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mardi 26 février 2013

Mardi ski, la montagne ça vous gagne

Ces derniers jours la neige a (largement) recouvert le paysage de la région, à tel point que les routes n'étaient pas dégagées dimanche et que je ne suis donc pas allé m'entraîner. Plutôt que subir le froid et la neige, j'ai décidé de tirer avantage de cette situation et de modifier mon programme habituel du mardi. Cette semaine, pas de vélo mais du ski !


J'ai skié avec ma soeur, un grand soleil et de la neige fraîche. Et quelques touristes dont le niveau intellectuel des discutions de télésiège ne passe pas celui des conversations d'ascenseurs. A la différence près que le télésiège dure au moins 5 minutes, sans compter la file d'attente, ce qui est bien plus long que le trajet en ascenseur. Et sans compter sur le fait que dans un ascenseur il n'y a rien à regarder ni à écouter, alors que sur un télésiège on souhaiterai regarder le paysage en silence et écouter la nature.


La journée s'est bien passée, je n'ai pas particulièrement ressenti de douleurs ni articulaires ni musculaires. J'avoue y être allé mollo, j'ai avalé bien moins de kilomètres de piste que d'habitude, et que la neige était parfaite pour skier : ni collante, ni dure ... elle était légère, souple et agréable. C'était impeccable. On s'est régalés.

samedi 23 février 2013

Qui roule dans le froid, perd ses doigts

Ce samedi matin, il faisait froid. Très froid : quand Guillaume et Julien m'ont rejoints, leur compteur affichait -6°. De quoi inciter un Grizzli à retourner hiberner au fond de sa caverne ! Mais pas de quoi décourager les 3 cyclistes du samedi que nous sommes.

On a remonté les quais, vent de face, jusqu'à Belleville sur Saône. Je n'étais jamais allé aussi loin le long de la Saône, et j'ai donc pris ces routes pour la première fois (à vélo) de ma vie. Pendant toute cette phase de remontée de la Saône, je suis resté planqué dans les roues de mes compagnons. Je déteste rester dans les roues, surtout quand le vent est de face et que les autres se prennent des relais : je vis de plus en plus mal le fait de ronger mon frein derrière, de ne pas être au niveau, de subir ... déjà que je déteste me planquer en course face à des gens que je ne connais pas, alors me planquer quand je suis avec des amis que j'apprécie, c'est une torture. Le froid était important et se sentait bien, surtout au niveau des mains, des pieds et du visage. On a croisé le premier cycliste de la journée au bout de 28km.

J'ai pris la tête du groupe pour la première fois au 37ème kilomètre : le froid avait glacé l'esprit de mes 2 gregarii, qui fonçaient tête baissée sans regarder les panneaux directionnels. Ils devaient se sentir très fringants pour continuer ainsi vent de face ... je devais être plus vigilant fatigué qu'eux, quand j'ai vu qu'ils partaient dans la mauvaise direction, j'ai de suite pris les choses en main pour remettre les choses dans le bon sens. Dans le sens du vent, surtout.

Le retour, vent de dos, était plus agréable. D'une part, j'ai participé activement aux relais. D'autre part, la température grimpait petit à petit : en rentrant chez moi il ne faisait plus que -3°. Enfin, les routes étaient un peu plus pittoresques : l'aller était fait sur des grandes lignes droites, complètement planes, très larges tandis que le retour s'est fait sur des routes sinueuses, plus escarpées et moins larges. Il y avait moins de circulation, pourtant c'est la qu'il y a eu les actions les plus "chaudes" de la sortie : deux fois dans des ronds points, des voitures ont essayées de nous mettre à terre. Sans succès.

Visiblement, l'utilisation des clignotants dans les ronds points n'est pas bien comprise par les automobilistes. Une voiture a tentée de me refroidir définitivement, en voulant sortir à droite, alors qu'elle était positionnée à gauche de la route et qu'elle m'a tournée dessus sans regarder et sans mettre de clignotant. Un peu plus loin, une voiture qu'on suivait a mis son clignotant à droite dès l'entrée du rond point alors qu'elle a pris la sortie complètement à gauche ... si vous trouvez une logique à ça, je veux bien qu'on me l'explique ! Toujours dans le domaine de la dangerosité de certains conducteurs : l'après-midi je roulais en voiture, et une conductrice devant moi passait son temps à se retourner pour engueuler ses enfants. Elle faisait de gros écarts et se retrouvait parfois pleine gauche. Je me suis dit qu'il faudrait une loi qui interdit d'avoir des enfants dans les voitures, car c'était encore plus dangereux que le téléphone au volant ! Ou alors seulement des enfants endormis, ou bâillonnés.

