Pages

mardi 13 janvier 2015

[Test] Nettoyeur autonome à haute pression

A l'occasion du premier cyclocross que j'ai effectué cette saison, à Decines, j'ai découvert les nettoyeurs autonomes permettant de nettoyer son vélo sur place dès la fin de l'épreuve. Le principe du nettoyeur autonome est simple : c'est un jet à haute pression couplé avec un réservoir d'eau et une batterie. Pas besoin de branchement électrique ni à un robinet.


En rentrant des différentes classiques flamandes au printemps, qui empruntent des secteurs pavés et des "routes pour tracteur" pleines de terre, j'avais imaginé un montage basé sur un Jerrican, un Karcher et une batterie. Le montage que j'avais imaginé n'était ni pratique (l'appareil était en 3 parties), ni sans danger (une batterie et des fils à brancher avec de l'eau, c'est pas très sécurisant). La découverte de ces appareils autonomes m'a de suite inspiré.


Après avoir discuté avec plusieurs coureurs qui en utilisaient sur place à Décines et après avoir effectué mes propres recherches, j'ai constaté que 3 marques proposent exactement les mêmes modèles de produit : Aqua2Go, EasyWasher et RCP. Seules les couleurs changent d'une marque à l'autre, les caractéristiques des appareils sont identiques. Je suppose qu'il y a un seul fabriquant qui vend son produit à plusieurs distributeurs.

Les différents modèles vendus par chaque marque se distinguent selon 2 critères principaux :
  • la taille du réservoir
  • la présence d'une batterie


Le modèle que j'ai acheté dispose d'un réservoir de 15 litres (selon la notice, je n'ai pas vérifié sa contenance exacte). C'est largement suffisant pour un vélo de cyclocross pas trop sale (ou pour un vélo de route même très sale) mais c'est insuffisant pour nettoyer entièrement un tas de boue. Il m'a fallu 30 litres (2 réservoirs complets !) pour nettoyer mon vélo à l'issue du cyclocross de Châtillon sur Chalaronne. Il existe des modèles avec 17 ou 20 litres, ce qui aurait été insuffisant dans le cas extrême rencontré à Chatillon mais ça doit effectivement permettre de nettoyer un vélo plus sale que d'habitude. Cependant, avec 15 litres c'est suffisant pour une majorité d'usages.


La puissance du jet est ajustable au niveau du pistolet. La pression maximale de 9 bars proposée sur l'ensemble des modèles est légèrement supérieure à la puissance du jet d'eau de mon jardin. C'est à la fois assez puissant pour faire un nettoyage efficace et à la fois pas trop puissant pour ne pas abîmer les roulements. Ceux qui utilisent un Karcher branché sur un robinet d'eau, avec un gros débit et une grosse puissance permettant de laver leur vélo en 2 minutes, seront frustrés. Sur cet appareil la pression et le débit d'eau sont largement inférieur, le nettoyage prendra bien plus de temps.


Le point le plus important dans le choix du modèle réside, à mon sens, dans la présence ou non d'une batterie. Je me suis orienté vers un modèle sans batterie et se branchant sur la prise allume-cigare de la voiture. Je suis content de mon achat mais je vous conseille d'acheter le modèle avec batterie. Le cordon fourni n'est pas extensible à l'infini et vous devrez rester à proximité de votre voiture (3m de fil électrique et 6m de tuyau d'eau) pour effectuer votre nettoyage. Idem quand j'utilise ce nettoyeur sur ma terrasse au retour des entraînements : un adaptateur est fourni, permettant de se brancher sur une prise électrique murale, mais vous devrez rester à proximité de cette prise. La présence d'une batterie, ajoutant une vingtaine d'euros lors de l'achat, me semble pratique.


En conclusion, cet accessoire acheté à une centaine d'euros a immédiatement trouvé sa place dans la liste du matériel que j'emporte systématiquement lors d'un cyclocross. Je vous conseille également d'apporter un support permettant à votre vélo de tenir seul : si vous tenez votre vélo d'une main vous finirez avec les pieds trempés par les projections d'eau.


Vous pouvez consulter ici la liste des tests que j'ai réalisés.

2 commentaires:

  1. C'est le genre d'accessoire qui m'intéresse grandement pour le VTT, que ce soit pour les courses où il y a une file d'attente énorme au jets d'eau de lavage (privilège de ne pas finir dans les premiers mais de ne pas prendre un tour) ou à l'entraînement loin de la maison où il faut remettre le vélo dans la voiture.
    Quand tu dis que la capacité de 15 litres est trop juste pour nettoyer un tas de boue, c'est pour nettoyer le vélo dans les moindres recoins ou alors les 15 L permettent-ils de le rendre moins pire histoire de ne pas remplir la voiture de boue, quitte à fignoler à la maison ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Avec 15 litres, quand tu as un tas de boue, tu dégrossis déjà vraiment bien le vélo. Tu verra qu'avec un peu d'expérience, tu réussira à rapidement optimiser l'eau : au début je nettoyais d'abord le cadre et finissais par les roues ... sauf que la boue de la roue était projetée sur le cadre donc il fallait refaire le cadre à la fin. Ce second nettoyage du cadre était plus rapide mais ça prenait du temps et ça consommait bêtement de l'eau.

      Maintenant, je fais les roues en premier en commençant par les flancs (ce qui dégage aussi les côtés du dessus), je fais ensuite la partie centrale des roues et je termine par le cadre de haut en bas. Dans cet ordre la, ça nécessite nettement moins d'eau.

      Avec 15 litres, tu as largement de quoi faire les roues de ton VTT. Pour ma part, j'aime que le vélo soit nickel, je passe le jet sous la selle, sous la potence et j'insiste pour qu'il ne reste plus la moindre trace de salissure. Le vélo est presque prêt à être rangé au grenier quand je le charge dans la voiture (en dehors du re-graissage des composants).

      Supprimer