Ce dimanche 31 mai, avant de rejoindre ma famille pour la fête des mères, j'ai pris part à une randonnée VTT. Celle-ci proposait un parcours de 50 kilomètres, ce qui intéressait Julien dans le cadre de sa préparation au Roc des Alpes (qui aura lieu dans 15 jours). En me levant je me suis rappelé qu'en ce dernier week-end de mai, il y a 1 an, j'étais sur Bordeaux-Paris ... j'avais plus de 500 kilomètres dans les jambes à l'heure à laquelle je me suis levé aujourd'hui.
Julien est passé chez moi à 8 heures, ensemble nous avons rejoint Genay (le lieu de départ/arrivée) en passant par les quais de Saône. C'était désert, ou presque, les automobilistes devaient encore être dans leur lit contrairement au soleil qui sortait les deux pieds de son drap de nuages. La température était douce dès le départ, la tenue courte était parfaitement appropriée pour cette partie sur route. Elle le sera moins quand on passait entre deux rangées d'orties, j'en reparlerai plus tard.
A Genay, l'inscription s'est faite sans soucis. L'inscription à une randonnée est plus rapide qu'à une course : on remplit notre identité, on paie et c'est fini. Pas de dossard à épingler, pas de licence à présenter ni de catégorie à vérifier. On a ensuite suivi le fléchage orange, parfaitement placé tout le long du parcours. Une centaine de mètres après le départ, on s'est retrouvé sur le premier "secteur non goudronné" du jour ... secteur dont la poussière soulevée par les grosses roues larges des vététistes m'a fait penser à la poussière rencontrée lors de Paris-Roubaix il y a un peu plus d'un an.
Les premiers "secteurs non-goudronnés" ont été franchis sans difficulté. On y a doublé un certain nombre d'autres participants, l'allure étant évidemment libre sur ce genre d'évènement. Ce qui prime, c'est le plaisir ... et au vu du parcours, il y avait vraiment de quoi se faire plaisir ! D'ailleurs, au lieu de parler de secteurs non goudronnés, il serait plus facile de parler des rares portions goudronnées : l'asphalte était très peu présent sur le parcours. C'est le principe même d'une épreuve VTT. Dans une descente roulante, ma roue avant a tapé assez fort contre une pierre que je n'avais pas vu, ce qui a provoqué une crevaison. Julien m'a aidé à réparer à l'issue d'une petite partie sur bitume (où on ne gênait pas les autres participants), puis on est reparti à l'assaut des sous-bois.
Les 20 premiers kilomètres du parcours étaient d'abord composés de montées et descentes en sous-bois, avant une partie plus roulante à travers champs sur le plateau de la Dombes. Les chemins coupaient les routes qu'on emprunte habituellement, ce qui nous permettait de temps en temps de savoir où nous étions ... en dehors de ces points de repères fugaces, j'avoue que j'étais souvent déboussolé.
Au bout de 20 kilomètres, une longue section en sous-bois a fait son apparition. Celle-ci présentait de nombreuses difficultés techniques : des dévers, des cuvettes, des racines en travers ... il fallait jouer les équilibristes et éviter les nombreux pièges de cette section. J'ai eu quelques loupés et j'ai perdu pas mal de temps dans cette section alors que jusqu'à présent j'étais (presque) au même niveau que Julien. Un saut de chaine juste avant une montée bien raide a accentué un peu plus mon retard. On s'est regroupé avant une section nécessitant un portage. Le portage était obligatoire pour tous les participants, il était impossible d'y échapper. Mon vélo de cyclocross étant plus léger que leurs VTT, j'ai été avantagé lorsqu'il a fallu le mettre sur l'épaule pour grimper jusqu'en haut.
Un peu plus loin, après m'être mis un violent coup de guidon dans le genou, on est passé une énième fois entre deux rangées d'orties. La semaine dernière, lors d'une sortie botanique (pédestre) dans les Monts d'Or, le guide nous a expliqué que "les orties, ça ne piquait pas". Le guide aurait du l'expliquer aussi aux orties, car celles-ci ne semblaient pas au courant qu'elles n'avaient pas le droit de nous piquer.
Les vingt derniers kilomètres du parcours ont été semblables aux 20 premiers : une première portion de montées et descentes en sous-bois, suivie par une portion roulante au milieu des champs. La couverture de nuages qui enveloppait le soleil s'étant retirée, les rayons du soleil frappaient notre peau couverte de poussière. Après une pause à l'arrivée pour remercier les organisateurs, on est rentré chez nous. Au passage, une mini-chute à l'arrêt pour laisser traverser un piéton m'a abîmé l'autre genou : j'étais arrêté quand d'un coup je me suis retrouvé par terre sans comprendre. Je suis donc rentré chez moi avec des égratignures sur les deux genoux (et plein de piqures d'orties sur les 2 mollets).
Je suis rentré chez moi après 70 kilomètres. Je suis satisfait car je sens que je suis bien plus à l'aise en sous-bois au fil des sorties. Je manque encore d'un peu d'assurance, mais je sens que techniquement je suis bien meilleur qu'avant. Mon seul regret de la matinée est lié à mes genoux, qui vont me contraindre à un arrêt de quelques jours.
Consultez notre parcours.
Je vais vous faire vivre au quotidien ma passion pour le cyclisme à travers mes entraînements, les compétitions auxquelles je participe, mes différents défis, ...
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dimanche 31 mai 2015
mercredi 27 mai 2015
Encadrement en dents de scie
Mercredi, pour la sortie des minimes du Lyon Sprint Evolution, j'ai tracé un parcours en dents de scie leur permettant d'effectuer un travail cardiaque et musculaire de qualité. Le vent soufflant abondamment, le parcours choisi se prêtait plutôt bien aux exercices puisque les bois ou le relief nous protégeaient du vent chacun à leur tour.
Les dents de scie étaient autant représentatives du parcours que de ma performance : particulièrement fatigué, roulant peu ces derniers temps et dormant à peu près autant que je roule, j'ai souvent été dépassé physiquement par les minimes. La fatigue est un élément terrible dans la perte de performance ! Heureusement, j'avais l'avantage de connaitre le terrain et le parcours, ce qui à la fois m'a permis de gérer mes efforts et à la fois les forçait à m'attendre. S'ils n'avaient pas eu à m'attendre pour avoir le parcours, certains seraient arrivés avant moi.
Si les dents de scie représentaient le parcours, une ligne presque droite représentait sa fréquentation. Sur les petites routes que j'affectionne tant, totalement désertes, chacun a pu grimper à son rythme sans gêner la circulation automobile. Sans danger également : par moments nous avions plus de chances de rencontrer un cerf qu'un être humain. Pourtant, ce calme n'a pas apaisé l’appétit sportif de mes jeunes compagnons de route qui se sont livrés à une guerre incessante dès que la route se relevait légèrement. Le parcours était costaud (1000m de dénivelé en 50 kilomètres !) mais visiblement pas assez pour les plus forts qui étaient encore prompts à dégainer à la moindre occasion.
A défaut d'être en grande condition, j'ai tout même profité des paysages. Mes routes désertes ont l'avantage d'offrir des points de vue assez insolites sur les environs. Le béton y est moins présent et moins visible que sur les itinéraires couramment fréquentés, ce qui est agréable pour trois sens : la vue (quand il faut beau), l’ouïe (sauf si un membre du groupe a une chaine mal lubrifiée) et l'odorat (pas d'odeur d'essence, de pneus ou de freins).
Après la sortie, j'ai eu échange avec les autres éducateurs sur le matériel de nos jeunes cyclistes et les impacts sur la sécurité que ça peut engendrer. Certains viennent avec des vélos pas toujours en état, donc pouvant les blesser ou blesser d'autres enfants en cas de problème. Sur cette sortie, la roue arrière de l'un des enfants ne tenait pas car l'attache rapide était cassée. Tout s'est bien passé, mais s'il était tombé ou avait fait tomber quelqu'un, ça aurait posé problème. De même, certains ne savent pas changer de chambre à air (ou n'ont aucun matériel pour réparer) : s'ils crèvent en rentrant chez eux après la sortie, ils seront incapables de se débrouiller seuls. Dans un autre groupe, une chute sans conséquence à eu lieu à cause d'un membre qui manque trop souvent d'attention. Il est délicat de mettre de côté un enfant présentant un danger potentiel mais ayant le niveau physique, mais il est tout aussi compliqué de partir rouler avec un membre dont on sait qu'il peut créer le danger à tout moment.
Consultez notre parcours.
Les dents de scie étaient autant représentatives du parcours que de ma performance : particulièrement fatigué, roulant peu ces derniers temps et dormant à peu près autant que je roule, j'ai souvent été dépassé physiquement par les minimes. La fatigue est un élément terrible dans la perte de performance ! Heureusement, j'avais l'avantage de connaitre le terrain et le parcours, ce qui à la fois m'a permis de gérer mes efforts et à la fois les forçait à m'attendre. S'ils n'avaient pas eu à m'attendre pour avoir le parcours, certains seraient arrivés avant moi.
