Aujourd'hui je suis allé chercher quelques cols dans les Monts du Lyonnais. Contrairement au western de Sergio Leone, l'histoire que je vais vous raconter ne se termine pas par la mort du méchant ... mais par l'abdication de mes deux jambes, qui peinent ce soir à grimper les deux étages de mon habitation. Nul doute qu'après une bonne nuit de repos je serai de nouveau opérationnel et prêt à partir pour une nouvelle chevauchée.
Initialement, j'avais prévu de faire une sortie paisible de 2 heures et demi. Mais en voyant le grand ciel bleu et la température (entre 6 et 7°) je me suis dit que l'occasion était idéale pour aller décrocher mon 100ème col (différent) de l'année. Le seul col que je n'ai pas chassé cette année dans un rayon de 60km se situait dans les Monts du Lyonnais. Il n'en fallait pas plus pour que j'enfile mon scaphandre de protection contre le froid et que je ne saute sur la selle de mon destrier.
La première heure a été une chevauchée afin de traverser les Monts d'Or puis approcher du pied de mon objectif du jour. Cette approche m'a permis de réfléchir sur différents sujets dont deux sur lesquels je reviendrai dans les jours à venir : la baisse des performances au fil des heures de selle d'une sortie, et le fait que tout usager sur la route utilise un procédé identique à un jeu pour enfant afin de prendre des décisions importantes. Pris dans mes pensées, cette approche a été rapide : à peine parti de chez moi, je me suis retrouvé près de mon but.
L'objectif étant facile à atteindre, j'ai décidé de faire une boucle incluant deux ascensions avant de livrer le duel final. La montée du col de la Luère s'est plutôt bien passée malgré la neige et quelques petites plaques de glace sur la route. J'ai eu l'impression de monter à un rythme correct, mais en regardant le fichier vidéo de mon ascension je me suis rendu compte qu'en réalité j'étais planté dans la pente. Pour tout vous avouer, je me suis demandé si le lecteur vidéo n'était pas en mode ralenti ... mais ce n'était pas le cas.
Après un court arrêt au col afin de fermer ma veste thermique (à l'ombre et en altitude, il ne faisait vraiment pas chaud) et de remettre mes gants, je me suis lancé dans la descente. J'ai été prudent et j'ai eu raison : ça glissait ! Il y a également eu quelques obstacles surprenants dont un énorme bloc de neige posé en plein milieu de la route. Un gros cube de 20cm de côté (20cm x 20cm x 20cm), quasiment parfait comme s'il avait été coupé au fil ... mais sans aucune plaque de neige autour et sans qu'il n'ait pu tomber d'un arbre. Etrange.
Après une liaison en creux et bosses, je me suis lancé dans l'ascension du deuxième col du jour : la croix du ban. Les jambes m'ont fait bien mal du début à la fin. J'ai pensé à ceux qui ont affronté ce col à la fin des 1000 bosses cette année, après avoir bravé le froid et un paquet de côtes ... mais ça ne m'a pas pour autant donné plus de forces. Pas de vidéo dans cette ascension, ma caméra n'ayant plus de batterie. Je crois que c'est mieux pour mon moral.
Après une descente rapide et de nouveau quelques creux et bosses, je me retrouvais au pied du col de Fontriole. Si tout s'était passé comme je l'avais prévu, le Lautaret aurait du être mon 100ème col et le 101ème aurait du être l'Izoard. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu au cours du mois d'octobre et mon centième est nettement moins prestigieux ... quand au 101ème, je doute fort qu'il y en ait un. L'ascension s'est pas trop mal passée, mais il faut dire que le col est nettement plus court : 1km à 7,5%, ça se passe en quelques coups de pédale.
Le retour s'est bien passé. Rouler sur le plat est plus facile que rouler face à la pente. Dans le dernier kilomètre, malgré des jambes qui commençaient à devenir lourdes, j'ai quitté les quais de Saône afin de prendre une route plus escarpée. J'étais tout proche des 1500m de dénivelé et je trouvais symbolique de dépasser ce chiffre. Quelques coups de cul m'ont permis de dépasser ce chiffre juste avant de rentrer chez moi. Objectif(s) rempli(s).
Malgré les douleurs aux jambes, je suis heureux. Je me suis régalé tout au long des 3h30 de la sortie : rouler dans des paysages enneigés sous un grand soleil et sans avoir froid était très agréable. J'y ai pris beaucoup de plaisir, ce qui est le principal but de ma pratique sportive.
Consultez mon parcours.
Salut Florent.
RépondreSupprimerMoi aussi hier j'ai eu la même envie d'aller pedaler sur les hauteurs. J'ai fais les plateaux de Violay,le paysage etait splendide et la sortie de 96 kms et 1400 de d+ et passé comme une lettre à la poste.