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dimanche 29 décembre 2013

Cyclocross de Diegem

Le cyclocross tient une place particulière dans la gestion de mon planning les week-ends hivernaux. Depuis 3 ans, je regarde toutes les manches de la Coupe du Monde, du Superprestige et de l'ex-trophée GvA (devenu Bpost trophée) qui sont les 3 trophées les plus prestigieux de la discipline. Depuis un mois et demi, je pratique moi-même ce sport, sur un VTT qui me permet de découvrir les spécificités de ce sport tout en conservant son aspect ludique.

Etant au coeur de la Belgique pour quelques jours, je me suis rendu sur l'une des manches du Superprestige. Et pas n'importe laquelle : une manche qui se déroule en nocturne (pour les coureurs élite), ce qui ajoute du piment au spectacle. La journée étant belle, je m'y suis rendu en début d'après-midi afin d'assister aux épreuves juniors et espoirs, ce qui m'a permis de découvrir le circuit et de repérer les meilleurs endroits sans qu'il n'y ait trop de monde.


1 - le trajet en train
Au départ de Bruxelles (le cross ayant lieu dans la banlieue bruxelloise), le trajet aller a été calme. Le train s'est rempli de néerlandophones portant des accessoires discrets (bonnets, lunettes, ...) avec des logos de marques ou de sponsors célèbres dans le cyclisme. A la descente du train, un détail attira mon attention : la majorité des personnes autour de moi utilisait des bottes en caoutchouc. Le train s'est véritablement vidé de ses occupants, il ne restait plus personne.


Le retour a été mouvementé : le train était rempli de supporters bourrés mais sympathiques. Ils buvaient de petits verres de gnôle, les bouteilles descendaient à grande vitesse. Malgré une forte rivalité entre les supporters des 2 grands champions (Sven Nys et Niels Albert), les chants étaient communs et les verres passaient dans les mains des rivaux sans la moindre animosité. C'était beau à voir, bien loin des valeurs d'un "sport" où les "supporters" de clubs rivaux viennent sur les compétitions pour se battre et/ou s'insulter. Dans ce train, rivalité rimait avec fraternité.

2 - la bière
Sachez-le, lors de ces manifestations, la bière coule à flot. Je crois que les flamands ont repéré que je n'étais pas un des leurs au simple fait de ne pas avoir de verre dans la main. Dans le train, à l'aller, ils avaient déjà des canettes à la main voir plusieurs canettes dans des sacs plastique. Dès la descente du train, un bar face à la gare avait ajouté un chapiteau pour abreuver des gens pourtant déjà équipés. Ambiance festive et joyeuse, les rires se mêlaient à la musique.


Au coeur du circuit, il en était de même : les verres en plastique se vidaient à une vitesse folle, un par tour (ou presque) pour les plus entraînés, chacun allant à tour de rôle chercher des verres pour l'ensemble du groupe. Si au début de l'après-midi les toilettes étaient respectées, pendant la course élite chaque arbuste était pris d'assaut pour soulager des vessies bien pleines et ainsi permettre aux verres suivant de descendre.

3 - la propreté
Le supporter flamand se comporte comme le cycliste flamand : il balance tout dans la nature. Une fois le verre terminé, il est jeté par dessus l'épaule. Si vous êtes derrière, tant pis pour vous ! Quand vous vous déplacez, vous marchez sur des détritus. Ca m'a rappelé la Marmotte et le lot d'immondices sur lequel on roulait. Une fois ce constat fait, je me suis mis à la recherche d'une poubelle et ... il n'y en avait aucune ! Ce n'est pas que je n'en ai pas vu, c'est qu'il n'y en avait vraiment pas. Si les néerlandophones représentent un modèle d'écologie du point de vue des déplacements quotidiens à vélo, ils me semblent très loin du modèle dans la gestion des détritus.

4 - l'ambiance
Le public est arrivé petit à petit au cours de l'après-midi. Je suis arrivé après la course femme, au moment du départ de la course des juniors. Il commençait à y avoir des spectateurs mais l'ambiance était faible. Elle est montée crescendo pendant la course des espoirs et a connu son apogée au cours du passage des élites. Dans les trois derniers tours, alors que la bataille faisait rage entre les deux grands champions au coude à coude, c'était de la folie. Pour savoir où ils se situaient sur le circuit, il suffisait de déterminer l'origine des clameurs.



5 - la boue
Le visage des coureurs était moucheté de boue. Sur un parcours boueux, ça semble normal. Ce qui était plus surprenant, c'était les projections de boue qui se retrouvaient sur les spectateurs : à la vitesse à laquelle les coureur roulaient, la boue était projetée en l'air sur le premier rang de spectateurs. C'était assez surprenant, j'avoue ne pas m'y être attendu.


6 - les paddocks
L'organisation flamande tient de l'allemande : tout est bien délimité, quadrillé, carré. Un parking pour les femmes, un pour les juniors, un pour les espoirs et un pour les élites. Les équipes regroupent les camping-cars de leurs coureurs, chacun d'entre eux en ayant un aux couleurs de l'équipe avec une personnalisation spécifique (leur photo en grande taille et leur nom). Devant chacun des camping-cars, des rubans protègent une zone d'intimité du coureur, afin qu'il puisse stocker son matériel et s'échauffer en toute quiétude. Les équipes se réservent également un emplacement pour vendre des accessoires (bonnets, gants, écharpes, casquettes, calendriers, ...) aux couleurs de l'équipe. Ce milieu est très pro et n'a rien d'amateur !


7 - la langue
Si vous êtes non-néerlandophone, vous vous sentirez isolé. Vous n'entendrez parler que néerlandais : les spectateurs, les organisateurs, les coureurs, le speaker ... la seule phrase française qui a été diffusée dans les hauts-parleurs, en 5h, a été "si votre voiture est mal garée, déplacez la sinon vous devrez la récupérer à la fourrière". En revanche, au niveau des drapeaux, les drapeaux flamands étaient assez rares contrairement aux courses sur route de la région où ils sont très présents et très visibles.


Ce fut une très bonne expérience. Demain, je vous raconterai ce que j'ai vu sur le plan matériel.

samedi 28 décembre 2013

L'écureuil, emblème de l'année 2013

Mon printemps a été marqué par de nombreuses rencontres avec des écureuils. Certaines m'avaient particulièrement marquées, comme lors du défi du Conquistad'Or ou de la sortie entre Lyon et Annecy. Je n'en ai pas vu au cours de l'été, le bord des routes étant plutôt occupé par des spectateurs. A l'automne, j'en ai de nouveau aperçus quelques-uns, j'en avais notamment un qui venait régulièrement se promener sur la terrasse de mon jardin.

Ceux qui me connaissent depuis de nombreuses années savent que mon emblème historique est le renard. Son caractère et son mode de vie correspondent bien à mon propre caractère et mon propre mode de vie. Cependant, les rencontres avec les renards sont assez rares (je n'en ai vu qu'une fois dans ma vie) alors que des écureuils on en rencontre régulièrement si on roule à la campagne et qu'on ouvre les yeux dans les zones boisées.


Dans quelques jours, le temps que j'accroche le cadre chez moi, un écureuil posera fièrement sur le mur de ma cuisine. A défaut d'être l'emblème de ma vie, il remporte haut la main le titre d'emblème de l'année 2013 ! Pour l'année 2014, le Lion des Flandres semble favori pour le titre, qui se posera en challenger et contestera ce titre ?

jeudi 26 décembre 2013

Dans Paris, à vélo

Joe Dassin chantait "A vélo, dans Paris, on dépasse les taxis; dans Paris, à vélo, on dépasse les autos". Aujourd'hui, j'avais une série de rendez-vous avec divers clients dans Paris. Pour m'y rendre et revenir, quoi de plus naturel pour un cycliste que d'utiliser un vélo ? Comme l'année dernière à la même date (26 décembre) j'ai donc utilisé le service de vélos parisien, le Vélib.

Le trajet aller s'est plutôt bien passé : vers 10h un lendemain de jour férié en période de fêtes de fin d'année, les rues étaient calmes. C'était assez plaisant de rouler au soleil et sans problèmes dans les rues de Paris. Bon, j'avoue avoir eu quelques fois à faire mon trou au milieu des voitures, notamment pour traverser les Champs Elysées au niveau de l'Obélisque (dont le passage m'a rappelé d’agréables souvenirs du Tour de Fête). Mon trajet s'est terminé à la Porte d'Orléans, où nous avions logé après la dernière étape avant de rentrer chez nous le lendemain.


Une partie d'un rendez-vous s'est passé au coeur d'un lieu mythique, le vélodrome Jacques Anquetil (autrefois appelé La Cipale), où se sont déroulées (entres autres) plusieurs arrivées du Tour de France et les Jeux Olympiques de 1900 et 1924. Le lieu semble presque à l'abandon, on se croirait dans une friche industrielle, ça fait mal au coeur de voir ça.

