Pages

dimanche 2 mars 2014

Omloop Het Nieuwsblad cyclo : récit

Ce matin j'ai pris le départ de la 2ème classique flandrienne du week-end : le Het Nieuwsblad. Aux conditions nuageuses et pluvieuses de la veille sur Kuurne-brussel-Kuurne ont succédé des conditions ensoleillées et ventées ce jour. 3° ce matin au départ de Gand, les équipements contre le froid étaient bien utiles pour ne pas se geler dans les premiers kilomètres.

Hier, le cycliste francophone avec qui j'ai discuté en fin de parcours me confiait "cette région est belle quand il y a du soleil". Aujourd'hui, j'ai pu confirmer ses propos : quand le ciel est bleu et que la luminosité est abondante, le coin est vraiment beau. Les champs sont verdoyants, les animaux de toutes sortes gambadent dans les prés, les demeures sont magnifiques, les églises ont une architecture totalement différente de celles que je vois sur les routes de ma région ... j'avoue avoir été conquis par la beauté des lieux. Le coin est sauvage sans avoir été modifié par l'homme pour y améliorer la productivité des lieux. Et ça, c'est encore plus beau.


Après avoir rempli le carton d'inscription et passé une dizaine de minutes au milieu des 3000 (voir plus !) autres participants pour récupérer ma puce de chronométrage, j'ai pu prendre le départ. J'ai commencé par rouler avec un petit groupe de flamands assez peu dégourdis sur leur vélo (2 chutes massives en quelques kilomètres, les mecs ne tournaient pas lorsqu'il y avait un virage ou fonçaient droit dans les trous du goudron sans se poser de questions), j'ai pris les roues d'un autre groupe contenant des français (venus de Cambrai) et roulant nettement mieux. On a commencé par prendre des relais deux par deux, puis sur 2 files (montante/descendante) à ma demande. Avec les efforts fournis la veille, j'avais du mal à rester devant donc un effort de quelques secondes revenant plus souvent me convenait mieux qu'un effort plus long mais moins fréquent.

Les 30 premiers kilomètres étaient relativement calmes du point de vue du relief car on longeait l’Escaut via l'ex-chemin de hallage. La vue était belle mais le chemin était assez fréquenté car un dimanche matin de nombreux clubs s'y entraînaient et de nombreux joggeurs s'y promenaient. Pour nous, c'était un slalom permanent pour éviter les autres usagers. Je voulais faire des photos mais c'était compliqué, c'est dommage. Si le parcours était plat, le vent de face a bien complexifié la tache lors du passage des relais.


A Oudenaarde, le parcours a changé de physionomie : on a emprunté le premier secteur pavé, on est passé devant le musée du Tour des Flandres (que je vous avais présenté il y a 2 mois) puis on a rejoint le pied des premiers bergs du jour. Dans les deux derniers kilomètres précédant le pied du Taaienberg, j'ai levé le pied et ai laissé filer le groupe. J'ai préféré conserver mes cartouches plutôt que continuer à prendre de gros relais. Dans les 18% de ce premier mont, j'ai finalement rattrapé tout le monde. Les pavés étaient un peu disjoints et sautillaient beaucoup. 39x21, ça passait sans trop de soucis.


Le second mont, l'Eikenberg, s'est enchaîné rapidement. Les pavés étaient meilleurs et la pente y était seulement de 13%, je l'ai également franchi sans trop de soucis. A peine arrivé en haut, un kilomètre de descente nous a mené au pied du Volkegemberg puis au pied du Wolvenberg (et ses 17%). Cet enchaînement est absolument terrible, on grimpe 4 monts en 13 kilomètres. Avec seulement une quarantaine de kilomètres ils m'ont déjà fait mal, alors au bout de 200 kilomètres ça doit bien piquer les jambes.

Une fois ces premiers monts grimpés, on a attaqué les 50 derniers kilomètres de l'épreuve. Ces 50 derniers kilomètres en contenaient 17 de pavés. Des pavés globalement en bon état, mais dont la répétition m'a achevée. J'ai eu un gros coup de mou, correspondant à un début de fringale, qui m'a encore plus fait subir les pavés. J'avoue, j'en ai bavé, vraiment bavé à un moment. Le ravitaillement, offrant 100m goudronnés (et 5 minutes de pause) au milieu de 8 kilomètres continus de pavés, a été le bienvenue. Je suis reparti revigoré et plein d'énergie.


Dans les derniers secteurs pavés, j'ai roulé avec un groupe de fous : ils ont entamé une bordure sur pavés car le vent était de travers. On a attaqué le fameux secteur de Lange Munte (environ 2 kilomètres) à 25 ou 30, à la sortie nous n'étions plus que 8. Je me suis vraiment fait mal pour rester au contact des meilleurs, ça roulait à une vitesse incroyable ! On était tous en file indienne à 5cm du bord des pavés, à la limite de tomber dans le fossé. J'ai eu plusieurs fois à boucher le trou, lorsque le coureur devant moi lâchait prise ... une belle partie de manivelles !


Les derniers kilomètres ont été faits dans les faubourgs de Gant. C'était assez particulier, il fallait rouler sur des pistes cyclables pas très bien pensées et pas spécialement agréables. Mais bon, ça n'a pas duré longtemps et il faisait beau, donc ça n'a pas été trop dérangeant.

Le bilan est bon. J'ai fini fatigué mais heureux d'avoir bouclé ce week-end d'ouverture sans incident (ni chute, ni crevaison). La campagne des classiques commence sur de bonnes bases, il me reste des progrès à faire pour franchir les pavés aussi bien que les meilleurs, mais je m'y habitue petit à petit. C'est encourageant pour la suite du projet.


Consultez mes données.


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés aux classiques flandriennes.

2 commentaires: