La septième et dernière étape de la Haute-Route relie Saint-Etienne-de-Tinée à Nice via 140km et 1 col (le col saint martin). Le dénivelé de cette étape est de 1600m.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
Samedi soir j'ai dormi dans un hôtel au centre de St Etienne de Tinée : l'organisation avait prévue de nous faire tous dormir dans le gymnase du collège de la ville, sur des lits de camp (une toile tendue entre 2 bâtons surélevés à 30cm du sol, certains ont préféré dormir sur les tapis de gym pas beaucoup plus accueillants qui servent lorsque des touristes sont bloqués au village par une avalanche. Franchement, après 6 jours de course sur des étapes longues et usantes, avec des heures de lever tous les jours entre 5h et 6h (ce qui ajoute de la fatigue), ce n'était vraiment pas une bonne idée que de nous faire dormir à 150 dans un gymnase sur de mauvais lits. Avec mes 3 compagnons de chambrée habituels, nous nous sommes trouvés un petit hôtel dans lequel on a pu dormir sur de vrais lits et dans de bonnes conditions.
Le petit déjeuner est avalé sans soucis. Il fait froid, le soleil n'a pas encore pointé le bout de son nez dans cette vallée très étroite et très encaissée : les boissons chaudes sont donc particulièrement appréciées. Je m'installe sur la ligne de départ longtemps à l'avance : l'ambiance est décontractée, tout le monde savoure ces derniers instants avant la dernière étape. Les discutions vont bon train dans toutes les langues, ça fait des photos et des vidéos souvenirs, ça rigole de partout ... c'est vraiment sympa ! Stephen Roche, vainqueur (entre-autres) du Tour de France et du Tour d'Italie et Champion du monde en 1987, prends le départ à nos côtés pour cette dernière étape après avoir fait un petit numéro de clown sur la ligne de départ : il a commencé par regonfler ses roues comme un sauvage, a fait des étirements, puis des pompes, a raconté quelques blagues aux journalistes et aux autres coureurs ...
Le départ est donné avec quelques minutes de retard, pour la première fois de la semaine. Les 30 premiers kilomètres sont glaciaux : on roule à 30km/h sur un bon faux-plat descendant le long du ruisseau encaissé tout au fond de la vallée. C'est simple, on n'a pas vu le soleil pendant toute la descente de cette vallée, en revanche on a eu le temps de grelotter. A 30km/h sur une telle route descendante, on a passé notre temps sur les freins au point que j'en avais des crampes dans les mains. J'en ai longuement discuté avec Gregor, un ami anglais bloggeur vivant en Italie, et avec d'autres coureurs : nous étions tous d'accord pour dire qu'il faudrait aller plus vite car freiner était usant. En revanche, sur ces 30 premiers kilomètres, j'ai du mettre 15 ou 20 coups de pédale, pas plus ! Comme à mon habitude, je suis resté dans les 10 premières places d'un peloton bien moins nerveux que les autres jours, probablement car de nouveau coupé en 3 groupes comme pour la grande étape du mardi.
Après un virage très très serré sur la gauche dans lequel j'ai failli tomber à cause de 2 coureurs qui m'ont bousculé, le départ est enfin donné. L'étape n'ayant que 71km chronométrés (17 de montée, 54 de descente ou faux-plat descendant), c'est parti très fort d'entrée. Un groupe d'une quinzaine de coureurs s'est détaché dans le premier kilomètre, à plus de 9% : j'ai fait un effort très violent pour revenir en tête mais ai explosé dès mon retour à l'avant. J'ai alors été doublé par un premier groupe d'une vingtaine de coureurs, avant de me retrouver dans le 3ème groupe fort à nouveau d'une vingtaine d'unités. Le mano à mano entre ces 3 groupes s'engage, chacun ayant une centaine de mètres d'avance sur celui qui lui succède ... les écarts grandiront tout au long de la montée, au point qu'à la mi-pente mon groupe n'avait plus personne en point de mire ni devant ni derrière.
Je me suis fait violence dans la montée pour toujours rester à l'avant du groupe. j'ai bien fait, car en haut on a basculé à 8 ... tous les autres ayant lâchés au fil de kilomètres de la montée. Un spectateur en haut nous a informés qu'il y avait 45 coureurs devant nous. On a basculé groupés dans la descente : celle ci n'était ni technique ni dangereuse, tout le monde est resté au contact. Une fois dans la vallée, après 8km de descente, 2 coureurs nous ont doublés comme des fusées et 3 coureurs ont réussi à s'accrocher dans leurs roues. On s'est donc retrouvé à 5, à 45km de l'arrivée.
J'ai tourné des relais avec un coureur de Velo101 : nous nous entendions bien mais 2 autres coureurs du groupe passaient leur temps à nous flinguer après chacun de nos relais. J'étais à chaque fois obligé de me mettre dans le rouge après mon relais, juste parce qu'un de ces 2 énergumènes décidait de planter un démarrage avant de se relever ... ça m'a gonflé, j'ai arrêté de prendre des relais et me suis calé dans les roues pour me ravitailler. En toute logique, un gros groupe de poursuivants nous a repris à 25km de l'arrivée. On s'est fait gober par une trentaine de coureurs, dont 5 à 6 coureurs qui prenaient les relais en tête. Leur organisation était efficace, je me suis mêlé à eux afin de participer au travail collectif. Au panneau des 10 kilomètres, je me suis replacé dans les roues aux alentours de la 10ème place et suis allé discuter avec des personnes que j'ai côtoyé tout au long de la semaine. Aux 5 kilomètre, je me suis concentré en vue d'un éventuel sprint ... ça roulait très vite, aux alentours de 60km/h, sur une route très large et avec un vent favorable. J'étais très frais et un superbe coup de pédale ...
J'ai cherché le panneau du dernier kilomètre mais ne l'ai pas vu. J'ai fini par apercevoir l'arrivée 250m avant la ligne ... je n'ai pas cherché à sprinter car ça n'en valait pas la peine : inutile de prendre des risques (et d'en faire prendre aux autres) pour une 50ème place sur la dernière étape. A titre informatif, les 54 derniers kilomètres ont été parcourus en 1h02 ...
Je termine 61ème de cette dernière étape, et remonte encore de quelques places pour finir 123ème du classement général final. Je termine l'épreuve fatigué mais pas épuisé.
PS : la fin de l'étape et l'arrivée sur la promenade des anglais fait l'objet d'un autre article.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
Je vais vous faire vivre au quotidien ma passion pour le cyclisme à travers mes entraînements, les compétitions auxquelles je participe, mes différents défis, ...
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lundi 29 août 2011
vendredi 26 août 2011
Haute-Route étape 6 : de Pra-Loup à Auron
La sixième étape de la Haute-Route relie Pra-Loup à Auron via 78km et 2 montées (la cime de la bonette et la montée à auron). Le dénivelé de cette étape est de 2300m.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
Le petit déjeuner est pris à 7h ce matin, en extérieur, sous une température très agréable. Je suis en short et t-shirt alors que nous sommes à 1500m d'altitude ... un vent de canicule semble souffler sur ce coin de la France ! Pendant le petit déjeuner, Will (@twowheeltours), un cycliste Australien que je côtoie en salle de presse depuis le début de la semaine, m'a apporté une "sheet" (une fiche récapitulative). J'avais remarqué la présence ces petites feuilles récapitulatives de l'étape scotchées chaque matin sur son cadre, et lui avait demandé en rigolant de m'en fournir une. Il l'a fait ! Merci à lui ...
Le départ de l'étape est neutralisé sur les 20 premiers kilomètres, jusqu'au pied du col de la bonette. Comme d'habitude je suis dans les toutes premières positions du peloton. La descente entre Pra-Loup et Barcelonette m'a permis de me rendre compte de la raideur de la pente montée la veille : je devais être sérieusement entamé hier (ou alors sérieusement frais, je ne sais pas) pour ne pas m'être rendu compte de la difficulté. Si la descente est paisible, les derniers kilomètres avant Jausiers ont été particulièrement nerveux : ça frottait beaucoup, et plutôt mal. Des mecs n'ayant aucune habitude de rouler en peloton tentaient de se frayer un chemin au milieu des coureurs, c'était un sacré bazar ! Hey les gars, quand on ne sait pas frotter, on ne frotte pas !
Le départ réel est donné au pied de la bonette. Les premiers kilomètres sont montés au train, relativement tranquillement, ce qui fait qu'un gros peloton de 80 coureurs était encore groupé au bout de 2 ou 3 kilomètres. Puis les gros bras ont accéléré et la sélection s'est faite. J'ai très rapidement trouvé un groupe de coureurs de mon niveau avec qui j'ai effectué la montée jusqu'à la cime de la bonette, à 2802m d'altitude. Toute la montée, il y a eu un fort vent défavorable qui a considérablement ralenti notre allure.
Dans le passage difficile vers la caserne de Restefond, le groupe a accéléré et je me suis fait violence pour rester dans les roues : vu le vent qui soufflait il valait mieux ne pas rester seul sous peine de rester planté dans la montée. Le dernier kilomètre est abominable : la pente y est très raide, aux alentours de 14%, ce qui a fait voler en éclats le groupe pourtant fort d'une grosse vingtaine d'unités.
A titre informatif, j'ai mis 1h39 pour grimper jusqu'à la cime, avec un vent défavorable ! Les meilleurs se sont livré une guerre sans merci, et ont atteint la cime en 1h26.
La haut, il faisait frais et le vent soufflait en rafales. Je me suis arrêté au ravitaillement pour prendre un coca et refaire le plein des bidons. J'ai ensuite mangé dans les premiers kilomètres de la descente. Le paysage était magnifique, mais il m'a fallu rester assez concentré : les rafales de vent me déportaient à chaque enchainement de courbe. La descente se fait sur un véritable billard, le goudron étant neuf sur 80% de la descente. C'est agréable au niveau des sensations et au niveau de la sécurité. Je me suis fait reprendre par quelques coureurs avec qui je ne suis pas resté. Il y en a notamment eu un qui visiblement ne connait pas les codes du peloton : il m'a crié "droite" alors qu'il était à ma gauche ... si j'avais respecté sa consigne je me serai déporté sur la gauche (vu qu'il m'indiquait qu'il passait à ma droite) et l'aurai envoyé dans la falaise. Heureusement, j'avais entendu que son cri venait de ma gauche, et tout s'est bien passé ... mais par pitié, si vous ne connaissez pas le langage du peloton, n'essayez pas d'en inventer un !
Au bas de la descente, la route a emprunté 3 kilomètres de faux-plat montant avant qu'on ne bifurque sur la montée d'Auron. La montée est raide et irrégulière. Il y a de nombreux changements de rythmes. J'ai réussi à y rattraper quelques coureurs, dont un à 1200m du but qui s'est accroché dans ma roue ... aux 500m j'ai placé un gros démarrage qui l'a laissé sur place et m'a permis d'aller chercher la 95ème place de l'étape. Je fais les 300 derniers mètres, en faux-plat montant, en 52x16 ... mais n'est pas un pro qui veut ! J'ai coincé dans les derniers mètres, le développement était trop gros pour moi après une telle montée.
Je termine donc 95ème de l'étape, ce qui me permet de gagner 5 nouvelles places au classement général, où je suis désormais 128ème. Il s'agit de mon 2ème top100 en 6 étapes, ce qui me satisfait. Pour quelqu'un de mal entraîné, et à qui certains détracteurs promettaient l'enfer sur cette Haute-Route, je m'en tire plutôt bien ...
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
Le petit déjeuner est pris à 7h ce matin, en extérieur, sous une température très agréable. Je suis en short et t-shirt alors que nous sommes à 1500m d'altitude ... un vent de canicule semble souffler sur ce coin de la France ! Pendant le petit déjeuner, Will (@twowheeltours), un cycliste Australien que je côtoie en salle de presse depuis le début de la semaine, m'a apporté une "sheet" (une fiche récapitulative). J'avais remarqué la présence ces petites feuilles récapitulatives de l'étape scotchées chaque matin sur son cadre, et lui avait demandé en rigolant de m'en fournir une. Il l'a fait ! Merci à lui ...
Le départ de l'étape est neutralisé sur les 20 premiers kilomètres, jusqu'au pied du col de la bonette. Comme d'habitude je suis dans les toutes premières positions du peloton. La descente entre Pra-Loup et Barcelonette m'a permis de me rendre compte de la raideur de la pente montée la veille : je devais être sérieusement entamé hier (ou alors sérieusement frais, je ne sais pas) pour ne pas m'être rendu compte de la difficulté. Si la descente est paisible, les derniers kilomètres avant Jausiers ont été particulièrement nerveux : ça frottait beaucoup, et plutôt mal. Des mecs n'ayant aucune habitude de rouler en peloton tentaient de se frayer un chemin au milieu des coureurs, c'était un sacré bazar ! Hey les gars, quand on ne sait pas frotter, on ne frotte pas !
