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dimanche 26 mars 2017

Prix de Neuville sur Ain : 4ème

Comme l'année dernière, j'ai repris la compétition à l'occasion de l'épreuve Pass'Cyclisme du prix de Neuville sur Ain. L'an passé, j'avais découvert la catégorie D3 et sa spécificité : un départ 2 minutes après les D1/D2 et une épreuve avec un plus grand sens tactique car il n'y a qu'une vingtaine de participants. Ca m'avait un peu déboussolé l'an dernier, je m'en étais néanmoins tiré avec une 5ème place qui ne m'avait pas totalement satisfaite.


Arrivé sur place 1h15 avant le départ, j'ai attendu 45 minutes avant de pouvoir récupérer mon dossard. L'organisation n'était pas prête, les arbitres n'étaient pas présents ... et forcément, quand tout s'est mis en place, je n'étais pas le seul à vouloir récupérer mon numéro d'identification. Il a fallu être patient et l'échauffement en a été considérablement réduit. Je n'ai pas eu le temps de faire un tour complet, heureusement que ma mémoire visuelle fonctionne toujours à merveille donc ça ne m'a absolument pas handicapé.


Le départ a été donné sous un grand soleil et sous une température agréable. J'ai joué placé dans le premier tour, restant dans les 5 ou 6 premières positions afin d'éviter d'être pris dans une cassure. Le circuit est composé de deux belles bosses qui usent les organismes au fil des tours. En soi, elles sont trop courtes pour faire un écart intéressant mais elles se prolongent par un faux-plat montant qui permet d'agrandir un petit écart fait dans les parties dures des bosses. Je tenais vraiment à éviter toute cassure pour ne pas avoir à faire l'effort inutile de remonter des coureurs en train de se faire lâcher.



Deux équipes disposaient de deux coureurs et une équipe disposait de trois coureurs. Les deux premiers tours m'ont indiqué que ces équipes allaient cadenasser la course : quand un coureur tentait de partir, le groupe revenait rapidement au train sans s'affoler. Il y avait toujours quelqu'un pour ramener ses coéquipiers sur celui/ceux qui tentaient de fausser compagnie au peloton. N'étant pas un coureur très explosif, tant que la situation restait en l'état c'était compliqué pour moi de sortir mais comme il y avait une allure sans aucun temps mort ça me convenait plutôt bien. Je me suis contenté de mettre quelques coups d'accélérateurs sur les parties montantes après les bosses pour éviter le retour de coureurs qui avaient perdu quelques mètres dans les parties raides du parcours. J'ai dosé mes efforts, faisant juste ce qu'il fallait pour réduire le groupe à chaque tour sans pour autant me mettre dans le rouge. J'ai bien tenté à deux reprises de partir avec un autre coureur, mais on a été rattrapé par les autres sans avoir réussi à faire de différence significative.



A mi-course, nous n'étions plus que neuf. Aucune échappée n'avait réussi à prendre le large et personne ne semblait vraiment dominer les autres. J'ai continué à être attentif aux mouvements et à l'attitude des autres coureurs ... je savais à chaque bosse qui serait le prochain à sauter. Mes 4 années d'éducateur, à observer le comportement des enfants pour décrypter qui est en difficulté (mais ne veut pas le montrer) et qui fait croire qu'il est en difficulté (sans l'être en réalité) m'ont bien aidé à deviner ce qui allait se passer. C'est aussi à mi-course que j'ai vu Dominique Auboussier du CC Saint Martinois, éducateur lui aussi au sein de son club, au sol en train d'être secouru par les pompiers. Je lui souhaite un bon rétablissement.



La sélection par l'arrière a continué : à deux tours de l'arrivée, soit dans la dernière demi-heure de course, nous n'étions plus que 5 à nous jouer la victoire. Dont encore deux de la même équipe, et malheureusement pour moi c'était les deux plus forts (et surement les deux moins explosifs) du groupe. Notre niveau était assez homogène car les quelques attaques ont été reprises en moins d'un kilomètre, personne ne semblait en mesure de faire la différence dans les parties raides et personne ne semblait décrocher. Enfin si, moi, j'étais un peu juste sur la fin des parties raides mais heureusement pour moi ils n'ont rien remarqué et comme je répondais présent sur chaque accélération dans les parties en faux-plat ils n'ont pas cherché à m'éliminer en exploitant cette faiblesse.


L'entente dans les deux derniers tours n'était pas parfaite mais elle a été efficace. J'ai collaboré et pris mes relais sans broncher, sans en faire plus que les autres, d'une part pour éviter qu'il y ait des attaques (un rythme régulier me convenait mieux) et d'autre part car si j'étais encore dans ce groupe de cinq c'était pour gagner. Pour mériter une victoire je considère qu'il faut prendre ses relais comme les autres. De plus, passer au relais me permettait de voir à la fois le coup de pédale et le visage de mes adversaires, j'ai tenté de trouver leur stratégie pour affiner la mienne dans le dernier tour.



Finalement, ma stratégie a été assez simple : rester au contact le plus longtemps possible. Mes jambes ne me permettaient pas de faire mieux. Je ne m'attendais pas vraiment à une attaque d'un représentant du club où ils étaient encore à deux sur cinq, car depuis le début les deux ne couraient pas spécialement en équipe mais bien à titre individuel. Le coureur de Cluses-Scionzier, qui avait utilisé ses deux équipiers plutôt intelligemment lors de la première moitié de course, me semblait le plus à même d'attaquer donc je le surveillais du coin de l'oeil même si j'avais un énorme doute sur ma capacité à répondre à une attaque. Il n'y avait qu'en tentant d'y répondre que je pouvais savoir ... mais il ne tenta rien. J'ai donc pu suivre le rythme, sans grosse attaque (juste des relances appuyées), jusqu'à la ligne d'arrivée. Plutôt émoussé, pas vraiment prêt mentalement, je suis passé au travers du sprint. Je termine à la 4ème place ... le cinquième du groupe ayant totalement manqué son dernier virage (il s'était déjà manqué de manière identique au tour précédent).


Cette quatrième place me convient. Je crois que je suis à ma place : les autres étaient plus forts que moi et je ne pouvais pas faire mieux. Je n'ai pas de regrets sur le plan tactique : j'ai utilisé mes capacités physiques au bon moment, avec intelligence, sans faire de faute. J'ai toujours été présent au bon endroit et au bon moment. Je n'avais pas les moyens physiques de faire mieux, mais j'étais dans le groupe des meilleurs qui s'est disputé la victoire après 1h30 d'une belle partie de manivelles. Je suis tombé sur plus fort que moi, je n'ai pas de regrets à avoir.


Consultez mes données, les photos prises par Clémence et le classement.

1 commentaire:

  1. Bonjour Florent,

    Tu parles des spécificités des pass D3, mais pour ceux qui suivent ton blog depuis plusieurs années, dans quelle catégorie étais-tu il y a deux ans ? On a l'impression que tu as grimpé de catégorie...
    Merci !
    Wilfried

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