Ce samedi après-midi se tenait la deuxième manche du challenge FSGT des cyclocross du Rhône. A l'occasion de cette deuxième manche, j'ai effectué mon retour en compétition dans les prairies et sous-bois : j'avais volontairement fait l'impasse sur la 1ère manche car elle se tenait la veille de la grimpée d'Yzeron, sur laquelle j'étais entièrement focalisé.
Arrivé une heure avant le départ, j'ai perdu 25 minutes dans la file d'attente pour récupérer les dossards. Ca n'avançait pas, c'était horriblement lent, malgré la présence de nombreux bénévoles à tous les postes. Au début, je discutais avec Julien (qui faisait ses débuts dans la discipline, mais a déjà fait des épreuves de VTT par le passé) et des coureurs que je connais, mais au bout d'un moment ça ne nous faisait plus vraiment rigoler d'attendre. Une fois le dossard récupéré, 30 minutes avant le départ, on s'est changé puis on est parti s'échauffer.
J'ai effectué un tour de reconnaissance en compagnie de Julien. Les reconnaissances sont utiles lors des courses sur route, importantes lors des contre-la-montre et indispensables lors des cyclocross. J'ai repéré les trajectoires idéales, les (nombreux) pièges et les zones nécessitant des changement de vitesse (que ce soit pour accélérer ou pour relancer après un freinage). Pris de court par l'approche du départ, on a juste eu le temps de terminer le tour de reconnaissance mais on a pas vraiment eu le temps de s'échauffer.
L'attente avant le départ a été assez longue, l'appel ayant été fait 10 minutes avant l'heure réelle du départ. Une fois le drapeau baissé, le départ été effectué à fond par tout le monde. Evidemment, ça a créé des bouchons lors des premiers rétrécissements : quand 90 cyclistes se présentent à un endroit où on ne peut passer que les uns derrière les autres, c'est compliqué. J'ai rapidement trouvé ma place en milieu de meute, place qui ne bougera quasiment pas jusqu'à l'arrivée. En cyclocross, au bout de 2 tours, les positions globales se figent en dehors de quelques ennuis mécaniques ou (très) mauvaises gestion d'effort. Ceux qui sont devant à jouer le top 10 au bout de 20 minutes sont ceux qui finissent effectivement dans le top 10 à l'arrivée. Ceux qui sont dans les derniers restent dans les derniers.
Le parcours mêlait différentes portions de manières assez homogènes : des lignes droites en prairie, des slaloms autours des arbres, des chemins en terre, une minuscule zone sablée, des planches, une descente vertigineuse, une montée tout aussi raide ... le parcours était particulièrement agréable. Au niveau technique, aux éléments ajoutés (comme les planches) se mêlaient des éléments naturels : racines en travers, terrain troué (comme si on roulait sur une succession de taupinières inversées), dévers, pommes de pins rondes (rendant la zone particulièrement glissante) ... je me suis parfois fait peur, mais je me suis souvent régalé.
Sur ce parcours exigeant physiquement, j'ai réussi à bien limiter la casse sur la première moitié de l'épreuve, avant de devoir lever le pied en raison d'un mal de dos. En cyclocross, je suis constamment en danseuse en train de relancer ... cet effort sollicite beaucoup plus mon dos que d'habitude. Il va falloir qu'il se réhabitue progressivement. Dans la deuxième moitié de l'épreuve, je me suis fait doubler par les 8 premiers : j'ai bien veillé à ne pas les gêner, quitte à ralentir légèrement ou accélérer pour favoriser leur passage. J'ai moi-aussi pris un tour à certains coureurs, ce que je ne pensais pas possible sur un circuit aussi long (9 minutes par tour pour les meilleurs). Doubler plus lent que soi est bon pour le moral, surtout quand tout le monde joue le jeu et s'écarte pour laisser passer ceux qui vont plus vite que lui.
L'épreuve est passée relativement vite, notamment grâce aux encouragements constants de mes supporters en différents points du circuit. Julien (qui a cassé son vélo) et sa copine m'encourageait vers le départ, Philippe (du VC Corbas) m'encourageait aux 1/3 et 2/3 du circuit, la famille de Sylvain (ses 3 enfants, sa femme et son frère) m'encourageaient en haut et en bas de la bosse, tandis que ma compagne faisait des photos en divers points du circuit (pour varier les points de vue). Merci à vous tous et toutes.
Le bilan de l'après-midi est positif : j'ai fait du sport sous le soleil et avec une température pas trop fraiche (11°). Je termine loin des premiers sur le plan sportif malgré une grosse débauche d'énergie et de sueur (177bpm de moyenne pendant l'épreuve !), mais je pense être dans les premiers au niveau du plaisir. Vous pouvez consulter :
Génial Flo ! Il faudra que je m'y mette par la suite !!
RépondreSupprimeril y a tant de choses à découvrir dans le cyclisme ... cet univers semble presque infini !
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