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mardi 2 octobre 2012

Haute-Route : retour sur ma préparation

Un peu plus d'un mois après la fin de la Haute-Route, je souhaite revenir sur ma préparation. Certains l'ont trouvé mauvaise, (ils n'ont pas du lire celle de l'an dernier, qui pour le coup était vraiment nulle), personnellement j'en suis satisfait. Tout au long de la saison, disons plutôt jusque mi-juillet, j'ai travaillé 3 points essentiels : l'endurance, la récupération, et l’ascension de cols.


L'endurance
Les étapes de la Haute-Route faisaient en moyenne 130km, soit environ 5h de selle à mon niveau "normal". Dès le premier avril, sur La Bisou, je passais la barre des 100km en compétition. J'ai franchi à nouveau cette barre des 100km deux fois au cours des étapes du Tour de Sardaigne fin avril, puis sur une étape du Tour des Grands Ducs début mai, puis 3 fois à l'entraînement dans les alpes début juin, puis de nouveau 2 fois en course lors du Trophée de l'Oisans début juillet.

La distance des étapes ne me faisait pas peur, j'avais l'endurance nécessaire pour les affronter chacune à leur tour.

La récupération
Fin avril, j'ai pris part au Tour de Sardaigne : 7 étapes en 7 jours, sur un format similaire à la Haute-Route mais nettement moins exigeant physiquement. Je suis allé la-bas pour travailler ma récupération et habituer mon corps à l'enchainement des étapes. Dans la même logique, j'ai pris part au Tour des Grands Ducs bien que le format (4 étapes sur 3 jours) soit bien plus court. Début juin, j'ai passé une semaine de stage en montagne avec Florian et Stéphane afin d'enchainer les efforts. Enfin, j'ai poursuivi ce travail sur le Trophée de l'Oisans (4 épreuves sur 8 jours). Mes capacités de récupération d'un jour à l'autre ont toujours été bonne depuis mon enfance, mais ces rappels réguliers ne pouvaient que me faire du bien.

L'enchainement des étapes ne me faisait pas peur, j'avais les capacités de récupération nécessaires pour ne pas m'écrouler au fil des jours.

L'ascension des cols
Fin avril, j'ai grimpé quelques cols (de 800 à 1000m de dénivelé) lors du Tour de Sardaigne. Mon premier contact avec la montagne a eu lieu début juin, lors d'un stage en compagnie de Florian et Stéphane. Ce stage s'est terminé par la Time Megève Mont-Blanc, ma première cyclosportive montagnarde de la saison. J'ai poursuivi début juillet, sur le Trophée de l'Oisans, ma moisson de cols. Je projetais d'aller dans les alpes du sud fin juillet grimper quelques cols à plus de 2000m, mais je n'ai pu y aller à cause de mes genoux.

Mes prestations globales en montagne étaient bonnes, je ne franchissais pas les cols avec l'aisance d'un chamois, mais j'avais un coup de pédale largement suffisant pour escalader les 19 ascensions répertoriées.


Je pense que ma préparation était bonne. J'ai travaillé ces 3 points clé avec sérieux, et si c'était à refaire je referai des choses sensiblement identiques dans ces domaines. Je tiens à remercier mon entraîneur, Nicolas, qui m'a accompagné tout au long de cette préparation en jonglant avec mes plannings compliqués, mes envies parfois farfelues et mes possibilités physiques. Il a toujours eu de bons conseils, ce qui m'a permis de beaucoup progresser cette année. Merci Nico.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.

5 commentaires:

  1. En effet, ça ne me semble pas trop déconnant au niveau de la planification.
    Si tu investis dans un capteur de puissance pour a saison prochaine, ça te permettra également de suivre, à l'aide d'un logiciel adéquat comme GoldenCheetah ou TrainingPeaks l'évolution de ta charge d'entrainement (le fameux TSS : Training Stress Score) au course de la saison et d'optimiser sa répartition à court et moyen terme afin d'arriver suffisamment entrainé et avec une fatigue minimale à tes courses "objectif".

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  2. moi je pense au contraire que Florent n'a pas un gros moteur et qu'il en a bien trop fait avant la haute route.
    A ta place Florent, je ferais du vélo tranquille jusqu'au trophée de l oisans, je veux dire entrainement normal et course normal en fédé en 2 ou en 3. Trophée de l'Oisans, coupure 1 semaine et repartir sur un cycle d'un mois bien régénérant avant la haute route.

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  3. Bonjour

    Si ta prépa avait été si bien conduite, tu ne te serais pas blessé.
    Une blessure n'est jamais le fruit du hasard.
    A toi de détecter les premiers signes d'alerte et d'agir en conséquence......en levant le pieds.
    C'est ça l'expérience, apprendre de ses erreurs.

    Stéphane

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  4. @Stephane

    D'accord avec toi sur la détection des premiers signes. Je me rappelle d'un commentaire Strava de début juin où Florent parlait déjà de ses genoux au bord de la rupture.
    C'est sûr qu'après coup, c'est facile de dire qu'il aurait dû s'arrêter à ce moment-là...

    D'ailleurs Florent, je ne crois pas avoir vu d'analyse de ta part concernant les causes de ta chondropathie : surentrainement ? surbraquet ? mauvais réglages/position ? Travail pas assez progressif de la composante force ?


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  5. @arnaud : non seulement je vais m'équiper d'un capteur de puissance, mais en plus je vais passer un test d'effort afin de déterminer de manière précise mes valeurs de seuil, de FC max, etc ...
    Avec un bon outil de travail, une connaissance de mes capacités, et une volonté renforcée ... j'espère progresser et passer un palier supplémentaire.

    @anonyme : ton idée est bonne si je ne prépare que la Haute-Route ... mais je vis pour le vélo de manière globale. J'aime courir, j'aime m'entraîner. Je refuse de ne cibler qu'une seule épreuve et de ne m'investir que pour elle : je considère qu'une saison se respecte du début à la fin. j'aime commencer dès le début du mois de mars, et terminer fin octobre lors des gentleman. Je suis conscient qu'en ciblant mieux mes objectifs je pourrai obtenir de meilleurs résultats, mais je préfère courir pour le plaisir de courir plutôt que courir pour tenter de gagner.

    @stephane : dans cet article, je n'ai listé que les points liés à ma préparation de la Haute-Route. La blessure n'est pas liée spécifiquement à cette course, elle est liée à une mauvaise gestion de mes phases de repos et surtout à la non-écoute de mon corps. Je suis d'accord avec toi sur le bilan final : j'ai échoué, et je vais en tirer les leçons pour le futur.

    @arnaud : en effet, début juin les problèmes de genoux étaient déjà présent et je m'en plaignais ... mais 3/4 jours de traitement avec de la pommade et ça partait. J'ai écrit un article sur des débuts de piste de l'origine : http://blog.ligney.com/2012/08/tendinite-soins-inconvenients-et.html
    J'ai des RDV la semaine prochaine afin de déterminer plus précisément l'origine des problèmes, mais je crains de ne jamais vraiment savoir ce qui s'est passé. L'état de fatigue que je me suis imposé est la principale origine du problème à mon avis.

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