Le retour a été épique. Il faut savoir qu'à Paris, les panneaux de signalisation doivent couter très cher car ils n'en mettent pas. Ils mettent de partout les noms de rues, ça c'est pratique, mais pour savoir où vont les rues ... ça ils ne le disent pas. Les seuls panneaux qu'ils mettent sont d'une inutilité flagrante : l'autouroute pour Rouen est très bien fléchée, à croire que tous les parisiens passent leurs week-ends la-bas. J'ai fait des tours et des détours, puis j'ai fini en me faisant guider au téléphone par ma soeur afin d'arriver à l'heure à la pièce de théâtre que nous devions voir. Après moult détours, moult rues loupées, moult découragements, moult énervements sur cette "***** de ville" et ces "***** de rues", je suis arrivé pile à l'heure pour le début de la pièce.

Ce retour, de nuit, m'a montré à quel point les rues de cette ville ressemblent au far-west. Chacun fait sa vie sans penser aux autres. Scooters, voitures, camions, cyclistes, piétons ... tout le monde se roule dessus. C'est une guerre des nerfs permanente ! Certains crient, d'autres klaxonnent. Je n'ai jamais vu autant de portières s'ouvrir devant moi (j'ai vu le cycliste devant moi tomber à cause d'une portière, le cycliste s'est ensuite fait insulter par le conducteur qui a alors ouvert sa portière arrière alors que j'étais en train de passer à mon tour). Je n'ai pas compté le nombre de scooters qui m'ont coupé la route sans raison, ni le nombre de véhicules garés sur la voie de bus servant de piste cyclable. C'est le temple de l'individualisme.

Consultez mon parcours du matin et celui du soir.

lundi 23 décembre 2013

Sortie du lundi

L'année civile touche à sa fin, les fêtes de fin d'année approchent à grand pas et l'hiver devrait s'installer. Par chance pour les cyclistes du coin, la température est plutôt douce (12° cet après-midi) ce qui permet de rouler dans de bonnes conditions. Les skieurs ne doivent pas être du même avis, le risque d'avalanche étant élevé et la neige n'étant pas abondante.


J'ai remonté les quais de Saône en me faisant pousser par un vent modéré de dos. Pour se mettre en jambes, c'était top : je roulais plus vite en pédalant mois fort que d'habitude. J'ai rejoint Rémy et on a poursuivi notre remontée des quais de Saône jusqu'à Anse. En passant sur le grand chantier autoroutier, l'ensemble des véhicules étaient alignés, c'était joli à voir.


On a grimpé à Lachassagne en discutant, au train, jusqu'au mur final où on s'est livré un premier duel amical. Le temps de reprendre notre souffle, on a repris notre conversation tout en regardant le paysage. On a traversé les villages les uns après les autres : Alix, Chatillon, Nuelles, L'arbresles ...


On a enchaîné les montées et les descentes au soleil. On a joué avec le vent, qui se renforçait de minute en minute afin de rentrer en l'évitant au maximum. Une bonne connaissance du terrain permet d'éviter de longs efforts désagréables avec le vent de face.


On a fini par la course de côte du Mont Verdun. On grimpait à un bon train, en discutant, quand on a rattrapé un type qui s'est mis dans notre roue. En arrivant sur un replat, on a relancé l'allure normalement ... au virage suivant il avait totalement disparu, on ne l'a pas revu malgré de longues lignes droites. On a pas compris ce qu'il s'est passé : a-t-'il crevé ? s'est-il fait attaquer ? Mystère !

Je suis rentré chez moi satisfait : la sortie s'est bien passée, la météo était agréable (malgré le fort vent sur la fin). Faire une soixantaine de kilomètres avec plus de 1000m de dénivelé, sans gants un 23 décembre ça n'arrive pas toutes les années. Comme c'est ma dernière sortie de l'année, je termine sur une bonne note, avec un grand sourire, c'est le plus important.

Consultez notre parcours.

samedi 21 décembre 2013

Raidillon Beaujolais+Lyonnais

Cet après-midi, j'ai roulé dans le beaujolais et les Monts du Lyonnais en compagnie de Bruno (un membre du Team des Dombes habitant à quelques centaines de mètres de chez moi). A midi, avec une météo agréable (10°, un soleil voilé par moments, pas de vent), on s'est élancé pour une sortie de 4 heures dans les collines alentour.

On a commencé par s'échauffer sur les quais de Saône puis dans la vallée de l'Azergues jusqu'au pied de Charnay. Dans l'ascension, on a poursuivi notre conversation à bon train jusque dans le dernier kilomètre où on s'est tous les deux rendus compte qu'on roulait à un rythme trop élevé pour pouvoir poursuivre la conversation. Sans regarder le capteur de puissance, on a pu en déduire qu'on était en plein effort à i3 (la zone d'intensité à partir de laquelle la conversation devient difficile à tenir).

On a poursuivi notre route pendant près de deux heures sur un parcours en creux et bosses. Ces creux et bosses étaient plus ou moins longs (de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres) et plus ou moins pentus. Grimper au soleil était plutôt agréable, nous n'avions pas froid et les routes étaient désertes ce qui nous permettait de rouler à deux de front pour discuter sans danger. J'ai profité d'une longue descente roulante pour me ravitailler : après 2h30 d'efforts et 1300m de dénivelé en 65 kilomètres, il fallait alimenter le corps pour la suite de la sortie.

La longue ascension qui a suivi a été délicate à négocier. 8,5km à 5,5% ce n'est pas extraordinaire mais j'ai eu du mal à l'encaisser. J'ai eu plusieurs passages à vide que j'ai géré à chaque fois sans m'affoler, ce qui me permet de faire un temps correct. Arrivé en haut, Bruno et moi sommes tombés d'accord pour remercier la DDE qui a refait le goudron : autrefois cette route était horrible, le goudron était granuleux ce qui le rendait désagréable. Désormais, le rendement est bon et le guidon ne sautille plus, c'est agréable de grimper dans de telles conditions.

On a ensuite suivi le final du parcours originel des 1000 bosses, à l'époque où l'arrivée était à Tassin la demi-lune. Les derniers kilomètres se sont urbanisés à une vitesse incroyable, une multitude de ronds points et de deux tricolores ont poussés à tel point que plusieurs fois je me suis demandé si j'étais toujours sur le bon parcours. Dans Tassin, on s'est également retrouvé pris dans une circulation pas spécialement agréable, avec des voitures voulant forcer le passage et tenant absolument à nous doubler alors qu'il y a un feu rouge 50m plus loin.

Après Tassin, on a filé sur Lyon où la circulation est devenue normale. On a rejoint les quais de Saône qu'on a remonté d'abord à un bon rythme avant de finir par un retour au calme. Le compteur a passé le cap des 100 kilomètres à quelques kilomètres de chez moi, pour un dénivelé proche des 1800m. Une belle sortie, sans avoir froid, pour un 21 décembre !

Consultez notre parcours.

jeudi 19 décembre 2013

Entraînement cyclocross avec un vélo de route

Hier, j'ai passé la journée avec Mickael Buffaz afin de mettre au point un projet professionnel qu'on a en commun. Comme on était mercredi, le jour des enfants, et qu'il encadre le club du LSE, je l'ai accompagné. Au programme : un entraînement axé uniquement sur le cyclocross ... que j'ai effectué avec mon vélo de route. Le sol étant sec, je m'en suis bien sorti.

On a commencé par un effort violent entre son habitation et le lieu de rendez-vous. A peine sorti de chez lui, il a regardé l'heure puis m'a dit "tu crois qu'on peut faire un moins de 10 minutes un trajet qui en dure une quinzaine habituellement ?". On a roulé comme des sauvages pour traverser Lyon intégralement, du Sud au Nord, en seulement 11 minutes. Ca a été sport, je ne me suis jamais faufilé à une telle vitesse entre les voitures, et je ne le referai pas tous les jours.

Une fois sur place, j'ai discuté avec les autres éducateurs pendant que les enfants de tous âges arrivaient. Après le rappel des consignes et l'explication de la séance, on est parti rouler dans un parc le long des berges du Rhône. Passage de dévers, descentes et montées, franchissement d'obstacles ... le parc permet de tout travailler dans le calme, sous l'oeil des éducateurs qui regardent tout et donnent des conseils tantôt individuels, tantôt au groupe entier. Il y a des passages que je n'ai pas pu faire : sans vélo adapté, je n'avais aucune chance de grimper certains talus très abrupts et le franchissement d'escaliers avec des cales de route était galère.

On est rentré au vélodrome afin de rouler sur un circuit de cyclocross tracé à proximité de la piste. Le circuit n'était pas très compliqué et se passait pas trop mal avec un vélo de route, j'ai donc pu profiter de la séance pour m’exercer moi aussi. Le groupe ayant été scindé en deux, les deux groupes se relayaient sur le circuit : 15 minutes sur le circuit, puis 15 minutes à rouler en dehors du circuit pendant que l'autre groupe s’exerçait sur le tracé spécifique, ... et ainsi de suite.



