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dimanche 22 novembre 2015

Cyclocross de Genas

Ce samedi, mon club organisait le cyclocross de Genas. J'ai participé au traçage du circuit la veille avec mes équipiers : nous avons tiré de la rubalise entre les (nombreux) arbres du parc afin de créer 2 rails dans lesquels les participants n'auront plus qu'à se laisser guider. A la fin de l'après-midi, j'avais l'impression que la foret était bariolée de blanc et de rouge ... comme si c'était un appel au Père Noël un mois avant son arrivée.


Le matin de l'épreuve, j'étais en charge des inscriptions. A tout noter au stylo pour les enfants, mes doigts ont progressivement gelé. Comme le faisaient remarquer les femmes / mères de coureur qui étaient également aux inscriptions, ce serait plus agréable pour les organisateurs si les épreuves se déroulaient en dehors de l'hiver. Mais du cyclocross sans froid et sans boue, ce n'est pas du cyclocross ... et il faudrait trouver une autre occupation pour vaincre la monotonie de l'hiver. Pendant ce temps, mes équipiers sécurisaient le circuit en retirant les dangers potentiels dissimulés sous le manteau de feuilles.




Pendant le déroulement des épreuves enfants, j'ai poursuivi avec les inscriptions des adultes. Le programme que j'ai développé facilite grandement le travail, il n'y a plus à saisir toutes les informations sur les coureurs (du moins pour ceux inscrits dans le département ou les coureurs extérieurs ayant préalablement rempli le formulaire). L'une des prochaines étapes devrait être l'ajout d'un code-barre sur les licences, qui permettra d'inscrire un coureur en quelques secondes même si on a des moufles. Ce jour la, un autre grand pas en avant aura été fait.





Les photos des épreuves des enfants sont disponibles ici.

15 min avant le départ, j'ai récupéré mon vélo et je me suis échauffé en découvrant à vélo le circuit. Je l'avais effectué à pieds la veille, mais les repères diffèrent un peu quand on est sur le vélo. Une belle giboulée a semé la pagaille, tout le monde s'est caché où il pouvait. Le circuit était désert, j'étais seul sur le parcours. Avec mes pneus gonflés à 1,5 bars, j'avais l'impression d'avoir crevé : c'est déstabilisant quand on a plus l'habitude, lors des entraînements la pression est double (entre 2,5 et 3 bars) pour éviter les crevaisons. L'habitude est vite revenue ensuite, ça ne m'a pas perturbé pendant l'épreuve.

Le départ a été donné dans une prairie au sol plus collant que sur le reste du tracé. J'ai galéré un peu, je me suis retrouvé dans le dernier tiers au moment de rentrer sur le circuit. J'ai remonté des places quand j'ai pu mais j'en ai perdu juste après en me coinçant dans un arbre sur une difficulté que j'avais moi-même ajouté la veille alors qu'elle n'était pas prévu : j'avais voulu casser la vitesse a cet endroit ... ça cassait bien la vitesse mais mon piège s'est retourné contre moi.

Rapidement, quelques costauds m'ont doublé pour reprendre leur rang, j'ai doublé quelques coureurs plus lents que moi. Au bout de 20 minutes, les positions étaient plutôt figées, comme souvent dans cette discipline. Sauf soucis, la hiérarchie se fige en 15 minutes, les 40 minutes suivantes creusent les écarts ou cassent le matériel.


Au fil des tours, le circuit est devenu de plus en plus glissant. Sur les parties physiques je gagnais du temps, que je perdais partiellement sur les portions techniques. C'était glissant mais amusant, l'équilibre est instable mais on se surprend à redresser naturellement le vélo quand il commence à fuir. C'est fou comme le corps humain est capable de s'adapter vite pour retrouver l'équilibre.


Dans le 4ème tour, j'ai commis une petite erreur technique qui m'a mis au tapis. Le dérailleur arrière étant embourbé, changer de vitesse devenait de plus en plus difficile et il fallait encore plus anticiper chaque changement. La vitesse n'est pas passée a temps avant de franchir un petit talus, il ne m'a pas manqué grand chose pour que je vainque la gravité. Elle a gagné. Je me suis relevé sans mal, la chute étant douce et sur un beau tapis de feuille recouvrant un sol bien meuble. Je me suis relevé en un bond et ai sauté sur le vélo pour reprendre ma marche en avant.


Peu après, je me suis fait doubler par une fusée. Je savais qu'Anthony Quattrone était au dessus du lot cette saison, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il me double après seulement 20 minutes de course. Je pensais qu'il avait une meute de poursuivants à ses trousses et regardais de temps en temps pour ne pas gêner ceux qui étaient en chasse mais personne ne pointait le bout la boue de son nez. Mon propre poursuivant était déjà loin.


Un peu plus loin, la gravité (celle décrite par Newton) m'a rappelé son existence. 2 corps s'attirent. Bon, j'avoue que je n'ai pas d'attirance particulière pour la boue et que je me serais bien passé de lui faire un bisous. Je suis tombé au fond d'une cuvette très rapide, lancé à pleine vitesse. Cette fois le sol n'était pas moelleux comme un fondant au chocolat mais plutôt dur comme une baguette de pain trop cuite qui traine depuis 10 jours sur la table à manger. Un photographe était au fond de la cuvette et a pu immortaliser cet instant. J'ai récupéré mon vélo pour ne pas gêner ceux qui me suivaient et je suis resté au fond de la cuvette quelques minutes, un peu sonné. Incapable de repartir surtout, mon genou ne voulant plus se plier et mes vitesses ne passant plus. J'ai remonté la pente en boitant et ai coupé à travers bois pour rejoindre mon véhicule.


En me voyant boitiller le long du circuit, plusieurs coureurs ou famille de coureurs et mes équipiers m'ont demandé si j'allais bien. Il y en a qui se sont proposés de pousser mon vélo pour m'aider à rentrer ... j'avoue que j'ai préféré le garder avec moi, je prenais appui dessus comme sur une béquille pour soulager le genou endolori. Tous ces témoignages de sympathie m'ont touché.

Après m'être changé, j'ai aidé mes équipiers (et leur famille) à démonter et ranger les installations. A chaud, le genou ne me gênait pas trop ... il m'handicapera plus le soir et la nuit, un hématome de la taille d'une moitié de balle de tennis ayant fait son apparition. Il va gêner mes prochains entraînements, j'espère qu'il va vite se résorber et ne perturbera pas la suite de ma saison.

Consultez les classements et les photos prises par ma compagne.

3 commentaires:

  1. Bonjour Florent
    rien de cassé j"espère...ne néglige pas une visite chez le radiologue...dommage et bon courage pour la suite de tes compet...au fait, ce GIMENEZ...bien déroulé ?
    a bientot
    Claude

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    Réponses
    1. Bonjour Claude,

      Non, rien de cassé. L'hématome a bien dégonflé en 48 heures et ne me gêne plus trop.
      Le 2ème Gimenez s'est déroulé sans accroc.

      Florent

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