On est rentrés sans soucis chez nous. Enfin, sans soucis pour moi : Guillaume et Julien ont poursuivi leur route et ils ont subis une fringale. L'alimentation et l'hydratation en hiver sont toujours délicates. Nb : je disais dans l'introduction qu'il n'y avait pas de quoi décourager des cyclistes ... pourtant en 75km nous n'en avons aperçus que 2.


Consultez notre parcours.

vendredi 22 février 2013

Kiné, séance n°20 !

Ce vendredi matin j'ai eu ma 20ème séance de kiné. Je continue sur un rythme de 2 séances d'1h30 par semaine, qu'il pleuve, vente ou neige.

Les exercices ont évolués ces dernières semaines, et ne sont plus tout à fait comme lors de mon article sur la 10ème séance. Je varie beaucoup plus les appareils : j'ai abandonné le vélo d'intérieur, et fais rarement du rameur, au profit du tapis de course et d'un stepper elliptique. Ces appareils sont désormais systématiquement utilisés sur un mode fractionné : la vitesse du tapis de course augmente et ralentit afin de me faire faire des séries de sprints à intensité maximale. Le rameur et le stepper elliptique proposent des programmes avec une résistance qui varie en dents de scie au fil du temps.

L'autre nouveauté, en dehors du travail en fractionné, consiste en des exercices de stabilité sur une planche dont le dessous est arrondi. C'est un peu comme un rondin de bois coupé en deux. Ce exercice permet à la fois de travailler l'agilité et la souplesse au niveau des chevilles, et à la fois de faire travailler les muscles sans aucun relâchement : pour rester en équilibre, il faut une tension continue des muscles des cuisses et des mollets. Il n'y a aucun temps de repos, comme lorsque la pédale remonte sur un vélo ou lorsqu'on est en suspension en l'air sur un tapis. Enfin, le maintien en position stabilisée implique également de faire travailler les muscles du dos, des abdos, des épaules ... c'est donc excellent en terme de préparation physique générale.

Sinon, les séances commencent toujours par de longues minutes d'étirements (je fais finir danseuse étoile, à force d'autant m'étirer), et se terminent par de longues minutes sur la presse horizontale. Que Chris Hoy se rassure, je suis encore (très) loin de ses 631kg de poussée en presse oblique ! Je sens l'évolution semaine après semaine, et les bienfaits de ces séances.

mardi 19 février 2013

Promenade en Beaujolais

Comme régulièrement depuis quelques temps, j'ai profité de mon mardi après-midi pour aller rouler. La météo était (presque) parfaite : grand ciel bleu, aucun vent, une température agréable pour la saison (entre 6 et 10°) ... de bonnes conditions par rapport à ce qu'on a connu ces derniers jours.

A peine sorti de chez moi, après 600m de rodage, j'ai pris l'aspiration d'un camion pendant 3km : l'effort a été un peu violent lors de l'accélération, mais ensuite malgré une vitesse élevée j'avais l'impression de rouler à une allure de cyclotouriste. Ca m'a fait énormément de bien au moral, ça faisait très longtemps que je n'avais pas eu la possibilité de faire ce genre de chose. Nos routes se sont séparées un peu vite, j'aurai bien fait un plus long trajet en sa compagnie.


En attendant Rémy, à qui je n'ai même pas laissé le temps de manger à son retour du travail, je me suis découvert : j'ai enlevé le bonnet et les gants car au soleil j'avais trop chaud. On est parti rouler sur des routes tranquilles, au soleil et sans circulation. Sans gants, sans bonnet, et la veste thermique à moitié ouverte, j'étais bien. C'était royal. On est monté jusqu'au Saule d'Oingt en discutant écoutant le bruit des oiseaux et des ruisseaux, et sans que je ne ressente de douleurs. Les paysages étaient superbes, surtout avec des plaques de neige dans les champs.


La descente s'est passée sans soucis, hormis la zone finale en sous-bois dans une combe à l'ombre. Les douleurs sont revenues alors que l'effort était bien moins important qu'au cours de la montée. Heureusement, ça n'a pas duré : dès que je me suis de nouveau retrouvé au soleil avec quelques degrés de plus, la douleur a disparue.


A partir du 70ème kilomètre, et sachant qu'on avait passé les 1000m de dénivelé, j'ai commencé à faiblir lentement. La vitesse moyenne n'étant pas élevée, et le rythme de la sortie étant tranquille, ça s'est bien passé. Je me suis juste senti un peu moins bien : j'éprouvais plus souvent le besoin de changer de position, j'avais du mal à rester assis sur ma selle.