Le départ réel est donné au pied de la bonette. Les premiers kilomètres sont montés au train, relativement tranquillement, ce qui fait qu'un gros peloton de 80 coureurs était encore groupé au bout de 2 ou 3 kilomètres. Puis les gros bras ont accéléré et la sélection s'est faite. J'ai très rapidement trouvé un groupe de coureurs de mon niveau avec qui j'ai effectué la montée jusqu'à la cime de la bonette, à 2802m d'altitude. Toute la montée, il y a eu un fort vent défavorable qui a considérablement ralenti notre allure.
Dans le passage difficile vers la caserne de Restefond, le groupe a accéléré et je me suis fait violence pour rester dans les roues : vu le vent qui soufflait il valait mieux ne pas rester seul sous peine de rester planté dans la montée. Le dernier kilomètre est abominable : la pente y est très raide, aux alentours de 14%, ce qui a fait voler en éclats le groupe pourtant fort d'une grosse vingtaine d'unités.
A titre informatif, j'ai mis 1h39 pour grimper jusqu'à la cime, avec un vent défavorable ! Les meilleurs se sont livré une guerre sans merci, et ont atteint la cime en 1h26.
La haut, il faisait frais et le vent soufflait en rafales. Je me suis arrêté au ravitaillement pour prendre un coca et refaire le plein des bidons. J'ai ensuite mangé dans les premiers kilomètres de la descente. Le paysage était magnifique, mais il m'a fallu rester assez concentré : les rafales de vent me déportaient à chaque enchainement de courbe. La descente se fait sur un véritable billard, le goudron étant neuf sur 80% de la descente. C'est agréable au niveau des sensations et au niveau de la sécurité. Je me suis fait reprendre par quelques coureurs avec qui je ne suis pas resté. Il y en a notamment eu un qui visiblement ne connait pas les codes du peloton : il m'a crié "droite" alors qu'il était à ma gauche ... si j'avais respecté sa consigne je me serai déporté sur la gauche (vu qu'il m'indiquait qu'il passait à ma droite) et l'aurai envoyé dans la falaise. Heureusement, j'avais entendu que son cri venait de ma gauche, et tout s'est bien passé ... mais par pitié, si vous ne connaissez pas le langage du peloton, n'essayez pas d'en inventer un !
Au bas de la descente, la route a emprunté 3 kilomètres de faux-plat montant avant qu'on ne bifurque sur la montée d'Auron. La montée est raide et irrégulière. Il y a de nombreux changements de rythmes. J'ai réussi à y rattraper quelques coureurs, dont un à 1200m du but qui s'est accroché dans ma roue ... aux 500m j'ai placé un gros démarrage qui l'a laissé sur place et m'a permis d'aller chercher la 95ème place de l'étape. Je fais les 300 derniers mètres, en faux-plat montant, en 52x16 ... mais n'est pas un pro qui veut ! J'ai coincé dans les derniers mètres, le développement était trop gros pour moi après une telle montée.
Je termine donc 95ème de l'étape, ce qui me permet de gagner 5 nouvelles places au classement général, où je suis désormais 128ème. Il s'agit de mon 2ème top100 en 6 étapes, ce qui me satisfait. Pour quelqu'un de mal entraîné, et à qui certains détracteurs promettaient l'enfer sur cette Haute-Route, je m'en tire plutôt bien ...
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
jeudi 25 août 2011
Haute-Route étape 5 : de Serre-Chevalier à Pra-Loup
La cinquième étape de la Haute-Route relie Serre-Chevalier à la station de Pra-Loup via 119km et 3 montées (le col d'izoard, le col de vars et la montée de Pra-Loup). Le dénivelé de cette étape est de 2800m.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
Ce matin je me sentais bien : j'ai pas trop mal dormi, il fait beau et mes genoux me laissaient tranquille. Kelly, la kiné de @barakine qui me suit depuis lundi soir, a donc bien fait son travail ...
Le petit déjeuner est pris 1h30 avant le départ, et il me laisse également tranquille malgré l'heure matinale (par rapport à mes habitudes), ce qui me permet d'espérer passer une belle journée.
Le départ est neutralisé sur les 7 premiers kilomètres : je suis dans les 10 premières positions et rigole avec les premiers du classement général. Ils me connaissent bien, et l'ambiance décontractée qui règne entre les coureurs est vraiment agréable. Personne ne se prends pour un cador, personne ne snobe ou chambre personne pour ses moins bonnes performances : c'est une ambiance familiale, et franchement j'adore ! Ces 7 kilomètres ont été glaciaux : il faisait vraiment très frais dans la descente ... nous étions à 1200m d'altitude, avant le lever du soleil ...
Le chronomètre est déclenché au pied du col d'izoard. Les 3 premiers kilomètres sont montés à un tempo régulier et plaisant : les favoris préfèrent finir leur échauffement paisiblement avant de se faire la guerre. Au bout de 3 kilomètres, je suis toujours dans le groupe de tête comprenant une quarantaine de coureurs. @nicolasraybaud, très offensif depuis le début de l'épreuve et 7ème du classement général (en plus d'être mon compagnon de chambrée !) fait régulièrement le tempo en tête de peloton. Hier, des paris ont été lancés par Philipe Lesage (gérant de velo101), Nicolas et moi-même pour savoir qui attaquerait en premier et quand ... j'avais dit en rigolant que j'attaquerai dans les premiers kilomètres, ce qui surprendrait tout le monde.
Chose promise, chose due : j'ai attaqué mollement (je ne voulais pas me mettre dans le rouge) et ai pris quelques mètres d'avance sur un peloton qui n'a pas souhaité réagir de suite. J'ai été ramené dans le rang au bout de 300m : j'ai vu les meilleurs me fondre dessus comme des loups affamés ... avant de se calmer. Si un jour je rédige mes mémoires, je pourrai noter que j'ai été seul en tête de la Haute-Route pendant la montée du col d'izoard ... ça fait bien sur un CV sportif, non ? Après mon attaque "pour rire", je me suis replacé dans les roues jusqu'à Cervières : la course à l'avant n'est pas pour moi, et je me dois de me concentrer sur ma propre course à l'arrière.
J'ai levé le pied après Cervières et ai laissé filer un groupe d'une trentaine de coureurs. Je me suis recalé à un tempo qui me convenait mieux et ai gravi le col à ma main, passant régulièrement d'un groupe à un autre : quand un groupe me dépassait je me calais dans roues un ou deux kilomètres avant de me relever pour reprendre mon rythme normal. J'ai du franchir le premier col du jour en 60 ou 70ème position. La vue une fois sorti de la forêt est magnifique : j'ai déjà franchi ce col de ce côté mais l'avais fait de nuit donc n'avais pas pu profiter du magnifique paysage proposé.
Je me lance dans la descente de l'izoard : elle est belle et propre, rapide et sans danger. Le passage dans la casse déserte est un grand moment, on en prend plein les yeux mais il faut rester concentré sur la route car il y a des pierres sur la chaussée. 2 kilomètres après avoir passé la casse déserte, un grand sifflement se déclenche d'un coup sur mon vélo et je ressens des vibrations dans le guidon : j'ai immédiatement pensé à une crevaison de la roue avant et ai freiné en urgence. Après inspection du vélo, je ne vois rien du tout : les freins fonctionnent bien, les pneu sont toujours gonflés, il n'y a pas de feuille coincée dans les roues ni entre le cadre et le pneu. Je repars après 2 minutes d'arrêt et fais la descente accompagné par un motard de la sécurité qui s'était arrêté pour vérifier que tout allait bien. Il m'a escorté quelques kilomètres, que j'ai fait très prudemment en essayant d'écouter au maximum le comportement de mon vélo pour détecter la moindre anomalie.
J'ai détecté que le sifflement ne se produisait qu'à partir de 40km/h, et un coureur anglais m'a expliqué en me doublant que c'était le bruit caractéristique d'un problème de roulement. Le faux-plat descendant de la vallée du Guil s'est fait vent de face : j'ai attendu le retour d'un groupe de 6 ou 8 coureurs avec qui j'ai tourné des relais très rapides ... mes roues ont sifflé plusieurs fois, et d'autres coureurs du groupe m'ont confirmé que c'était bien un problème de roulement. Dans le groupe, tout le monde prenait sa part de relais sans rechigner : ça c'est agréable !
Dans le rond-point au pied de la montée du col de vars, un coureur était à terre et salement amoché. La chute venait de se produire, son visage était complètement rouge de sang. Croyez-moi que quand on voit une telle image, on est de suite calmé, et les discussions dans le groupe allait bon train (en anglais il va de soi). Après un ralentissement lié à ces discussions, le groupe est reparti de l'avant et s'est décanté au fil des kilomètres. J'ai géré ma montée en roulant avec des gars de mon niveau. La partie finale, vent de face, a été particulièrement difficile.
Après un arrêt au ravitaillement en haut du col, je me suis lancé dans la descente. Elle est longue, très longue, surtout quand on ne peut pas dépasser les 40km/h ! Je n'ai pris aucun risque : mieux vaut perdre du temps que perdre la vie (ou simplement se blesser) ! Dans la vallée, je me suis fait reprendre par un groupe d'une dizaine de coureurs. Là encore, tout le monde prenait des relais en fonction de ses possibilités. Ensemble, nous avons repris plusieurs groupes de 3/4 coureurs à chaque fois, qui venaient grossir les rangs. Au final, sur les 20km de vallée vent de face, j'ai du en passer 2 devant à prendre du vent. Il est à noter que je me suis fait piquer par un guêpe : c'est la 2ème fois en peu de temps que ça m'arrive, alors que ça ne m'es pas arrivé depuis plus de 10ans !
Nous avons roulés très fort jusqu'au pied de la montée finale. Celle-ci s'est révélée bien moins dure que prévu : il s'agit en réalité de 7km à 5 ou 6%, très régulière, sans le moindre passage difficile. La difficulté est venu de la chaleur : il faisait très chaud. Ayant encore beaucoup d'eau dans mes bidons, j'ai pu m'asperger correctement la tête, le visage et les bras pour me refroidir. Avec un coureur anglais venu de Londres, nous avons réalisé un final incroyable : nous nous sommes relayés à bloc dans les 5 derniers kilomètres et avons ainsi repris une quinzaine ou une vingtaine de coureurs.
Je termine 109ème de l'étape, ce qui me permet de gagner 6 nouvelles places au classement général. Je suis désormais 133ème. Je suis content de ma performance : c'est un bon résultat, surtout avec mon problème de roulement et le fait que j'ai perdu du temps et des places dans les 2 longues descentes du jour. Je suis content car ma forme s'améliore de jour en jour, c'est donc bon signe ... plus que 2 étapes avant de voir la mer !
PS : Le coureur blessé va bien, après examens à l’hôpital de Briançon il s'avère qu'il n'a "que" des brulures mais rien de cassé. Je lui souhaite un bon rétablissement.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
Ce matin je me sentais bien : j'ai pas trop mal dormi, il fait beau et mes genoux me laissaient tranquille. Kelly, la kiné de @barakine qui me suit depuis lundi soir, a donc bien fait son travail ...
Le petit déjeuner est pris 1h30 avant le départ, et il me laisse également tranquille malgré l'heure matinale (par rapport à mes habitudes), ce qui me permet d'espérer passer une belle journée.
Le départ est neutralisé sur les 7 premiers kilomètres : je suis dans les 10 premières positions et rigole avec les premiers du classement général. Ils me connaissent bien, et l'ambiance décontractée qui règne entre les coureurs est vraiment agréable. Personne ne se prends pour un cador, personne ne snobe ou chambre personne pour ses moins bonnes performances : c'est une ambiance familiale, et franchement j'adore ! Ces 7 kilomètres ont été glaciaux : il faisait vraiment très frais dans la descente ... nous étions à 1200m d'altitude, avant le lever du soleil ...
Le chronomètre est déclenché au pied du col d'izoard. Les 3 premiers kilomètres sont montés à un tempo régulier et plaisant : les favoris préfèrent finir leur échauffement paisiblement avant de se faire la guerre. Au bout de 3 kilomètres, je suis toujours dans le groupe de tête comprenant une quarantaine de coureurs. @nicolasraybaud, très offensif depuis le début de l'épreuve et 7ème du classement général (en plus d'être mon compagnon de chambrée !) fait régulièrement le tempo en tête de peloton. Hier, des paris ont été lancés par Philipe Lesage (gérant de velo101), Nicolas et moi-même pour savoir qui attaquerait en premier et quand ... j'avais dit en rigolant que j'attaquerai dans les premiers kilomètres, ce qui surprendrait tout le monde.
