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mercredi 19 novembre 2014

Encadrement, cyclocross et crevaisons

Ce mercredi après-midi, comme chaque mercredi depuis le mois de septembre, j'ai encadré la sortie de groupe des cadets/juniors du Lyon Sprint Evolution. Si la séance de la semaine dernière s'était essentiellement déroulée en salle pour effectuer du renforcement musculaire avant 8 petits kilomètres de vélo dans le parc de la Feyssine, cette semaine la tendance a été inversée. 45 minutes de renforcement musculaire, puis une heure et demi de vélo.

Pour me rendre au rendez-vous, j'ai rejoint Olivier à côté de chez lui. Avec le vélo de cyclocross et un sac sur le dos, il m'a fallu 15 minutes pour faire un trajet que je fais en 10 minutes habituellement avec le vélo de route. Il n'y a pas photo, sur le goudron le rendement d'un vélo de cyclocross est nettement moins bon. Il faudrait inventer une structure de pneus capables, selon la pression de gonflage, de changer de section et de rentrer les picots : en dessous de 3 bars le pneu aurait une section de 32mm et les crampons seraient sortis, entre 3 et 6 bars les crampons rentreraient dans la carcasse et le pneu s'affinerait pour devenir lisse avec une section de 25mm au delà de 6 bars. Si j'étais américain, je poserais un brevet "de concept" sur cette idée.

Arrivé au vélodrome 30 minutes avant le début de la séance, j'ai récupéré les consignes de l'entraîneur sur le contenu de la séance. J'ai aussi eu tout mon temps pour enfiler des baskets et un pull, histoire de faire le gainage avec le groupe. On a fait 45 minutes de gainage, on a remis nos chaussures de vélo puis on est partis rouler.

J'ai mené le groupe sur la sortie de Lyon, jusqu'au chemin de hallage remontant les berges du Rhône. Le chemin étant large et roulant, il était parfait pour s'échauffer et faire des exercices de vélocité. Au bout de quelques kilomètres, j'ai laissé la tête du groupe à un autre éducateur et ai glissé vers l'arrière pour discuter avec les deux plus jeunes du groupe qui peinaient à suivre. En leur demandant de me décrire leurs sensations, j'ai compris qu'ils étaient déjà épuisés.



Mon cerveau n'a pas mis longtemps pour faire le lien avec la séance de renforcement musculaire qu'ils venaient d'effectuer. Tout le groupe a effectué la même séance, que l'enfant ait 13 ans ou 17 ans. On aurait du alléger la séance des plus jeunes, d'autant plus que je savais que c'était les deux plus faibles du groupe. Ca leur aurait laissé plus de temps pour récupérer avant de remonter sur le vélo, ils auraient ainsi mieux profité de la séance sur le vélo. Etre débutant dans l'encadrement, c'est faire des erreurs, les détecter et apprendre à les corriger pour que tout le monde puisse progresser à son rythme. Je m'améliorerai la semaine prochaine, et attends avec impatience la formation qui devrait surement me donner des pistes pour encore mieux encadrer.


La sortie a été amputée d'une partie du parcours à cause de multiples crevaisons. Cette fois, j'ai laissé les jeunes réparer eux-même. Les dernières fois, j'avais tout fait à leur place pour gagner du temps mais ça ne leur permettait pas d'apprendre. Cette fois, j'ai aidé mais n'ai pas tenu le rôle majeur dans la réparation. On a perdu encore plus de temps dans les différentes réparations, car une partie d'entre-eux ne disposait pas de matériel pour réparer, ou disposait de matériel inadapté. Une chambre à air de 23mm dans un pneu de 32mm, c'est une nouvelle crevaison assurée à la prochaine pierre ou racine sur le chemin.

On est rentré à l'heure prévue, mais avec un gout de frustration : on avait tout pour faire une superbe sortie, sur de beaux chemins et sur un grand spot. On est finalement rentrés après deux tiers de sortie sur de larges chemins et un tiers de sortie sur du goudron. C'est dommage.

Le retour chez moi, en compagnie d'Olivier, s'est passé sans encombres. Le trajet a été effectué entre chiens et loups ... enfin, plutôt vers les loups quand je suis rentré chez moi. Il va falloir que je m'équipe pour les semaines à venir : gilet jaune et petits phares, je vais pouvoir ressortir le matériel utilisé pendant la nuit lors de Bordeaux-Paris.

Consultez notre parcours.

3 commentaires:

  1. Je me permets d'enregistrer un commentaire à propos d'une partie inattendue de ton texte (qui touche mon métier!): pourquoi poserais tu un brevet de concept SI tu étais américain...?

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    1. Les dépôt de brevet sur les idées est une pratique qui me semble être plus répandue aux USA qu'en France. J'avoue n'avoir aucun chiffres sur lesquels appuyer ma déclaration.

      Quand je vois les procès que se sont livrés Apple et Samsung pour revendiquer le brevet sur une idée aussi bête que "utiliser un téléphone avec son doigt", procès qui n'a eu lieu qu'aux USA car c'est la-bas que le concept a été breveté, je me demande si un tel brevet aurait pu être déposé en France ...

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    2. Il n'est pas possible de breveter un idée en France : www.inpi.fr/fr/brevets/qu-est-ce-qu-un-brevet/ce-qui-ne-peut-pas-etre-brevete.html

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