Après la séance, on a rangé le matériel puis on est rentré. On roulait bon train sur une bande cyclable quand un scooter qui nous suivait s'est porté à notre hauteur. Il nous a demandé "comment vous faites pour rouler à 40km/h ?". Instinctivement, je lui ai répondu simplement "on appuie sur les pédales" tandis que Mickael a complété "C'est un métier, on s'entraîne toute l'année pour ça". Nos deux réponses instinctives montrent bien deux approches différentes du cyclisme : lui a la vision entraînement et professionnalisme, là où j'ai une vision purement mécanique. On se rapproche en revanche sur l'aspect de la passion : il leur a ensuite fait tout un laïus sur les bienfaits du cyclisme, jusqu'à ce que le feu passe au vert et que nos routes se séparent.

mardi 17 décembre 2013

Raidillon en Beaujolais [reportage photo]

Hier après-midi, la météo était particulièrement clémente pour aller rouler. Un petit vent du sud, 10° et du soleil. Ayant travaillé toute la journée dimanche, j'ai pu profiter de mon lundi après-midi pour aller m'amuser dans les petits cols du Beaujolais.


J'ai commencé par remonter les quais de Saône pour m'échauffer. Les jambes tournaient toutes seules, c'était agréable. J'ai renseigné un automobiliste qui a ralenti et s'est porté à ma hauteur pour me demander comment rejoindre un village ... je lui ai indiqué l'itinéraire le plus pratique. Sur le retour, en l'empruntant dans l'autre sens, je me suis rendu compte que la route était fermée pour travaux. Ils ont du me maudire, le détour à faire était loin d'être la meilleure route.


A Anse, bien échauffé, je me suis attaqué à la montée de Lachassagne. J'en ai profité pour regarder ce que donnait en terme de puissance différentes allures. Autant quand je m'échauffais sur home trainer, je trouvais que s'entraîner à la puissance permettait d'avoir des valeurs plus fine, autant en cours d'ascension la puissance varie chaque seconde alors que la fréquence cardiaque reste relativement stable. C'est un nouveau mode d'entraînement auquel il va falloir que je m'habitue progressivement et que je change mes références.


J'ai enchaîné sur l'ascension d'Oingt puis du Saule d'Oingt, deux montées offrant un superbe panorama. Au soleil, j'avais chaud au point d'enlever totalement mes gants et de les ranger dans mes poches arrières. J'en ai profité pour faire des photos du paysage et en prendre plein les yeux avant que la neige ne vienne poser son blanc manteaux sur la partie haute du massif. J'ai remis mes gants dans la première partie de la descente, après avoir remonté jusqu'en haut le zip de ma veste. Un coup de froid peut si vite arriver.


Après une descente sèche et sans danger, j'ai traversé l'Azergues et ai directement poursuivi par l'ascension de Saint-Véran, l'un des plus beaux villages de la région. C'est une montée que j'effectue très rarement, pourtant son emplacement et ses caractéristiques sont assez intéressantes, ce village mériterait que j'y passe plus régulièrement. Petite particularité : la rue autour de la place centrale du village est pavée, ce qui ajoute un plus à cette ascension.


Dans la descente, voyant le soleil descendre dans l'horizon, j'ai raccourci le parcours prévu : j'ai supprimé une boucle du parcours contenant une montée que je n'ai pas faite depuis longtemps et j'ai filé directement vers l'avant-dernière ascension du jour : Sarcey. Une montée que je connais par coeur et dans laquelle j'ai de nouveau pu tester les valeurs affichées par le capteur de puissance par rapport à mes repères habituels.

La route des crêtes m'a permis de nouveau d'en prendre plein la vue : le soleil baissait dans mon dos, la lumière commençait à devenir plus rouge et plus rasante. Avec une vue totalement dégagée sur les alentours, c'était magnifique. J'aurai aimé rester là jusqu'au coucher du soleil, mais il me restait de la route à faire pour rentrer chez moi et je n'avais aucun équipement pour rouler la nuit. J'ai donc filé grand train jusqu'à Lozanne, le pied de la dernière ascension du jour.


La longue ascension des Monts d'Or n'a pas été des plus faciles. Je commençais à faiblir mais comme la luminosité baissait je ne pouvais pas vraiment lever le pied. Il a fallu que je m'emploie jusqu'au bout. La mission a été accomplie avec brio, je suis rentré quelques minutes avant la nuit. La période "entre chiens et loups" était bien plus proche des loups que des chiens. A défaut d'essayer de gagner du temps, j'ai essayé d'en perdre le moins possible, de bien faire l'effort jusqu'au dernier mètre de chaque talus, de relancer après chaque rond-point, ...


Je suis rentré chez moi avec un peu plus de 90km, 1300m de dénivelé et 100% de plaisir ressenti. Je n'ai pas eu froid dans les descentes, il me suffisait d'enlever les gants et d'ouvrir la veste dans les montées pour le pas avoir chaud, j'ai traversé de beaux paysages et mon niveau physique était meilleur que ces derniers jours. Une superbe sortie.

Consultez mon parcours.

samedi 14 décembre 2013

Cyclocross de Miribel

Cet après-midi, je me suis rendu au cyclocross de Miribel, la 6ème des 9 manches du challenge du Rhône de cyclocross. Après une vingtaine de minutes de route, je me garais sur le parking à proximité de connaissances avec qui j'ai l'habitude de batailler au cours des épreuves sur route. On m'informe que le circuit, que tout le monde me présentait comme roulant les semaines précédentes, est un bourbier et que certains préfèrent rentrer chez eux sans prendre le départ.


Novice dans la discipline, je n'ai pas vraiment mesuré la difficulté de ce qui m'attendait. Mes premières expériences s'étaient super bien passées, il faisait beau (grand soleil et ciel bleu) et j'étais sur place ... autant tenter l'aventure et poursuivre ma découverte. Je me suis engagé, j'ai accroché mon dossard puis j'ai fait un tour de reconnaissance. Le parcours avait un tiers galère, avec une boue extrêmement collante et glissante puis deux tiers plus classiques avec une portion roulante et deux descentes/montées.

Quand le départ a été donné, je me suis mis tranquillement en mouvement. 30 mètres après le départ, un goulot d'étranglement a bloqué le flot de cyclistes qui s'y présentait. Toutes les semaines c'est la même chose ... 60 personnes se présentent groupées à un point ou on ne peut passer qu'un par un. Si on ne joue pas de place particulière, il ne sert à rien de se ruer au moment du départ. Un peu plus loin, alors que je pataugeais péniblement dans la boue, j'ai buté sur une racine et je suis tombé sur le côté. En voulant m'éviter, mon équipier Kévin est tombé de l'autre côté, bloquant le passage au seul coureur qui était derrière nous. Quand j'ai fini mon premier tour, j'ai aperçu les premiers qui arrivaient à l'autre bout de la ligne droite derrière moi.

Photo issue du site des Passe-Montagnes.

Dans le deuxième tour, j'ai un peu galéré notamment dans la portion boueuse : c'est compliqué de surveiller ce qui arrive derrière soi et de s'écarter pour laisser passer quand on galère déjà pour maintenir son vélo en équilibre et en mouvement. J'ai fait du mieux que j'ai pu, mais c'était stressant et pas évident. Il ne me reste plus qu'à progresser pour éviter de me faire doubler, ce qui résoudra cet inconvénient. Sur la portion plus classique, plus large, les dépassements étaient plus faciles, il me suffisait de m'écarter sur le côté et tout le monde passait sans danger.

J'ai alors entamé mon troisième tour. La partie boueuse a été un carnage, je me suis embourbé un paquet de fois, je suis reparti autant de fois pour quelques mètres ... je m'embourbais à nouveau, je repartais pour 5 mètres, et ainsi de suite. A la sortie de cette section, alors que je me réjouissais d'enfin retrouver une portion en terre non glissante et non collante, le dérailleur est passé au travers de la roue arrière. J'ai rejoint l'arrivée en poussant le vélo afin de signaler aux commissaires mon abandon et rendre le dossard.


Au fil des tours, j'ai vu arriver des coureurs ayant subi le même problème. A vue de nez, je dirai qu'il y a eu entre 25 et 30 casse de dérailleurs arrières ! Rien que dans mon équipe, 6 dérailleurs doivent être changés sur les 10 coureurs engagés. Une hécatombe ! Je verrai si je participe ou non à la prochaine manche samedi prochain ... dans tous les cas, je ferai les deux dernières du challenge du Rhône, sur les circuits de Brignais et de Francheville.

vendredi 13 décembre 2013

Lecture du livre de Friel

Suite à ma lecture du livre d'Andrew Coggan sur l'entraînement à l'aide d'un capteur de puissance, plusieurs lecteurs m'avaient recommandé la lecture du livre de Joe Friel. Si Coggan est un chercheur en physique de formation (comme Fred Grappe), Joe Friel est un entraîneur réputé aux USA. Le premier livre était donc plutôt basé sur des expériences scientifiques tandis que ce deuxième livre est plutôt issu de retours d'expériences et de tests sur des cyclistes que l'auteur entraîne au quotidien. Les deux approches sont complémentaires et enrichissantes.


Le livre est plus petit, aussi bien au niveau des dimensions que du nombre de pages. Son contenu est moins détaillé et s'appuie énormément sur le contenu du livre de Coggan. Celui qui veut se lancer dans la lecture de ce livre de Friel sans avoir lu précédemment le livre de Coggan risque de passer au travers d'un certain nombre de petites subtilités, pas forcément dérangeantes dans le cadre d'une première approche mais bien plus gênante dans le cadre d'un perfectionnement.