Chose promise, chose due : j'ai attaqué mollement (je ne voulais pas me mettre dans le rouge) et ai pris quelques mètres d'avance sur un peloton qui n'a pas souhaité réagir de suite. J'ai été ramené dans le rang au bout de 300m : j'ai vu les meilleurs me fondre dessus comme des loups affamés ... avant de se calmer. Si un jour je rédige mes mémoires, je pourrai noter que j'ai été seul en tête de la Haute-Route pendant la montée du col d'izoard ... ça fait bien sur un CV sportif, non ? Après mon attaque "pour rire", je me suis replacé dans les roues jusqu'à Cervières : la course à l'avant n'est pas pour moi, et je me dois de me concentrer sur ma propre course à l'arrière.
J'ai levé le pied après Cervières et ai laissé filer un groupe d'une trentaine de coureurs. Je me suis recalé à un tempo qui me convenait mieux et ai gravi le col à ma main, passant régulièrement d'un groupe à un autre : quand un groupe me dépassait je me calais dans roues un ou deux kilomètres avant de me relever pour reprendre mon rythme normal. J'ai du franchir le premier col du jour en 60 ou 70ème position. La vue une fois sorti de la forêt est magnifique : j'ai déjà franchi ce col de ce côté mais l'avais fait de nuit donc n'avais pas pu profiter du magnifique paysage proposé.
Je me lance dans la descente de l'izoard : elle est belle et propre, rapide et sans danger. Le passage dans la casse déserte est un grand moment, on en prend plein les yeux mais il faut rester concentré sur la route car il y a des pierres sur la chaussée. 2 kilomètres après avoir passé la casse déserte, un grand sifflement se déclenche d'un coup sur mon vélo et je ressens des vibrations dans le guidon : j'ai immédiatement pensé à une crevaison de la roue avant et ai freiné en urgence. Après inspection du vélo, je ne vois rien du tout : les freins fonctionnent bien, les pneu sont toujours gonflés, il n'y a pas de feuille coincée dans les roues ni entre le cadre et le pneu. Je repars après 2 minutes d'arrêt et fais la descente accompagné par un motard de la sécurité qui s'était arrêté pour vérifier que tout allait bien. Il m'a escorté quelques kilomètres, que j'ai fait très prudemment en essayant d'écouter au maximum le comportement de mon vélo pour détecter la moindre anomalie.
J'ai détecté que le sifflement ne se produisait qu'à partir de 40km/h, et un coureur anglais m'a expliqué en me doublant que c'était le bruit caractéristique d'un problème de roulement. Le faux-plat descendant de la vallée du Guil s'est fait vent de face : j'ai attendu le retour d'un groupe de 6 ou 8 coureurs avec qui j'ai tourné des relais très rapides ... mes roues ont sifflé plusieurs fois, et d'autres coureurs du groupe m'ont confirmé que c'était bien un problème de roulement. Dans le groupe, tout le monde prenait sa part de relais sans rechigner : ça c'est agréable !
Dans le rond-point au pied de la montée du col de vars, un coureur était à terre et salement amoché. La chute venait de se produire, son visage était complètement rouge de sang. Croyez-moi que quand on voit une telle image, on est de suite calmé, et les discussions dans le groupe allait bon train (en anglais il va de soi). Après un ralentissement lié à ces discussions, le groupe est reparti de l'avant et s'est décanté au fil des kilomètres. J'ai géré ma montée en roulant avec des gars de mon niveau. La partie finale, vent de face, a été particulièrement difficile.
Après un arrêt au ravitaillement en haut du col, je me suis lancé dans la descente. Elle est longue, très longue, surtout quand on ne peut pas dépasser les 40km/h ! Je n'ai pris aucun risque : mieux vaut perdre du temps que perdre la vie (ou simplement se blesser) ! Dans la vallée, je me suis fait reprendre par un groupe d'une dizaine de coureurs. Là encore, tout le monde prenait des relais en fonction de ses possibilités. Ensemble, nous avons repris plusieurs groupes de 3/4 coureurs à chaque fois, qui venaient grossir les rangs. Au final, sur les 20km de vallée vent de face, j'ai du en passer 2 devant à prendre du vent. Il est à noter que je me suis fait piquer par un guêpe : c'est la 2ème fois en peu de temps que ça m'arrive, alors que ça ne m'es pas arrivé depuis plus de 10ans !
Nous avons roulés très fort jusqu'au pied de la montée finale. Celle-ci s'est révélée bien moins dure que prévu : il s'agit en réalité de 7km à 5 ou 6%, très régulière, sans le moindre passage difficile. La difficulté est venu de la chaleur : il faisait très chaud. Ayant encore beaucoup d'eau dans mes bidons, j'ai pu m'asperger correctement la tête, le visage et les bras pour me refroidir. Avec un coureur anglais venu de Londres, nous avons réalisé un final incroyable : nous nous sommes relayés à bloc dans les 5 derniers kilomètres et avons ainsi repris une quinzaine ou une vingtaine de coureurs.
Je termine 109ème de l'étape, ce qui me permet de gagner 6 nouvelles places au classement général. Je suis désormais 133ème. Je suis content de ma performance : c'est un bon résultat, surtout avec mon problème de roulement et le fait que j'ai perdu du temps et des places dans les 2 longues descentes du jour. Je suis content car ma forme s'améliore de jour en jour, c'est donc bon signe ... plus que 2 étapes avant de voir la mer !
PS : Le coureur blessé va bien, après examens à l’hôpital de Briançon il s'avère qu'il n'a "que" des brulures mais rien de cassé. Je lui souhaite un bon rétablissement.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
mercredi 24 août 2011
Haute-Route étape 4 : de Serre-Chevalier au col du granon
La quatrième étape de la Haute-Route relie Serre-Chevalier au col du granon via 12km et 1 col (le col du granon). Le dénivelé de cette étape est de 1100m.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
Après l'étape marathon de la veille, je suis passé au traditionnel massage où j'ai retrouvé Kelly, la kiné qui me suit depuis quelques jours et avec qui j'ai échangé en cours d'étape sur mes problèmes de genoux. Elle s'est occupée de me remettre les jambes d'aplomb en vue de l'étape du jour, ce contre-la-montre que j'avais coché de longue date : les efforts d'une heure à fond sont bien plus proches de mes aptitudes que les efforts de 5 à 6h "en gestion".
La nuit se passe plutôt bien, en dehors du fait que le groupe de cyclistes de la chambre à côté a fait du bruit en claquant des portes puis en parlant comme des pipelettes dès 5h30 du matin ... nous avions prévu un réveil à 8h, leur bruit ne m'a pas fait rigoler ! Vraiment pas fait rigoler !
Je réalise 25 minutes d'échauffement, en montant progressivement en régime jusqu'à me mettre à fond : je compte réaliser la grimpée à bloc du début en haut et mon coeur comme mes muscles doivent être prêts dès le déclenchement du chronomètre pour cela. Les jambes comme le coeur répondent bien, et les genoux me font moins souffrir que la veille. C'est bon signe.
Je réalise un départ canon : je prends directement un rythme très élevé à 170bpm. Je rattrape le coureur parti 20 secondes avant moi au bout de 700m, celui parti 40 secondes avant moi au bout de 1100m. J'en double ni plus ni moins que 38 au cours des 12km de grimpée ! La pente est irrégulière, les passages à 11% sont coupés par d'autres à 6%. Je relance l'allure à chaque fois qu'un "replat" se présente. J'accentue un peu plus mon effort dans les 3 derniers kilomètres, sentant qu'il me restait encore des forces et que la douleur des genoux était supportable. Je relâche mon effort à 20m de la ligne et perds bêtement quelques secondes ... rageant ! Mais l'essentiel n'est pas là : j'ai bouclé la 4ème des 7 étapes, la mi-course est donc passée.
Je finis 91ème de l'étape et gagne ainsi 4 places au classement général : je suis désormais en 139ème position. Je suis content de mon chrono : je visais un temps d'une heure, j'ai mis 1h01 ... je visais une place dans les 100, c'est chose faite !
Demain une grosse étape nous attends : 119km via les cols d'Izoard, Vars et Pra-Loup. Je vais gérer mon effort mais à un rythme plus élevé que lors des étapes 2 et 3 : mon objectif désormais est de remonter de quelques places au classement général.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
Après l'étape marathon de la veille, je suis passé au traditionnel massage où j'ai retrouvé Kelly, la kiné qui me suit depuis quelques jours et avec qui j'ai échangé en cours d'étape sur mes problèmes de genoux. Elle s'est occupée de me remettre les jambes d'aplomb en vue de l'étape du jour, ce contre-la-montre que j'avais coché de longue date : les efforts d'une heure à fond sont bien plus proches de mes aptitudes que les efforts de 5 à 6h "en gestion".
La nuit se passe plutôt bien, en dehors du fait que le groupe de cyclistes de la chambre à côté a fait du bruit en claquant des portes puis en parlant comme des pipelettes dès 5h30 du matin ... nous avions prévu un réveil à 8h, leur bruit ne m'a pas fait rigoler ! Vraiment pas fait rigoler !
Je réalise 25 minutes d'échauffement, en montant progressivement en régime jusqu'à me mettre à fond : je compte réaliser la grimpée à bloc du début en haut et mon coeur comme mes muscles doivent être prêts dès le déclenchement du chronomètre pour cela. Les jambes comme le coeur répondent bien, et les genoux me font moins souffrir que la veille. C'est bon signe.
Je réalise un départ canon : je prends directement un rythme très élevé à 170bpm. Je rattrape le coureur parti 20 secondes avant moi au bout de 700m, celui parti 40 secondes avant moi au bout de 1100m. J'en double ni plus ni moins que 38 au cours des 12km de grimpée ! La pente est irrégulière, les passages à 11% sont coupés par d'autres à 6%. Je relance l'allure à chaque fois qu'un "replat" se présente. J'accentue un peu plus mon effort dans les 3 derniers kilomètres, sentant qu'il me restait encore des forces et que la douleur des genoux était supportable. Je relâche mon effort à 20m de la ligne et perds bêtement quelques secondes ... rageant ! Mais l'essentiel n'est pas là : j'ai bouclé la 4ème des 7 étapes, la mi-course est donc passée.
Je finis 91ème de l'étape et gagne ainsi 4 places au classement général : je suis désormais en 139ème position. Je suis content de mon chrono : je visais un temps d'une heure, j'ai mis 1h01 ... je visais une place dans les 100, c'est chose faite !
Demain une grosse étape nous attends : 119km via les cols d'Izoard, Vars et Pra-Loup. Je vais gérer mon effort mais à un rythme plus élevé que lors des étapes 2 et 3 : mon objectif désormais est de remonter de quelques places au classement général.
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mardi 23 août 2011
Haute-Route étape 3 : de Bourg-Saint-Maurice à Serre-Chevalier
La troisième étape de la Haute-Route relie Bourg-Saint-Maurice à Serre-Chevalier via 169km et 3 cols (le col de la madeleine, le col du télégraphe et le col du galibier). Le dénivelé de cette étape est de 4000m.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
Je me suis fait masser le haut du corps hier (et non les jambes comme la veille), ayant des douleurs aux épaules (à cause du transport de mon sac et de mon vélo dans les rues de Genève) et aux bras (à cause de ce fameux transport, des kilomètres en danseuse et de la rudesse des descentes). Je suis tombé sur une masseuse qui m'a fait grand mal pour un grand bien : j'avais nettement moins de douleurs après ce massage qui n'a rien eu de relaxant.
La nuit fut relativement bonne, en revanche le lever fut difficile : mon pouls était à 65bpm et j'avais une forte douleur dans les deux genoux dès la descente du lit. De plus, mon petit déjeuner n'arrivait pas à descendre et restait très haut. Le départ se fait à 6h en convoi sécurisé, depuis les Arcs 1800 pour rejoindre les Arcs 1600 (via un kilomètre de montée quand même, qui m'a confirmé les douleurs ressenties dans les genoux) dans le but de prendre le téléphérique et ainsi descendre à Bourg Saint Maurice sans se fatiguer et en toute sécurité (à cette heure si matinale, il fait nuit et personne n'avait prévu de frontale). Si j'avais su hier que ce téléphérique existait, j'aurai pu gagner du temps ... ;-)
L'attente dans le sas de départ est assez longue : 45 minutes pendant lesquelles je me suis distrait comme à chaque fois en répondant à mes messages sur twitter et facebook. Encore une fois, merci à tous pour vos messages d'encouragement. Je suis en 4ème ligne aux alentours de la 70ème place. Le départ est neutralisé sur les 32 premiers kilomètres, mais la vallée étant dangereuse le peloton est morcelé en 3 ou 4 groupes distants d'une cinquantaine de mètres. Ca a permis d'éviter que ça frotte trop, et je trouve que c'est une bonne idée : j'espère qu'ils vont la reproduire dans les jours à venir. Pendant cette heure de procession, le petit dej' est descendu : un problème était ainsi résolu.