Si les dents de scie représentaient le parcours, une ligne presque droite représentait sa fréquentation. Sur les petites routes que j'affectionne tant, totalement désertes, chacun a pu grimper à son rythme sans gêner la circulation automobile. Sans danger également : par moments nous avions plus de chances de rencontrer un cerf qu'un être humain. Pourtant, ce calme n'a pas apaisé l’appétit sportif de mes jeunes compagnons de route qui se sont livrés à une guerre incessante dès que la route se relevait légèrement. Le parcours était costaud (1000m de dénivelé en 50 kilomètres !) mais visiblement pas assez pour les plus forts qui étaient encore prompts à dégainer à la moindre occasion.
A défaut d'être en grande condition, j'ai tout même profité des paysages. Mes routes désertes ont l'avantage d'offrir des points de vue assez insolites sur les environs. Le béton y est moins présent et moins visible que sur les itinéraires couramment fréquentés, ce qui est agréable pour trois sens : la vue (quand il faut beau), l’ouïe (sauf si un membre du groupe a une chaine mal lubrifiée) et l'odorat (pas d'odeur d'essence, de pneus ou de freins).
Après la sortie, j'ai eu échange avec les autres éducateurs sur le matériel de nos jeunes cyclistes et les impacts sur la sécurité que ça peut engendrer. Certains viennent avec des vélos pas toujours en état, donc pouvant les blesser ou blesser d'autres enfants en cas de problème. Sur cette sortie, la roue arrière de l'un des enfants ne tenait pas car l'attache rapide était cassée. Tout s'est bien passé, mais s'il était tombé ou avait fait tomber quelqu'un, ça aurait posé problème. De même, certains ne savent pas changer de chambre à air (ou n'ont aucun matériel pour réparer) : s'ils crèvent en rentrant chez eux après la sortie, ils seront incapables de se débrouiller seuls. Dans un autre groupe, une chute sans conséquence à eu lieu à cause d'un membre qui manque trop souvent d'attention. Il est délicat de mettre de côté un enfant présentant un danger potentiel mais ayant le niveau physique, mais il est tout aussi compliqué de partir rouler avec un membre dont on sait qu'il peut créer le danger à tout moment.
Consultez notre parcours.
dimanche 24 mai 2015
La der' (lyonnaise) du militaire
Dimanche, c'était la dernière sortie cycliste lyonnaise pour mon ami Guillaume, militaire muté vers une autre région viticole plus au nord et plus pétillante. Pour cette ultime sortie sur les routes que nous avons empruntées tant de fois ensemble, nous avons reconstitué notre trio d'origine : Julien, Guillaume et votre rédacteur. Nous avons été accompagnés par Benjamin, qui effectuait sa deuxième sortie en ma compagnie sur les routes de la région.
J'ai composé notre parcours en fonction du vent, le but étant d'être à l'abri dans les Monts d'Or. J'ai aussi composé le parcours en fonction de la circulation (évitez les abords des élises vers 10 heures le dimanche, il y a des automobilistes prêts à écraser des cyclistes car ayant peur que le seigneur les condamne à l'enfer pour être arrivé en retard à la messe !). Les routes empruntées ont été paisibles, très paisibles : c'est la première fois qu'on n'aperçoit personne dans la course de côte de Limonest un dimanche ensoleillé. Pas un cycliste, pas un piéton, pas un skateur, pas un motard ni un automobiliste. Julien a même coupé une partie de l'itinéraire en empruntant le sentier (en terre) avec son vélo de route, à la recherche de promeneurs, sans succès. En haut, un cycliste et un automobiliste nous ont rassurés : la civilisation n'avait pas disparue pendant notre ascension. Ouf.
La descente sur Limonest a été tournée vers la déconne, autant que la montée. Sauf qu'en montée, faire le con sur son vélo génère peu de dégâts en cas de loupé. Dans les descentes, j'étais moins rassuré par certains gestes et je suis resté en retrait : j'aime bien tracer des parcours sympa, mais je trouve encore plus sympas que tout le monde rentre à bon port en bonne santé. Au Bois-Dieu, un chien n'a pas apprécié notre présence : heureusement qu'il y avait un grillage entre lui et nous, car il courait plus vite qu'on ne pédalait malgré le fait que nous étions sur un faux-plat descendant.
On a emprunté une nouvelle route qui m'intriguait depuis plusieurs mois, que je voyais depuis mon itinéraire habituel mais que je n'avais pas encore explorée. Un repérage via Google Maps m'avait confirmé que la route était goudronnée, la bonne surprise étant que le goudron avait été refait sur une portion du tracé. A l'avenir, j'aurai un itinéraire de substitution évitant un fond de combe dans lequel on est bien protégé du vent, mais cette nouvelle variante offre de très beaux points de vue ... et une maison magnifiquement fleurie par des roses.
Au bout de deux heures, nous sommes revenus à notre point de départ. Guillaume avait des cartons à préparer pour son déménagement, il ne pouvait pas nous accompagner plus longtemps. On a poursuivi notre route à trois sur les pentes entre la Saône et le plateau surplombant la rivière. Nous avons ainsi enchaîné les côtes à l'abri du vent, ce qui nous a quand même fait mal aux jambes mais certains points de vue nous récompensaient de nos efforts.
Nous avons terminé notre sortie par les Monts d'Or, en profitant du vent favorable pour rejoindre la Croix Vitaise. Le vent était le bienvenue : les jambes de Benjamin tiraient autant que les miennes mais visiblement moins que celles que Julien qui a joué les éclaireurs avec une aisance qu'on enviait. Dans la descente menant vers Saint-Didier; Benjamin a tourné à droite pour rentrer chez lui tandis que j'ai tourné à gauche avec Julien pour rentrer chez nous. Nous avons profité de trois courtes bosses pour tester notre pointe de vitesse, ce qui a manifestement agacé un cycliste qu'on venait de rattraper et qui pensait qu'on essayait de se débarrasser de lui.
On est rentré tranquillement chez nous. Ca m'a fait 88 kilomètres ensoleillés mais plutôt abrités du vent. Il va falloir que je songe désormais à la préparation des 24 heures du Mans, qui auront lieu dans 3 mois. J'ai quelques projets de longues sorties sur des parcours originaux mais je manque de temps pour les réaliser.
Consultez notre parcours.
J'ai composé notre parcours en fonction du vent, le but étant d'être à l'abri dans les Monts d'Or. J'ai aussi composé le parcours en fonction de la circulation (évitez les abords des élises vers 10 heures le dimanche, il y a des automobilistes prêts à écraser des cyclistes car ayant peur que le seigneur les condamne à l'enfer pour être arrivé en retard à la messe !). Les routes empruntées ont été paisibles, très paisibles : c'est la première fois qu'on n'aperçoit personne dans la course de côte de Limonest un dimanche ensoleillé. Pas un cycliste, pas un piéton, pas un skateur, pas un motard ni un automobiliste. Julien a même coupé une partie de l'itinéraire en empruntant le sentier (en terre) avec son vélo de route, à la recherche de promeneurs, sans succès. En haut, un cycliste et un automobiliste nous ont rassurés : la civilisation n'avait pas disparue pendant notre ascension. Ouf.
La descente sur Limonest a été tournée vers la déconne, autant que la montée. Sauf qu'en montée, faire le con sur son vélo génère peu de dégâts en cas de loupé. Dans les descentes, j'étais moins rassuré par certains gestes et je suis resté en retrait : j'aime bien tracer des parcours sympa, mais je trouve encore plus sympas que tout le monde rentre à bon port en bonne santé. Au Bois-Dieu, un chien n'a pas apprécié notre présence : heureusement qu'il y avait un grillage entre lui et nous, car il courait plus vite qu'on ne pédalait malgré le fait que nous étions sur un faux-plat descendant.
On a emprunté une nouvelle route qui m'intriguait depuis plusieurs mois, que je voyais depuis mon itinéraire habituel mais que je n'avais pas encore explorée. Un repérage via Google Maps m'avait confirmé que la route était goudronnée, la bonne surprise étant que le goudron avait été refait sur une portion du tracé. A l'avenir, j'aurai un itinéraire de substitution évitant un fond de combe dans lequel on est bien protégé du vent, mais cette nouvelle variante offre de très beaux points de vue ... et une maison magnifiquement fleurie par des roses.
Au bout de deux heures, nous sommes revenus à notre point de départ. Guillaume avait des cartons à préparer pour son déménagement, il ne pouvait pas nous accompagner plus longtemps. On a poursuivi notre route à trois sur les pentes entre la Saône et le plateau surplombant la rivière. Nous avons ainsi enchaîné les côtes à l'abri du vent, ce qui nous a quand même fait mal aux jambes mais certains points de vue nous récompensaient de nos efforts.
Nous avons terminé notre sortie par les Monts d'Or, en profitant du vent favorable pour rejoindre la Croix Vitaise. Le vent était le bienvenue : les jambes de Benjamin tiraient autant que les miennes mais visiblement moins que celles que Julien qui a joué les éclaireurs avec une aisance qu'on enviait. Dans la descente menant vers Saint-Didier; Benjamin a tourné à droite pour rentrer chez lui tandis que j'ai tourné à gauche avec Julien pour rentrer chez nous. Nous avons profité de trois courtes bosses pour tester notre pointe de vitesse, ce qui a manifestement agacé un cycliste qu'on venait de rattraper et qui pensait qu'on essayait de se débarrasser de lui.