Au 80ème kilomètre, Rémy a cassé un rayon de sa roue avant. Il a tenté une réparation de fortune, qui n'a pas tenue. Sa roue ne roulait plus droit, et frottait contre les patins de freins à chaque tour de roue. On a poursuivi notre route à une allure encore plus lente. Le pire aura été la descente : je n'ai jamais du descendre aussi lentement ! En bas, le soleil ayant disparu et la nuit étant tombée, on était gelés. Pourtant, on avait remis nos gants et nos bonnets en haut ...

J'ai raccompagné Rémy jusqu'à proximité de chez lui, afin d'être certain qu'il ne lui arrive pas de pépin, puis je suis rentré chez moi. C'était ma première sortie de plus de 100km de l'année, la première fois que je dépassais les 1000m de dénivelé, et que je faisais une sortie de plus de 4h. Cependant, la sortie s'est bien passée, je n'ai pratiquement pas eu de douleur, et j'ai pris beaucoup de plaisir en roulant sur de jolies routes avec de superbes paysages.

Consultez les détails de notre sortie.

lundi 18 février 2013

Du froid, et j'aime pas ça

Ce dimanche après-midi, il a fait froid. La température n'a jamais été positive pendant l'entraînement effectué avec Rémy : elle a oscillé entre -0° et -3°, mais n'a jamais dépassé le 0.

Ayant passé toute l'après-midi, toute la nuit, et toute la matinée à dormir, je me sentais beaucoup mieux qu'hier. En tout cas, je me sentais bien moins fatigué. Par contre, au niveau des genoux, le froid n'a rien arrangé aux douleurs ressenties, l'exposition au froid n'étant pas recommandée pour les personnes souffrant de condropathies.

Pour parler du côté sportif de la sortie, on a remonté à une bonne allure les quais de Saône jusqu'à Saint-germain histoire de s'échauffer, et surtout de se réchauffer. Une fois chauds, on s'est attaqué à la rude montée de Charnay, que je n'apprécie pas en temps normal (le goudron ne rend rien, heureusement que la vue est sympa !) et que j'ai encore moins appréciée avec une vue complètement bouchée par la brume. En haut, en empruntant la route des crêtes, après 30km de route on a croisé notre 3ème cycliste de la journée ... alors qu'en été et en automne, cette route est très fréquentée et réputée pour la vue qu'elle offre.

On a filé jusqu'à Villefranche par la route des crêtes. Rémy souhaitait poursuivre la sortie en direction du Beaujolais, j'étais réticent à l'idée de rouler trop longtemps dans le froid et de faire des bosses avec des douleurs dans les genoux. Finalement, la descente lui a gelé les doigts et les pieds, et il a préféré rentrer directement chez lui pour se réchauffer. Une fois sur les quais, il a enclenché le turbo afin de faire chauffer le moteur et dégeler son corps. J'étais dans sa roue, que je ne quittais pas des yeux. J'avais le regard rivé sur son moyeu de roue arrière, et je m'appliquais à rester bien à l'abri dans son aspiration.

J'ai compris que j'étais trop juste physiquement quand je me suis rendu compte que mon regard était incapable de se porter plus loin que la roue arrière de mon compagnon de route. Quand un cycliste est bien, son regard se porte au loin afin d'anticiper ce qui va se passer ... quand un cycliste n'est vraiment pas bien, il regarde ses chaussures. Quand il regarde le moyeu de la roue arrière de celui qui est devant lui, c'est qu'il n'est pas complètement mort et qu'il a encore les forces (et l'envie) de s'accrocher au groupe, mais qu'il n'est pas assez bien pour relever la tête et regarder à l'horizon. C'était mon cas. La phase "express" a durée 15km, puis il a levé le pied ce qui m'a permis de souffler et de relever la tête. Au sens propre comme au figuré.

Je suis rentré gelé chez moi. J'ai eu de meilleures sensations qu'hier, mais c'était loin, très loin même, d'être le pied. La vie du cycliste en hiver n'est pas rose, elle est plutôt morose ! Vivement le printemps, et des températures plus douces.


Consultez les détails de notre entraînement.

samedi 16 février 2013

Pas de jambes, pas de sensations

Ce matin, je suis allé m'entraîner dans le froid et la grisaille avec Guillaume, Julien et Rémy. C'était la première fois que je remontais sur mon (propre) vélo depuis 13 jours. C'était cool de retrouver un vélo réglé précisément à mes dimensions, avec ma selle habituelle ... en revanche, les freins et les dérailleurs étaient nettement moins bien réglés que sur les vélos utilisés ces derniers jours. J'ai directement senti la différence !

En parlant de différence : je suis passé du soleil et de températures aux alentours des 15°, à de la grisaille et une température de 2°. J'ai troqué mes gants courts pour des gants polaires, j'ai remis des sur-chaussures et une veste thermique. J'ai pris 1kg rien que sur l'équipement vestimentaire !

