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vendredi 5 octobre 2012

L'importance du choix du matériel

Depuis quelques semaines, la presse spécialisée parle beaucoup des changements de matériel effectués par les équipes professionnelles. Telle équipe va désormais utiliser telle marque, tel fabriquant va désormais équipe telle autre équipe ...

Je croyais naïvement qu'à ce niveau de professionnalisme, toutes les grandes marques se valaient à peu près. Je pensais qu'entre Scott, Pinarello, Specialized, Cannondale, Bianchi, ... la principale différence était le design. Qu'en terme de performances, tout se valait.


Je m'intéresse de plus en plus à l'entrainement par la puissance, et j'ai suivi avec attention une analyse que réalise actuellement Alban Lorenzini : il teste différentes roues afin de déterminer quelles sont les plus performantes. Ses tests sont effectués avec une très grande rigueur, ce qui permet d'avoir des résultats et une conclusion fiable. Il teste actuellement différentes roues du commerce, à pneu et à boyaux, dans différentes conditions (montées au train et accélérations brusques), ... il pousse même le vice jusqu'à croiser le matériel (roue avant et roue arrière différente). Il a aussi poussé le test jusqu'à modifier le rayonnage de ses roues ! Je vous invite à lire ses 4 récits sur son blog : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4.

J'avoue rester bouche bée devant les résultats : il constate jusqu'à 6% d'amplitude entre de bonnes roues et de mauvaises roues. Au haut niveau, quand les cadors grimpent les cols du Tour de France aux alentours de 450W, ça représente pratiquement 30W de différence ! Ca représente un peu plus de 4 minutes sur la seule ascension du col du Glandon lors de la 11ème étape (mon calcul est approximatif, j'avoue ne pas encore maitriser complètement les formules mathématiques nécessaires à un calcul précis).

Il ne parle ici que des roues, mais je suppose qu'il en est de même pour le cadre. Je sais également qu'il y a des chaines qui dispersent plus d'énergie que d'autres ... notamment quand elles sont usées, mais à ce niveau elles sont changées très souvent donc ce n'est pas le cas.


Je me rends compte que le choix du matériel ne doit pas seulement être fait selon une notion esthétique / poids / budget ... mais également sur une notion de perte énergétique. Il serait intéressant que les fabricants donnent un indice à ce sujet sur les fiches techniques de leur matériel. En tout cas, je félicite Alban pour son test et j'ai hâte de lire la partie 5.

4 commentaires:

  1. Salut Florent,

    Pas de conclusions trop hâtives sur la généralisation de ces écarts au autres parties du matériel. Déja 12 watts vers 300w moy, cela fait 4 % entre une Fulcrum 7 pneus bas de gamme et Lightweight boyaux ( et non 6 %). Pour les cadres, c'est une autre histoire. Ils sont tellement rigides et légers maintenant avec le carbone que je ne vois pas comment il peut y avoir d'écart ou de perte d'énergie parmi les principaux acteurs du marché. Je discutais dernièrement avec un responsable de chez Time et de leur nouveau ZXRS. Tout l'argument marketing de + de rigidité, + d'aéro ne tient pas ou peu pour nous. Si tu possèdes 1800 w au sprint et que tu atteins 70 km/h, tu pourras peut être espérer un gain de quelques dixième de secondes! Rien que mes tests ne sont peut être pas représentatifs pour tout le monde. Il faut déja pouvoir monter @5w/kg et placer des accélération @800watts toutes les minutes trente pour arriver à obtenir des écarts sur les roues. Je doute que sur une montée d'une heure en col tu t'amuses à faire cela sous peine d'exploser rapidement! Quand je finissais mes tests, j’étais mort! Mais c'est la seule façon d'avoir des écarts. Ensuite il y a bien que la Fulcrum qui soit larguées. Tu vas retrouver pour 95 % des cyclistes qui roulent en compétition des roues équivalentes au moins aux neutron voir mieux. Donc les écarts ne sont plus que de 1 % dans ces cas là. Pour la partie 5 du test, elle arrive mais les bons créneaux météo se font de plus en plus rares. Il y a souvent du vent maintenant!
    A+
    ALban

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  2. du pipeau tout ça, le bon matériel, c'est ton moteur, l'entraînement, la qualité de ton hygiène de vie, tes trucs sur les capteurs de puissance, de ceci de celà, çà me fait bien rigoler... des conneries qui coûtent comme toutes les conneries la peau du cul...Forza Cobra

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  3. @alban : en effet, ta puissance n'est pas celle du cyclosportif moyen. J'y ai pensé quand je rédigeais l'article, je voulais mettre une petite phrase à ce sujet, mais j'ai oublié de le faire. C'est pour ça que j'ai utilisé des puissances de pro.

    Pour les 6%, il s'agit de l'écart entre la meilleure roue et la plus mauvaise. Tu as +4% entre la mauvaise et la valeur théorique, et tu as un -2% sur la meilleure paire et la valeur théorique (lors de la 2ème montée de ton test 2). Ca donne bien une amplitude de 6%.

    @forza cobra : je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il faut avoir un bon entraînement et une bonne hygiène de vie. C'est la base même du cyclisme.

    J'ai vu beaucoup de cyclistes faire une chasse au poids, à un point parfois ridicule sportivement parlant au vu de leur niveau. (mais pas forcément ridicule s'ils en ont les moyens financiers et que l'achat de beau matériel est destiné à leur plaisir personnel, tout comme une personne achète une porsche). Pour certains en revanche, c'était juste pour gagner quelques secondes ... secondes qu'ils pourraient gagner doublement s'ils s'entraînaient régulièrement ;-)

    Cependant, quand tu as une bonne hygiène de vie et que tu t'entraîne correctement, je pense qu'un capteur de puissance (et un matériel transmettant correctement cette puissance) et un outil intéressant pour améliorer la qualité de ses entraînements.

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  4. ok pour les 6 % vu comme ça mais c'est deux jours différents au niveau météo ( même si proche mais jamais vraiment pareil) et avec un protocole jamais totalement exact non plus. J'ai fais d'autres montées depuis car je vais faire un article pour une revue.En compilant et moyennant tout, on a bien 12 w moy d'écart entre une LW et la Fulcrum sur l'ensemble des tests.

    La réflexion de cobra est complètement dépassée, on dirait le discours d'un vieux qui ne jure que par le nb de km parcouru en une année...La base reste l'entrainement, mais aussi la récupération avec la nutrition OK!. Ceci dit une fois qu'on a touché à ses limites, il sera toujours bon de se tourner vers les outils modernes comme un capteur ou du bon matériel. Le capteur de puissance permettra de détecter ses points forts et ses faiblesses en établissement un profil de puissance. Il sera ensuite plus simple d'orienter son entrainement pour corriger ce qui va pas. Seul les watts le permettent et en aucun cas un cardio ou des sensations. Il suffit d’essayer pour comprendre ce qu'il se passe. Evidemment il faudra aussi toujours coupler ressentis et watts pour parfaire son entrainement...

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