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samedi 9 avril 2016

Prix de Corcelles en Beaujolais

Ce samedi, j'ai couru en FSGT au Prix de Corcelles en Beaujolais. Changement de fédération, changement de club d'affiliation, donc changement de tenue : le bleu-blanc-rouge du Lyon Sprint Evolution a laissé place au jaune et au rouge de l'AS Berthelot Mermoz. Par pur esthétisme, et parce que les ardennaises approchent à grand pas, j'ai sorti les chaussettes assorties à ma tenue du jour, celles arborant le drapeau wallon (jaune au coq rouge).


J'ai effectué un tour de reconnaissance et d'échauffement. C'était ma première participation à cette épreuve, et bien qu'ayant reconnu virtuellement le circuit il est toujours plus intéressant de le faire en vrai pour voir les éventuels défauts du goudron, comment passent les virages, la pente ... et le vent. Il était léger aujourd'hui mais non négligeable; Pas assez fort pour faire des bordures mais suffisamment fort pour inciter les coureurs à ne pas relayer. Au cours de cet échauffement, j'ai gobé et recraché 2 bestioles volantes. Ah, les joies du cyclisme au printemps quand la nature s'éveille ...


J'ai rejoint l'aire de départ quand le speaker a appelé les concurrents. En FSGT il n'y a généralement pas d'appel nominatif avant le départ, on gagne du temps. Bon, pour le public massif venu encourager ses idoles, c'est moins pratique car on n'avance pas un par un à l'appel de notre nom ... mais comme en général les supporters au bord du circuit viennent encourager un membre de leur famille ou de leur club, ils savent le reconnaitre sans avoir besoin de cérémonie.


Les quelques minutes d'attente dans le sas de départ ont été l'occasion de constater que certains dossards avaient été créés à la main à l'aide d'un feutre. Mon dossard était entièrement neuf, il n'avait jamais été utilisé auparavant, tandis que certains étaient écornés montrant une vie bien remplie. C'est assez peu courant d'avoir une telle disparité.


Le départ a été rapide : une échappée s'est formée dès les premiers coups de pédale. Une dizaine de coureurs ont tentés de se faire la belle, dont mon coéquipier Sébastien. J'ai laissé faire, et quand ils ont été rejoints au bout de 2 kilomètres d'autres attaques ont fusé. Mon équipier étant repris et étant autour de la 10ème place, j'ai tenté ma chance avec 3 autres coureurs dont Jeremy de l'ECOF (avec qui je sortirai à plusieurs reprises par la suite) ... sans succès. Passant le virage en bas de la descente en tête, j'ai relancé vigoureusement en espérant qu'une cassure se passe ... sans plus de succès. La première des 13 ascensions est venue me rappeler à l'ordre, j'ai progressivement glissé vers l'arrière du peloton mais en maitrisant la manoeuvre.



Rebelotte dans le second tour : Sébastien ayant fait le forcing dans la bosse il s'est retrouvé en tête ... quand il s'est fait reprendre, j'ai pris part à une échappée rapidement reprise. J'ai de nouveau pu passer le virage en bas de la descente aux avants postes, avant de me laisser rétrograder doucement dans la bosse afin de récupérer de mes efforts.


Dans le troisième tour, une échappée fleuve a pris le large en haut de la bosse. Une vingtaine de coureurs soit un tiers du peloton a pris une centaine de mètres d'avance. J'ai réagi pour tenter de boucher le trou dans la descente, avec le peloton complet sur mes talons, mais avec mes 62 kilos et le vent défavorable je n'ai pas pu faire grand chose à part m'épuiser. Des attaques ont fusé pour tenter de faire le grand saut, mais aucune organisation ne s'est mise en place. J'étais fou d'avoir loupé ce qui semblait être l'échappée définitive. Un aussi gros groupe, ça me semblait impossible qu'on les revoie ... pourtant on les a revus rapidement. Je suppose qu'ils n'ont pas du s'entendre. 4 coureurs se sont quand même extraits de la mêlée lors de la jonction; Nous ne les reverrons jamais.