Le chrono est lâché au pied du col de la Madeleine, et les favoris aussi. Ayant de fortes douleurs aux genoux je n'ai pas cherché à m'accrocher. J'ai levé le pied dès le début et ai veillé à économiser mes genoux au maximum. Je me fais doubler par @SteffanRockVelo avec qui je discute plusieurs kilomètres puis par @emerydavid avec qui j'échange également quelques mots. La montée est longue et rude : les 8 derniers kilomètres sont éprouvants. Le paysage lui est à couper le souffle. La vue en haut du col offre un beau point de vue sur le Mont Blanc. @hannahsailing et Marie, du service presse/communication/photo, me prennent en photo pendant mon arrêt au ravitaillement : ça a du bon de passer plusieurs heures par jour en salle de presse en leur compagnie, les photographes me reconnaissent et me prennent quand ils me voient.
La descente est longue mais plaisante : je me relaxe, je me ravitaille correctement, et je m'attache à rester fluide afin de ne pas perdre de temps sans prendre de risques pour autant. Dans la vallée je m'arrache pendant un bon kilomètre pour rattraper un groupe de 6 coureurs 300m devant. Il y a 25km de vallée avec un fort vent de face, autant ne pas être seul. Au bout de 12km de très bonne prise de relais à près de 35km/h, le mec derrière moi touche ma roue arrière et tombe au sol. Il entraine dans sa chute 2 coureurs, et un autre s'arrête pour attendre son ami. On se retrouve à 3, et la donne n'est plus la même : les relais reviennent vite et le faux-plat devient de plus en plus usant. Il fait très chaud dans la vallée, et le vent défavorable n'arrange pas les choses.
Le col du télégraphe est usant, la pente y est constamment élevée tout comme la température. Je gère ma montée tranquillement et y reprends quelques coureurs en difficulté. Au pied je me fais ravitailler en eau par @adamtranter. Au col un autre ravitaillement en eau m'attend, avant le vrai ravitaillement un peu après Valloire. Au cours de mon arrêt au ravitaillement de Valloire, je retrouve la kiné-masseuse d'hier avec qui je discute de mes problèmes de genoux (et de private-jokes qui resteront privées). Elle me demande de participer à une vidéo de promotion de son association @barakine, ce que je fais avec plaisir (tant pis pour le chrono, je ne jouais rien de toute manière).
Le col du Galibier est très dur jusqu'à Plan Lachat à cause du violent vent de face. Je gère ma montée au cardio et reprends plusieurs coureurs qui sont à pieds ou en difficulté. Après Plan Lachat, alors que la pente se durcit, le vent devient favorable et curieusement l'effort devient plus facile (pour moi). Dans les 4 derniers km j'hausse le ton et passe de 140 à 150bpm ... je double coureur sur coureur. Dans le dernier kilomètre, j'en remet une couche : je le fais à 168bpm en moyenne ! Après 3j de course et une telle étape, je ne pensais pas être capable de monter aussi haut cardiaquement. Un mec que j'avais doublé précédemment tente de me disputer le sprint au sommet mais je ne me laisse pas faire et remporte le duel.
Le dernier kilomètre du Galibier et les 20 premiers de descente sur Serre-chevalier sont fait sous une petite pluie chaude. La descente, non chronométrée, se fait face au vent et je vois d'un bon oeil l'arrivée de 2 coureurs en renfort. Nous rejoignons la ligne d'arrivée après plus de 180km (en comptant la partie de liaison du matin) et près de 9h de selle. Je termine l'étape en 147ème position, ce qui me place en 143ème position au classement général.
L'étape a été rude mais très agréable : comme hier les paysages traversés ont été splendides et méritaient le coup d'oeil.
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Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
Je me suis fait masser le haut du corps hier (et non les jambes comme la veille), ayant des douleurs aux épaules (à cause du transport de mon sac et de mon vélo dans les rues de Genève) et aux bras (à cause de ce fameux transport, des kilomètres en danseuse et de la rudesse des descentes). Je suis tombé sur une masseuse qui m'a fait grand mal pour un grand bien : j'avais nettement moins de douleurs après ce massage qui n'a rien eu de relaxant.
La nuit fut relativement bonne, en revanche le lever fut difficile : mon pouls était à 65bpm et j'avais une forte douleur dans les deux genoux dès la descente du lit. De plus, mon petit déjeuner n'arrivait pas à descendre et restait très haut. Le départ se fait à 6h en convoi sécurisé, depuis les Arcs 1800 pour rejoindre les Arcs 1600 (via un kilomètre de montée quand même, qui m'a confirmé les douleurs ressenties dans les genoux) dans le but de prendre le téléphérique et ainsi descendre à Bourg Saint Maurice sans se fatiguer et en toute sécurité (à cette heure si matinale, il fait nuit et personne n'avait prévu de frontale). Si j'avais su hier que ce téléphérique existait, j'aurai pu gagner du temps ... ;-)
L'attente dans le sas de départ est assez longue : 45 minutes pendant lesquelles je me suis distrait comme à chaque fois en répondant à mes messages sur twitter et facebook. Encore une fois, merci à tous pour vos messages d'encouragement. Je suis en 4ème ligne aux alentours de la 70ème place. Le départ est neutralisé sur les 32 premiers kilomètres, mais la vallée étant dangereuse le peloton est morcelé en 3 ou 4 groupes distants d'une cinquantaine de mètres. Ca a permis d'éviter que ça frotte trop, et je trouve que c'est une bonne idée : j'espère qu'ils vont la reproduire dans les jours à venir. Pendant cette heure de procession, le petit dej' est descendu : un problème était ainsi résolu.
Le chrono est lâché au pied du col de la Madeleine, et les favoris aussi. Ayant de fortes douleurs aux genoux je n'ai pas cherché à m'accrocher. J'ai levé le pied dès le début et ai veillé à économiser mes genoux au maximum. Je me fais doubler par @SteffanRockVelo avec qui je discute plusieurs kilomètres puis par @emerydavid avec qui j'échange également quelques mots. La montée est longue et rude : les 8 derniers kilomètres sont éprouvants. Le paysage lui est à couper le souffle. La vue en haut du col offre un beau point de vue sur le Mont Blanc. @hannahsailing et Marie, du service presse/communication/photo, me prennent en photo pendant mon arrêt au ravitaillement : ça a du bon de passer plusieurs heures par jour en salle de presse en leur compagnie, les photographes me reconnaissent et me prennent quand ils me voient.
La descente est longue mais plaisante : je me relaxe, je me ravitaille correctement, et je m'attache à rester fluide afin de ne pas perdre de temps sans prendre de risques pour autant. Dans la vallée je m'arrache pendant un bon kilomètre pour rattraper un groupe de 6 coureurs 300m devant. Il y a 25km de vallée avec un fort vent de face, autant ne pas être seul. Au bout de 12km de très bonne prise de relais à près de 35km/h, le mec derrière moi touche ma roue arrière et tombe au sol. Il entraine dans sa chute 2 coureurs, et un autre s'arrête pour attendre son ami. On se retrouve à 3, et la donne n'est plus la même : les relais reviennent vite et le faux-plat devient de plus en plus usant. Il fait très chaud dans la vallée, et le vent défavorable n'arrange pas les choses.
Le col du télégraphe est usant, la pente y est constamment élevée tout comme la température. Je gère ma montée tranquillement et y reprends quelques coureurs en difficulté. Au pied je me fais ravitailler en eau par @adamtranter. Au col un autre ravitaillement en eau m'attend, avant le vrai ravitaillement un peu après Valloire. Au cours de mon arrêt au ravitaillement de Valloire, je retrouve la kiné-masseuse d'hier avec qui je discute de mes problèmes de genoux (et de private-jokes qui resteront privées). Elle me demande de participer à une vidéo de promotion de son association @barakine, ce que je fais avec plaisir (tant pis pour le chrono, je ne jouais rien de toute manière).
Le col du Galibier est très dur jusqu'à Plan Lachat à cause du violent vent de face. Je gère ma montée au cardio et reprends plusieurs coureurs qui sont à pieds ou en difficulté. Après Plan Lachat, alors que la pente se durcit, le vent devient favorable et curieusement l'effort devient plus facile (pour moi). Dans les 4 derniers km j'hausse le ton et passe de 140 à 150bpm ... je double coureur sur coureur. Dans le dernier kilomètre, j'en remet une couche : je le fais à 168bpm en moyenne ! Après 3j de course et une telle étape, je ne pensais pas être capable de monter aussi haut cardiaquement. Un mec que j'avais doublé précédemment tente de me disputer le sprint au sommet mais je ne me laisse pas faire et remporte le duel.
Le dernier kilomètre du Galibier et les 20 premiers de descente sur Serre-chevalier sont fait sous une petite pluie chaude. La descente, non chronométrée, se fait face au vent et je vois d'un bon oeil l'arrivée de 2 coureurs en renfort. Nous rejoignons la ligne d'arrivée après plus de 180km (en comptant la partie de liaison du matin) et près de 9h de selle. Je termine l'étape en 147ème position, ce qui me place en 143ème position au classement général.
L'étape a été rude mais très agréable : comme hier les paysages traversés ont été splendides et méritaient le coup d'oeil.
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lundi 22 août 2011
Haute-Route étape 2 : de Megève aux Arcs 1800
La deuxième étape de la Haute-Route relie Megève à la station des Arcs 1800 via 100km et 3 montées (le col des saisies, le cormet de roselend et la montée des arcs 1800). Le dénivelé de cette étape est de 3000m.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
La nuit à l’hôtel s'est super bien passée, j'ai dormi comme un bébé dans un logement confortable. J'étais en chambrée avec le 8ème du classement général (@nicolasraybaud) et le 70ème du classement général : on s'entend à merveille et c'est agréable. Le petit déjeuner, pris un peu après 6h du matin, était complet et m'a mis de bonne humeur pour la suite de la journée, tout comme mon pouls de 60 qui m'a montré que j'ai plutôt bien récupéré de mes efforts de la veille (23,8km/h de moyenne, 155bpm en moyenne, 3340kcal).
Comme hier, je suis placé dans les premières positions sur la ligne de départ. Je suis en 2ème ligne, juste derrière les personnes portant les maillots de leader. Les 8 premiers kilomètres étant neutralisés en faux plat descendant à 30km/h, j'ai une nouvelle fois voulu m'éviter tout incident en me plaçant devant et en y conservant ma place. Un peu après praz-sur-arly, alors que ça frottait beaucoup, je suis passé dans un trou et un de mes bidons est tombé sous la roue arrière du coureur à côté de moi, ce qui l'a propulsé dans la roue avant d'un autre coureur, provoquant sa chute ... j'espère qu'il ne s'est pas fait mal et je m'excuse pour cet incident indépendant de ma volonté.
J'ai attaqué la montée du col des saisies en étant bien placé mais ai fait une montée tranquille. Ma tactique aujourd'hui était simple : m'économiser et garder un maximum de forces en vue de la redoutable étape de demain. Si je sais qu'en temps normal je peux rentrer sans problèmes dans les délais, je sais qu'une défaillance dans le Galibier peut couter cher, très cher ... et mettre à mal mon objectif qui est de rejoindre Nice en étant classé (donc dans les délais). J'ai grimpé jusqu'au col en veillant à garder un rythme cardiaque aux alentours de 155bpm (il sera de 152bpm), et en tournant bien les jambes. Je fais un arrêt au stand de ravitaillement afin de recharger mon bidon : avec un seul bidon, l'arrêt était obligatoire !
La descente est belle et rapide : je reprend quelques coureurs peu habiles (ou très prudents) et me fais doubler par d'autres plus habiles (ou moins prudents, voir kamikazes pour certains). Une fois dans la vallée j'ai levé le pied afin d'attendre un groupe d'une dizaine de coureurs. J'ai attaqué avec eux le cormet de roselend, avant de lever le pied pour maintenir un effort en dessous de 150bpm (145bpm de moyenne au final).
La montée s'est bien passée, elle est rude mais à l'ombre. On y était au frais ce qui était agréable. Au cours de la montée j'ai discuté avec @SteffanRockVelo puis avec un canadien. L'arrivée au col du méraillet et sur la route le long du barrage de roselend est ma-gni-fique ! La vue se mérite, mais elle vaut le coup d'oeil. Après une courte descente, la montée repart de plus belle jusqu'au cormet de roselend via de grandes prairies d'alpages. Mon coup de pédale a été rythmé par les clarines des vaches et le bruit des cascades. C'était physique mais beau. L'arrêt au ravitaillement a été un peu plus long : j'ai bien pris le temps de manger et de boire avant de me lancer dans la descente.
La descente est très rapide au début : de longues courbes très sympathiques s'enchainent à haute vitesse. La deuxième partie est sinueuse et dans les bois. Elle est physique et ça m'a provoqué des douleurs dans les bras ... pourtant j'essaiais de rester souple et décontracté, mais ça tournait tout le temps ! La traversée de bourg-saint-maurice s'est bien passée, j'ai profité de ces 2 kilomètres de plat pour me décontracter.
