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samedi 28 février 2015

Sortie en Beaujolais

Ce samedi matin, j'ai retrouvé Guillaume et Julien pour effectuer une sortie de 3h dans le Beaujolais. Guillaume, lui, avait déjà plus de 100 kilomètres au compteur lorsqu'on s'est retrouvé mais avait le sourire et se sentait prêt à se lancer à l'assaut des colines du coin.

En guise d'échauffement, j'ai eu le droit à une prise de relais à un rythme soutenu avec un cycliste sur un vélo de chrono, puis à une séance de Derny derrière un scooter. A 45km/h derrière un homme très corpulent, je n'étais pas plus mal qu'à 30km/h vent de face sans abri ... alors pour le même effort, bien qu'étant "à froid" dans les deux sens du terme (sans échauffement et par 4°), j'ai suivi le scooter comme mes deux camarades. Au bout de deux ou trois kilomètres un détail m'a frappé : le mec étant en petites sandales. Sans chaussettes. Je n'ose imaginer l'état de ses pieds, car à faible température et avec une vitesse élevée, je n'ose imaginer les engelures qu'il doit avoir. En tout cas, l'homme avait le sourire et a été sympa avec nous.

Une fois seuls, on a entamé notre menu du jour : Charnay en entrée (5km à 4,6%), le Saule d'Oingt (13km à 2,2%) en plat principal avant un désert en vaguelettes bien ondulées. Julien nous a semés dans chacune des montées, en nous donnant l'impression de moins forcer que nous. Il va faire mal lorsqu'il reprendra les courses ... à Saint-Romain de Popey, si nous nous y rendons, il risque bien de m'éjecter du peloton s'il entraîne la troupe à cette vitesse. Bon, de toute façon, qu'il soit présent ou non, mes valeurs de puissance actuelles vis à vis des valeurs qui m'avaient été nécessaires les années précédentes pour rester en fin de paquet me laissent penser que je vais rapidement me faire éjecter. Il me reste 15 jours pour m'améliorer.


On a donc enchaîné les ascensions, plus ou moins longues, plus ou moins pentues, ... mais toujours généreusement arrosées par le soleil. Il faisait vraiment très bon, la chaleur et la luminosité apportées par les rayons suffisaient à nous faire oublier qu'il ne faisait que 5° en altitude. On s'est régalé, autant du point de vue sportif que du point de vue visuel. Nous n'étions pas les seuls à profiter du soleil et du paysage, puisque nous avons croisé (ou doublé, ou été doublé par) une multitude de cyclistes. Certains étaient en VTT, d'autres avec des sacoches, avec ou sans casque, avec ou sans gants, vieux ou jeunes, hommes ou femmes ...

Après avoir serpenté dans les vignes du beaujolais, après avoir affuté nos mollets sur ce terrain escarpé pendant que les vignerons affutaient les lames de leurs sécateurs, nous avons mis le cap sur les quais de Saône pour rentrer chez nous. Julien a fait une grosse partie du travail en tête, je lui ai pris quelques relais appuyés, pendant que Guillaume passait le cap des 200 kilomètres sans broncher. Lui aussi est costaud, mais dans un autre registre : sur des épreuves d'endurance, il pourrait faire très mal ...

A quelques kilomètres de la fin, Guillaume a pris de plein fouet une grosse pierre qui était sur la piste cyclable. Il a eu de la chance de ne pas tomber, mais il a tout de même voilé ses deux roues, crevé sa roue avant et cassé sa selle. Ca m'a fait penser qu'il faut que je rappelle aux jeunes que j'encadre le mercredi qu'il est important de signaler les dangers aux autres membres du groupe. Cet incident aurait pu être évité si celui en tête avait signalé la grosse pierre. Les enfants que j'encadre, notamment les minimes qui découvrent la route après avoir fait leurs gammes sur le vélodrome, n'ont pas encore ce réflexe. Dans ce cas, ça n'a été que du matériel mais dans certains cas les blessures peuvent être plus importantes.

Je suis rentré chez moi avec un peu plus de 80 kilomètres en 3 heures et avec un peu plus de 1000m de dénivelé. Au niveau des sensations, je sens qu'il me reste encore du chemin à parcourir avant de retrouver mon meilleur niveau, mais je sens que je suis en progression. Enfin, la bonne nouvelle c'est que je n'ai pas eu de soucis avec le Di2, qui m'a accompagné jusqu'au bout sans me laisser tomber en cours de route.

Consultez notre parcours.

1 commentaire:

  1. Avec, je te le souhaite, la fin de tes problèmes de dérailleur, tu devrais pouvoir mieux te concentrer pour retrouver ton niveau.

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