On est rentré tranquillement chez nous. Ca m'a fait 88 kilomètres ensoleillés mais plutôt abrités du vent. Il va falloir que je songe désormais à la préparation des 24 heures du Mans, qui auront lieu dans 3 mois. J'ai quelques projets de longues sorties sur des parcours originaux mais je manque de temps pour les réaliser.
Consultez notre parcours.
samedi 23 mai 2015
Cyclocross au Monts d'Or
Ce samedi après-midi, j'ai sorti le vélo de cyclocross pour effectuer un entraînement à la fois physique et technique. Pourquoi avoir sorti le vélo de cyclocross ? Je vous rassure, je n'ai aucune lassitude de la route mais le fort vent qui soufflait ne me donnait aucune envie d'aller l'affronter. Au mieux, j'aurais accepté de prendre le train en direction du nord pour rentrer avec le vent dans le dos, mais ça n'aurait pas été très instructif ni physiquement ni techniquement.
Julien est passé chez moi en début d'après-midi. J'ai de suite retrouvé mes repères avec les manettes de dérailleur : les leviers SRAM qui équipent mon vélo de cyclocross ne se manipulent pas de la même manière que les leviers Shimano de mon vélo de route, qui diffèrent eux aussi des leviers situés au bout des prolongateurs du vélo de contre-la-montre.
Julien m'a emmené sur les chemins des Monts d'Or, qu'il pratique intensément ces derniers temps afin de préparer le Roc des Alpes. Il a choisi les chemins les moins cassants possibles : dans les pierriers, le vélo de cyclocross n'est pas très pratique. Lui a une suspension qui absorbe les chocs, moi j'ai quatre suspensions : deux coudes et deux genoux. Mes suspensions à moi ne sont pas aussi efficaces que la sienne; au bout de deux heures j'avais des courbatures aux épaules et je ressentais des frottements dans les paumes des mains.
Comme je le disais en introduction, la sortie m'a permis de faire du travail physique : dans des pentes dépassant les 10%, voir les 20%, le braquet de 36x28 était un peu gros et m'obligeait à accélérer dans ces portions pour récupérer ensuite dans les portions plus roulantes. Physiquement parlant, les sorties en sous-bois me semblent plus exigeantes que le même temps passé sur la route.
Techniquement parlant, la sortie n'était pas non plus dénudée d'intérêt malgré un terrain sec. Le parcours retenu comportait un certain nombre de sections nécessitant de l'habilité et de la précision. Je m'en suis sorti à merveille, en dehors d'un pierrier trop pentu dans lequel ma roue avant est resté coincée entre deux blocs de pierre, me coupant dans mon élan et m'obligeant à finir l'ascension avec le vélo sur l'épaule. Le franchissement d'une barrière aussi nous a forcé à mettre pied à terre, l'obstacle étant bien trop haut pour qu'on puisse le sauter sur le vélo.
Les sous-bois étaient plutôt calmes. On y a croisé des promeneurs, des vététistes, un lapin, une souris, quelques chats, des oiseaux et un écureuil ! En dépassant un groupe de vététistes arrêtés dans une montée, l'un d'entre-eux a fait fourcher sa langue : il a remarqué que mon vélo était différent, mais il a utilisé le terme "cyclotouriste" au lieu de "cyclocrossman". Bon, en vrai, je ne sais pas si je suis plus cyclocrossman que cyclotouriste, ou plus cyclotouriste que cyclocrossman. Un peu plus loin, un groupe de promeneurs nous a fait une haie d'honneur : ils étaient une vingtaine, ils se sont répartis de chaque côté du chemin et nous ont applaudi longuement. C'était spontané et vraiment sympa ... bien plus sympa que les haies de terreur des voitures et leurs klaxplaudissements.
Consultez notre parcours.
Julien est passé chez moi en début d'après-midi. J'ai de suite retrouvé mes repères avec les manettes de dérailleur : les leviers SRAM qui équipent mon vélo de cyclocross ne se manipulent pas de la même manière que les leviers Shimano de mon vélo de route, qui diffèrent eux aussi des leviers situés au bout des prolongateurs du vélo de contre-la-montre.
Julien m'a emmené sur les chemins des Monts d'Or, qu'il pratique intensément ces derniers temps afin de préparer le Roc des Alpes. Il a choisi les chemins les moins cassants possibles : dans les pierriers, le vélo de cyclocross n'est pas très pratique. Lui a une suspension qui absorbe les chocs, moi j'ai quatre suspensions : deux coudes et deux genoux. Mes suspensions à moi ne sont pas aussi efficaces que la sienne; au bout de deux heures j'avais des courbatures aux épaules et je ressentais des frottements dans les paumes des mains.
Comme je le disais en introduction, la sortie m'a permis de faire du travail physique : dans des pentes dépassant les 10%, voir les 20%, le braquet de 36x28 était un peu gros et m'obligeait à accélérer dans ces portions pour récupérer ensuite dans les portions plus roulantes. Physiquement parlant, les sorties en sous-bois me semblent plus exigeantes que le même temps passé sur la route.
Techniquement parlant, la sortie n'était pas non plus dénudée d'intérêt malgré un terrain sec. Le parcours retenu comportait un certain nombre de sections nécessitant de l'habilité et de la précision. Je m'en suis sorti à merveille, en dehors d'un pierrier trop pentu dans lequel ma roue avant est resté coincée entre deux blocs de pierre, me coupant dans mon élan et m'obligeant à finir l'ascension avec le vélo sur l'épaule. Le franchissement d'une barrière aussi nous a forcé à mettre pied à terre, l'obstacle étant bien trop haut pour qu'on puisse le sauter sur le vélo.
Les sous-bois étaient plutôt calmes. On y a croisé des promeneurs, des vététistes, un lapin, une souris, quelques chats, des oiseaux et un écureuil ! En dépassant un groupe de vététistes arrêtés dans une montée, l'un d'entre-eux a fait fourcher sa langue : il a remarqué que mon vélo était différent, mais il a utilisé le terme "cyclotouriste" au lieu de "cyclocrossman". Bon, en vrai, je ne sais pas si je suis plus cyclocrossman que cyclotouriste, ou plus cyclotouriste que cyclocrossman. Un peu plus loin, un groupe de promeneurs nous a fait une haie d'honneur : ils étaient une vingtaine, ils se sont répartis de chaque côté du chemin et nous ont applaudi longuement. C'était spontané et vraiment sympa ... bien plus sympa que les haies de terreur des voitures et leurs klaxplaudissements.
Consultez notre parcours.
jeudi 21 mai 2015
Le sucre, notre meilleur ennemi
Pour ceux qui (comme moi) ont loupé la conférence de mardi dernier sur le thème du sucre et de son utilisation dans un cadre sportif, l'enregistrement vidéo de la téléconférence est disponible : cliquez-ici.
La conférence a été découpée en 4 vidéos :
La conférence a été découpée en 4 vidéos :
- 20 minutes sur les modes de stockage du sucre dans l'organisme (en glycogène et en graisse)
- 5 minutes sur les aliments et leurs apports en sucres
- 45 minutes sur la réduction de l'addiction au sucre
- plus de 2 heures de questions / réponses
Dans le cadre du sport, je vous conseille principalement les deux premières vidéos. Les deux dernières vidéos concernent plutôt ceux ayant une dépendance et/ou du poids à perdre ... ce qui n'est pas mon cas (60,5kg pour 1m80).
mercredi 20 mai 2015
Encadrement court
Ce mercredi, pour me rendre à ma traditionnelle sortie d'encadrement, j'ai emprunté l'itinéraire passant par le tunnel sous la croix rousse. Exceptionnellement, je n'avais pas rendez-vous avec Olivier pour un morceau de route en commun, et comme le vent soufflait abondament du nord je me suis laissé pousser le long des quais de Saône jusqu'au tunnel. Ce dernier étant mal éclairé, je ne l'aime pas trop et je préfère largement l'itinéraire que j'utilise désormais : ça m'oblige à grimper au dessus de la colline, mais je me sens plus en sécurité.
Cette semaine, j'ai encadré le groupe des minimes faisant de la compétition. Nous étions seulement 5 : 3 enfants composaient le coeur du groupe, sous la supervision de Sébastien et de moi-même. Le départ s'est fait par la piste cyclable menant au Grand Parc de Miribel, vu la vitesse j'ai eu l'impression qu'ils avaient mangé du lion le midi ! Comme c'était un échauffement, on leur a conseillé de relâcher la pression, ce qu'ils ont fait modérément (la vitesse restant rapide pour un échauffement vent de face). La montée du Mas Riller a été rapide, ils voulaient s'impressionner entre eux tout en essayant de dégager une image d'aisance, mais certains petits gestes ne trompent pas : je sais désormais déceler quand ils sont proches de la rupture et qu'ils font semblant d'être bien ... ou peut-être qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils ne sont pas aussi bien qu'ils le pensent. L'accélération qu'ils ont porté dans la ligne droite finale ne m'a pas trop surprise : elle m'a fait mal, mais les petits gestes de fatigue que j'avais aperçus étaient bien le reflet de la réalité.