On a remonté les quais de Saône jusqu'à Anse. J'ai tout fait devant avec Rémy : nos 2 autres compagnons avaient déjà 70km au compteur et souhaitaient profiter de notre fraicheur physique pour se reposer un peu. Mon kiné m'avait remis des tapes hier, afin de soulager les douleurs ressenties aux genoux ... mais les douleurs sont quand même réapparues rapidement.

Dans la longue et douce montée des quais de Saône vers la plateau de la Dombes, on s'est fait courir derrière par un groupe de jeunes fêtant un enterrement de vie de jeune fille ou les catherinettes. C'était bien marrant. J'ai effectué la montée comme j'ai pu, en ménageant mes genoux. Ca a permis à mes accompagnateurs d'en profiter pour manger et arroser des arbustes (ou pratiquer l'exhibitionnisme végétophile, selon le point de vue).

Une fois en haut, ça a été. Musculairement je ne me sentais pas bien, mes quadriceps me tiraient beaucoup. Le rythme n'étant pas trop élevé, j'ai tenu le coup dans les roues ... mais si ça avait vissé, je n'aurai pas tenu longtemps. J'espère que ça ira mieux dans quelques jours, car la sortie n'était pas agréable, je n'avais pas de sensations. Je suis rentré particulièrement fatigué au point de dormir une grande partie de l'après-midi, alors que je n'ai fait qu'un peu moins de 60km.


Consultez le détail de notre entraînement.

jeudi 14 février 2013

Un hotel dédié au vélo

L'hôtel dans lequel je résidais pendant mon séjour à Majorque disposait d'une grosse organisation tournée vers la pratique du cyclisme. Je vous laisse découvrir une vidéo que j'ai tournée, sous la pluie, quelques minutes avant mon départ mardi matin :



La présence des camions en plein milieu et l'absence de cyclistes gâche l'ambiance de la vidéo. Cependant, on voit bien que tout est mis en place pour favoriser la pratique du cyclisme :
  • de nombreuses pompes sont réparties dans la zone
  • une dizaine de jets d'eau, des éponges et du produit de nettoyage sont à disposition
  • les cuves contenant du thé et des boissons énergétiques sont en libre service
  • il y a des aliments à manger (pain, fruits, fruits secs, ...)
  • le garage à vélo est immense, protégé par des grilles et sous vidéo surveillance
  • chaque vélo est attaché individuellement avec un cable antivol et un cadenas
  • il y a des mécanos (on en voitdiscuter sous la tente) et des outils accessibles
  • il y a des chaises sous les tentes, permettant de s'asseoir pour changer de chaussures
  • il y a un distributeur (payant) de chambres à air 
  • il y a un service (payant) de location de vélos

Vraiment, chaque détail est pensé, tout est à portée de main en cas de besoin. Au sein même de l’hôtel, plusieurs boutiques vendent des bidons, des maillots, des manchettes, et tous les accessoires dont pourrait avoir besoin un cycliste. Un tableau permet également de proposer des sorties : on y note l'heure de départ, la distance et la vitesse moyenne prévue ... les cyclistes souhaitant faire le parcours avec vous inscrivent leur nom sur la feuille de papier. Ca permet de former des groupes de niveau homogène, sachant qu'il y en avait pour tout le monde : des groupes faisaient 120km à 34km/h de moyenne, d'autres faisaient 60km à 20km/h de moyenne ... ce n'est pas orienté compétition, il y en a pour toutes les envies !


PS : il me semble que l'hôtel peut accueillir jusqu'à 1000 cyclistes, on peut donc s'arranger pour ne jamais rouler seul. Quand je suis arrivé, il y avait les coureurs des équipes WorldTour : Orica-GreenEdge, Lotto-Belisol, Lampre-Merida et Garmin-Sharp ... c'est donc bien que l'hôtel offre des services de qualité pour les cyclistes.

lundi 11 février 2013

VTT puis route, en avant toute !

Aujourd'hui, nous avons effectué un entraînement bi-quotidien, en alternant une sortie VTT le matin puis une sortie route l'après-midi. Pour la première fois depuis mon arrivée à Majorque vendredi midi, on a eu un temps gris et des averses de pluie.

Je ne fais jamais de VTT, donc j'ai mis beaucoup de temps avant de me sentir à l'aise sur les petits chemins techniques des montagnes de la région. Par moments, le chemin était très étroit, les branches nous fouettaient les jambes et tapaient dans les roues. Piloter la-bas réclamait énormément de précision, notamment dans la montée des pierriers. Je peux vous dire que j'ai buté un paquet de fois sur des pierres en pleine montée, ce qui me forçait à mettre pied à terre et à finir la butte en poussant le vélo. Au fil des kilomètres, j'ai pris de l'assurance et j'ai gagné en précision. En tout cas, cette sortie VTT a été une bonne opportunité pour changer mes habitudes, varier l'entraînement, et surtout pour travailler mon agilité.