Sébastien a pris le groupe de contre qui a suivi, à 5 ils ont tenté leur chance. J'étais bien content qu'il soit devant car pour ma part après un tel début de course j'avais besoin de souffler. Malheureusement, le peloton refusera de les laisser sortir. J'ai pris deux tours pour réfléchir à la situation : même après de gros efforts je montais avec assez d'aisance la bosse, tandis que malgré une grosse débauche d'énergie sur le reste du parcours je n'avais aucune possibilité de m'échapper, le terrain n'étant pas du tout adapté à mes aptitudes. J'ai donc pris la décision d'arrêter de chasser là ou ça ne me convenait pas et de tenter de m'extraire dans les ascensions.


Cette tactique s'est révélée plus utile, mais guère plus efficace. Je parvenais à suivre les meilleurs dans l'ascension, un petit trou se créait, mais comme personne ne roulait ensuite tout le monde revenait. J'ai conservé cette stratégie, restant aux avants-postes dans la bosse et récupérant le reste du temps, jusque dans les derniers tours.


Dans les deux derniers tours, la course s'est animée plus sérieusement. Ou la fatigue s'est plus fait ressentir de mon côté peut-être ? J'ai plus subi les accélérations sur le reste du circuit, de petits groupes passant leur temps à se détacher légèrement avant d'être repris et de laisser place immédiatement à un autre petit groupe. En voulant rejoindre un groupe que j'estimais dangereux, j'ai fait un gros effort qui m'est resté plusieurs kilomètres dans les jambes ... j'ai été dans le dur jusque dans les deux derniers kilomètres.


J'ai subi mais j'ai tenu bon. A l'approche de la dernière ascension, j'ai remonté le peloton pour me placer dans la roue de mon équipier. Je voulais lui proposer de lui lancer le sprint mais j'étais trop juste pour l'aider. Calé autour de la 20ème place du groupe dans le dernier kilomètre, j'ai tout de même sprinté jusqu'à la ligne d'arrivée. Sébastien termine dans les 5 premiers de notre groupe, derrière les 4 hommes de tête, soit autour de la 6 ou 7ème place. Je termine autour de la 10ème place du groupe, donc autour de la 14ème place.


Je suis satisfait de ma prestation. J'étais plutôt bien en jambes (malgré une maladie en début de semaine qui a perturbé mon programme) et j'ai été acteur de la course. Pas un acteur majeur, mais pas un suiveur non plus. Ca me donne également quelques indications sur des thèmes à travailler dans le futur, notamment sur ma capacité à accélérer subitement qui manquait à mes attaques. Je manquais de tranchant lorsque je tentais de m'échapper. Mais en tout cas, cette bonne prestation est rassurante et me met en confiance pour la suite de mon programme. C'était également très sympa de retrouver les copains par une belle après-midi ensoleillée de printemps.


Consultez mes données et les 710 photos prises par Clémence.

6 commentaires:

  1. Bonjour, toujours aussi spontané et enrichissant, merci de nous faire vivre vos courses de l'intérieur. Bonne continuation.

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  2. Quand ça veut pas, ça veut pas ! Belle course en tout cas.

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    1. En effet. Bon, après, entre avoir les cannes pour suivre les attaques et avoir les cannes pour tenir ensuite devant le peloton et prendre du champ ...

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  3. Florent,

    Je réside à Vienne et j'ai loupé la course il y a 10 jours. J'aurais aimé te parlé depuis que je te suis "connais" (virtuellement... 10 ans je crois !).

    Loic L

    Fais-moi signe si tu cours dans le coin prochainement...

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    1. Je pensais que tu résidais à Valence. En effet, si tu es à Vienne, on peut s'organiser une sortie dans le Pilat.

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