La montée vers les arcs a été gérée au train. Il y faisait une grosse chaleur. J'ai accéléré sur les 10 derniers kilomètres afin de passer de 145 à 150bpm car je me sentais bien. Ca m'a permis de prendre des relais avec un gars qui grimpait à la même vitesse que moi. Chacun a fait sa part du boulot, on s'est bien entendu.
Je termine 167ème de l'étape au classement scratch, soit 20km/h de moyenne, à 1h37 des premiers. Mon rythme cardiaque moyen sur l'étape est de 139bpm, c'est pour dire si j'ai roulé en en gardant sous la pédale. J'ai dépensé 3188kcal. Je suis content, j'ai bien géré mon étape et ai gardé des forces en vue de l'étape de demain, sur laquelle je reproduirai le schéma du jour : gérer mon effort sans forcer afin de ne pas risquer de défaillance. Ca m'a permis de lever le nez du guidon et de profiter de la beauté des paysages traversés.
NB 1 : un grand merci à @hannahsailing pour les photos de cet article.
NB 2 : il y a eu un abandon et un coureur hors-délai sur l'étape du jour.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
La nuit à l’hôtel s'est super bien passée, j'ai dormi comme un bébé dans un logement confortable. J'étais en chambrée avec le 8ème du classement général (@nicolasraybaud) et le 70ème du classement général : on s'entend à merveille et c'est agréable. Le petit déjeuner, pris un peu après 6h du matin, était complet et m'a mis de bonne humeur pour la suite de la journée, tout comme mon pouls de 60 qui m'a montré que j'ai plutôt bien récupéré de mes efforts de la veille (23,8km/h de moyenne, 155bpm en moyenne, 3340kcal).
Comme hier, je suis placé dans les premières positions sur la ligne de départ. Je suis en 2ème ligne, juste derrière les personnes portant les maillots de leader. Les 8 premiers kilomètres étant neutralisés en faux plat descendant à 30km/h, j'ai une nouvelle fois voulu m'éviter tout incident en me plaçant devant et en y conservant ma place. Un peu après praz-sur-arly, alors que ça frottait beaucoup, je suis passé dans un trou et un de mes bidons est tombé sous la roue arrière du coureur à côté de moi, ce qui l'a propulsé dans la roue avant d'un autre coureur, provoquant sa chute ... j'espère qu'il ne s'est pas fait mal et je m'excuse pour cet incident indépendant de ma volonté.
J'ai attaqué la montée du col des saisies en étant bien placé mais ai fait une montée tranquille. Ma tactique aujourd'hui était simple : m'économiser et garder un maximum de forces en vue de la redoutable étape de demain. Si je sais qu'en temps normal je peux rentrer sans problèmes dans les délais, je sais qu'une défaillance dans le Galibier peut couter cher, très cher ... et mettre à mal mon objectif qui est de rejoindre Nice en étant classé (donc dans les délais). J'ai grimpé jusqu'au col en veillant à garder un rythme cardiaque aux alentours de 155bpm (il sera de 152bpm), et en tournant bien les jambes. Je fais un arrêt au stand de ravitaillement afin de recharger mon bidon : avec un seul bidon, l'arrêt était obligatoire !
La descente est belle et rapide : je reprend quelques coureurs peu habiles (ou très prudents) et me fais doubler par d'autres plus habiles (ou moins prudents, voir kamikazes pour certains). Une fois dans la vallée j'ai levé le pied afin d'attendre un groupe d'une dizaine de coureurs. J'ai attaqué avec eux le cormet de roselend, avant de lever le pied pour maintenir un effort en dessous de 150bpm (145bpm de moyenne au final).
La montée s'est bien passée, elle est rude mais à l'ombre. On y était au frais ce qui était agréable. Au cours de la montée j'ai discuté avec @SteffanRockVelo puis avec un canadien. L'arrivée au col du méraillet et sur la route le long du barrage de roselend est ma-gni-fique ! La vue se mérite, mais elle vaut le coup d'oeil. Après une courte descente, la montée repart de plus belle jusqu'au cormet de roselend via de grandes prairies d'alpages. Mon coup de pédale a été rythmé par les clarines des vaches et le bruit des cascades. C'était physique mais beau. L'arrêt au ravitaillement a été un peu plus long : j'ai bien pris le temps de manger et de boire avant de me lancer dans la descente.
La descente est très rapide au début : de longues courbes très sympathiques s'enchainent à haute vitesse. La deuxième partie est sinueuse et dans les bois. Elle est physique et ça m'a provoqué des douleurs dans les bras ... pourtant j'essaiais de rester souple et décontracté, mais ça tournait tout le temps ! La traversée de bourg-saint-maurice s'est bien passée, j'ai profité de ces 2 kilomètres de plat pour me décontracter.
La montée vers les arcs a été gérée au train. Il y faisait une grosse chaleur. J'ai accéléré sur les 10 derniers kilomètres afin de passer de 145 à 150bpm car je me sentais bien. Ca m'a permis de prendre des relais avec un gars qui grimpait à la même vitesse que moi. Chacun a fait sa part du boulot, on s'est bien entendu.
Je termine 167ème de l'étape au classement scratch, soit 20km/h de moyenne, à 1h37 des premiers. Mon rythme cardiaque moyen sur l'étape est de 139bpm, c'est pour dire si j'ai roulé en en gardant sous la pédale. J'ai dépensé 3188kcal. Je suis content, j'ai bien géré mon étape et ai gardé des forces en vue de l'étape de demain, sur laquelle je reproduirai le schéma du jour : gérer mon effort sans forcer afin de ne pas risquer de défaillance. Ca m'a permis de lever le nez du guidon et de profiter de la beauté des paysages traversés.
NB 1 : un grand merci à @hannahsailing pour les photos de cet article.
NB 2 : il y a eu un abandon et un coureur hors-délai sur l'étape du jour.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
dimanche 21 août 2011
Haute-Route étape 1 : de Genève à Megève
La première étape de la Haute-Route relie Genève à Megève via 109km et 2 cols (le col de la Colombière et le col des Aravis). Le dénivelé de cette première étape est de 2400m.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
La nuit a été courte : on a été logé dans un bunker anti-atomique. C'est militaire, les lits sont mous, nous sommes 24 dans ma "chambre". Contrairement à ce qu'on pourrait penser, un bunker n'isole pas du tout les bruits, au contraire : le son ne peut pas s'échapper à travers des ouvertures ou les murs et tourne donc en rond dans ce gigantesque openspace. Le moindre bruit à un bout du bâtiment s'entend donc de l'autre côté ... et une grosse centaine de personnes, ça en fait du bruit ! Bref, j'ai dormi de 1h du mat jusqu'à 4h30, et encore j'ai été coupé par des personnes qui déplaçaient leur matelas afin d'aller dormir dans les couloirs, lavabos, ... le matin, l'endroit ressemblait à un champ de bataille, il y avait des lits un peu de partout. C'est une expérience à faire une fois dans sa vie ... bon, j'aurai préféré la faire à un autre moment que la veille du départ d'une telle épreuve, mais nous étions tous logés à la même enseigne.
Si vous voulez, regardez la vidéo que j'ai faite de l'intérieur du bunker.
Le petit déjeuner est pris à 6h du matin au bord du lac léman, ce qui nous a permis d'assister au lever du jour sur le lac. Avant de prendre ce petit déjeuner, il nous a fallu rouler une dizaine de minutes dans les rues de Genève relativement désertes, en dehors de personnes sortant de soirée ...
Le départ du convoi neutralisé est donné à 7h20 précises, comme prévu. Je suis en deuxième rideau, bien placé : remonter 250 coureurs n'est jamais très marrant, même quand ça roule à 25km/h, et ça serait une perte d'énergie et de stress que j'ai préféré éviter en me plaçant assez tôt dans le sas de départ. Au fil des 24 kilomètres neutralisés, la tension est montée : les visages se sont fermés, ça s'est mis à frotter de plus en plus sévèrement dans les 50 premières positions ... les virages étaient pris avec de moins en moins de prudence. J'ai entendu des roues se toucher, mais aucune chute ne s'est produite. J'ai bataillé tout le long pour rester dans les 30 premières positions et ne jamais me faire enfermer. J'ai également pu discuter avec quelques twitter-users, notamment @HIROSHIFRANCHI et @JakaJausovec.
Une fois le peloton libéré, le compteur s'est lui aussi libéré : nous étions tout le long entre 45 et 55km/h sur de longs faux plat. 2 échappées de 2 coureurs se sont formées successivement mais n'ont pas durées plus de 3 ou 4 kilomètres. Jusqu'au pied du col de la colombière, je suis resté aux avants postes, dans les 25 premières positions. A un moment j'ai eu l'opportunité d'attaquer mais je m'en suis bien gardé : la route jusqu'à Nice est encore longue et ça n'a rien à voir avec les courses d'un jour où je peux me permettre d'attaquer simplement pour attaquer.
Au pied de la colombière, les meilleurs ont filé ... sans moi ! Je les ai laissés filer avec mon consentement (bon, en fait, ils ne m'ont pas demandé la permission, j'avoue) : j'ai préféré grimper à ma main afin de ne pas exploser en plein vol. J'ai rattrapé des coureurs, j'en ai doublé d'autres ... étant assez bien placé au pied, je n'ai jamais été gêné par un bouchon de coureurs devant moi. Jusqu'au reposoir, j'ai grappillé des places au prix d'un effort soutenu, mon cardio m'affichait toujours une valeur entre 175 et 185 ! Dans le replat du reposoir, certains de mon groupe ont accéléré afin de rattraper le groupe devant : on a roulé à 35km/h sur les 3 kilomètres plus plats. Au reposoir, j'ai laissé filer le groupe afin de monter plus tranquillement, entre 165 et 170bpm. J'ai franchi le col aux alentours de la 50ème place à une dizaine de minutes des premiers.
Le ravitaillement a été rapide : le temps de prendre quelques fruits secs pour la descente, d'engloutir 2 gobelets de coca, de faire remplir mon bidon et je me lançais dans la descente. J'y ai fait de très belles pointes de vitesse mais ai négocié tous les virages avec prudence. J'ai rattrapé 3 coureurs, en compagnie de qui je me suis offert une belle frayeur : on était en train de doubler deux voitures quand l'une a tourné à droite et l'autre à gauche. C'était juste avant une épingle donc nous ne roulions pas vite : l'australien s'est couché dans l'herbe du bas-côté, un autre coureur a été obligé de tourner avec la voiture et n'est pas tombé. Moi je suis passé au travers avec un brin de chance.
Le début de la montée du col des Aravis a été très rapide. J'ai tenté de me ravitailler, n'ayant pas pu le faire dans la descente (grave erreur !) ... mais le rythme imposé ne m'a pas vraiment aidé. La traversée de La Clusaz a été compliquée, il y avait beaucoup de circulation, j'ai été obligé de rouler comme un sauvage sur le trottoir pour doubler certaines voitures. Les piétons ont joué le jeu et se sont poussés pour nous laisser passer, un grand merci à eux. Après La Clusaz, j'ai volé en éclats. Je me suis fait doubler, doubler, doubler ... je me suis arrêté sous un arbre, ayant trop chaud et ne me sentant pas bien. Une minute d'arrêt, et me voilà reparti sur la route pour 3 kilomètres supplémentaires avant un 2ème arrêt pour vomir. 3 minutes à me tordre les boyaux pendant lesquelles d'autres cyclistes sont passés, certains ralentissaient pour me demander si je souhaitais quelque chose. Je suis reparti et me suis immédiatement senti mieux. J'ai repris quelques coureurs dans le dernier kilomètre menant au ravitaillement du col. La vue sur le Mont Blanc au sommet était splendide, j'ai pris le temps d'en profiter.
J'ai fait un arrêt plus conséquent au ravitaillement : j'ai mangé sur place et ai bien bu avant de reprendre la descente. J'ai été très prudent : je n'ai pas voulu prendre de risques sachant que ma lucidité était entamée. Dans la descente j'ai de nouveau rattrapé des coureurs, et en ai profité pour discuter avec un des médecins présent sur la course à propos de ma "mésaventure" survenue dans la grimpée du col des Aravis. En bas de la descente, une surprise nous attendait : il a fallu grimper sur une route 1.5km supplémentaire afin d'éviter la traversée de Flumet et son tunnel. Le médecin est revenu me voir pour me demander comment je me sentais, il est également venu me trouver dès mon arrivée : c'est appréciable de se sentir suivi.
Les 8km de faux plat montant jusqu'à Megève, se sont bien passés. J'ai rattrapé 3 coureurs afin de constituer un groupe de 4, et ensemble nous avons pris de gros relais, autour de 35km/h, jusqu'à l'arrivée. Je lâche prise à l'issue de mon dernier relais à 800m de l'arrivée et termine tranquillement.