L'après-midi, on est parti rouler sur la route. Avec des vélos de route, bien entendu. On a tracé un parcours autour de l'hôtel, en évitant de trop nous éloigner au cas-où la pluie reprendrait de manière forte. On a eu de la chance, on a roulé 2h pile entre 2 averses : les routes étaient humides, mais il n'a pas plu pendant notre entraînement. Il a plu juste avant, pendant qu'on récupérait et réglait les vélos, et juste après pendant qu'on se changeait.

La sortie a été expéditive : 63km en 2h00. On s'est pris de beaux relais, c'était équilibré, même si j'avais un peu de mal à passer les talus. Cardiaquement ça allait, musculairement ça allait ... en revanche, les douleurs aux genoux se sont réveillées : c'était le 6ème vélo différent que j'utilisais en seulement 4 jours. Et à chaque fois, les réglages étaient différents. Il y a eu une journée où le mécano a mal compris la hauteur de selle que je lui demandais et me l'a réglée à 77 au lieu de 74, et une autre journée où il ne restait qu'un cadre XL alors que j'utilise habituellement un cadre M ou M/L. J'ai donc évité de rouler en force, et me suis appliqué à maintenir une cadence de pédalage élevée même vent de face.

Mon séjour à Majorque se termine, j'ai une dernière conférence ce soir et je rentrerai demain matin. J'aurai effectué un peu plus de 230km dans des conditions climatiques bien plus favorables qu'en France, et surtout dans des paysages très sympathiques. Un grand merci à la société Merida qui m'a fourni un vélo chaque jour, aussi bien route que VTT, avec des équipements haut de gamme (j'ai notamment pu tester les dérailleurs Di2), et aux mécanos de l'équipe Lampre-Merida qui prenaient soin de régler le vélo et d'y installer mes pédales.


Consultez les détails de notre sortie route.

dimanche 10 février 2013

De la mer à la montagne, de la montagne à la mer

Cet après-midi, nous avons effectué une sortie express dans les montagnes de Majorque. Pour pouvoir effectuer le parcours que j'avais repéré la veille sur les cartes, en rentrant à l'heure par rapport à nos obligations professionnelles, nous avons décidé de sauter le repas du midi et de filer rouler directement à la sortie de notre session de travail du matin.


La météo du matin était extraordinaire : grand ciel bleu, et pratiquement pas de vent. Les nuages sont apparus et le vent s'est levé au cours de la matinée. On a longé la mer un moment, avant de bifurquer vers la montagne. Le vent était de travers mais il était raisonnable, il n'a pas trop gêné notre progression. On s'est perdu dans un village, par manque de panneaux. Si les routes sont en bon état, la signalisation est en revanche à revoir. Sur cette ile, les panneaux directionnels y sont aussi nombreux que les ours polaires ! (ok, j'exagère légèrement)


Après quelques kilomètres en léger faux-plat montant, on est rentré dans le vif du sujet. Le premier col à grimper faisait 7,5km à 5,5%. Il s'agissait de mon premier col digne de ce nom depuis ma reprise, et j'ai eu un peu de mal à trouver mes repères. Les deux premiers kilomètres, à 7% de moyenne, ont été les plus difficiles puis j'ai trouvé mon rythme de croisière sur une pente un peu moins soutenue. Au cours de la montée, on a eu une vue magnifique.

On a enchainé en direction d'un second col, via une route alternant montées et descentes. Nous avons pu voir le Puig Major, point culminant de l'ile à 1445m d'altitude. Nous en étions tout près géographiquement, mais assez loin en terme de dénivelé.


La descente était technique et très sinueuse. Sur un vélo prêté que je ne connaissais pas, j'ai joué la carte de la prudence et n'ai pas fait la descente à fond. Loin de la. Ca m'a permis d'admirer le paysage. En traversant la ville d'Inca, une des principales villes de l'ile, une chose m'a frappée : le long des routes, il y avait des centaines d'orangers ! La où nous mettons des platanes sur nos trottoirs, eux mettent des orangers. C'était assez incroyable de lever la tête et de voir ça.


Après Inca, on a pris une route en faux-plat descendant avec un fort vent favorable. On s'en est donné à coeur joie, les jambes tournaient toutes seules et les kilomètres défilaient à vive allure. Puis, à 7 ou 8km de l'arrivée, j'ai senti mes forces décliner donc on a levé le pied. Je n'avais presque plus de carburant : le fait d'avoir sauté le repas du midi, et de ne rien avoir à manger, doit très certainement expliquer ce début de fringale qui se profilait.


