Cyclocross du chateau de Messimy

Ce samedi avait lieu un nouveau cyclocross, organisé de main de maitre par la Roue Sportive de Meximieu (RSM) au sein du parc du château de Messimy. Une semaine après une belle gamelle lors du cyclocross de Genas, j'ai pu prendre le départ sans soucis : l'hématome que j'avais a disparu au bout de 48 heures, j'ai pu m'entraîner (presque) normalement cette semaine.

Arrivé sur place bien à l'avance, j'ai débuté mon échauffement une heure avant le départ par une reconnaissance du circuit. Celui-ci était long, roulant et large. Un tracé à ma convenance, physique et roulant, avec peu de passages techniques et beaucoup de portions permettant de doubler ou d'être doublé dans de bonnes conditions. La reconnaissance du circuit m'a permis de constater que mon gros plateau ne passait pas, alors que sur un circuit aussi roulant il pouvait m'être utile.

Les 30 minutes à essayer de le régler, que ce soit en touchant les butées ou en modifiant la tension du câble, n'ont rien donné de probant. En tournant les manivelles à la main ça passait, mais en pédalant ça ne passait pas. J'ai donc rejoint la ligne de départ pas vraiment échauffé et sans avoir pu corriger mon problème. J'ai quand même passé le gros plateau à la main pour pouvoir en bénéficier les premières minutes.

J'ai pris un départ pas terrible. Je n'étais pas particulièrement explosif et j'ai rapidement plafonné, ce qui était logique pour un cycliste mal échauffé. Pas spécialement à mon avantage dans les premières minutes, je me suis fait doubler par un certain nombre de coureurs et me suis retrouvé coincé dans les bouchons sur les rares portions étroites. Le tour faisant à peu près 10 minutes, le long ruban multicolore des maillots s'est étiré doucement mais j'avais en permanence des coureurs dans ma roue et d'autres pas loin devant moi.

Le deuxième tour a été assez similaire au premier, mis à part que le peloton s'étant étiré, les bouchons dans les portions techniques étroites étaient nettement moins importants. Mon équipier Thomas, qui était tombé en début de course, m'a doublé comme trois ou quatre autres coureurs. J'avais toujours des coureurs juste devant moi et d'autres peu derrière avec qui je peinais à creuser l'écart.

A l'entame du troisième tour, au passage des planches, j'ai été doublé ... ce qui m'a un peu vexé. Le passage des planches et la remontée rapide sur le vélo, c'est un point que je maitrise bien après l'avoir (énormément) travaillé. Piqué, j'ai entamé la seconde moitié de l'épreuve en étant remonté. La tendance s'est inversée, je me suis rapproché des coureurs me précédant et doublais dès que je pouvais. Le sol se dégradait petit à petit mais ne devenait pas spécialement glissant ni boueux.

Mieux physiquement que la semaine dernière, ma prestation sur les portions techniques s'en est ressenti. On peut dire ce que l'on veut, c'est bien plus facile d'être propre techniquement quand on est à l'aise physiquement : le coeur redescend en quelques secondes, on gagne ainsi en lucidité. Dans les deux derniers tours, j'ai doublé une dizaine de coureurs qui commençaient à peiner physiquement alors que j'étais encore en pleine possession de mes moyens.

Dans les dernières minutes, j'ai livré un beau duel avec David Gourland du club de Saint Denis Cyclisme qui m'a laissé sous pression jusqu'à la ligne d'arrivée. Malgré de belles relances, malgré des passages techniques propres, je n'ai pas réussi à le décoller de ma roue. J'ai abordé la dernière ligne droite en tête, mon maigre avantage était utile puisqu'au sprint sans gros plateau il réussit à remonter jusqu'à mon pédalier. Le suspense entre nous pour notre anecdotique place était sympa, j'ai apprécié ce duel.

J'ai pris beaucoup de plaisir lors de cette épreuve. Chapeau à l'organisateur qui a tracé un beau parcours, très long et très plaisant. J'espère qu'il sera renouvelé l'année prochaine.

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