Une fois en haut, on a tourné tranquillement avant de rentrer en direction du vélodrome. Je les ai quittés avant la descente finale vers le Parc de la Tête d'Or : c'était une sortie courte pour moi, les autres faisant de la piste ensuite, mais c'était ma volonté de faire aussi court : j'ai perdu du temps suite à un crash de mon ordinateur, temps que je me devais de rattraper pour ne pas impacter le délai de livraison des projets à mes clients. Au passage, notez que les sauvegardes d'un ordinateur sont comme le casque : je n'en avais pas eu besoin en 3 ans d'utilisation de cet ordinateur, mais le fait d'en avoir m'a évité de perdre plusieurs semaines de travail. Les sauvegardes c'est comme le casque, ça se porte à chaque sortie / ça s'effectue chaque jour.
Je suis rentré chez moi sous une petite pluie et face au vent. Le temps était plutôt digne d'une fin de mois de mars, avec une température fraiche et des averses. La sortie a duré 1h45, pourtant la charge de travail a été sensiblement la même que la sortie de 3h30 de dimanche (112 aujourd'hui, contre 117 dimanche).
Consultez notre parcours.
Cette semaine, j'ai encadré le groupe des minimes faisant de la compétition. Nous étions seulement 5 : 3 enfants composaient le coeur du groupe, sous la supervision de Sébastien et de moi-même. Le départ s'est fait par la piste cyclable menant au Grand Parc de Miribel, vu la vitesse j'ai eu l'impression qu'ils avaient mangé du lion le midi ! Comme c'était un échauffement, on leur a conseillé de relâcher la pression, ce qu'ils ont fait modérément (la vitesse restant rapide pour un échauffement vent de face). La montée du Mas Riller a été rapide, ils voulaient s'impressionner entre eux tout en essayant de dégager une image d'aisance, mais certains petits gestes ne trompent pas : je sais désormais déceler quand ils sont proches de la rupture et qu'ils font semblant d'être bien ... ou peut-être qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils ne sont pas aussi bien qu'ils le pensent. L'accélération qu'ils ont porté dans la ligne droite finale ne m'a pas trop surprise : elle m'a fait mal, mais les petits gestes de fatigue que j'avais aperçus étaient bien le reflet de la réalité.
Une fois en haut, on a tourné tranquillement avant de rentrer en direction du vélodrome. Je les ai quittés avant la descente finale vers le Parc de la Tête d'Or : c'était une sortie courte pour moi, les autres faisant de la piste ensuite, mais c'était ma volonté de faire aussi court : j'ai perdu du temps suite à un crash de mon ordinateur, temps que je me devais de rattraper pour ne pas impacter le délai de livraison des projets à mes clients. Au passage, notez que les sauvegardes d'un ordinateur sont comme le casque : je n'en avais pas eu besoin en 3 ans d'utilisation de cet ordinateur, mais le fait d'en avoir m'a évité de perdre plusieurs semaines de travail. Les sauvegardes c'est comme le casque, ça se porte à chaque sortie / ça s'effectue chaque jour.
Je suis rentré chez moi sous une petite pluie et face au vent. Le temps était plutôt digne d'une fin de mois de mars, avec une température fraiche et des averses. La sortie a duré 1h45, pourtant la charge de travail a été sensiblement la même que la sortie de 3h30 de dimanche (112 aujourd'hui, contre 117 dimanche).
Consultez notre parcours.
lundi 18 mai 2015
Tracé des montées sur cols-cyclisme.com
Depuis près d'un mois, le site www.cols-cyclisme.com affiche le tracé des ascensions afin de faciliter la découverte de certains itinéraires. S'il est facile de suivre la route menant au Mont Ventoux ou au col du Galibier, pour les cols plus confidentiels c'est parfois plus compliqué.
Si je prends le cas du cycliste avec qui j'ai roulé mardi dernier, qui cherchait en vain l'ascension menant de Saint-Romain au Mont Thou, un coup d'oeil sur mon site lui aurait permis de découvrir l'itinéraire exact : http://www.cols-cyclisme.com/monts-d-or/france/mont-thou-depuis-saint-romain-c1870.htm
Pour le moment, seul un tiers des ascensions répertoriées sur le site disposent de cette fonctionnalité, ce qui représente tout de même plus de 750 itinéraires. Les deux tiers manquants seront complétés petit à petit dans les mois à venir : s'il ne me fallait que deux minutes pour mettre en ligne un tracé, ces 750 ascensions représenteraient déjà 25 heures de consacrées à cette fonctionnalité. En réalité, il faut généralement plus que deux minutes ...
J'espère qu'avec cette amélioration, les cyclistes préparant leurs itinéraires à l'avance perdront moins de temps à chercher leur route.
Si je prends le cas du cycliste avec qui j'ai roulé mardi dernier, qui cherchait en vain l'ascension menant de Saint-Romain au Mont Thou, un coup d'oeil sur mon site lui aurait permis de découvrir l'itinéraire exact : http://www.cols-cyclisme.com/monts-d-or/france/mont-thou-depuis-saint-romain-c1870.htm
Pour le moment, seul un tiers des ascensions répertoriées sur le site disposent de cette fonctionnalité, ce qui représente tout de même plus de 750 itinéraires. Les deux tiers manquants seront complétés petit à petit dans les mois à venir : s'il ne me fallait que deux minutes pour mettre en ligne un tracé, ces 750 ascensions représenteraient déjà 25 heures de consacrées à cette fonctionnalité. En réalité, il faut généralement plus que deux minutes ...
J'espère qu'avec cette amélioration, les cyclistes préparant leurs itinéraires à l'avance perdront moins de temps à chercher leur route.
dimanche 17 mai 2015
Cols en Beaujolais
Dimanche après-midi, j'ai rejoint Fleurie pour une sortie dans le Beaujolais. Au menu du jour, une soixantaine de kilomètres et quelques cols : certains que j'avais déjà franchis et d'autres inédits. Mon compagnon du jour était lui aussi inédit : j'étais accompagné par Jean-David, un jurassien de 23 ans qui m'aide à tenir à jour le site cols-cyclisme.com
La sortie du jour n'a pas été longue en terme de kilomètres, mais a été longue en terme de temps. Jean-David roule environ 5000 kilomètres par an, sur un vélo "de course" mais avec des pédales plates et des baskets. A ne faire que pousser sur les pédales, ça ne m'a pas surpris qu'il souffre de tendinites.
On a commencé par le col du Truges puis celui du Fut d'avenas. La majorité de l'ascension se fait dans les vignes avec une vue incroyable sur les alentours. Au soleil, même voilé, la température était agréable. La descente sur Beaujeu, ville à l'origine du nom Beaujolais, s'est faite sur une petite route déserte offrant de longues courbes. Je m'y suis amusé, les courbes s'enchaînant sans danger.
A Beaujeu, on a emprunté un petit morceau de route très fréquenté. Malgré la présence d'une piste cyclable, les voitures nous pressaient et restaient collées derrière nous. Ca n'a heureusement pas duré longtemps, on a vite quitté la vallée afin de grimper en direction du col de Crie, notre 3ème col du jour. L'ascension est longue et roulante, sans aucune difficulté. L'ascension est accessible à n'importe quel cycliste, débutant ou confirmé, léger ou en surpoids. Au col, une statue étrange nous a accueilli : un espèce de totem indien surmonté d'un hibou est installée au centre du rond point du col. Ce n'est pas très joli mais c'est original.
La descente a été à l'image de la précédente : la route était belle et sans danger, faite de longues courbes avec beaucoup de visibilité. Cette longue descente roulante nous a mené jusqu'en Saône et Loire, où nous avons posé nos roues quelques kilomètres.
Le goudron menant au col de Boubon était un supplice. J'aurais préféré rouler sur un chemin en terre plutôt que sur cette route défoncée. Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà roulé sur une route dans un tel état. Même en roulant lentement, ce n'était pas agréable. On s'est consolé en regardant de nouvelles races de vaches : depuis notre départ, en dehors de la première partie qui était dans les vignes, les pâtures bordaient la route. Différentes races de vaches y remplissaient leur estomac.
Au col, on a quitté la (mauvaise) route pour rejoindre le col de Fontmartin en restant sur les crêtes. On y a croisé une moto avec sidecar, la passagère était assise sur le bord et se penchait dans les virages pour faire contrepoids de la vitesse ... la route étant étroite, on a presque du se mettre dans le fossé pour éviter la collision avec eux. Des piquets de clôture, sur lesquels étaient accrochés des fils barbelés, bordaient la route : personnellement, j'aurais eu peur de m'accrocher dans les barbelés (ou de me faire éjecter du sidecar), mais il est bien connu que je suis plutôt du genre à sur-évaluer les risques.
Le retour s'est fait par le col des labourons, où nous avons quitté le paysage des pins et des prés pour repasser dans un paysage totalement occupé par les vignes. Je n'ose imaginer la quantité d'énergie qu'il a fallu pour transformer la terre de l'époque, probablement occupée par de la végétation, en un sol totalement aride pouvant accueillir les cépages.
La sortie aura duré 3h30 pour 57 kilomètres. Je n'avais jamais fait de sortie à 16km/h de moyenne, ni à un niveau d'effort aussi bas. Une chose est certaine, ça m'aura fait faire beaucoup de récupération active, une récupération nécessaire après les 4000m de dénivelé de jeudi.
Consultez notre parcours.
La sortie du jour n'a pas été longue en terme de kilomètres, mais a été longue en terme de temps. Jean-David roule environ 5000 kilomètres par an, sur un vélo "de course" mais avec des pédales plates et des baskets. A ne faire que pousser sur les pédales, ça ne m'a pas surpris qu'il souffre de tendinites.
On a commencé par le col du Truges puis celui du Fut d'avenas. La majorité de l'ascension se fait dans les vignes avec une vue incroyable sur les alentours. Au soleil, même voilé, la température était agréable. La descente sur Beaujeu, ville à l'origine du nom Beaujolais, s'est faite sur une petite route déserte offrant de longues courbes. Je m'y suis amusé, les courbes s'enchaînant sans danger.
A Beaujeu, on a emprunté un petit morceau de route très fréquenté. Malgré la présence d'une piste cyclable, les voitures nous pressaient et restaient collées derrière nous. Ca n'a heureusement pas duré longtemps, on a vite quitté la vallée afin de grimper en direction du col de Crie, notre 3ème col du jour. L'ascension est longue et roulante, sans aucune difficulté. L'ascension est accessible à n'importe quel cycliste, débutant ou confirmé, léger ou en surpoids. Au col, une statue étrange nous a accueilli : un espèce de totem indien surmonté d'un hibou est installée au centre du rond point du col. Ce n'est pas très joli mais c'est original.
La descente a été à l'image de la précédente : la route était belle et sans danger, faite de longues courbes avec beaucoup de visibilité. Cette longue descente roulante nous a mené jusqu'en Saône et Loire, où nous avons posé nos roues quelques kilomètres.
Le goudron menant au col de Boubon était un supplice. J'aurais préféré rouler sur un chemin en terre plutôt que sur cette route défoncée. Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà roulé sur une route dans un tel état. Même en roulant lentement, ce n'était pas agréable. On s'est consolé en regardant de nouvelles races de vaches : depuis notre départ, en dehors de la première partie qui était dans les vignes, les pâtures bordaient la route. Différentes races de vaches y remplissaient leur estomac.
Au col, on a quitté la (mauvaise) route pour rejoindre le col de Fontmartin en restant sur les crêtes. On y a croisé une moto avec sidecar, la passagère était assise sur le bord et se penchait dans les virages pour faire contrepoids de la vitesse ... la route étant étroite, on a presque du se mettre dans le fossé pour éviter la collision avec eux. Des piquets de clôture, sur lesquels étaient accrochés des fils barbelés, bordaient la route : personnellement, j'aurais eu peur de m'accrocher dans les barbelés (ou de me faire éjecter du sidecar), mais il est bien connu que je suis plutôt du genre à sur-évaluer les risques.
Le retour s'est fait par le col des labourons, où nous avons quitté le paysage des pins et des prés pour repasser dans un paysage totalement occupé par les vignes. Je n'ose imaginer la quantité d'énergie qu'il a fallu pour transformer la terre de l'époque, probablement occupée par de la végétation, en un sol totalement aride pouvant accueillir les cépages.
La sortie aura duré 3h30 pour 57 kilomètres. Je n'avais jamais fait de sortie à 16km/h de moyenne, ni à un niveau d'effort aussi bas. Une chose est certaine, ça m'aura fait faire beaucoup de récupération active, une récupération nécessaire après les 4000m de dénivelé de jeudi.
Consultez notre parcours.
samedi 16 mai 2015
Arbitre au Prix de Tramoyes
Comme l'année dernière, j'ai participé à l'organisation du Prix de Tramoyes, une épreuve organisée pour la deuxième année par mon club. Comme l'année dernière, j'ai tenu le rôle d'arbitre (il ne faut plus dire commissaire, mais c'est la même chose qu'avant) ... et comme l'année dernière, j'ai compris les différents problèmes auxquels sont confrontées chaque week-end les personnes en charge d'établir des classements.
Le gros point noir cette année, ça a été les dossards mal épinglés. Ou épinglés au mauvais endroit : le podium était à droite de la route, les dossards placés au milieu du dos étaient parfois illisibles. Pour d'autres, le dossard était mal attaché et se repliait sur lui-même ... au fil des tours, on finissait par le voir et il fallait ensuite le retenir pour les tours suivant en faisant l'association avec le maillot et la position dans le peloton. Bon courage quand vous devez jouer aux devinettes avec une dizaine de coureurs !
Le deuxième point noir concerne les échauffements pendant que d'autres épreuves sont en cours. Le pire, c'est que certains continuent à passer sur la ligne pendant l'arrivée d'un peloton ... vous vous retrouvez avec 25 personnes qui sprintent, qui coupent la ligne devant vous en moins de 5 secondes, et au milieu du paquet vous avez des personnes sans dossard (ou avec la main cachant leur dossard) ... bon courage ! Le règlement demande à ce que les personnes s'échauffant portent un gilet jaune. Il est inesthétique certes, mais il facilite le travail des arbitres et celui des signaleurs. Un grand merci à ceux qui jouent le jeu et qui le portent.
Enfin, si cette année on a été mieux organisé sur le podium ce qui nous a permis d'établir sans soucis des classements sur 3 des 4 courses, pour la 4ème l'enregistrement au dictaphone a été loupé sur une dizaine de coureurs ... j'ai fait une erreur de manipulation, c'est dommage car jusque la on était impeccable malgré la difficulté des dossards peu visibles. Je m'excuse auprès des quelques coureurs de 3ème catégorie FSGT qui ne figurent pas dans le classement alors qu'ils ont bien franchi la ligne d'arrivée. Perturbé par la résolution de ce problème de dictaphone, j'ai oublié de changer le décompte-tour ... les coureurs ont effectué leur sprint sans remarquer que le panneau affichait "1 tour à couvrir". Cependant, comme la cloche avait tinté lors de leur précédent passage, ils savaient que c'était l'arrivée.
En dehors de ces petits couacs, c'est une expérience plaisante que je renouvèlerai volontiers l'année prochaine si une 3ème édition est organisée. Ou peut-être même plus tôt, lors du cyclocross si nous en organisons à nouveau un cet hiver.
Merci à tous les participants pour leur bonne humeur et leur sourire. Merci à tous ceux et celles qui ont oeuvré au bon déroulement de l'épreuve : signaleurs, motards, chauffeurs, personnes à la buvette et aux inscriptions, secouristes, ... sans qui l'épreuve n'aurait pas pu se tenir. Et sans qui je n'aurais eu aucun classement à établir.
Vous pouvez consulter :
Le gros point noir cette année, ça a été les dossards mal épinglés. Ou épinglés au mauvais endroit : le podium était à droite de la route, les dossards placés au milieu du dos étaient parfois illisibles. Pour d'autres, le dossard était mal attaché et se repliait sur lui-même ... au fil des tours, on finissait par le voir et il fallait ensuite le retenir pour les tours suivant en faisant l'association avec le maillot et la position dans le peloton. Bon courage quand vous devez jouer aux devinettes avec une dizaine de coureurs !
Le deuxième point noir concerne les échauffements pendant que d'autres épreuves sont en cours. Le pire, c'est que certains continuent à passer sur la ligne pendant l'arrivée d'un peloton ... vous vous retrouvez avec 25 personnes qui sprintent, qui coupent la ligne devant vous en moins de 5 secondes, et au milieu du paquet vous avez des personnes sans dossard (ou avec la main cachant leur dossard) ... bon courage ! Le règlement demande à ce que les personnes s'échauffant portent un gilet jaune. Il est inesthétique certes, mais il facilite le travail des arbitres et celui des signaleurs. Un grand merci à ceux qui jouent le jeu et qui le portent.
Enfin, si cette année on a été mieux organisé sur le podium ce qui nous a permis d'établir sans soucis des classements sur 3 des 4 courses, pour la 4ème l'enregistrement au dictaphone a été loupé sur une dizaine de coureurs ... j'ai fait une erreur de manipulation, c'est dommage car jusque la on était impeccable malgré la difficulté des dossards peu visibles. Je m'excuse auprès des quelques coureurs de 3ème catégorie FSGT qui ne figurent pas dans le classement alors qu'ils ont bien franchi la ligne d'arrivée. Perturbé par la résolution de ce problème de dictaphone, j'ai oublié de changer le décompte-tour ... les coureurs ont effectué leur sprint sans remarquer que le panneau affichait "1 tour à couvrir". Cependant, comme la cloche avait tinté lors de leur précédent passage, ils savaient que c'était l'arrivée.
En dehors de ces petits couacs, c'est une expérience plaisante que je renouvèlerai volontiers l'année prochaine si une 3ème édition est organisée. Ou peut-être même plus tôt, lors du cyclocross si nous en organisons à nouveau un cet hiver.