Dans les deux livres, les annexes à la fin donnent des exemples d'exercices. Le livre de Coggan en donne 66 quand celui de Friel n'en donne que 12. Pourtant, en simple lecture et sans les avoir appliqués, les exercices donnés par Friel me semblent plus simples : il propose un seul exercice par aptitude à travailler, avec une méthodologie moins stricte. Coggan vous indique presque à quelle minute vous devez vous arrêter pisser, tout étant minuté et mesuré, tandis que Friel se concentre sur la partie active de la séquence de travail et laisse plus libre sur les parties annexes (échauffement, retour au calme, repos entre les intervalles).

La lecture des deux livres me donne des bases de travail pour les saisons à venir. Ils m'ont également montré certaines erreurs que j'ai commises, principalement dans la gestion des contre-la-montre. Par exemple, lors du Tour du Lac de Paladru, ma tactique n'était pas la bonne (comme me l'avait fort justement fait remarquer Antoine dans les commentaires) : il faut foncer dans les ascensions et profiter des descentes pour récupérer. Le plus dur commence : mettre en pratique les recommandations décrites dans ces deux ouvrages !

Vous pouvez consulter ici toutes mes critiques de livres et BD liées au cyclisme.

jeudi 12 décembre 2013

Premiers tours de roue en tubeless

Cet après-midi, j'ai effectué ma première sortie avec mes roues et pneus tubeless. Avec une température moyenne de 0° et une visibilité fortement réduite par le brouillard, ce test a été réalisé avec Rémy dans des conditions hivernales typiques.

On s'est échauffé via un long faux plat descendant afin de rejoindre les quais. Enfin, on s'est échauffé musculairement et cardiaquement pendant que notre visage se refroidissait. Dans les premiers kilomètres, le froid qui attaquait nos visages était particulièrement violent. Comme on évoluait dans un brouillard épais, avec une visibilité réduite à 50 mètres au maximum et 10 mètres au mimimum, on a pris de petites routes sans circulation afin de limiter le risque d'accident.

En remontant vers Anse, on devait passer à travers une gigantesque zone de travaux de réalisation d'une nouvelle portion d'autoroute. Sur les 2 grosses routes autour, des travaux gigantesques bouleversent le paysage : l'autoroute passe au dessus du chemin de fer qui passe lui-même au dessus de la route. Une butte de 15 mètres de haut a vu le jour en quelques mois, pourtant en passant en plein milieu de la zone de travaux on a rien vu du tout. Sacré brouillard !

On a poursuivi notre route en direction de Villefranche, puis on a attaqué la montée vers Cogny via la route menant au Saule d'Oingt. On prend souvent cette route, en général dans l'autre sens, qui offre une vue dégagée car elle est bordée de vignes. Aujourd'hui, la vue "dégagée" nous permettait à peine de voir le 4ème rang de vigne au bord de la route. On ne voyait rien, on ne reconnaissait rien, nous n'avions plus aucun point de repère.


On a fini par passer au dessus de la brume. Il faisait super beau et le soleil nous a réchauffé pendant une centaine de mètres. On en a profité pour faire quelques photos avant de retourner dans la brume pour une descente glaciale. Nos tenues étaient humides, alors avec l'effet de la vitesse c'était particulièrement désagréable. Autant en été je râle car les descentes sont toujours trop courtes par rapport au temps de montée, autant dans ce genre de cas on aimerait que les montées durent plus longtemps et que les descentes soient plus courtes.

Le retour par les quais de Saône s'est bien passé. Rémy a mis le turbo pendant quelques kilomètres afin de se réchauffer, je me suis contenté de suivre avant de reprendre place à ses côtés pour poursuivre notre conversation. On est rentré sans être gelés : les vestes thermiques et autres équipements spécifiques (bonnets, gants, sur-chaussures) ont bien joué leur rôle.

Concernant le tubeless, ma première impression à ce sujet est le confort ressenti. Sur des routes en mauvais état sur lesquelles j'ai l'habitude de ressentir des vibrations et petits chocs à cause de la granularité du goudron, je ne ressentais rien cette fois. Afin de comparer des choses comparables, j'avais volontairement gonflé mes pneus à 7 bars, la pression que j'utilise habituellement pour mes roues. Cette première impression va être à confirmer dans les semaines à venir, je ne peux pas tirer de conclusion après seulement 55 kilomètres. De même, il faudra vérifier si cette sensation vient du principe du tubeless ou de la paire de roue utilisée, ou éventuellement de l'engourdissement lié au froid. Le test ne fait que commencer ...

Consultez notre parcours.

mercredi 11 décembre 2013

Le chifoumi des usagers de la route

La semaine dernière, alors que je roulais dans les Monts du Lyonnais, 3 actions m'ont fait réfléchir sur les relations entre les différents usagers de la route. En premier, une voiture m'a grillé la priorité dans un rond-point. Ensuite, un chat à traversé la route tranquillement en me regardant arriver de loin. Enfin, une voiture ne m'a pas vu du tout et m'a coupé la route de manière incroyable.


Le résultat des divagations de mon esprit portent sur une version adaptée du fameux chifoumi ("pierre-feuille-ciseaux") auquel les enfants jouent. Les pierres / feuilles / ciseaux et puits seraient remplacés par des camions / autos / piétons / vélos / petits animaux / gros animaux. Le gagnant du duel devrait laisser la priorité de passage au perdant. Ce qui donnerait :
  • Camion VS auto : le camion gagne donc la voiture passe
  • Camion VS vélo : le camion gagne donc le vélo passe
  • Auto VS vélo : l'auto gagne donc le vélo passe
  • Piéton vs vélo : match nul
  • Vélo VS vélo : match nul
  • Vélo vs petit animal : le vélo gagne donc le petit animal passe
  • Vélo VS gros animal : le gros animal gagne MAIS c'est lui qui passe (exception)
  • Auto VS piéton : l'auto gagne donc le piéton passe
  • et ainsi de suite ...


Avant de couper la route à un autre usager, il faudrait toujours effectuer ce jeux dans sa tête. Réfléchir aux conséquence d'un choc avec celui à qui l'on coupe la route devrait être la norme : en cas de duel face à une voiture, un vélo est battu ... le conducteur (ou la conductrice) de la voiture gagne le droit de ne pas couper la route du vélo.

NB : je parle bien des cas de forçage de passage, pas des cas normaux du code de la route. Si le vélo a un stop en faveur d'un camion, il est normal qu'il laisse passer le camion.

lundi 9 décembre 2013

Le calendrier des flandriennes se remplit

Le calendrier des flandriennes est composé de 9 épreuves :
  • le Het Niewsblad (ex Het-Volk), qui marque l'ouverture du calendrier en Belgique
  • Kuurne-Bruxelles-Kuurne le lendemain
  • A travers les Flandres (Dwars door Vlaanderen)
  • le Grand Prix E3
  • Gand-Wevelgem
  • les 3 jours de La Panne
  • le Tour des Flandres
  • le Grand Prix de l'Escaut (Scheldeprijs)
  • Paris-Roubaix

Il s'agit des 9 épreuves proposées aux professionnels, sachant que certains ne les font pas toutes. Au niveau cyclo, 8 de ces épreuves disposent d'une version grand public : seule les 3 jours de La Panne n'a pas d'épreuve cyclo, vraisemblablement pour des raisons logistiques.


La majorité de ces épreuves proposent des parcours bien plus courts que ceux des professionnels. Pour les cyclo, le Het-Niewsblad ne fait que 95 kilomètres sachant que la veille le Kuurne-Bruxelles-Kuurne cyclo en fait 90. Leur ordre est inversé : les pros font le Het-Niewsblad le samedi et KBK le dimanche, tandis que les cyclos font KBK le samedi et le Het-Niewsblad le dimanche. Ce sera bien suffisant je pense car le 1er et 2 mars il ne devrait pas faire très chaud.

15 jours plus tard, la version cyclo d'A travers les Flandres proposera un parcours de 125 kilomètres le samedi. C'est moins de la moitié de la distance du Tour des Flandres, qui aura lieu quinze jours plus tard. C'est assez peu, je pense qu'il faudra que je rallonge après l'épreuve si les conditions météo le permettent, afin d'accumuler quelques heures de selle supplémentaires.

Le dernier week-end de mars promet d'être rude. Le samedi, la version cyclo de Gand-Wevelgem propose un parcours de 180 kilomètre qui sera suivi le lendemain par un parcours de 133 kilomètres lors de la cyclo du Grand Prix E3. 315 kilomètres dans le week-end une semaine avant le Tour des Flandres, je me demande si c'est bien raisonnable et si j'enchaine ou non les deux épreuves. Je verrai surement au dernier moment, selon ma forme et la météo. Psychologiquement, réussir l'enchainement des deux épreuves sera excellent en vue de la suite.

Puis, le 5 avril, le seigneur des flandriennes. Appelez le Tour des Flandres, Ronde van Vlaanderen ou RVV, ses 260 kilomètres (voir un peu plus, avec le départ fictif pour sortir de Bruges qui n'est pas comptabilisé) ont de quoi calmer les ardeurs si tôt dans la saison. Au niveau des épreuves cyclo, c'est la seule qui reprend en intégralité le parcours effectué par les pros.

