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lundi 9 février 2015

Sortie amputée par des écervelés

Ce lundi après-midi, un beau soleil régnait en maitre sur un ciel d'un bleu azur impeccable. Le vent, violent ces derniers jours, s'était calmé : bien que présent, il ne représentait pas une gêne particulière à la pratique du cyclisme. La température, quant à elle, était timidement positive mais permettait la pratique du cyclisme sans problème.


Je n'avais pas prévu de m'entraîner aujourd'hui, mais au vu de la météo j'ai aménagé mon emploi du temps afin de me débloquer deux heures pour rouler. Je suis parti de chez moi à 14 heures pour une sortie de 2 heures me permettant à la fois de faire du foncier et une reconnaissance du circuit de la course de Rancé, qui aura lieu à la fin du mois. Je ne sais pas encore si je m'y alignerai, mais je voulais faire le parcours car je n'ai plus emprunté ces routes depuis un bon moment et qu'un rafraichissement de ma mémoire m'aidera à décider si je m'y aligne ou non. Je déciderai en fonction de ma forme quelques jours avant.

J'ai commencé par emprunter les petites routes désertes des Monts d'Or : ces routes sont moins exposées au vent que les quais de Saône. Le goudron y est plus granuleux et les routes sont plus escarpées, mais c'est plus bucolique quand on est seul que les lignes droites très larges et très plates des quais. J'ai ensuite traversé la Saône pour rejoindre le circuit de Rancé, en passant par des routes secondaires protégées du vent.


Dans Genay, alors que tout se passait à merveille, j'ai eu mon premier refus de priorité de l'année : alors que j'avais tendu le bras et que je commençais à me déporter sur la gauche quelques mètres avant un rond-point, un gros 4x4 m'a doublé en forçant le passage au rond-point. Il est passé loin de moi (les 1m y étaient largement), ça n'a pas été dangereux, j'ai juste noté l'incident dans ma tête pour mes statistiques de l'année mais je m'en foutais largement. Un kilomètre plus loin, j'ai senti une tape sur ma fesse gauche : j'ai cru qu'une voiture m'avait touché avec son rétroviseur, mais en tournant la tête j'ai vu très nettement une matraque tendue par la vitre du passager avant. J'ai crié pour manifester mon mécontentement, la voiture s'est éloignée. Trop occupé à vociférer, je n'ai pas noté la plaque d'immatriculation dans les premières secondes, au bout de 10 secondes c'était trop tard je ne distinguais plus rien.

J'ai poursuivi ma route normalement, les abrutis étant partis, je pensais être dans le cas de figure classique : une voiture qui veut marquer son territoire comme un chien qui pisse contre un poteau, mais qui n'a au final rien contre le poteau contre lequel il pisse. J'ai poursuivi ma sortie de manière naturelle pour rejoindre le circuit de Rancé comme prévu. 10 minutes plus tard, une voiture en face de moi me fonce dessus à pleine vitesse tout en se déportant à gauche. J'évite le contact en sautant dans le fossé, mais cette fois je note la plaque. Sorti du fossé, je dégaine mon téléphone et compose le numéro de la gendarmerie.

J'entends alors un crissement de pneus. La voiture s'est arrêté et entame une marche arrière rapide, je rengaine mon téléphone et je réenclenche mes pédales pour m'éloigner. En pleine campagne, avec uniquement des champs et peu de routes, je me retrouve poursuivi par un véhicule hostile. Je m'engouffre dans la première habitation et tombe sur une habitante en train de descendre de sa voiture. J'y trouve un asile et une protection, mes agresseurs passent en trombe puis repassent juste pour narguer, ce qui permet de confirmer à la fois le modèle du véhicule et son immatriculation. La gendarmerie vient me chercher chez cette habitante : je mets mon vélo dans leur coffre et ils m'emmènent au commissariat. Les gendarmes ont été super sympas. Bon, il a fallu que je répète 4 ou 5 fois la même chose à différentes personnes, mais ils ont tous été agréables et compréhensifs. J'ai découvert que j'avais été victime de "violence en réunion avec arme" puis d'une "mise en danger volontaire de la vie d'autrui".

Je suis rentré chez moi sur mes deux roues, dégouté que cette belle après-midi ait été gâchée par des abrutis. Je n'ai fait que 55 minutes d'entraînement alors que je suis parti de chez moi pendant 3h30. J'aurai eu le temps de faire un paquet de kilomètres au soleil et plusieurs tours du circuit de Rancé. Au lieu de ça, j'ai juste fait une vingtaine de kilomètres et j'ai visité un commissariat. Cependant, ça ne m'empêchera pas de continuer ma pratique : c'est la première fois en 10 ans que cet incident m'arrive et ce n'est pas ça qui va changer ma manière de pédaler.

Consultez mes données.

10 commentaires:

  1. Tu t'en sors pas si mal ... L'automobiliste a une arme de 1,5 tonne ...mais en l'occurrence, une absence évidente d'intelligence..

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    1. Je m'en sortirai pas mal si c'était quelqu'un de déterminé à me faire du mal. Dans le cas présent, c'était des gamins qui voulaient se divertir en me faisant peur, ils n'avaient visiblement pas l'intention de me faire trop de mal ni de me voler mon vélo, sinon ils auraient agi plus violemment lors du premier contact.

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  2. Finalement c'était pas le jour pour sortir mon pauvre
    Il y a des gens comme ça qui te rappelle ques les humains sont aussi des animaux...

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    1. La théorie de l'évolution ne semble effectivement pas aller à la même vitesse pour tout le monde ;-)

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  3. La bêtise humaine n'a parfois pas de limite et les automobilistes croient que la route est leur propriété.Nous sommes des êtres fragiles sur nos vélos face à cette forme de violence.

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  4. sage décision que de se réfugier et d'appeler les gendarmes, on ne sait jamais à qui on a affaire...

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    1. J'avais surtout peur qu'ils m'attendent à nouveau un peu plus loin : il n'y a qu'une seule route à cet endroit, en attendant d'un côté de celle-ci ils avaient une chance sur deux de se retrouver de nouveau en face de moi et de m'emmerder à nouveau. C'est pour ça que j'ai appelé la gendarmerie.

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  5. hallucinant ton histoire...!!

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  6. Une bien triste histoire ... La mini caméra embarquée sur la potence, prochain accessoire indispensable ?

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    1. J'avais hésité à prendre ma caméra pour filmer le parcours de Rancé. Comme le support n'est pas adapté à mon nouveau vélo, j'ai laissé tomber ... mais je vais peut-être réfléchir à une solution me permettant de la fixer de nouveau.

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