Merci à tous les participants pour leur bonne humeur et leur sourire. Merci à tous ceux et celles qui ont oeuvré au bon déroulement de l'épreuve : signaleurs, motards, chauffeurs, personnes à la buvette et aux inscriptions, secouristes, ... sans qui l'épreuve n'aurait pas pu se tenir. Et sans qui je n'aurais eu aucun classement à établir.
Vous pouvez consulter :
- les photos des 4ème et 5ème catégories FSGT
- les photos des 2ème et 3ème catégories FSGT
- les photos des podiums
- les classements (à venir)
jeudi 14 mai 2015
Conquist'argent des Monts d'Or
En ce jeudi de l'ascension, quoi de plus naturel pour un cycliste que d'enchaîner les ascensions dans le massif le plus proche de chez lui ? C'est ainsi que j'ai escaladé les cols des Monts d'Or en compagnie de Guillaume. Au menu du jour, un Conquist'Argent des Monts d'Or (4000m de dénivelé), le petit frère du Conquistad'Or (5000m de dénivelé) : le principe est d'accumuler un maximum de dénivelé dans les Monts d'Or au cours d'une journée.
Cette longue sortie constituait une première étape dans ma préparation des 24 heures du mans, que j'effectuerai en solitaire dans 3 mois. Pour toutes mes longues sorties de ces dernières années, que ce soit sur le Tour de Fête (2013), les classiques flandriennes ou Bordeaux-Paris (2014), mon alimentation était gérée par l'organisation. Cette première longue sortie m'a servie de test pour différentes boissons énergétiques et différents types d'alimentation : je sais par expérience que je développe une forme d'accoutumance aux parfums des boissons qui entraîne ensuite un dégoût, c'est pourquoi je prends généralement deux parfums différents de deux marques différentes pour aromatiser mes bidons. Sur 24 heures, j'ai peur que deux parfums ne suffisent pas, je voulais donc tester d'autres marques ... à plus de trois mois de l'épreuve, ça me laisse le temps de choisir ceux qui me plaisent le plus.
On a commencé notre sortie sous un grand soleil printanier. La température était douce, ni fraiche ni chaude, idéale pour pédaler. Nous n'étions pas les seuls cyclistes à nous attaquer aux Monts d'Or : on a croisé des cyclistes de tous âges et de tous niveaux. Des hommes et des femmes, des enfants et des séniors, des casqués et des cheveux au vent, des vététistes et des routiers, ... j'ai rarement vu une telle concentration de cyclistes (en dehors d'un rassemblement organisé).
Si les cyclistes ont été nombreux toute la journée, ils n'étaient pas les seuls occupants du massif. Nous avons croisé énormément de piétons, de cavaliers, quelques skaters ... les humains non motorisés étaient plus nombreux que les humains motorisés. On a également vu quelques animaux : une chèvre, des vaches, des chats (dont un magnifique chaton qui partait pic-niquer dans un champ avec ses maîtres), des chiens, des chevaux, toutes sortes d'oiseaux ... et même une vipère sur laquelle j'ai failli glisser !
Les ascensions se sont enchaînées, la fatigue est montée doucement mais surement au fil de l'accumulation du dénivelé. La fatigue s'est installée à la même vitesse que les nuages, passant d'un ciel bleu à un ciel voilé qui laissera échapper quelques gouttes de pluie en fin de sortie. Un coup d'oeil de temps en temps sur mes valeurs de puissance me permettait d'avoir une indication sur mon niveau de fatigue : j'avais choisi d'effectuer les premières ascensions à 200w ... j'ai effectué mes dernières ascensions autour de 175w, soit 13% de perte au bout de 8 heures. Ca me donne une première base de travail sur laquelle me baser pour m'améliorer en vue des 24 heures du Mans. Ca me donne également une base pour le défi des cinglés du Ventoux, que je devrais tenter dans quelques semaines.
La sortie a été intégralement effectuée en compagnie de Guillaume. Comme pour nos précédents raids (il m'avait entre-autres accompagné lors d'un Lyon - Annecy, d'une sortie autour du Ventoux et de diverses sorties dans le Beaujolais), il a calqué son allure sur la mienne. Il testait un vélo Specialized avec freins à disques ... un bijou à 9500€, soit le prix d'une voiture ! Son vélo n'était qu'un prêt pour la journée, et au vu des 8 heures de selle et 4000m de dénivelé, on peut dire qu'il aura subi un test poussé. C'est le même cas pour moi, j'ai utilisé une nouvelle paire de chaussures, mes S-works ayant un soucis (les cales sont usées, mais les vis étant abimées je ne parviens pas à les retirer) ... au vu des échauffements que j'avais sous les pieds, je sais déjà que je n'utiliserai pas ces chaussures sur les 24 heures du Mans.
Notre parcours a emprunté diverses routes classiques, ou tout du moins connues, mais également quelques nouveautés. Parmi ces nouveautés, j'ai découvert totalement par hasard la Montée des Ecureuils ... pour le coup, ce n'est pas un nom fantaisiste que j'ai donné à une rue, mais bien un nom de rue officiel. La découverte de cette montée a été d'autant plus surprenante qu'on y est passé par erreur : on a tourné une roue trop tôt sur la droite ... bon, au final, comme tous les chemins mènentà Rome au sommet, on est arrivé la où on le souhaitait.
La sortie s'est achevée après 8 heures d'efforts et un peu plus de 4000 mètres de dénivelé. Le repas a été bien mérité : j'étais loin d'être au bout de mes forces, j'aurais encore pu faire quelques ascensions mais pour la progressivité de l'entraînement, une sortie de 10 heures n'aurait pas été très utile à plus de 3 mois de l'évènement.
Consultez notre parcours.
Cette longue sortie constituait une première étape dans ma préparation des 24 heures du mans, que j'effectuerai en solitaire dans 3 mois. Pour toutes mes longues sorties de ces dernières années, que ce soit sur le Tour de Fête (2013), les classiques flandriennes ou Bordeaux-Paris (2014), mon alimentation était gérée par l'organisation. Cette première longue sortie m'a servie de test pour différentes boissons énergétiques et différents types d'alimentation : je sais par expérience que je développe une forme d'accoutumance aux parfums des boissons qui entraîne ensuite un dégoût, c'est pourquoi je prends généralement deux parfums différents de deux marques différentes pour aromatiser mes bidons. Sur 24 heures, j'ai peur que deux parfums ne suffisent pas, je voulais donc tester d'autres marques ... à plus de trois mois de l'épreuve, ça me laisse le temps de choisir ceux qui me plaisent le plus.
On a commencé notre sortie sous un grand soleil printanier. La température était douce, ni fraiche ni chaude, idéale pour pédaler. Nous n'étions pas les seuls cyclistes à nous attaquer aux Monts d'Or : on a croisé des cyclistes de tous âges et de tous niveaux. Des hommes et des femmes, des enfants et des séniors, des casqués et des cheveux au vent, des vététistes et des routiers, ... j'ai rarement vu une telle concentration de cyclistes (en dehors d'un rassemblement organisé).
Si les cyclistes ont été nombreux toute la journée, ils n'étaient pas les seuls occupants du massif. Nous avons croisé énormément de piétons, de cavaliers, quelques skaters ... les humains non motorisés étaient plus nombreux que les humains motorisés. On a également vu quelques animaux : une chèvre, des vaches, des chats (dont un magnifique chaton qui partait pic-niquer dans un champ avec ses maîtres), des chiens, des chevaux, toutes sortes d'oiseaux ... et même une vipère sur laquelle j'ai failli glisser !
Les ascensions se sont enchaînées, la fatigue est montée doucement mais surement au fil de l'accumulation du dénivelé. La fatigue s'est installée à la même vitesse que les nuages, passant d'un ciel bleu à un ciel voilé qui laissera échapper quelques gouttes de pluie en fin de sortie. Un coup d'oeil de temps en temps sur mes valeurs de puissance me permettait d'avoir une indication sur mon niveau de fatigue : j'avais choisi d'effectuer les premières ascensions à 200w ... j'ai effectué mes dernières ascensions autour de 175w, soit 13% de perte au bout de 8 heures. Ca me donne une première base de travail sur laquelle me baser pour m'améliorer en vue des 24 heures du Mans. Ca me donne également une base pour le défi des cinglés du Ventoux, que je devrais tenter dans quelques semaines.
La sortie a été intégralement effectuée en compagnie de Guillaume. Comme pour nos précédents raids (il m'avait entre-autres accompagné lors d'un Lyon - Annecy, d'une sortie autour du Ventoux et de diverses sorties dans le Beaujolais), il a calqué son allure sur la mienne. Il testait un vélo Specialized avec freins à disques ... un bijou à 9500€, soit le prix d'une voiture ! Son vélo n'était qu'un prêt pour la journée, et au vu des 8 heures de selle et 4000m de dénivelé, on peut dire qu'il aura subi un test poussé. C'est le même cas pour moi, j'ai utilisé une nouvelle paire de chaussures, mes S-works ayant un soucis (les cales sont usées, mais les vis étant abimées je ne parviens pas à les retirer) ... au vu des échauffements que j'avais sous les pieds, je sais déjà que je n'utiliserai pas ces chaussures sur les 24 heures du Mans.