Une semaine plus tard, le samedi, les deux dernières épreuves flandriennes ont lieu le même jour. En effet, Paris-Roubaix Challenge et le Grand Prix de l'Escaut sont organisés à la même date, ce qui m'empêchera de toutes les faire. Sur les 9 épreuves des pros, je ne pourrai donc en faire que 7 au maximum. Mon choix s'est porté sur le Paris-Roubaix Challenge et ses 140 kilomètres, d'une part pour le prestige et d'autre part car il entre dans le Skoda Classic Challenge qui offre un petit pavé à ceux qui le réussissent (en photo plus haut dans cet article). Ou du moins qui offrait, je ne sais pas si cette opération sera reconduite cette année, leur site ne le précise pas.


Après ceci, le drapeau du lion des Flandres qui est accroché depuis 2 ans dans ma cuisine méritera plus que jamais sa place dans ma demeure. Je prends mon petit déjeuner chaque jour face à l'emblème de cette région que je considère comme le berceau du cyclisme. Chaque matin, pendant que je me réveille tranquillement en avalant mon bol de céréales, je visualise cet objectif que j'ai en tête depuis plusieurs années et que je devrais enfin réaliser en 2014.

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Infos complémentaires, le 10 décembre à 12h30 :
- le GP de l'Escaut cyclo aura lieu le week-end après Paris-Roubaix, je peux faire 8 flandriennes
- le pavé miniature sera bien distribué en 2014 à ceux qui réalisent les 3 épreuves


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés aux classiques flandriennes.

dimanche 8 décembre 2013

Passage au Tubeless en 2014

Cet après-midi, j'ai reçu une nouvelle paire de roues : des DT Swiss RR 1450 Tricon. Pourquoi ce modèle ? Car je souhaitais tester des roues tubeless et que j'ai eu l'opportunité d'acquérir cette paire. Il faut dire que quand on veut passer au tubeless, il faut s'accrocher : peu de documentation, peu de marques et peu de modèles ! Bon courage pour faire votre choix.


Ensuite, pour trouver des informations, c'est un parcours du combattant dans lequel il faut se méfier des informations piégeuses datant de la décennie précédente et des messages pessimistes de la part de forumeurs n'ayant jamais testé ce matériel mais dont l'avis est tellement tranché qu'il semble universel et non négociable. Enfin, au milieu de cette marre flaque d'eau d'informations, il faut trier les informations concernant le VTT, un domaine dans lequel le tubeless est plus répandu.

Remontons le cours de ma pensée : pourquoi le tubeless ? Mon expérience personnelle lors du Paris-Roubaix Challenge en 2011 m'a montré que la plupart des crevaisons étaient liées au pincement sur les pavés. Je n'avais pas eu de crevaison, ni pendant la reconnaissance 3 semaines avant l'épreuve, ni pendant l'épreuve elle-même, car j'étais resté gonflé à une pression normale mais c'était mon corps qui avait encaissé toutes les secousses. Mes 60 kilos de chair et d'os avaient été secoués dans tous les sens sur chaque secteur et j'avais fini démoli au niveau de toutes les articulations. Il faut avouer que l'absence de crevaison est aussi liée à de la chance.


En 2014, beaucoup de pavés m'attendent. Je suis déjà inscrit au Tour des Flandres cyclo et au Paris-Roubaix Challenge. Le Tour des Flandres c'est 18 kilomètres de pavés, le PRC c'est 52 kilomètres de pavés. Ajoutez à cela ceux du Het Volk, d'A travers la Flandres et de Gand-Welvelgem, et vous comprendrez que je ne tiens pas à solliciter la chance trop longtemps. Je préfère réserver mon "capital chance" afin d'éviter les chutes et les problèmes de santé.

J'espère que l'utilisation de roues tubeless me permettra de profiter pleinement de mes aventures, en m'évitant les galères liées aux crevaisons et en me permettant de moins gonfler afin de gagner en confort. Je dispose de 2 mois et demi (le Het Volk cyclo se tiendra le 2 mars) pour tester ces roues afin de voir si elles répondent à mes attentes.

Maintenant que ces roues sont chez moi, que les pneus sont montés, le plus dur commence : changer mes habitudes. Quand je pars m'entraîner, je met dans mes poches une chambre à air, des démonte-pneu et une pompe. Que prendre avec moi pour rouler désormais ? Comment réparer en cas de pépin ? Comment réaliser leur entretien ? Bref, comment bien les utiliser ?

Affaire à suivre ...


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés aux classiques flandriennes.

samedi 7 décembre 2013

Cyclocross d'Oullins

Ce samedi se tenait la Ronde de la Bachasse, un cyclocross organisé par l'ECD Oullins dans un parc à quelques kilomètres de Lyon. Ce cyclocross servait à la distribution du titre de champion départemental FSGT, sans que cette particularité n'ait d'incidence particulière.

Après avoir retiré mon dossard et m'être changé, j'ai effectué un tour de circuit afin de reconnaître le parcours. Lors de mes deux premiers cyclocross, je n'avais pas eu cette opportunité et les 2 premiers tours avaient été hésitants, ce qui a eu une influence certaine sur des épreuve durant 7 ou 8 tours ! Le circuit était nettement plus roulant que les 2 précédents : il n'y avait pas de passage très technique, assez peu de virages enchaînés, de longues lignes droites à plat...


Comme toujours, j'ai pris le départ un peu derrière afin de ne pas gêner les meilleurs. Au coup d'envoi, j'ai suivi le mouvement mais en restant collé derrière la meute. De l'arrière, j'ai pu voir un coureur couper le parcours en passant sous les rubalises afin de gagner une dizaine de places ... concentré sur mon effort et mes trajectoires, je n'ai pas vraiment vu la course se décanter.

Je trouve qu'en cyclocross il est bien plus difficile de suivre le déroulement de la course : il faut rester concentré en permanence sur son propre effort et on ne lève la tête que pour regarder les trajectoires à venir, pas ce qu'il se passe au loin. Bien sur, comme les circuits sont dans une zone assez concentrée, de brefs coups d'oeil permettent de voir la position des uns et des autres, mais on ne peut pas admirer la bataille de l'avant de la course aussi simplement que lorsqu'on est au milieu d'un peloton. Je n'ai peut-être pas encore le niveau qui me permette ceci.


En parlant de niveau, justement, je sens que je progresse petit à petit. Le passage des planches se passait à merveille pour moi : je sautais du vélo au bon moment, un seul appui avant la planche, un appui sur la planche tout en posant le vélo au sol et je sautais sur la selle pour repartir ... le mouvement était quasi parfait, le seul hic étant que j'avais parfois du mal à enclencher les cales automatique une fois remonté sur selle.

Sous les encouragements de plusieurs personnes, j'ai fait une course propre et régulière. J'ai doublé d'autres coureurs du début à la fin. Je me suis aussi fait doubler un paquet de fois. Dans les trois derniers tours, je me suis fait violence pour aller chercher la personne qui était un peu devant moi, puis celle d'encore avant, ... l'épreuve ne dure qu'une heure, mais croyiez-moi qu'au bout de 50 minutes certains ont les jambes et le coeur qui brûlent tellement qu'ils ne réussissent plus à grimper sur le vélo les bosses. Cette heure d'épreuve est exceptionnellement intense.


Niveau météo, l'après-midi était sympa : il régnait un grand ciel bleu et le soleil était généreux. Les gants, les bonnets et les manteaux étaient de sortie pour les spectateurs, mais avec une température de 8° nous n'avions pas froid sur le vélo. Je pense poursuivre la saison des cyclocross jusqu'à la fin, du moment que la météo reste correcte. Ca va me permettre d'inclure du travail intensif en complément des sorties de foncier que j'effectuerai en semaine.


Photos prises par Clémence D.

vendredi 6 décembre 2013

Profil des cols des Monts d'Or

Un dicton dit que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés. Ce dicton était également vrai dans le cadre de mon site consacré aux cols : sur 1880 montées référencées, il n'y en avait que deux dans le massif où je réside. C'était encore plus paradoxal vis à vis de ma sortie du Conquistad'Or (cf cet article) au cours de laquelle j'avais enchaîné une dizaine d'ascensions différentes uniquement dans le massif des Monts d'Or. L'une de mes plus belles sorties de l'année.


Aujourd'hui, j'ai donc pris un peu de temps afin de réparer cet oubli. Mon site compte désormais 12 montées, les plus courantes, dans les Monts d'Or. Chacune dispose de son profil réalisé à partir des données enregistrées pendant mes entraînements. J'ai recoupé les fichiers entre eux, l’étalonnage de mon compteur pouvant varier de quelques mètres selon les conditions météo.

Voilà de quoi aider les nombreux cyclistes de la région lyonnaise, qu'il soient résidents ou de passage, à voir ce qui les attends avant de se lancer dans l'ascension de ce petit massif.

Consultez la liste des montées disponibles dans les Monts d'Or.

mercredi 4 décembre 2013

Intensités avec les jeunes du Lyon Sprint Evolution

Cet après-midi, j'ai eu l'opportunité de travailler tout en pédalant, ou de pédaler tout en travaillant selon le point de vue. Je suis allé rouler avec Mickael Buffaz, ex-coureur pro de l'équipe Cofidis, afin de discuter de projets professionnels communs. Lui roulait avec l'équipe des jeunes du Lyon Sprint Evolution. C'est ainsi que j'ai réalisé l'entraînement en leur compagnie.

J'ai commencé par 40 minutes d'échauffement, seul, afin de rejoindre leur groupe. Ca m'a permis d'éliminer les dernières courbatures de la sortie d'hier, mais je ne ressentais quasiment rien depuis mon réveil. J'ai pu profiter du paysage : je roulais à travers champs, sous un grand ciel bleu, sans vent et par 7°. Avec mon bonnet (sous mon casque), ma veste thermique et mes gants polaires, j'étais bien. Pour les traces de bronzage, en revanche, il faudra repasser.

Après avoir rejoint le groupe, j'ai fait comme eux : 2 ascension de la bosse du Mas Riller avec du 30"/30". J'ai été agréablement surpris par mes sensations : j'avais de bonnes jambes, mais je n'ai pas cherché à en faire plus que ça. Je n'étais pas la pour en faire plus ou moins que les autres, j'ai plutôt cherché à ne pas perturber leur séance de travail.

On a ensuite roulé sans faire de spécifique, ce qui m'a permis de discuter plus facilement avec Mickael. Converser quand on est à haute intensité n'est pas chose aisé, à fortiori quand il doit crier "TOP" toutes les 30 secondes afin de donner le signal de départ/arrêt. Notre discussion a été coupée par une troisième séquence de 30"/30", dans laquelle j'ai bien subi, avant de reprendre ma position en tête de groupe pour poursuivre le sujet de notre réunion sur deux roues.

Je suis rentré avec un plus petit mal aux jambes qu'hier, mais un plaisir tout aussi intact. Faire du vélo a un pouvoir incroyable sur mon niveau de bonheur. Vous pourriez me mettre toute la misère du monde sur les épaules, dès que je suis sur une selle je suis heureux du moment qu'il y a du soleil et un paysage non bétonné. Malgré 10 années de pratique, plus de 75 000 kilomètres parcourus, je suis certain que j'avais un esprit plus émerveillé que celui des jeunes qui étaient présents aujourd'hui.

Consultez mes données.

mardi 3 décembre 2013

Et pour quelques cols de plus

Aujourd'hui je suis allé chercher quelques cols dans les Monts du Lyonnais. Contrairement au western de Sergio Leone, l'histoire que je vais vous raconter ne se termine pas par la mort du méchant ... mais par l'abdication de mes deux jambes, qui peinent ce soir à grimper les deux étages de mon habitation. Nul doute qu'après une bonne nuit de repos je serai de nouveau opérationnel et prêt à partir pour une nouvelle chevauchée.

Initialement, j'avais prévu de faire une sortie paisible de 2 heures et demi. Mais en voyant le grand ciel bleu et la température (entre 6 et 7°) je me suis dit que l'occasion était idéale pour aller décrocher mon 100ème col (différent) de l'année. Le seul col que je n'ai pas chassé cette année dans un rayon de 60km se situait dans les Monts du Lyonnais. Il n'en fallait pas plus pour que j'enfile mon scaphandre de protection contre le froid et que je ne saute sur la selle de mon destrier.

La première heure a été une chevauchée afin de traverser les Monts d'Or puis approcher du pied de mon objectif du jour. Cette approche m'a permis de réfléchir sur différents sujets dont deux sur lesquels je reviendrai dans les jours à venir : la baisse des performances au fil des heures de selle d'une sortie, et le fait que tout usager sur la route utilise un procédé identique à un jeu pour enfant afin de prendre des décisions importantes. Pris dans mes pensées, cette approche a été rapide : à peine parti de chez moi, je me suis retrouvé près de mon but.


L'objectif étant facile à atteindre, j'ai décidé de faire une boucle incluant deux ascensions avant de livrer le duel final. La montée du col de la Luère s'est plutôt bien passée malgré la neige et quelques petites plaques de glace sur la route. J'ai eu l'impression de monter à un rythme correct, mais en regardant le fichier vidéo de mon ascension je me suis rendu compte qu'en réalité j'étais planté dans la pente. Pour tout vous avouer, je me suis demandé si le lecteur vidéo n'était pas en mode ralenti ... mais ce n'était pas le cas.

Après un court arrêt au col afin de fermer ma veste thermique (à l'ombre et en altitude, il ne faisait vraiment pas chaud) et de remettre mes gants, je me suis lancé dans la descente. J'ai été prudent et j'ai eu raison : ça glissait ! Il y a également eu quelques obstacles surprenants dont un énorme bloc de neige posé en plein milieu de la route. Un gros cube de 20cm de côté (20cm x 20cm x 20cm), quasiment parfait comme s'il avait été coupé au fil ... mais sans aucune plaque de neige autour et sans qu'il n'ait pu tomber d'un arbre. Etrange.

Après une liaison en creux et bosses, je me suis lancé dans l'ascension du deuxième col du jour : la croix du ban. Les jambes m'ont fait bien mal du début à la fin. J'ai pensé à ceux qui ont affronté ce col à la fin des 1000 bosses cette année, après avoir bravé le froid et un paquet de côtes ... mais ça ne m'a pas pour autant donné plus de forces. Pas de vidéo dans cette ascension, ma caméra n'ayant plus de batterie. Je crois que c'est mieux pour mon moral.

Après une descente rapide et de nouveau quelques creux et bosses, je me retrouvais au pied du col de Fontriole. Si tout s'était passé comme je l'avais prévu, le Lautaret aurait du être mon 100ème col et le 101ème aurait du être l'Izoard. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu au cours du mois d'octobre et mon centième est nettement moins prestigieux ... quand au 101ème, je doute fort qu'il y en ait un. L'ascension s'est pas trop mal passée, mais il faut dire que le col est nettement plus court : 1km à 7,5%, ça se passe en quelques coups de pédale.

Le retour s'est bien passé. Rouler sur le plat est plus facile que rouler face à la pente. Dans le dernier kilomètre, malgré des jambes qui commençaient à devenir lourdes, j'ai quitté les quais de Saône afin de prendre une route plus escarpée. J'étais tout proche des 1500m de dénivelé et je trouvais symbolique de dépasser ce chiffre. Quelques coups de cul m'ont permis de dépasser ce chiffre juste avant de rentrer chez moi. Objectif(s) rempli(s).

Malgré les douleurs aux jambes, je suis heureux. Je me suis régalé tout au long des 3h30 de la sortie : rouler dans des paysages enneigés sous un grand soleil et sans avoir froid était très agréable. J'y ai pris beaucoup de plaisir, ce qui est le principal but de ma pratique sportive.

Consultez mon parcours.

dimanche 1 décembre 2013

Les oreillettes en cyclosport ?

Ce matin, en cherchant des informations sur les pédales Garmin Vector et en passant de lien en lien, j'ai atterri sur la page d'un nouveau produit proposé par l'entraîneur Quentin Leplat : "le super équipier". Consultez le descriptif de ce produit en cliquant ici.

Le concept est novateur : il se propose de vous accompagner sur une cyclosportive et de rester à vos côtés afin de vous aider à faire le meilleur résultat possible. Parmi ses actions, il y a le rôle classique de l'équipier : vous protéger du vent, vous remonter aux avant-postes au moment opportun et vous ravitailler. Il y a également un rôle de directeur sportif : des conseils sur la stratégie et le rythme à adopter. Que se passe-t-il en cas de crevaison ? Ce n'est pas précisé.

Ce rôle d'équipier modèle, je l'ai déjà vu notamment pour les féminines. Certaines se font accompagner par leur mari ou un ami du club, qui fait le tempo pour elle dans les bosses et sur le plat, qui prend de l'avance à proximité du ravitaillement puis la rejoint une fois le plein des bidons et des poches effectué. Certaines féminines le font, à ma connaissance c'est rare chez les hommes.


Si le produit en lui-même n'est pas choquant, un point a retenu mon attention : afin de communiquer, le client et son "super équipier" utiliseront des oreillettes. Pour rappel, le point 2.2.024 du règlement UCI indique que "l'utilisation des moyens de communication radio ou autres moyens de communication à distance [...] sont interdites". Le seul cas où ce dispositif est autorisé c'est lors des contre-la-montre, qui sont très rares sur les cyclosportives. Le règlement est consultable ici. Ce règlement s'applique à toutes les épreuves organisées par l'UCI et les fédérations dépendant de l'UCI. En France, c'est le cas de la FFC et indirectement de la FSGT et de l'UFOLEP (qui basent leur règlement sur celui de la FFC/UCI, en y apportant leurs modifications).

Le plus surprenant, c'est que la personne proposant cette prestation (et l'utilisation d'un procédé interdit) est une personne qui encadre une équipe française amateur de haut niveau (DN2, cherchant à monter en DN1). Je trouve hallucinant qu'il ne connaisse pas le règlement, ou qu'il cherche à la transgresser. Malheureusement, l'application du règlement est très compliqué en cyclosport : comment contrôler le poids des 500 vélos au départ des petites épreuves, et des 8000 vélos au départ de l'étape du Tour ou de la Marmotte ? Il en va de même pour les oreillettes : comment contrôler si certains en utilisent ?

samedi 30 novembre 2013

Analyse pour la saison printanière 2014

Comme vous le savez si vous me lisez régulièrement, mon printemps sera assez atypique. Si vous ne me lisez pas régulièrement, je vous invite à lire mon projet pour 2014, afin de mieux comprendre la suite de cet article. Etant au repos quelques jours, et n'ayant pas encore attaqué ma préparation, j'en ai profité pour faire le point sur mes forces et mes faiblesses, ainsi que sur les aptitudes qui me seront nécessaires afin de mener à bien mon projet.


Les aptitudes nécessaires

La composante la plus importante sera l'endurance : le Tour des Flandres fera 260 kilomètres, Liège-Bastogne-Liège en fera 280. Quand aux 610 kilomètres de Bordeaux-Paris, j'entrerai dans une dimension où le mental jouera surement plus que les performances physiques, mais la performance physique des premières heures influencera le mental. Dans tous les cas, l'endurance sera la composante la plus importante à travailler afin de tenir la distance sans exploser en cours de route. Sans elle, mon projet est indiscutablement voué à l'échec.

En parallèle de l'endurance, qui me permettra de rouler 10 heures de suite à un rythme constant, il me faudra travailler sur les efforts de 5 à 15 minutes. Le parcours de ces épreuves impose de grimper des "bergs", ces nombreuses bosses qui rendent "le plat pays" pas si plat que ça. Cette aptitude à bien passer les bosses plus ou moins longues n'est pas obligatoire, mais bien les passer me permettra de mieux apprécier l'expérience que je serai en train de vivre.


Les bosses des classiques flamandes contiennent des passages à plus de 20% sur une dizaine de mètres. Travailler mon explosivité sur quelques secondes, afin de passer en quelques coups de rein ces courtes portions, me permettra de bien passer ces passages délicats. Comme ces portions très pentues sont très courtes, cette aptitude est loin d'être essentielle.

La dernière spécificité de mon projet est la force pure. Cette force pure me sera utile aussi bien sur les pavés (qui nécessitent un passage en force) que sur Bordeaux-Paris car plus on avance dans le temps, plus la cadence a tendance à baisser ... et au bout de 30 heures, la force doit être appréciable pour passer les talus de la vallée de Chevreuse.


Analyse de mes forces et faiblesses

Alors que j'entame ma 10ème année de vélo, je connais plutôt bien mes forces et mes faiblesses. Il suffit de relire mes aventures des deux dernières années (2012 et 2013) pour avoir un résumé : j'ai de bonnes capacités d'endurance mais de sérieuses lacunes sur l'explosivité et les efforts courts de manière globale.

La lecture du livre de Coggan m'a permis d'obtenir une analyse plus précise sur mon potentiel. Comme toute analyse, elle reste soumise à un modèle qu'on peut discuter pendant des jours entiers, mais elle pose tout de même une base qui permet d'y voir plus clair.


Le tableau confirme que mon niveau sur les efforts courts est faible et que mes capacités de récupération sur des efforts de plus de 5 minutes sont correctes sans être transcendantes. Le tableau résume bien ce qu'il se passait sur les courses : j'étais incapable d'attaquer mais n'avais aucun problème pour tenir au sein d'un peloton de 4ème catégorie (ou équivalent).


Les objectifs de travail

Ma période de préparation va donc me servir afin d'ajuster mes forces et faiblesses en fonction des aptitudes nécessaires à la réussite du projet. C'est le but de tout entraînement.

Je ne sais pas encore exactement quels exercices je ferai afin de réaliser tout cela. Je veux arriver au maximum de ma forme le 26 avril pour Liège-Bastogne-Liège, afin de n'avoir plus que de l'entretien à faire au cours du mois qui séparera LBL de Bordeaux-Paris. J'ai 5 mois devant moi, ce qui va me laisser le temps de travailler progressivement chacune des caractéristiques.


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés aux classiques flandriennes.

jeudi 28 novembre 2013

Quelques jours de repos forcé

Ces derniers jours, j'ai entamé mes visites de contrôles annuels de santé. Je profite toujours de la période hivernale, juste avant la reprise des choses sérieuses, pour grouper l'ensemble des check-up qui me confirmeront que j'attaque ma préparation en parfaite santé.

Cet après-midi, je suis allé chez l'ostéopathe. Depuis quelques semaines une raideur au niveau des cervicales me gênait quand je me couchais. L'ostéo m'a débloqué les cervicales, puis a corrigé un petit décalage au niveau du genou droit et un problème qu'il a détecté sur mon tibias gauche. C'est le côté qui a touché une voiture lors de la 18ème étape du Tour, il est possible que mon tibia ait pris un coup contre le pare-choc et que je n'y ai pas prêté attention, ma main ayant été bien plus endommagée par l'impact.

Afin de garantir une pérennité des corrections, je dois observer quelques jours de repos. Je ne dois pas faire de sport avant lundi, je ne vais donc pas pouvoir m'entraîner ce week-end ... tant pis, je m'avancerai dans mon travail afin de pouvoir rouler la semaine prochaine !

mardi 26 novembre 2013

Les futurs photographes du Tour

Dimanche, au hasard d'une conversation sur Twitter à propos de la photographie, je me suis imaginé ce que sera le futur des photographes en herbe qui occupent le bord des routes sur les courses professionnelles. La généralisation des appareils photos numériques dans les années 2000 a généré un certain nombre de dérives de la part de spectateurs qui campaient au milieu de la route afin de faire de belles photos des coureurs ... quitte à les faire tomber.



J'ai l'impression que ce genre d'actes est en diminution depuis quelques années. Les spectateurs ont du comprendre, avec le temps, que leurs photos floues sur lesquelles on ne voit pas qui est sur la photo n'avaient pas spécialement d'intérêt. Qu'en sera-t-il dans 10 ans ?

Les dernières tendances semblent indiquer que les drones devraient progressivement rentrer dans les foyers. On trouve des drones équipés de caméras HD pour moins de 100€ chez de petites marques asiatiques, et pour 250€ sur du matériel européen. Imaginez la beauté des images que vous pourriez faire si vous faisiez voler votre drone à quelques centimètres au dessus des coureurs ou devant eux ! Ca donnerait probablement des photos et des vidéos spectaculaires.

Imaginez maintenant ce que ça donnerait si une dizaine de spectateurs en utilisaient dans un petit périmètre : ça deviendrait extrêmement dangereux. Imaginez le coureur qui attaque et qui se prend en pleine tête un drone resté à vitesse constante, imaginez une collision entre deux drones qui tombent au sol, imaginez un problème de batterie ou un drone sortant de la portée de la télécommande ... sans compter les problèmes d'interférences entre les différents drones et vis à vis des compteurs sans fil ou des communications radio via les oreillettes.

Pour avoir piloté un drone l'année dernière, un hélicoptère de 30 centimètres de long pour 15 de large, je suis certain que ce futur viendra. Comment le contrôler ? Ce sera compliqué, si ce n'est impossible. Il faudra compter sur le civisme des spectateurs, je ne vois pas d'autre solution.


Pour la petite histoire, j'ai tenté d'organiser le suivi de l'ascension d'un col en parapente. Un jour de beau temps, sur un col comme le Galibier qui propose de nombreuses parois rocheuses offrant des courants d'air ascendant, il serait assez simple de survoler la zone 50 mètres à la verticale des coureurs. Ca offrirait une vision d'ensemble assez incroyable, avec une visualisation des écarts entre les échappés et le peloton puis le grupetto. Si l'idée est intéressante, elle s'est malheureusement révélée impossible à réaliser car le survol du Tour est interdit ... probablement à cause des hélicoptères de télévision. Les turbulences qu'ils provoquent doivent être violentes, sans compter le risque de finir en petits morceaux si la voile passe entre leurs pales.

lundi 25 novembre 2013

Du froid et du vent

Cet après-midi, je suis allé rouler dans le beaujolais en compagnie de Rémy. Malgré un soleil très généreux, nous étions bien couvert afin de nous protéger du froid (3°C) et du vent du nord.

J'ai commencé par remonter les quais de Saône pour rejoindre mon compagnon de route. Le vent de face était inconstant et certaines longues rafales m'ont clouées sur place : j'avançais à 20km/h sur une route pourtant parfaitement plane. Je n'ai pas cherché à lutter, j'ai pédalé normalement et tant pis si le vent me ralentissait.

Après avoir retrouvé mon binôme, on est parti se réchauffer au milieu des vignobles du beaujolais. L'avantage des vignobles, c'est qu'ils sont bien exposés au soleil afin de produire du vin, donc on a pu pleinement profiter de la chaleur que nous apportait ses rayons. L'inconvénient des vignes, c'est que leur taille ne protège absolument pas du vent. On ne peut pas tout avoir, on a préféré affronter le vent au soleil plutôt que s'en protéger dans l'obscurité et l'humidité d'une forêt.

On a enchaîné les petits vallons : ça permet de se réchauffer dans les portions de montée, sans pour autant prendre froid dans les descentes car elles étaient trop courtes. Un kilomètre de montée, un kilomètre de descente, et ainsi de suite c'est l'idéal dans ce genre de cas. On a pas eu froid, c'était impeccable. On a rejoint Villefranche par des routes peu fréquentées, ce qui nous a permis de discuter en roulant à deux de front sans gêner d'automobiles.

On est rentré par les quais de Saône. Vent de dos, sur une route relativement plane et avec l'aspiration régulière des voitures et camions qui nous doublaient, le gros plateau à chauffé. Après m'avoir cloué sur place en début de sortie, le vent me permettait de rouler à 45km/h sans particulièrement forcer. Si c'était tout le temps comme ça, ce serait grisant.

Je suis rentré chez moi après un peu plus de 70km. La nuit commençait à tomber, dès que le soleil a disparu de l'horizon le froid s'est fait sentir. Je vais continuer de roulotter comme ça pendant une dizaine de jours, l'entraînement reprendra de manière plus sérieuse mi-décembre afin de préparer les classiques du printemps (qui débutent pour moi par le Het Volk le 2 mars, avant Gand-Wevelgem, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix et Liège-Bastogne-Liège).

Consultez notre parcours.

samedi 23 novembre 2013

Cyclocross de Genas

Cet après-midi, j'ai poursuivi ma découverte du cyclocross en participant à celui organisé à Genas. Le temps était plus frais qu'à Parilly et la pluie tombée en abondance ces derniers jours a rendu le circuit plus glissant et plus collant que lors de ma première expérience.

Pour me rendre sur place, j'ai utilisé mon traditionnel assistant de conduite qui m'informe des travaux, bouchons, dangers ... et autres sources de ralentissements sur mon itinéraire. Habituellement, il me donne la nature du problème et je prends la liberté de changer mon itinéraire en fonction des informations qu'il me donne. Une mise à jour récente fait qu'au lieu de se comporter comme d'habitude, il m'a cassé les pieds à me dire de changer de route ... j'ai compris pourquoi quand je me suis retrouvé dans un gros bouchon : l'autoroute était fermée, tout le trafic était dévié. Je n'ai perdu "que" 25 minutes, mais ça m'a empêché de m'échauffer.

Après avoir fait environ 400m sur le circuit, on m'a indiqué de me rendre au départ. C'était dans un champ, ils ont demandé à tout le monde de se mettre en ligne. Je suis resté derrière, laissant passer devant ceux qui seraient ensuite plus rapide que moi. Quand un coup de feu annonçant le départ a retenti, j'ai de suite mis mon pied sur la pédale et ... je me suis couché dans le champ. J'ai du mal à comprendre ce qu'il s'est passé : le vélo n'a pas avancé d'un centimètre (pourquoi ?), du coup je suis tombé sur le côté, à l'arrêt. Le temps de me relever et de remonter sur selle, les derniers étaient en train de disparaitre dans les bois et les organisateurs étaient déjà en train de ranger la zone de départ ... me voilà déjà avec une centaine de mètres de retard. Il est à noter que, pendant les quelques secondes qui ont séparé mon état vertical et mon état horizontal, j'ai vu les autres concurrents galérer avec la rubalise de la ligne de départ ... il y a eu un loupé de l'organisation à ce niveau, mais sans conséquence heureusement.

J'ai rapidement rattrapé mon retard sur les derniers, ma coéquipière Sophie et mon nouvel équipier Kévin (qui faisait son premier cross). Plus à l'aise dans les parties physiques, je les ai doublé et j'ai poursuivi ma remontée en doublant quelques autres participants plus lents que moi. N'ayant pas pu faire de reconnaissance, j'ai utilisé le premier tour pour prendre mes marques sur un circuit qui présentait moins de pièges qu'à Parilly. Dès le deuxième tour, j'ai trouvé mon rythme et la manière de franchir les différentes difficultés. Autant pour les trajectoires il suffit de suivre les marques au sol (qui se creusent au fil des tours), autant le franchissement des talus / dévers / ... nécessite de donner une impulsion au bon moment et sur le bon braquet.

Comme la dernière fois, j'ai gagné en assurance au fil des tours. Je me suis surpris en fin de course à jouer avec les dérapages afin de rester dans la bonne trajectoire : un dérapage bien contrôlé peut faire gagner quelques secondes vis à vis d'une trajectoire stabilisée. De même, pour le gain de nombreuses secondes, en s'appliquant lors des descentes du vélo et du saut sur la selle pour repartir, on gagne un temps fou ! C'est beaucoup plus facile de repartir en donnant une petite impulsion au moment de sauter sur la selle, plutôt que de partir en étant statique.

Comme il y a 15 jours, je me suis fait doubler par une série d'avions de chasse qui jouaient les premiers rôles. Les voir passer avec autant d'aisance et de fluidité donne envie de s'arrêter et d'applaudir. Mais contrairement à la semaine dernière, j'ai senti que ceux qui jouaient des places plus modestes n'avaient pas un rythme si élevé que ça par rapport à mon propre rythme. Vu qu'en deuxième moitié de course j'ai doublé un certain nombre de concurrents, j'en déduis que j'ai été meilleur que la dernière fois. Bon, vu que je suis parti de très bas, je ne pouvais que progresser. Mais je sens que juste en gagnant en confiance et en technique, et en maitrisant mieux le matériel que mon équipier me prête, je progresse.

Le bilan est très satisfaisant : au lieu de faire un entrainement de 3h dans le froid et le vent, une bonne heure à un haut niveau d'effort m'a permis de faire un entraînement sans avoir froid et de manière bien plus ludique. Bon, j'avoue que le côté ludique disparait quand il faut nettoyer la boue incrustée, mais je ne regrette pas du tout mon déplacement. Il est certain que je renouvèlerai l'expérience avant la fin de l'hiver, toujours dans une optique ludique même si j'avoue qu'au fil des tours et des épreuves je me prends de plus en plus au jeu de la course ...

mercredi 20 novembre 2013

Home Trainer, session de test

Ce mercredi, jour d'entraînement, la pluie (puis la neige) m'ont empêché de rouler dehors. En fin d'après-midi, alors qu'il n'y avait aucun espoir d'éclaircie, je me suis résolu à mettre le vélo sur le Home Trainer et à pédaler en intérieur pour la première fois depuis fort longtemps.

Le Home Trainer est un outil absolument horrible quand on le pratique en pédalant de manière monotone. J'ai longtemps évité d'en faire, préférant ne rien faire du tout plutôt que me retrouver sur ce truc que je considérais comme un outil de torture. Puis j'ai découvert le travail spécifique et les avantages qu'il y avait à en faire en intérieur; L'outil de torture s'est transformé en un outil de progression. En faisant varier le rythme régulièrement, tout étant bon pour rompre la monotonie d'un paysage qui ne défile pas, j'ai appris à exploiter au mieux ces moments où je ne pouvais pas rouler en pleine nature.

Aujourd'hui, j'ai voulu tester un protocole donné par Coggan dans son livre, afin d'en estimer la difficulté. Le problème de tout exercice donné brut, pour une application aussi bien par des débutants que par des cyclistes de haut niveau, c'est qu'il faut s'étalonner afin de l'adapter à son propre niveau. En feuilletant une liste d'exercices d'une durée d'une heure (le temps que j'avais envie de consacrer à la séance du jour), mon attention s'est portée sur un exercice qui me branchait particulièrement. L'exercice me semblait assez violent, mais intéressant à tester.

Je me suis échauffé 15 minutes, comme recommandé, avant d'entamer ma séance. Dans les dernières minutes avant d'attaquer le vif du sujet, j'ai fait quelques accélérations afin de déboucher les tuyaux et de préparer mes muscles (et mon coeur) aux efforts à venir. Me voila parti pour deux minutes à un haut niveau d'effort, que je réussis à maintenir difficilement dans les dernières secondes. Après une minute au cours de laquelle j'étais censé récupérer, j'ai remis le couvert pour deux nouvelles minutes ... ou plutôt 1'50" car j'ai complètement explosé dans les 10 dernières secondes. J'étais censé faire un troisième effort de 2 minutes, mais je ne l'ai pas fait car j'étais encore cloué sur place quand le bip de départ a retenti.

Après 5 minutes de récupération, j'ai effectué le même type d'effort mais sur une minute cette fois. Une minute à fond, une minute de récupération, une nouvelle minute à fond. La encore, j'ai fini la 2ème répétition en explosant dans les dernières secondes, donc n'ai pas fait la 3ème répétition qui était prévue. Après 5 nouvelles minutes de récupération, j'ai effectué le même type d'efforts sur une durée de 30 secondes cette fois. Les 2 efforts de 30 secondes ont fini de m'achever. Je n'ai pas réussi à atteindre le niveau auquel je devais être : je m'en suis à peu près approché sur la 1ère, mais j'en étais loin sur la seconde (12% d'écart vis à vis de l'objectif).


Le quart d'heure de retour au calme m'a permis de retrouver progressivement mes esprits. Je voulais du dur, j'ai été servi. Réflexion faite, je ne suis pas certain que ça ait été une bonne idée de faire un test sur un exercice aussi violent : mon corps n'était pas prêt pour ça, je n'avais pas fait les étapes intermédiaires qui m'auraient permis de gérer ce niveau d'effort. La prochaine fois que je ferai un test, je tâcherai de prendre un exercice plus en adéquation avec ma phase actuelle de préparation physique. Cependant, c'est bien de se déboucher les artères de temps en temps.