On a fait une belle sortie bosselée. Je pense que c'est le meilleur couple distance / dénivelé / vitesse que j'ai fait depuis ma reprise. On a traversé et vu des paysages incroyables, je n'ai pas pu tout prendre en photo à cause du vent, de la pente, des virages en descente, ... mais j'en ai pris plein les yeux. Je vais en garder un excellent souvenir.


Consultez les détails de notre sortie.

samedi 9 février 2013

Bi-quotidien majorquin

Aujourd'hui, j'ai fait un entraînement bi-quotidien. En fin de matinée, nous avons eu l'opportunité de tester des prototypes du matériel de la marque Mérida.


Nous étions un groupe d'une vingtaine de testeurs, et nous avons roulé sous la conduite de capitaines de route chargés de nous confectionner un circuit et de réguler l'allure. Le but était d'éviter que les testeurs n'aillent se perdre dans la pampa d'une île qu'ils ne connaissent pas.

Niveau matériel, le vélo était impeccable. Et très bien équipé : j'ai pu rouler avec un groupe électrique Di2, auquel je me suis adapté très rapidement. Le seul inconvénient venait des pneu de 25 (au lieu de 23 auquel je suis habitué), ce qui gêne le rendement et les sensations ressenties. Les mécanos m'ont expliqué que c'était un choix volontaire, les autres testeurs souhaitaient des vélos confortables ...


On est parti rouler le matin, sous un vent fort. Le long de la mer, vent de travers, ça a été l'enfer. J'ai été discipliné, je suis resté à ma place (côté vent) et j'ai souffert. Quand on a bifurqué et pris un vent favorable, j'étais à deux doigts d'exploser. Nos guides nous ont ensuite mené sur des petites routes serpentant au milieu des champs. C'était des routes qui semblaient ne mener nulle-part, que je n'aurai jamais prises si j'avais été seul, mais qui étaient vraiment sympathiques. Je suis très content de cette sortie.


L'après-midi, entre deux sessions de travail, on a pu de rouler un peu moins d'une heure. Le vent s'était calmé, ça a été moins difficile de rouler. On a de nouveau fait une sortie sympathique. Demain, notre session de travail ne devrait durer que la matinée, et nous laisser toute l'après-midi de libre pour aller rouler. On compte s'attaquer aux montagnes de l'île !



Consultez notre sortie du matin, et celle de l'après-midi.

vendredi 8 février 2013

Sortie à Majorque - jour 1

Pour des raisons professionnelles, j'ai pris l'avion ce matin afin de me rendre à Majorque. J'ai quitté Lyon sous la neige par -3°, et ai atterri à Palma par 15°. Sans neige évidemment.
 

Arrivé à l'hôtel vers 14h30, nous avons (car je ne suis pas seul) pris notre repas puis nous avons loué des vélos. Notre hôtel est dédié au cyclisme, et trouver un vélo a été largement plus simple que trouver le restaurant de l'hôtel. J'ai eu la "chance" (ou plutôt le malheur) de tomber sur un vélo Centurion. Flambant neuf, dans un état impeccable, rien à redire sur l'état du matériel. En revanche, c'était un vélo plus prévu pour le cyclotourisme que pour le sport, donc confortable mais avec un mauvais rendement. Pour faire une trentaine de kilomètres, ça a été quand même.


Les routes sont en bon état. J'ai été très agréablement surpris par la qualité globale du bitume. De plus, il y a peu de circulation, rouler la bas était agréable. Le vent, toujours présent quand on est en bord de mer, est venu jouer les trouble-fête mais il était modéré donc tout s'est bien passé. Le paysage est sympa, très varié, chaque kilomètre est une nouvelle découverte.


Nous n'avons malheureusement pas pu rouler bien longtemps, car nous étions attendu pour bosser. J'espère pouvoir rouler un peu plus demain, on va tenter de faire 2 sorties de 2 heures dans la journée si notre emploi du temps professionnel nous le permet.


Consultez notre parcours.

mardi 5 février 2013

Saison 2013 : quels objectifs ?

La saison 2013 va débuter dans quelques semaines pour les coureurs (routiers) de la région Rhône-Alpes. J'ai l'habitude de reprendre la compétition dès la fin du mois de février, car c'est une phase importante qui me permet de me jauger par rapport aux autres coureurs de ma catégorie.