Notre parcours a emprunté diverses routes classiques, ou tout du moins connues, mais également quelques nouveautés. Parmi ces nouveautés, j'ai découvert totalement par hasard la Montée des Ecureuils ... pour le coup, ce n'est pas un nom fantaisiste que j'ai donné à une rue, mais bien un nom de rue officiel. La découverte de cette montée a été d'autant plus surprenante qu'on y est passé par erreur : on a tourné une roue trop tôt sur la droite ... bon, au final, comme tous les chemins mènent
La sortie s'est achevée après 8 heures d'efforts et un peu plus de 4000 mètres de dénivelé. Le repas a été bien mérité : j'étais loin d'être au bout de mes forces, j'aurais encore pu faire quelques ascensions mais pour la progressivité de l'entraînement, une sortie de 10 heures n'aurait pas été très utile à plus de 3 mois de l'évènement.
Consultez notre parcours.
mercredi 13 mai 2015
Encadrement dans les Monts d'Or
Ce mercredi, j'ai effectué ma traditionnelle sortie d'encadrement des minimes. Comme la semaine passée, le parcours se déroulait dans mon jardin, les Monts d'Or, empruntant les bosses que je connais par coeur car elles sont situées autour de mon habitation.
Pour éviter la lassitude, pour les enfants comme pour moi, j'ai tracé un parcours reprenant quelques éléments qu'ils connaissent déjà mais la majorité du parcours était inédite pour eux. Puisque seuls 6 minimes et 7 cadets étaient présents, le départ s'est fait groupé : le début de la sortie étant nouveau, me suivre était plus simple que de suivre un GPS. Et puis ça renforce l'esprit de club : les minimes 2 vont se retrouver avec les cadets 1 dans quelques mois, sachant que ces cadets 1 étaient les minimes 2 l'année dernière donc étaient déjà avec les ex-minimes 1 devenus minimes 2 cette année. Bref, rouler de temps en temps ensemble sur un début de sortie, quand le groupe n'est pas trop imposant, favorise les échanges entre les jeunes.
La sortie s'est bien déroulée, le parcours semble avoir plu au groupe. J'avais eu l'autorisation de la part de l'entraîneur de leur faire prendre des raidards, je leur ai donc fait découvrir deux belles bosses dans lesquelles ils ont pu s'expliquer à la pédale. Ils m'ont fait mal, leur explosivité étant meilleure que la mienne. J'ai bénéficié de mon expérience et de ma connaissance du terrain, ce qui m'a permis de répondre à leurs accélérations.
La chaleur (31° en moyenne !) combinée aux pollens printaniers a provoqué une défaillance, l'un des jeunes a fait son chemin de croix dans les ascensions. Comme la semaine dernière, j'ai prévu un itinéraire bis lui permettant de couper (avec un éducateur) l'une des ascensions.
J'ai quitté le groupe à quelques kilomètres du vélodrome : il restait 5 enfants et deux autres éducateurs étaient présents pour les ramener à bon port. Il ne leur restait moins de deux kilomètres, sur des routes bien connues, je suis donc rentré chez moi reprendre le travail. Avec les jours fériés de ce mois de mai, j'ai pris du retard dans mes projets donc gagner 30 minutes m'arrangeait.
Consultez notre parcours.
Pour éviter la lassitude, pour les enfants comme pour moi, j'ai tracé un parcours reprenant quelques éléments qu'ils connaissent déjà mais la majorité du parcours était inédite pour eux. Puisque seuls 6 minimes et 7 cadets étaient présents, le départ s'est fait groupé : le début de la sortie étant nouveau, me suivre était plus simple que de suivre un GPS. Et puis ça renforce l'esprit de club : les minimes 2 vont se retrouver avec les cadets 1 dans quelques mois, sachant que ces cadets 1 étaient les minimes 2 l'année dernière donc étaient déjà avec les ex-minimes 1 devenus minimes 2 cette année. Bref, rouler de temps en temps ensemble sur un début de sortie, quand le groupe n'est pas trop imposant, favorise les échanges entre les jeunes.
La sortie s'est bien déroulée, le parcours semble avoir plu au groupe. J'avais eu l'autorisation de la part de l'entraîneur de leur faire prendre des raidards, je leur ai donc fait découvrir deux belles bosses dans lesquelles ils ont pu s'expliquer à la pédale. Ils m'ont fait mal, leur explosivité étant meilleure que la mienne. J'ai bénéficié de mon expérience et de ma connaissance du terrain, ce qui m'a permis de répondre à leurs accélérations.
La chaleur (31° en moyenne !) combinée aux pollens printaniers a provoqué une défaillance, l'un des jeunes a fait son chemin de croix dans les ascensions. Comme la semaine dernière, j'ai prévu un itinéraire bis lui permettant de couper (avec un éducateur) l'une des ascensions.
J'ai quitté le groupe à quelques kilomètres du vélodrome : il restait 5 enfants et deux autres éducateurs étaient présents pour les ramener à bon port. Il ne leur restait moins de deux kilomètres, sur des routes bien connues, je suis donc rentré chez moi reprendre le travail. Avec les jours fériés de ce mois de mai, j'ai pris du retard dans mes projets donc gagner 30 minutes m'arrangeait.
Consultez notre parcours.
mardi 12 mai 2015
Triple verdun fractionné
Une semaine après une première tentative de fractionné en 30/15 sur les pentes du Mont Verdun, j'ai retenté ma chance ce mardi en début de soirée. Si la semaine dernière je m'étais loupé sur les exercices à réaliser, partant sur une base nettement trop haute et n'ayant pas réussi à aller au bout, cette semaine j'ai mieux lu les consignes.
Pour me rendre au pied de ma montée fétiche, que j'avais à escalader 3 fois aujourd'hui, je n'ai pas emprunté mon itinéraire habituel : si la rocade des Monts d'Or n'est pas trop fréquentée en temps normal, à 18 heures j'ai préféré ne pas m'y risquer. J'ai préféré me rendre sur place en passant par un itinéraire plus relevé mais totalement désert. J'ai du voir 3 voitures au cours de la première demi-heure de la sortie, mon choix était le bon.
En sortant de chez moi, je suis tombé sur un cycliste qui cherchait sa route. Ou plutôt, il cherchait UNE route, qu'il avait pris il y a quelques années mais dont il cherchait en vain le début. Coup de chance pour lui, c'était justement celle que je comptais prendre pour mon échauffement, j'ai donc adapté mon allure à la sienne, ce qui m'a permis de discuter tranquillement jusqu'à ce que je commence mes exercices spécifiques.
J'ai attaqué mes 3 ascensions, bien calé sur les bips de mon compteur m'indiquant le début et la fin de chaque phase. 13 accélérations étaient prévues sur chaque montée, mais lors de la première ascension je me suis retrouvé au sommet à la fin de la 12ème. Du coup, j'ai attaqué les 2 séries suivantes un peu plus bas, dans le village de Limonest, ce qui m'a permis d'effectuer les deux ascensions suivantes de manière complète (avec les 13 accélérations).
Avec cette fois un effort bien calibré, ou en tout cas mieux calibré, l'exercice a été difficile mais pas insurmontable. J'ai réussi à terminer à chaque fois en ayant l'impression d'être en mesure de faire une 14ème accélération si besoin. J'étais plutôt content, me demandant si cette fois je n'étais pas parti sur une base légèrement trop basse, mais lors du retour en voulant accélérer sur une relance après un rond-point j'ai compris que mes muscles n'étaient pas du même avis que mon cerveau.
Cet entraînement en début de soirée était très agréable : il y avait peu de voitures. En revanche, j'ai croisé beaucoup de cyclistes, dont certains qui effectuaient comme moi plusieurs ascensions de cette course de côte. Il faut dire qu'avec un bon vent du sud, c'était une journée à battre ses records en profitant de l'aide d'Eole.
Consultez mon parcours.
Pour me rendre au pied de ma montée fétiche, que j'avais à escalader 3 fois aujourd'hui, je n'ai pas emprunté mon itinéraire habituel : si la rocade des Monts d'Or n'est pas trop fréquentée en temps normal, à 18 heures j'ai préféré ne pas m'y risquer. J'ai préféré me rendre sur place en passant par un itinéraire plus relevé mais totalement désert. J'ai du voir 3 voitures au cours de la première demi-heure de la sortie, mon choix était le bon.
En sortant de chez moi, je suis tombé sur un cycliste qui cherchait sa route. Ou plutôt, il cherchait UNE route, qu'il avait pris il y a quelques années mais dont il cherchait en vain le début. Coup de chance pour lui, c'était justement celle que je comptais prendre pour mon échauffement, j'ai donc adapté mon allure à la sienne, ce qui m'a permis de discuter tranquillement jusqu'à ce que je commence mes exercices spécifiques.
J'ai attaqué mes 3 ascensions, bien calé sur les bips de mon compteur m'indiquant le début et la fin de chaque phase. 13 accélérations étaient prévues sur chaque montée, mais lors de la première ascension je me suis retrouvé au sommet à la fin de la 12ème. Du coup, j'ai attaqué les 2 séries suivantes un peu plus bas, dans le village de Limonest, ce qui m'a permis d'effectuer les deux ascensions suivantes de manière complète (avec les 13 accélérations).