Je termine 129ème de l'étape, je suis 48ème dans ma catégorie d'âge (moins de 40 ans), et 82ème au classement "solo homme". Je suis déçu d'avoir perdu tant de places à cause de mon coup de chaleur et à ma mauvaise gestion du col de la colombière (je l'ai grimpé trop vite : 172bpm en moyenne pendant 1h, ça se paie !). Demain sera un autre jour, je vais tâcher de ne pas refaire la même erreur.
NB 1 : un grand merci à @hannahsailing pour la photo dans la montée du col de la colombière.
NB 2 : ce soir je suis en chambrée avec @nicolasraybaud
NB 3 : un autre grand merci à l'équipe "média/presse" de la haute-route de m'accueillir en son sein et de me faire profiter des photos et vidéos, et de me fournir un accès wifi
NB 4 : un grand merci à tous pour vos messages d'encouragement par SMS, twitter et facebook ... notamment à la communauté twitter des #twittcyclos qui m'envoie beaucoup de messages, ça me touche beaucoup ! Un grand merci à mes parents qui sont venus me voir sur le bord de la route.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
Voici la road-map de l'étape :
Voici le profil de l'étape :
Et voici mon traditionnel récit :
La nuit a été courte : on a été logé dans un bunker anti-atomique. C'est militaire, les lits sont mous, nous sommes 24 dans ma "chambre". Contrairement à ce qu'on pourrait penser, un bunker n'isole pas du tout les bruits, au contraire : le son ne peut pas s'échapper à travers des ouvertures ou les murs et tourne donc en rond dans ce gigantesque openspace. Le moindre bruit à un bout du bâtiment s'entend donc de l'autre côté ... et une grosse centaine de personnes, ça en fait du bruit ! Bref, j'ai dormi de 1h du mat jusqu'à 4h30, et encore j'ai été coupé par des personnes qui déplaçaient leur matelas afin d'aller dormir dans les couloirs, lavabos, ... le matin, l'endroit ressemblait à un champ de bataille, il y avait des lits un peu de partout. C'est une expérience à faire une fois dans sa vie ... bon, j'aurai préféré la faire à un autre moment que la veille du départ d'une telle épreuve, mais nous étions tous logés à la même enseigne.
Si vous voulez, regardez la vidéo que j'ai faite de l'intérieur du bunker.
Le petit déjeuner est pris à 6h du matin au bord du lac léman, ce qui nous a permis d'assister au lever du jour sur le lac. Avant de prendre ce petit déjeuner, il nous a fallu rouler une dizaine de minutes dans les rues de Genève relativement désertes, en dehors de personnes sortant de soirée ...
Le départ du convoi neutralisé est donné à 7h20 précises, comme prévu. Je suis en deuxième rideau, bien placé : remonter 250 coureurs n'est jamais très marrant, même quand ça roule à 25km/h, et ça serait une perte d'énergie et de stress que j'ai préféré éviter en me plaçant assez tôt dans le sas de départ. Au fil des 24 kilomètres neutralisés, la tension est montée : les visages se sont fermés, ça s'est mis à frotter de plus en plus sévèrement dans les 50 premières positions ... les virages étaient pris avec de moins en moins de prudence. J'ai entendu des roues se toucher, mais aucune chute ne s'est produite. J'ai bataillé tout le long pour rester dans les 30 premières positions et ne jamais me faire enfermer. J'ai également pu discuter avec quelques twitter-users, notamment @HIROSHIFRANCHI et @JakaJausovec.
Une fois le peloton libéré, le compteur s'est lui aussi libéré : nous étions tout le long entre 45 et 55km/h sur de longs faux plat. 2 échappées de 2 coureurs se sont formées successivement mais n'ont pas durées plus de 3 ou 4 kilomètres. Jusqu'au pied du col de la colombière, je suis resté aux avants postes, dans les 25 premières positions. A un moment j'ai eu l'opportunité d'attaquer mais je m'en suis bien gardé : la route jusqu'à Nice est encore longue et ça n'a rien à voir avec les courses d'un jour où je peux me permettre d'attaquer simplement pour attaquer.
Au pied de la colombière, les meilleurs ont filé ... sans moi ! Je les ai laissés filer avec mon consentement (bon, en fait, ils ne m'ont pas demandé la permission, j'avoue) : j'ai préféré grimper à ma main afin de ne pas exploser en plein vol. J'ai rattrapé des coureurs, j'en ai doublé d'autres ... étant assez bien placé au pied, je n'ai jamais été gêné par un bouchon de coureurs devant moi. Jusqu'au reposoir, j'ai grappillé des places au prix d'un effort soutenu, mon cardio m'affichait toujours une valeur entre 175 et 185 ! Dans le replat du reposoir, certains de mon groupe ont accéléré afin de rattraper le groupe devant : on a roulé à 35km/h sur les 3 kilomètres plus plats. Au reposoir, j'ai laissé filer le groupe afin de monter plus tranquillement, entre 165 et 170bpm. J'ai franchi le col aux alentours de la 50ème place à une dizaine de minutes des premiers.
Le ravitaillement a été rapide : le temps de prendre quelques fruits secs pour la descente, d'engloutir 2 gobelets de coca, de faire remplir mon bidon et je me lançais dans la descente. J'y ai fait de très belles pointes de vitesse mais ai négocié tous les virages avec prudence. J'ai rattrapé 3 coureurs, en compagnie de qui je me suis offert une belle frayeur : on était en train de doubler deux voitures quand l'une a tourné à droite et l'autre à gauche. C'était juste avant une épingle donc nous ne roulions pas vite : l'australien s'est couché dans l'herbe du bas-côté, un autre coureur a été obligé de tourner avec la voiture et n'est pas tombé. Moi je suis passé au travers avec un brin de chance.
Le début de la montée du col des Aravis a été très rapide. J'ai tenté de me ravitailler, n'ayant pas pu le faire dans la descente (grave erreur !) ... mais le rythme imposé ne m'a pas vraiment aidé. La traversée de La Clusaz a été compliquée, il y avait beaucoup de circulation, j'ai été obligé de rouler comme un sauvage sur le trottoir pour doubler certaines voitures. Les piétons ont joué le jeu et se sont poussés pour nous laisser passer, un grand merci à eux. Après La Clusaz, j'ai volé en éclats. Je me suis fait doubler, doubler, doubler ... je me suis arrêté sous un arbre, ayant trop chaud et ne me sentant pas bien. Une minute d'arrêt, et me voilà reparti sur la route pour 3 kilomètres supplémentaires avant un 2ème arrêt pour vomir. 3 minutes à me tordre les boyaux pendant lesquelles d'autres cyclistes sont passés, certains ralentissaient pour me demander si je souhaitais quelque chose. Je suis reparti et me suis immédiatement senti mieux. J'ai repris quelques coureurs dans le dernier kilomètre menant au ravitaillement du col. La vue sur le Mont Blanc au sommet était splendide, j'ai pris le temps d'en profiter.
J'ai fait un arrêt plus conséquent au ravitaillement : j'ai mangé sur place et ai bien bu avant de reprendre la descente. J'ai été très prudent : je n'ai pas voulu prendre de risques sachant que ma lucidité était entamée. Dans la descente j'ai de nouveau rattrapé des coureurs, et en ai profité pour discuter avec un des médecins présent sur la course à propos de ma "mésaventure" survenue dans la grimpée du col des Aravis. En bas de la descente, une surprise nous attendait : il a fallu grimper sur une route 1.5km supplémentaire afin d'éviter la traversée de Flumet et son tunnel. Le médecin est revenu me voir pour me demander comment je me sentais, il est également venu me trouver dès mon arrivée : c'est appréciable de se sentir suivi.
Les 8km de faux plat montant jusqu'à Megève, se sont bien passés. J'ai rattrapé 3 coureurs afin de constituer un groupe de 4, et ensemble nous avons pris de gros relais, autour de 35km/h, jusqu'à l'arrivée. Je lâche prise à l'issue de mon dernier relais à 800m de l'arrivée et termine tranquillement.
Je termine 129ème de l'étape, je suis 48ème dans ma catégorie d'âge (moins de 40 ans), et 82ème au classement "solo homme". Je suis déçu d'avoir perdu tant de places à cause de mon coup de chaleur et à ma mauvaise gestion du col de la colombière (je l'ai grimpé trop vite : 172bpm en moyenne pendant 1h, ça se paie !). Demain sera un autre jour, je vais tâcher de ne pas refaire la même erreur.
NB 1 : un grand merci à @hannahsailing pour la photo dans la montée du col de la colombière.
NB 2 : ce soir je suis en chambrée avec @nicolasraybaud
NB 3 : un autre grand merci à l'équipe "média/presse" de la haute-route de m'accueillir en son sein et de me faire profiter des photos et vidéos, et de me fournir un accès wifi
NB 4 : un grand merci à tous pour vos messages d'encouragement par SMS, twitter et facebook ... notamment à la communauté twitter des #twittcyclos qui m'envoie beaucoup de messages, ça me touche beaucoup ! Un grand merci à mes parents qui sont venus me voir sur le bord de la route.
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mercredi 17 août 2011
Haute-Route : le parcours général
L'organisation a publié des cartes précises des itinéraires que nous allons emprunter au cours de la Haute-Route.
Voici la carte générale :
Voici le profil général :
Voici le lien vers l'itinéraire-horaire de chacune des étapes :
itinéraire-horaire de la haute-route 2011
Enfin, voici le road-book, avec des précisions sur les lignes de départ et d'arrivée :
road book
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Voici la carte générale :
Voici le profil général :
Voici le lien vers l'itinéraire-horaire de chacune des étapes :
itinéraire-horaire de la haute-route 2011
Enfin, voici le road-book, avec des précisions sur les lignes de départ et d'arrivée :
road book
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mardi 16 août 2011
sortie de décontraction
Hier, en ce lundi férié ensoleillé, je suis allé rouler avec Julien et Alexis. Julien n'est plus à présenter aux lecteurs assidus de mon blog, en revanche Alexis est lui un ami de soirées qui a voulu profiter de notre sortie tranquille pour nous accompagner. Il n'avait plus touché de vélo depuis 6 ans ...
A 6 jours du grand départ de la Haute-Route, la sortie n'avait pour que que de me décrasser de mon périple de samedi et de tourner les jambes afin de maintenir une activité physique minimum tout en profitant du grand et beau soleil.
On a roulé tranquillement en discutant. Quand je dis tranquillement, c'était vraiment tranquille : mon cardio indique une fréquence cardiaque moyenne de 123bpm ... et la vitesse moyenne un peu inférieure aux 26km/h ! La sortie s'est bien déroulée, en dehors d'un sprint en duel perdu face à Julien : il a créé un trou de 2m lors de son 4ème démarrage, à 250m de la ligne, que je n'ai pas comblé de suite ... je suis revenu mais trop tard ! Dommage.
Consultez notre parcours.
A 6 jours du grand départ de la Haute-Route, la sortie n'avait pour que que de me décrasser de mon périple de samedi et de tourner les jambes afin de maintenir une activité physique minimum tout en profitant du grand et beau soleil.
On a roulé tranquillement en discutant. Quand je dis tranquillement, c'était vraiment tranquille : mon cardio indique une fréquence cardiaque moyenne de 123bpm ... et la vitesse moyenne un peu inférieure aux 26km/h ! La sortie s'est bien déroulée, en dehors d'un sprint en duel perdu face à Julien : il a créé un trou de 2m lors de son 4ème démarrage, à 250m de la ligne, que je n'ai pas comblé de suite ... je suis revenu mais trop tard ! Dommage.
Consultez notre parcours.
dimanche 14 août 2011
Dernier test : un échec néanmoins rassurant
Hier je m'étais prévu un test physique important, à une semaine du départ de la Haute Route : je voulais faire une sortie de 125km avec 2800m de dénivelé. 15 jours après mon week-end de préparation dans le massif central, qui m'a laissé un goût amer quand à mes possibilités physiques pour mener à bien mon défi alpestre, je voulais faire un nouveau test. Mon but était simple : voir où j'en étais, et me rassurer (ou paniquer selon le résultat).
Voici le profil initialement prévu :
A 10h30, Rémy est passé me prendre chez moi et nous voilà parti pour un raid dans les Monts d'Or. Ce raid là avait une saveur particulière, puisqu'il s'agissait d'enchaîner les montées dans le petit massif dans lequel j'habite. Les monts d'or n'ont rien de célèbre, ni leur hauteur ni leur difficulté ... ils ne font partie de la légende d'aucune course, d'ailleurs ils ne sont au programme d'aucune course en dehors du RAIT (Rhône-Alpes Isère Tour, épreuve UCI de niveau 2.2). Je pense que je suis le premier à me lancer dans le défi d'enchainer 8 ascensions consécutives dans ce massif : qui d'autre serait assez fou pour rester dans un massif minuscule et y enchainer les ascensions par tous les côtés possibles ?