J'ai toujours commencé mes saisons dès l'ouverture, notamment car je me suis toujours fixé un premier objectif dès le mois d'avril. En 2011, c'était les 140km du Paris-Roubaix Challenge dès le 9 avril. En 2012, c'était les 600km Tour de Sardaigne fin avril qui me motivaient et me poussaient à acquérir du rythme rapidement. Cette année, ce sera différent.

En 2013, je souhaite modifier mon approche du cyclisme. Je pense un peu moins courir, et faire plus de sorties loisir. Deux raisons à cela : d'une part je veux éviter de me reblesser, donc je dois monter progressivement en charge. Si je ré-attaque la compétition à fond dès l'ouverture et que j'enchaîne tous les week-ends, je risque de refaire la même erreur que l'an passé. Je préfère prendre du temps, moins courir pour préparer les saisons 2014 et suivantes sereinement.

L'autre raison est que j'ai de très beaux et très gros projets professionnels en cours. J'ai également des projets personnels, en dehors du vélo, auxquels je souhaite consacrer du temps. Courir tous les week-ends prend plus de temps et nécessite plus d'investissement physique et temporel que ce que je n'ai envie de consacrer pour le moment.

Si je compte moins courir, je ne compte pas pour autant être moins compétitif. Comme vous avez pu le remarquer, je peux désormais m'entraîner en semaine ... car je bosse les week-ends. J'échange des mardis et des jeudi après-midi contre des samedis et dimanches après-midi. Cette organisation va me permettre de mieux répartir mes charges d'entraînement, et de les améliorer qualitativement. Je ne ferai que deux courses par mois au lieu de quatre, mais je veux me présenter au départ pour y jouer un bon classement plus régulièrement.


Venons en aux objectifs que je me fixe. Ou plutôt "à l'objectif". C'est simple : je vais jouer toute ma saison sur les 2 derniers mois, sur les contre-la-montre. Jusqu'en juillet, je ferai des courses pour retrouver du rythme et pour le plaisir. Car j'aime toujours courir. Fin juillet, je changerai mes entraînements et ne me consacrerai plus qu'à la préparation des contre-la-montre. Je profiterai des grimpées chronométrées du mois d'aout pour me régler, et à partir de septembre je ne virai plus que pour ça. Pour lutter contre le temps, contre les aiguilles du chronomètre, jusqu'à la fin du mois d'octobre.

Pourquoi un tel choix ? Tout simplement car d'ici le mois de septembre j'ai tout mon temps pour me préparer physiquement, et surtout car les contre-la-montre demandent un entraînement bien moins contraignant que de longues courses à étapes. Nul besoin d'enchaîner les sorties de 5h en montagne pour préparer des chronos de 30 minutes ! Ca me permet d'être à la fois compétitif tout en consacrant du temps à mes autres projets (personnels et professionnels).

dimanche 3 février 2013

Lendemain de journée animalière

Ce dimanche 3 février était le lendemain de la journée de la marmotte. La légende dit que si les marmottes sortent de leur terrier et retournent se coucher le 2 février, c'est que l'hiver durera encore 6 semaines. J'ai passé ma matinée à chercher des marmottes dans les champs, en vain. En dehors de mes 3 compagnons de route du jour, je n'ai vu que 3 cyclistes sur les routes ... visiblement, les cyclistes marmottes sont resté couchées, l'hiver risque donc de durer !

Ce dimanche 3 février était le lendemain de la journée de l'ours. En fin de sortie, on en a croisé un qui semblait de très mauvaise humeur ! Sa sortie d'hibernation a du être difficile. Sur la passerelle de Couzon, permettant de franchir la Saône via une route étroite, il nous suivait de très près mais en restant en plein milieu de la route. Il a gêné les véhicules venant en sens inverse. Sagement arrêtés au feu rouge (oui, certains cyclistes respectent les feux rouges), il s'est mis à klaxonner et faire ronfler son moteur. Ca nous a énervé d'avoir un abruti derrière, on a prudemment grillé le feu ... lui nous a emboité le pas en passant comme un sauvage. Il était près de midi, je suppose que sa saumonnerie favorite était sur le point de fermer.

Enfin, dans l'après-midi, plusieurs heures après avoir terminé l'entraînement, j'ai croisé un cyclocrado. C'est un animal qu'on croise régulièrement été comme hiver, mais surtout en été où il prolifère. Le papy est passé devant chez moi et a volontairement jeté au vent l'emballage de sa barre de céréales. Lui, si j'avais été sur mon vélo, il m'aurait entendu gueuler. Et pas qu'un peu ! Il faut croire que la surcharge induite par le poids de ses gros gants, de sa veste thermique et de ses sur-chaussures était tellement handicapant qu'il préférait se délester de tout objet superflu susceptible de gêner ses performances athlétiques. Le cyclocrado est un animal nuisible, mais malheureusement cette espèce est loin d'être en voie d'extinction.


