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dimanche 3 avril 2016

Prix de la municipalité de Vienne

Ce dimanche après-midi se tenait le Prix de la municipalité de Vienne, une épreuve que j'avais déjà effectuée en 2009 et 2011 avec de bonnes performances (une fois dans le peloton principal, une fois dans le groupe de contre derrière l'échappée). Comme lors de mes deux précédentes participations, c'est un gros peloton qui s'est massé dans le sas de départ : nous étions un peu plus de 110 ... et de nombreux coureurs ont été refusés lors de l'inscription sur place. Il se trouve que l'autorisation accordée n'était valable que pour un maximum de 292 coureurs toutes épreuves confondues (une course 2/3/J avait lieu en même temps). Pourquoi 292 et pas 300 ? Mystère ...

Je me suis échauffé pendant un peu plus de 30 minutes avant de rejoindre la zone de départ. L'appel a été long, très long. L'attente après l'appel a été encore plus longue. Entre l'heure de rassemblement et l'heure réelle du départ, 30 minutes se sont écoulées. C'était bien la peine de s'échauffer. On a commencé par quelques kilomètres neutralisés entre le centre-ville de Vienne et le circuit situé en campagne sur les hauteurs. Cette neutralisation a permis de réaliser un premier écrémage, la vitesse étant assez élevée au vu de la pente. C'était plutôt bien pour moi, j'ai pu me replacer au milieu du paquet sans trop de soucis, le peloton s'étant étiré derrière la voiture ouvreuse.

Quand le départ réel a été donné, un départ lancé, la nervosité est montée d'un cran. J'étais aux alentours de la 60ème place et je peux affirmer que ça roulait vraiment mal. Les coups de freins étaient nombreux, les obstacles et voitures n'étaient pas signalés par les coureurs devant. Il y a eu quelques chutes, des engueulades, des contacts ... bref, tout ce que je n'aime pas. Des coureurs se sont échappés à intervalles réguliers, mais en solo ou en duo leurs escapades étaient parfaitement maitrisées par les hommes en tête de peloton. Leur avance dépassait rarement les 150 mètres. Je surveillais la situation de loin, j'étais coincé autour de la 60ème place et ne parvenais pas à remonter la masse compacte devant moi.

En haut de la première des deux ascensions du circuit, je me suis retourné et ai constaté qu'il ne restait plus grand monde derrière moi. Nous ne devions être plus que 70. La descente et la portion de plat qui ont suivies ont permis à tout le monde de se ravitailler et à de nouveaux attaquants de tenter leur chance, sans plus de succès que leurs prédécesseurs.



La deuxième ascension du circuit a été riche en enseignements pour moi : mal placé au pied de l'ascension, j'ai remonté les coureurs les uns après les autres. En haut, nous n'étions plus que 35 et un trou intéressant était fait. 4 coureurs ont profité de la bascule au sommet de la bosse pour sortir, je ne me sentais pas proche de la rupture mais ne me sentais pas l'âme de me joindre à eux pour autant. Personne n'a fait l'effort derrière eux, il y a eu un moment de flottement et quand je me suis retourné j'ai constaté le retour de la majorité des lâchés. C'est con, à 35, j'étais content de l'opération. Il y a eu du sang neuf pour chasser derrière les échappés, qui ont vu leur fugue se faire anéantir comme toutes les autres. J'ai suivi l'attaque qui a suivi, le coureur étant juste devant moi quand il a attaqué ça ne me coutait pas grand chose ... son attaque n'était pas incisive donc tout le reste du peloton était dans ma roue.

Après une descente rapide, on a attaqué le second tour de circuit. Plus en confiance sur mon niveau, j'ai effectué l'ascension dans les 20 premières positions ... sans pour autant me mêler aux attaques. C'était de nouveau des tentatives en solo ou en duo, c'était inévitablement voué à l'échec. De vigoureuses accélérations ont mis par moment le peloton en file indienne, mais ces efforts n'étaient jamais poursuivis bien longtemps donc c'était des coups d'épée dans l'eau. Mais si ces coups d'épée qui ne me mettaient pas dans le dur, j'espérais en silence que ça en émousse d'autres en vue de la seconde ascension.

Cette dernière longue ascension était attendue par beaucoup de monde visiblement. Le dernier kilomètre avant le pied a été assez mouvementé, beaucoup de coureurs cherchant à se replacer. J'ai remonté des positions dans le premier kilomètre de l'ascension mais le rythme était trop élevé pour que je puisse me replacer dans les premières positions comme j'en avais l'intention. Je devais être légèrement dans le dur car je n'ai pas vu instantanément une cassure laissée par un coureur devant moi. Le temps de réagir, j'ai comblé une partie de l'écart ... je suis revenu à 5 mètres en haut de l'ascension, mais ces 5 derniers mètres je n'ai jamais pu les combler. 30 coureurs filaient devant mais cette fois ils ne se relèveront pas. J'ai chassé derrière eux, je ne perdais pas grand chose mais je ne gagnais pas de terrain. Un groupe de 6 coureurs était quelques mètres derrière moi, j'ai décidé de les attendre quelques secondes pour collaborer avec eux : l'union fait la force (cette phrase est d'ailleurs la devise de la Belgique). Mais notre union de coureurs avec moins de forces n'a permis que de limiter l'écart. On reviendra sur les talons du peloton de tête dans le dernier kilomètre, mais on se retrouvera impuissant pour jouer une place sur le podium.

Je termine à la 34ème place. Je suis satisfait de mon niveau physique, il ne m'a vraiment pas manqué grand chose pour être dans le bon wagon dans le final et j'ai acquis la certitude que j'avais ma place dans un peloton de Pass' D2. La forme est intéressante, le coup de pédale est bon sur ce genre d'épreuve (peu de relances, montées longues et régulières). Il ne me manque qu'un peu de confiance pour remonter dans les premières positions du peloton et participer plus activement à la course, mais ma prestation du jour m'aide à remonter cette jauge. Je pense désormais que je peux adapter un tempérament plus offensif et non plus un comportement de suiveur, à voir évidemment en fonction des circonstances de course.

Consultez mes données et le classement.

2 commentaires:

  1. bien joué tout de même, car il semble que tu es 3eme de ta catégorie, non ?

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    1. Effectivement, je suis 3ème de ma catégorie. Mais quand toutes les catégories sont mélangées, le classement qui importe (pour moi) est celui du scratch.

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