Après 5 minutes d'échauffement, nous nous attaquons à la première montée. Celle-ci se passe bien, on grimpe en discutant, je gère mon effort en grimpant au cardio. La descente est tranquille, sans encombres : il y a peu de circulation pour un samedi matin ... la région lyonnaise est déserte en ce week-end du 15 août, et ce n'est pas pour me déplaire !
En bas de la descente, un virage sur la gauche et nous voilà directement dans la 2ème montée du jour. A mi-pente, un thermomètre nous affiche la température : 30°C et pas le moindre souffle d'air ... il n'est que 11h30, j'ai déjà chaud et le soleil n'est pas encore au zénith. Le mont cindre est atteint sans soucis, je grimpe en jetant des coups d'oeil réguliers au cardio afin de détecter tout signe de moins bien. On enchaine sur la route des crêtes pour rejoindre le mont thou et le col de la croix de presle. La descente jusqu'à Albigny s'est passée sans encombres hormis une automobile qui a voulu faire du zèle dans un rétrécissement : 2 voitures ne peuvent s'y croiser mais une voiture et un vélo se croisent sans problème ... j'ai donc voulu passer en même temps qu'elle, mais elle s'est volontairement déportée sur sa gauche pour me tasser contre des quilles. Le code de la route indique qu'elle avait la priorité pour passer, je ne suis cependant pas certain qu'il lui donne le droit de me renverser pour autant !
Rémy me quitte à Albigny, après m'avoir accompagné sur les 35 premiers kilomètres de mon périple. 5 minutes de plat me mènent à St romain, où je me lance dans la 3ème montée du jour, la plus pentue de la journée. Le final est sévère, un passage d'une centaine de mètres dépassant les 15%. J'y passe le 30x23 afin de ne pas m'exploser les cuisses. Je me sens bien, un tiers du défi a été réalisé et je suis en avance sur ce que j'avais prévu sans avoir l'impression de forcer plus que de raison. La descente sur Vaise se passe sans soucis.
En bas de la descente, un virage à gauche et la montée débute directement. Je profite des 2 premiers kilomètres ombragés pour souffler un peu et me relaxer. Je reprends ensuite mon tempo normal, sur une route complètement déserte alors que très fréquentée en temps normal. Je traverse St didier, qui ressemble plus à une ville fantôme de western qu'à un gros village aux abords de Lyon. Sur la fin de la montée, j'accélère nettement pour aller chercher un cycliste au loin ... je le cueille dans les 10 derniers mètres. Je termine ainsi ma 4ème montée, soit la moitié du défi, sans avoir eu l'impression de m'être mis dans le dur.
La descente qui s'ensuit, afin de rejoindre St romain, a été stressante : la route est défoncée et les trous s'y voient mal en sous-bois, elle est étroite et sans visibilité, les épingles s'enchainent ... c'est technique, c'est crispant, mais je m'en suis très bien tiré. En bas, je me suis arrêté chez moi 3 minutes pour un ravitaillement express : le temps de faire le plein d'eau, de jeter les emballages et refaire le plein de vivres, et me voilà reparti pour la suite du périple.
Je m'attaque alors à la 5ème montée, celle ayant le plus de dénivelé. Je faiblis un peu dans les plus grosses pentes (aux alentours des 10%) et préfère lever le pied pour ne pas faire monter le cardio trop haut trop longtemps. Je reprends un bon rythme en fin de montée, quand la pente s'adoucit, et termine la montée correctement, tous les indicateurs semblant au vert pour la suite.
Je me ravitaille longuement dans la descente : je sais que j'arrive dans les dernières montée et que la gestion de mon énergie sera primordiale. Je m'attaque alors à la montée depuis Chasselay, une des montées que j'aime le moins. Je passe bien le premier morceau, mais je sens que d'un coup la machine s'enraye : je commence subitement à me sentir nauséeux. Je lève le pied, n'ayant pourtant pas mal aux jambes ... seul le coeur semble touché ! Je vois mon rythme cardiaque descendre puis plafonner à 160bpm alors que je me sens à fond cardiaquement. Je suis obligé de m'arrêter sous un arbre quelques minutes afin de retrouver mon souffle. Je repars, je roule 2 ou 3 kilomètres, avant d'être contraint à un nouvel arrêt : cette fois je rends à la liberté tout ce que j'ai avalé depuis le matin.
Après ce désagréable arrêt imprévu, je retrouve un peu de sensations pour terminer le dernier kilomètre de montée et me lance dans la descente sans crainte. Je suis encore parfaitement lucide, je le sais et je le sens. Je ne suis pas fatigué, je suis juste nauséeux. Ma descente est très propre.
En bas de poleymieux, je décide de rajouter une difficulté non-prévue au parcours et de ne pas faire les 2 dernières. Je m'attaque alors à la grimpée de la croix vitaise, dans laquelle je reste coincé et fais demi-tour au début de la partie la plus raide. Je comprends que je ne suis pas bien cardiaquement tandis que mes jambes répondent sans soucis, et décide donc de ne pas me rendre plus malade : inutile d'insister plus que de raison. Je rentre par les quais à un rythme de sénateur en tournant les jambes.
Au vu des symptômes, je pense que j'ai pris une insolation : je suis resté plus de 4h en plein soleil, par plus de 30°, à batailler contre la pente. Le fait que mes jambes répondent bien en fin de sortie me rassure en vue de la Haute-Route, et ceci atténue ma déception de ne pas avoir pu aller jusqu'au bout de mon défi.
Voici le profil réalisé :
Données des 6 montées réalisées :
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
Voici le profil initialement prévu :
A 10h30, Rémy est passé me prendre chez moi et nous voilà parti pour un raid dans les Monts d'Or. Ce raid là avait une saveur particulière, puisqu'il s'agissait d'enchaîner les montées dans le petit massif dans lequel j'habite. Les monts d'or n'ont rien de célèbre, ni leur hauteur ni leur difficulté ... ils ne font partie de la légende d'aucune course, d'ailleurs ils ne sont au programme d'aucune course en dehors du RAIT (Rhône-Alpes Isère Tour, épreuve UCI de niveau 2.2). Je pense que je suis le premier à me lancer dans le défi d'enchainer 8 ascensions consécutives dans ce massif : qui d'autre serait assez fou pour rester dans un massif minuscule et y enchainer les ascensions par tous les côtés possibles ?
Après 5 minutes d'échauffement, nous nous attaquons à la première montée. Celle-ci se passe bien, on grimpe en discutant, je gère mon effort en grimpant au cardio. La descente est tranquille, sans encombres : il y a peu de circulation pour un samedi matin ... la région lyonnaise est déserte en ce week-end du 15 août, et ce n'est pas pour me déplaire !
En bas de la descente, un virage sur la gauche et nous voilà directement dans la 2ème montée du jour. A mi-pente, un thermomètre nous affiche la température : 30°C et pas le moindre souffle d'air ... il n'est que 11h30, j'ai déjà chaud et le soleil n'est pas encore au zénith. Le mont cindre est atteint sans soucis, je grimpe en jetant des coups d'oeil réguliers au cardio afin de détecter tout signe de moins bien. On enchaine sur la route des crêtes pour rejoindre le mont thou et le col de la croix de presle. La descente jusqu'à Albigny s'est passée sans encombres hormis une automobile qui a voulu faire du zèle dans un rétrécissement : 2 voitures ne peuvent s'y croiser mais une voiture et un vélo se croisent sans problème ... j'ai donc voulu passer en même temps qu'elle, mais elle s'est volontairement déportée sur sa gauche pour me tasser contre des quilles. Le code de la route indique qu'elle avait la priorité pour passer, je ne suis cependant pas certain qu'il lui donne le droit de me renverser pour autant !
Rémy me quitte à Albigny, après m'avoir accompagné sur les 35 premiers kilomètres de mon périple. 5 minutes de plat me mènent à St romain, où je me lance dans la 3ème montée du jour, la plus pentue de la journée. Le final est sévère, un passage d'une centaine de mètres dépassant les 15%. J'y passe le 30x23 afin de ne pas m'exploser les cuisses. Je me sens bien, un tiers du défi a été réalisé et je suis en avance sur ce que j'avais prévu sans avoir l'impression de forcer plus que de raison. La descente sur Vaise se passe sans soucis.
En bas de la descente, un virage à gauche et la montée débute directement. Je profite des 2 premiers kilomètres ombragés pour souffler un peu et me relaxer. Je reprends ensuite mon tempo normal, sur une route complètement déserte alors que très fréquentée en temps normal. Je traverse St didier, qui ressemble plus à une ville fantôme de western qu'à un gros village aux abords de Lyon. Sur la fin de la montée, j'accélère nettement pour aller chercher un cycliste au loin ... je le cueille dans les 10 derniers mètres. Je termine ainsi ma 4ème montée, soit la moitié du défi, sans avoir eu l'impression de m'être mis dans le dur.
La descente qui s'ensuit, afin de rejoindre St romain, a été stressante : la route est défoncée et les trous s'y voient mal en sous-bois, elle est étroite et sans visibilité, les épingles s'enchainent ... c'est technique, c'est crispant, mais je m'en suis très bien tiré. En bas, je me suis arrêté chez moi 3 minutes pour un ravitaillement express : le temps de faire le plein d'eau, de jeter les emballages et refaire le plein de vivres, et me voilà reparti pour la suite du périple.
Je m'attaque alors à la 5ème montée, celle ayant le plus de dénivelé. Je faiblis un peu dans les plus grosses pentes (aux alentours des 10%) et préfère lever le pied pour ne pas faire monter le cardio trop haut trop longtemps. Je reprends un bon rythme en fin de montée, quand la pente s'adoucit, et termine la montée correctement, tous les indicateurs semblant au vert pour la suite.
Je me ravitaille longuement dans la descente : je sais que j'arrive dans les dernières montée et que la gestion de mon énergie sera primordiale. Je m'attaque alors à la montée depuis Chasselay, une des montées que j'aime le moins. Je passe bien le premier morceau, mais je sens que d'un coup la machine s'enraye : je commence subitement à me sentir nauséeux. Je lève le pied, n'ayant pourtant pas mal aux jambes ... seul le coeur semble touché ! Je vois mon rythme cardiaque descendre puis plafonner à 160bpm alors que je me sens à fond cardiaquement. Je suis obligé de m'arrêter sous un arbre quelques minutes afin de retrouver mon souffle. Je repars, je roule 2 ou 3 kilomètres, avant d'être contraint à un nouvel arrêt : cette fois je rends à la liberté tout ce que j'ai avalé depuis le matin.
Après ce désagréable arrêt imprévu, je retrouve un peu de sensations pour terminer le dernier kilomètre de montée et me lance dans la descente sans crainte. Je suis encore parfaitement lucide, je le sais et je le sens. Je ne suis pas fatigué, je suis juste nauséeux. Ma descente est très propre.
En bas de poleymieux, je décide de rajouter une difficulté non-prévue au parcours et de ne pas faire les 2 dernières. Je m'attaque alors à la grimpée de la croix vitaise, dans laquelle je reste coincé et fais demi-tour au début de la partie la plus raide. Je comprends que je ne suis pas bien cardiaquement tandis que mes jambes répondent sans soucis, et décide donc de ne pas me rendre plus malade : inutile d'insister plus que de raison. Je rentre par les quais à un rythme de sénateur en tournant les jambes.
Au vu des symptômes, je pense que j'ai pris une insolation : je suis resté plus de 4h en plein soleil, par plus de 30°, à batailler contre la pente. Le fait que mes jambes répondent bien en fin de sortie me rassure en vue de la Haute-Route, et ceci atténue ma déception de ne pas avoir pu aller jusqu'au bout de mon défi.
Voici le profil réalisé :
Données des 6 montées réalisées :
- Col de la croix de presles depuis Albigny
338m de dénivelé, 6.7km, 5.04% de pente moyenne
23min 47s, 167bpm moyen, 185bpm max - Mont Cindre depuis Vaise
255m de dénivelé, 6.0km, 4.25% de pente moyenne
20min 13s, 164bpm moyen, 179bpm max - Mont Thou depuis St romain
340m de dénivelé, 5.3km, 6.42% de pente moyenne
22mon 36s, 169bpm moyen, 185bpm max - Col de la croix de presles depuis Vaise
330m de dénivelé, 7.0km, 4.71% de pente moyenne
24min 24s, 165bpm moyen, 183bpm max - Mont Verdun depuis Albigny
428m de dénivelé, 8.2km, 5.22% de pente moyenne
33min 32s, 170bpm moyen, 183bpm max - Mont Verdun depuis Chasselay
323m de dénivelé, 7.0km, 4.61% de pente moyenne
32min 27s, 157bpm moyen, 171bpm max
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
vendredi 12 août 2011
Séjour dans le massif central : jour 2
Dimanche avant-dernier (il y a 10 jours), j'étais en week-end dans les Monts du Forez. Avec Florian (cf le récit du jour 1), nous sommes parti rouler le matin pour une nouvelle sortie escarpée d'une centaine de bornes. Les jambes étaient lourdes en début de sortie à cause de la sortie de la veille, malgré une bonne séance d'étirements.
