en direction de l'Azergues nous a permis de nous ravitailler tranquillement et de profiter du paysage. Au passage, dans la descente, on a franchi les cols du Joncin et de la Croix Papin. Ce dernier a ouvert la série des "cols de la croix" : il sera suivi par le col de la Croix Montmain, le col de la Croix Rosier puis le col de la Croix Marchampt.

La montée suivante nous a mené en direction du Parasoir. 7 kilomètres à 4%, la montée est roulante et Julien a décidé d'accélérer. Je suis resté sagement dans sa roue jusqu'au sommet. 2 kilomètres de descente à l'ombre, 3 kilomètres de montée dans les arbres et nous voila au col de la Croix Montmain. Un panneau routier nous indique que le col de la Croix Rosier n'est à 3 kilomètres ce qui m'a paru peu au vu de mes souvenirs ... après 2,5 kilomètres de descente, un nouveau panneau indiquait le col à 2 kilomètres. Voilà qui était conforme à ma mémoire.


On est resté sur la crête afin de rejoindre le col de la Croix Marchampt, avant de plonger à nouveau en direction de l'Azergues. La descente est belle et régulière, on en a de nouveau profité pour se ravitailler car avec plus de 1000 mètres de dénivelé et seulement 75 kilomètres au compteur, une longue route nous attendait encore avant de rentrer chez nous.


La montée du col de la Casse Froide m'a fait mal. 4 kilomètres à 6%, ce n'est pourtant pas bien méchant et j'ai déjà grimpé bien pire. J'ai géré mon effort à l'aide du capteur de puissance afin de ne pas me mettre dans le rouge mais sans pour autant trop lever le pied. Tout en profitant du paysage, magnifique depuis le début de la sortie, j'en ai profité pour réfléchir sur certaines choses que j'ai remarquées à propos de ma puissance ... j'ai pu vérifier le fruit de ma réflexion pendant les 3 heures suivantes de la sortie. Ca m'a permis de mieux comprendre certains concepts lus dans les livres de Coggan et de Friel, cet enseignement devrait m'être utile dans la gestion des efforts longs comme lors des 260km du Tour des Flandres, les 280 de Liège-Bastogne-Liège ou les 610 de Bordeaux-Paris.


Une nouvelle longue descente nous a mené à Beaujeu, la capitale historique du Beaujolais. Il est amusant de noter que le blason de la famille de Beaujeu (et de la ville éponyme) contient le Lion des Flandres car il s'agit d'une famille descendant du compté de Flandres.


On a rejoint le col de Brouilly, qui nous a mené sur les routes qu'empruntera Paris-Nice dans quelques jours. On a fait une vingtaine de kilomètres sur des routes portant régulièrement des panneaux indiquant une circulation perturbée. On a traversé de nombreux vallons, ceux dans lesquels j'ai pris mes quartiers d'hiver : 1 kilomètre de montée, 1 kilomètre de descente, ... et ainsi de suite pendant des dizaines de kilomètres.

Au bout de 130 kilomètres, Julien a craqué et m'a supplié de couper la sortie. Il voulait du plat. On est donc descendu sur Villefranche puis on a pris les quais de Saône pour rentrer. Il est rentré complètement cuit au point de faire un malaise à son arrivée chez lui. Pour ma part j'étais bien malgré 155 kilomètres au compteur et plus de 2500m de dénivelé. 6 heures de selle, en arrêtant le compteur je me suis dit que sur Bordeaux-Paris, il m'en resterait encore 20 à effectuer avant de voir l'arrivée. Une sacré aventure, un énorme défi qui m'attend dans 3 petits mois.

Il est à noter qu'autour de Villefranche, nous avons traversé 3 barrages de gendarmerie, avec un hélico et des véhicules en mouvement. J'ai fait remarquer à Julien que c'était curieux le nombre de clignotants qui étaient mis et la prudence des automobilistes qui d'habitude rentrent dans l'un des ronds-points à pleine vitesse et n'utilisent jamais la partie orange de leurs phares ...


Consultez notre parcours.

1 commentaire:

  1. Bravo les gars... Ca borne pas mal à ce que je vois. Il faut qu'on se fasse un WE à la maison chez moi! David

    RépondreSupprimer