Pour en revenir au sport, parce que je n'ai pas passé ma journée à chercher des marmottes et des ours, je suis allé rouler en compagnie de Julien, Guillaume et Rémy. Mais un Rémy différent de d'habitude, un avec qui je roulais pour la première fois. Comme hier, on a eu froid et on a mangé du vent. Contrairement à hier, on n'a pas pris de pluie ni fini maculés de boue.

Mon niveau du jour a été passablement mauvais. J'ai eu mal aux jambes en début de sortie, très mal aux jambes en milieu de sortie, puis un peu moins mal aux jambes ensuite quand on a fait plusieurs kilomètres vent de dos. Le nombre de relais que j'ai pris en cours de sortie doit se compter sur les doigts d'une seule main, et encore je les ai tous pris avec le vent de dos. Merci à mes 3 compagnons d'avoir tout fait devant, et d'avoir assuré pour me protéger du vent.

Je ne suis pas content de ma sortie, et globalement de mon week-end. Je n'étais pas bien. Je ne sais pas si c'est à cause du froid, du vent, du fait que j'ai mal récupéré de l'entraînement de jeudi, ... mais en tout cas je n'ai pas eu de bonnes sensations, et ce n'était pas agréable. Vivement de jours meilleurs, météorologiquement et physiquement.


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samedi 2 février 2013

Sortie flamande

L'entraînement de ce matin a été réalisé dans des conditions dignes d'un entraînement flamand : on a subi des averses de pluie, un bon vent, une crevaison, de la boue, de la fraîcheur ... et ça a provoqué des bordures plus ou moins volontaires.

Guillaume et Julien sont passés me chercher chez moi comme d'habitude. Trois minutes après avoir enfourché mon destrier, on s'est fait mouiller par une bonne averse. Je n'ai même pas eu le temps de mettre mon k-way que j'étais déjà trempé ... et couvert de boue. Pour vous dire à quel point j'étais couvert de boue, j'en avais de partout sur le visage ... et même dans les oreilles. On aurait dit que je rentrais d'un cyclocross ! Mais revenons-en au déroulement de la sortie.

On a remonté les quais de Saône jusqu'à Anse, en récupérant Rémy au passage un peu avant Neuville. Je ne me sentais vraiment pas bien, j'étais dans le dur dès la phase d'échauffement. Trempé, gelé (j'aurai du penser à me couvrir plus, la pluie et le vent ayant la fâcheuse habitude de renforcer le froid ressenti), et incapable de pédaler correctement, je n'avais qu'une envie : rentrer rapidement chez moi me coucher et finir ma nuit. Ce que je n'ai pas fait. J'ai trainé des pieds roues à l'arrière du groupe, en tentant de m'abriter comme je pouvais du vent.

Au 10ème kilomètre, on m'a fortement suggéré de passer au relais. Julien et Guillaume, qui étaient en tête depuis le départ, souhaitaient profiter d'un abri pour se protéger du vent de face. Je suis donc passé devant avec Rémy, et on est resté devant jusqu'au 35ème kilomètre. Finalement, à forcer dans le vent, mes jambes se sont débloquées et je me suis senti mieux. Sauf quand ça grimpait, là c'était la misère : je me faisais larguer dans chaque bosse, et me mangeais du vent seul (loin) derrière. En grimpant dans le Beaujolais, c'était quitte ou double : sur certaines portions on était à l'abri du vent donc ça se passait bien, par contre les portions montantes vent de face m'ont tuées.

La descente s'est bien passée, et le retour vent dans le dos a été expéditif. Je n'ai jamais du rentrer aussi vite de Villefranche, même quand j'ai fait ce trajet sur le vélo de contre-la-montre ! On roulait avec un gros vent dans le dos, mes 3 compagnons prenaient des relais courts et incisifs. J'ai galéré pour rester dans les roues, je me suis pris plusieurs bordures involontaires et ils ont été obligé de m'attendre car j'étais incapable de revenir à la pédale. Le seul relais que j'ai pris était pour lancer le sprint final.

On a fini la sortie à une allure relax, pour se détendre. Le soleil ayant fait une belle apparition, je n'étais plus mouillé et n'avais plus froid. L'analyse des stats de la sortie me montre que je ne suis pas encore prêt pour la reprise des compétitions : on a fait les 10 derniers kilomètres intensifs à 41km/h de moyenne avec un bon vent de dos, et j'avais du mal à suivre par moments. Je suis loin d'être au top, mais je sens que ça revient petit à petit. Tout n'est pas à jeter et est à pondérer, car j'ai fait les 2/3 de la partie vent de face en tête.


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