La grimpée du col du Béal a été fraiche : franchir un col à 1400m d'altitude, quand le soleil pointe le bout de son nez, n'est pas le moment où la température est la plus clémente. La descente sur Saint pierre la bourlhonne a été froide mais intéressante.
Au cours de la montée du col du chansert, j'ai renseigné un marcheur anglais d'une soixantaine d'années qui était complètement perdu. Il regardait sa route sur un petit plan imprimé, et à fini par me sortir des cartes IGN sur lesquelles j'ai pu lui indiquer précisément où il était et comment rejoindre son itinéraire. Mon anglais était sacrément rouillé : j'ai eu du mal à retrouver le vocabulaire adapté ... ça faisait un paquet d'année que je n'avais plus eu à dire les mots "prairie", "forêt" et "sentier". Le col a ensuite été grimpé sans soucis : la température était plus clémente et la route n'était pas très escarpée.
La descente fut un véritable régal, je me suis vraiment amusé ! Longue, mêlant intelligemment parties techniques et parties rapides, enfilades de courbes et virages en épingle ... ajoutez à ça quelques jolis points de vue entre le arbres, secouez un peu, et vous obtiendrez du pur bonheur. J'avais presque envie de remonter juste pour la refaire.
Après 3 ou 4 kilomètres de faux-plat, nous voilà dans le gros morceau de la journée : le col des supeyres. Des panneaux farfelus indiquaient le pourcentage de pente du kilomètre à venir : ils étaient complètement erronés ! Ils nous ont indiqué un kilomètre et demi à 11% de moyenne ... alors que la pente était constante à 6,5%. La seule chose vrai était la distance restant à parcourir, et probablement l'altitude. J'ai grimpé le col à mon rythme pour ne pas exploser. On a rattrapé 2 cyclistes (enfin, un seul pour ma part) dans la partie finale : Florian s'est envolé à 2km du sommet pour aller les chercher ... moi je n'ai pas eu les ressources physiques pour le faire, et les ai rattrapés au train, mètre après mètre, pour venir échouer à un rien derrière celui de tête.
La descente sur St anthème n'a rien eu d'intéressant, à part peut être la vue. Le goudron y était très rugueux et ne rendait rien, il fallait pédaler en permanence dans la descente ...
Seul fait marquant : on y a croisé un groupe de vététistes du club d'albigny sur saône, club situé à 3km de chez moi ! Comme quoi, le monde du cyclisme est vraiment petit.
On a coupé le parcours prévu et on est rentré par le col des limites, par le col de la croix de l'homme mort, puis par la route des balcons des monts du forez. Cette route en balcon présentait de grosses bosses qui m'ont bien fait mal aux jambes, mais je relançais sans soucis l'allure dès que la pente s'adoucissait. On est rentré en maintenant un bon train, chacun relançant régulièrement l'allure tout en profitant du paysage.
Bilan de la sortie : plus de voitures et plus de cyclistes que la veille, mais une météo nettement meilleure et des paysages très sympathiques. Niveau physique je n'étais pas du tout au top, je n'étais pas à mon niveau normal et à 20 jours du grand départ de la Haute-Route c'est inquiétant. Je termine ce mini-stage avec plus de doutes que de certitudes, et je croise les doigts pour que cet enchainement de petites difficultés créent un déclic physique permettant une amélioration de ma condition physique.
Consultez notre parcours.
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La grimpée du col du Béal a été fraiche : franchir un col à 1400m d'altitude, quand le soleil pointe le bout de son nez, n'est pas le moment où la température est la plus clémente. La descente sur Saint pierre la bourlhonne a été froide mais intéressante.
Au cours de la montée du col du chansert, j'ai renseigné un marcheur anglais d'une soixantaine d'années qui était complètement perdu. Il regardait sa route sur un petit plan imprimé, et à fini par me sortir des cartes IGN sur lesquelles j'ai pu lui indiquer précisément où il était et comment rejoindre son itinéraire. Mon anglais était sacrément rouillé : j'ai eu du mal à retrouver le vocabulaire adapté ... ça faisait un paquet d'année que je n'avais plus eu à dire les mots "prairie", "forêt" et "sentier". Le col a ensuite été grimpé sans soucis : la température était plus clémente et la route n'était pas très escarpée.
La descente fut un véritable régal, je me suis vraiment amusé ! Longue, mêlant intelligemment parties techniques et parties rapides, enfilades de courbes et virages en épingle ... ajoutez à ça quelques jolis points de vue entre le arbres, secouez un peu, et vous obtiendrez du pur bonheur. J'avais presque envie de remonter juste pour la refaire.
Après 3 ou 4 kilomètres de faux-plat, nous voilà dans le gros morceau de la journée : le col des supeyres. Des panneaux farfelus indiquaient le pourcentage de pente du kilomètre à venir : ils étaient complètement erronés ! Ils nous ont indiqué un kilomètre et demi à 11% de moyenne ... alors que la pente était constante à 6,5%. La seule chose vrai était la distance restant à parcourir, et probablement l'altitude. J'ai grimpé le col à mon rythme pour ne pas exploser. On a rattrapé 2 cyclistes (enfin, un seul pour ma part) dans la partie finale : Florian s'est envolé à 2km du sommet pour aller les chercher ... moi je n'ai pas eu les ressources physiques pour le faire, et les ai rattrapés au train, mètre après mètre, pour venir échouer à un rien derrière celui de tête.
La descente sur St anthème n'a rien eu d'intéressant, à part peut être la vue. Le goudron y était très rugueux et ne rendait rien, il fallait pédaler en permanence dans la descente ...
Seul fait marquant : on y a croisé un groupe de vététistes du club d'albigny sur saône, club situé à 3km de chez moi ! Comme quoi, le monde du cyclisme est vraiment petit.
On a coupé le parcours prévu et on est rentré par le col des limites, par le col de la croix de l'homme mort, puis par la route des balcons des monts du forez. Cette route en balcon présentait de grosses bosses qui m'ont bien fait mal aux jambes, mais je relançais sans soucis l'allure dès que la pente s'adoucissait. On est rentré en maintenant un bon train, chacun relançant régulièrement l'allure tout en profitant du paysage.
Bilan de la sortie : plus de voitures et plus de cyclistes que la veille, mais une météo nettement meilleure et des paysages très sympathiques. Niveau physique je n'étais pas du tout au top, je n'étais pas à mon niveau normal et à 20 jours du grand départ de la Haute-Route c'est inquiétant. Je termine ce mini-stage avec plus de doutes que de certitudes, et je croise les doigts pour que cet enchainement de petites difficultés créent un déclic physique permettant une amélioration de ma condition physique.
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jeudi 11 août 2011
Séjour dans le massif central : jour 1
Samedi avant-dernier (celui d'il y a 10 jours), après une trop courte nuit et un trajet en voiture, je suis arrivée au camp de base de mon week-end dans les Monts du Forez. L'heure ayant tourné plus vite que prévu, le temps de décharger les bagages et de se faire à manger, nous sommes partis avec une heure trente de retard sur ce que nous avions prévu ! Nous ? Oui, nous : je suis parti avec Florian, un lyonnais de mon âge participant également à la Haute Route.
On a commencé par 20km de descente sur Sail sous Couzan, sans le moindre souci. La descente n'est pas très raide et n'a aucun virage technique. J'ai assuré mes trajectoires, en regardant le paysage (malgré un ciel relativement gris), et en respirant l'odeur des sapins, épicéas et autres conifères nombreux dans la région.
On a ensuite enchaîné sur la grimpée du col de la Croix Ladret. On est arrivé rapidement, très rapidement au col : on relançait l'allure chacun notre tour sur un bon tempo. Le chrono de la montée a été de 40 minutes, contre 55 minutes la première (et unique) fois où je l'ai grimpé. J'ai tiré assez gros volontairement afin de ne pas solliciter mon coeur qui était déjà très haut au réveil (70bpm !). On a enchainé sur le faux plat montant jusqu'au col de la loge, en levant le pied : on a mis 20 minutes entre les 2 cols, soit un temps similaire au temps que j'ai mis lors de ma précédente ascension de ce col.
La descente sur Noirétable s'est également bien passée, sur un goudron rugueux ne rendant rien du tout. Une biche a traversé juste devant nous pendant la légère montée sur le col du reculon. Dans cette descente j'ai une nouvelle fois cherché à travailler les trajectoires, et la propreté de mes lignes. Florian, en léger retrait, en a profité pour se décontracter ...
On a emprunté une route enchainant les faux plats pour rejoindre Viscomtiat, puis Vollore-Montagne via le col du pertuis. Dans l'ascension du col de pertuis, on a rattrapé un cycliste du Vaucluse avec qui on a discuté avant qu'il n'accélère sèchement. Je l'ai laissé filer, Florian l'a accompagné : il semblait bien plus fringuant que moi quand la route s'élevait.
Après un ravitaillement en eau fraîche à Vollore-Montagne, on a effectué la montée du col du Béal. La grimpée a été assez dure pour moi : j'y ai explosé en plein vol. Je me suis retrouvé à 12km/h dans les parties les plus raides (soit du 7 ou 8%, rien de bien sorcier en théorie). Florian a été sympa et a tenté de se caler à mon allure, mais ça a été assez compliqué : je grimpais par à-coups, passant mon temps à accélérer et à ralentir ... je ne trouvais jamais mon rythme, ce qui m'énervait donc j'accélérais franchement, avant de me calmer pour gérer mon énergie. Au col du béal, nous avons été accueillis par un vent très frais, des chevaux hagards et un habitant du coin qui nous a pris en photo à côté du panneau. Merci a lui.
Bilan : on a vu 8 voitures, un camion, une camionnette et 1 cycliste en plus de 100km ! Que c'est paisible ! En revanche, sur le plan sportif, ma défaillance assez rapide sur des cols pourtant pas si exigeants que cela (sur le papier) est inquiétante ...
Consultez notre parcours.
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On a commencé par 20km de descente sur Sail sous Couzan, sans le moindre souci. La descente n'est pas très raide et n'a aucun virage technique. J'ai assuré mes trajectoires, en regardant le paysage (malgré un ciel relativement gris), et en respirant l'odeur des sapins, épicéas et autres conifères nombreux dans la région.
On a ensuite enchaîné sur la grimpée du col de la Croix Ladret. On est arrivé rapidement, très rapidement au col : on relançait l'allure chacun notre tour sur un bon tempo. Le chrono de la montée a été de 40 minutes, contre 55 minutes la première (et unique) fois où je l'ai grimpé. J'ai tiré assez gros volontairement afin de ne pas solliciter mon coeur qui était déjà très haut au réveil (70bpm !). On a enchainé sur le faux plat montant jusqu'au col de la loge, en levant le pied : on a mis 20 minutes entre les 2 cols, soit un temps similaire au temps que j'ai mis lors de ma précédente ascension de ce col.
La descente sur Noirétable s'est également bien passée, sur un goudron rugueux ne rendant rien du tout. Une biche a traversé juste devant nous pendant la légère montée sur le col du reculon. Dans cette descente j'ai une nouvelle fois cherché à travailler les trajectoires, et la propreté de mes lignes. Florian, en léger retrait, en a profité pour se décontracter ...
On a emprunté une route enchainant les faux plats pour rejoindre Viscomtiat, puis Vollore-Montagne via le col du pertuis. Dans l'ascension du col de pertuis, on a rattrapé un cycliste du Vaucluse avec qui on a discuté avant qu'il n'accélère sèchement. Je l'ai laissé filer, Florian l'a accompagné : il semblait bien plus fringuant que moi quand la route s'élevait.
Après un ravitaillement en eau fraîche à Vollore-Montagne, on a effectué la montée du col du Béal. La grimpée a été assez dure pour moi : j'y ai explosé en plein vol. Je me suis retrouvé à 12km/h dans les parties les plus raides (soit du 7 ou 8%, rien de bien sorcier en théorie). Florian a été sympa et a tenté de se caler à mon allure, mais ça a été assez compliqué : je grimpais par à-coups, passant mon temps à accélérer et à ralentir ... je ne trouvais jamais mon rythme, ce qui m'énervait donc j'accélérais franchement, avant de me calmer pour gérer mon énergie. Au col du béal, nous avons été accueillis par un vent très frais, des chevaux hagards et un habitant du coin qui nous a pris en photo à côté du panneau. Merci a lui.
Bilan : on a vu 8 voitures, un camion, une camionnette et 1 cycliste en plus de 100km ! Que c'est paisible ! En revanche, sur le plan sportif, ma défaillance assez rapide sur des cols pourtant pas si exigeants que cela (sur le papier) est inquiétante ...
Consultez notre parcours.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.