Avec cette fois un effort bien calibré, ou en tout cas mieux calibré, l'exercice a été difficile mais pas insurmontable. J'ai réussi à terminer à chaque fois en ayant l'impression d'être en mesure de faire une 14ème accélération si besoin. J'étais plutôt content, me demandant si cette fois je n'étais pas parti sur une base légèrement trop basse, mais lors du retour en voulant accélérer sur une relance après un rond-point j'ai compris que mes muscles n'étaient pas du même avis que mon cerveau.
Cet entraînement en début de soirée était très agréable : il y avait peu de voitures. En revanche, j'ai croisé beaucoup de cyclistes, dont certains qui effectuaient comme moi plusieurs ascensions de cette course de côte. Il faut dire qu'avec un bon vent du sud, c'était une journée à battre ses records en profitant de l'aide d'Eole.
Consultez mon parcours.
dimanche 10 mai 2015
Championnat départemental FSGT
Dimanche, j'ai pris le départ du championnat départemental FSGT. Il est amusant de noter que deux jours après un championnat départemental FFC conjointement organisé par le Rhône et l'Ain, le championnat départemental FSGT du Rhône concernait les coureurs du Rhône et ceux de ... l'Ain. Si la FFC n'organisait qu'une course mais décernait deux titres, un pour chaque département, sur l'épreuve du jour un seul titre était décerné puisque les coureurs de l'Ain sont officiellement considérés comme des coureurs du Rhône.
En dehors de ce parallèle départemental, les lieux retenus pour les championnats départementaux étaient géographiquement très proches : 8 kilomètres seulement séparaient les 2 villages accueillant les championnats départementaux. Au vu de la superficie des départements du Rhône et de l'Ain, la probabilité d'une telle proximité était assez faible.
Je me suis échauffé pour reconnaître le parcours. J'avais effectué une reconnaissance virtuelle du parcours préalablement, l'ensemble du tracé étant disponible sur Google Maps. Cette reconnaissance numérique m'avait rassurée sur les 2 épingles du parcours, qui visiblement se passaient plutôt bien ... mais une reconnaissance sur le terrain reste toujours meilleure qu'une reconnaissance numérique. L'échauffement m'a permis de constater que le tracé était plus dur que ce que montrait le profil, donc plus dur que ce à quoi je m'attendais. J'ai été agréablement surpris, cette difficulté accrue n'étant pas pour me déplaire : ça change des parcours presque plats qui sont souvent proposés. Les courses difficiles ayant beaucoup d'abandons, les coureurs n'y reviennent pas et ces épreuves disparaissent au fil des années. Pour en revenir au parcours du jour, celui-ci était tracé dans les vignes, ce qui combiné au grand ciel bleu dégagé, permettait de voir au loin le Mont Blanc.
Un peu avant le départ, un appel des coureurs a eu lieu. Cet appel a été un peu long, la sono ayant quelques soucis, mais cet acte est nécessaire car vu le parcours celui qui voudrait resquiller un tour (ou plusieurs) serait nettement plus frais dans les derniers tours et fausserait le classement. La longueur de l'appel a fait prendre un peu de retard a l'épreuve ce qui a exaspéré certains spectateurs. Les critiques envers des bénévoles sont toujours faciles à prononcer, en revanche quand il faut des bénévoles pour organiser (et donc essuyer les critiques potentielles) il n'y a plus foule. Un diction dit que l'art de détruire est plus facile que l'art de construire ...
J'ai pris un départ un peu timide, ayant un peu de mal à chausser au départ. D'entrée de jeu, un coureur du VC Caladois a pris la poudre d'escampette. Il a été immédiatement pris en chasse par l'équipe d'Oullins, qui a mis le peloton en file indienne pour favoriser les dessins de son leader David Rabot (que je plaçais en favori pour la victoire, mais il ne gagnera pas). Sur la première épingle, mon équipier Lionel a loupé son virage et s'est offert un peu de cyclocross. Etant derrière lui au moment où il s'est réinséré sur le bitume je l'ai taquiné : les jambes tournaient bien et la bonne humeur était de mise aussi bien pour lui que pour moi. Pas très bien placé, je me suis dit qu'il était temps de remonter vers l'avant, ce que j'ai fait sans difficulté au moment même où David Rabot passait à l'offensive. J'ai profité de ma lancée vers l'avant pour m'échapper moi aussi et partir à sa poursuite, flanqué d'un de ses équipiers qui a sauté dans ma roue. Revenu à portée de fusil des 3 échappés, et sentant que je plafonnais mais tout en ayant fait le break sur le peloton, j'ai incité mon suiveur à s'associer à mes efforts : ils se retrouveraient à 2 coureurs sur 5 échappés et la position leur serait confortable. Il n'a pas joué en ma faveur et m'a laissé faire le boulot seul pour rentrer, arrivant ainsi encore plus frais pour aider son leader. C'est la course, j'aurais probablement fait comme lui dans une telle situation.
Notre échappée à 5 n'aura pas duré longtemps, puisqu'au moment où je suis rentré j'ai vu quelques cadors me fondre dessus. En regardant qui se trouvait là je me suis dit que c'était le bon coup mais tout le peloton est revenu sur nos talons. Le premier tour s'est terminé avec un peloton groupé. Dans le dur, je me suis fait décrocher sur la fin de l'ascension suivante. Je ne le savais pas encore, mais je venais de battre mon record de puissance sur toute la durée allant de 1'04" à 11 minutes ... si battre des records est bien, le faire en début de course n'est pas une stratégie très efficace.
Je me suis fait éjecter du peloton sur le haut de la bosse suivant le premier passage sur la ligne. En basculant dans la descente, le peloton était en file indienne une centaine de mètres devant ... j'ai eu l'envie de me mettre à plat ventre pour rentrer, mais les jambes ont fait grève. J'ai enragé, me disant que c'était idiot de s'échapper et de ne pas être ensuite capable de rester dans le peloton. En 3 kilomètres je suis passé du statut d'éclaireur à celui de lanterne rouge. Les deux statuts ont un rapport avec la lumière, le rouge de la lanterne étant assorti avec le Beaujolais ... et les coups de soleil attrapés par certains spectateurs.
J'ai terminé le deuxième tour tranquillement, en attendant le peloton des coureurs de 3ème catégorie, qui m'a repris un peu après avoir passé la ligne. Je me suis glissé dans leurs roues, restant sagement en queue de paquet tout en restant vigilant car à chaque tour quelques coureurs lâchaient prise. Le rythme de cette catégorie me convenait mieux, mais lors de certaines accélérations j'étais dans le dur ... par chance, ces accélérations ne duraient pas très longtemps. Si le rythme me convenait mieux en 3ème catégorie, la nervosité du peloton ne me convenait pas trop : j'ai assisté à plusieurs incidents inutiles, les chutes ayant été évitées de peu. En 2ème catégorie, il n'y a jamais de tels incidents, les chutes y sont très rares.
A mi-course, dans l'ascension principale du circuit, le rythme s'est élevé et le peloton s'est scindé en deux. J'ai fait un premier gros effort pour rentrer seul, mais la bataille faisant toujours rage j'ai commencé à perdre mètre après mètre sur le coureur qui me précédait. Une grappe de coureurs chassant derrière le peloton m'a doublé puis laissé sur place. L'envie n'y était plus, j'étais dépité de m'être fait sortir à la pédale par des coureurs de la catégorie inférieure à la mienne.
C'est ainsi que j'ai abandonné. Mon dernier abandon, en dehors de 2 crevaisons en course, datait du 21 août 2012 soit 992 jours. Je me suis arrêté en plusieurs points du circuit pour discuter avec des amis ou des lecteurs de mon blog, dont les propos m'ont réconforté. Le vélo, c'est une grande famille que je ne souhaite pas quitter et dont la convivialité m'incite à me remettre en selle, à m'entraîner encore plus dur pour me remettre au niveau. Je suis d'autant plus déçu de ma contre-performance que j'affectionne ce genre de parcours, qui offre des opportunités aux gabarits légers afin qu'ils y fassent la différence. Félicitations au vainqueur du jour dans ma catégorie, Florent Gleizal, qui monte sur la plus haute marche du podium en FSGT 48 heures après avoir pris la deuxième place sur l'épreuve FFC.
Consultez mes données et les photos prises par ma compagne.
En dehors de ce parallèle départemental, les lieux retenus pour les championnats départementaux étaient géographiquement très proches : 8 kilomètres seulement séparaient les 2 villages accueillant les championnats départementaux. Au vu de la superficie des départements du Rhône et de l'Ain, la probabilité d'une telle proximité était assez faible.
Je me suis échauffé pour reconnaître le parcours. J'avais effectué une reconnaissance virtuelle du parcours préalablement, l'ensemble du tracé étant disponible sur Google Maps. Cette reconnaissance numérique m'avait rassurée sur les 2 épingles du parcours, qui visiblement se passaient plutôt bien ... mais une reconnaissance sur le terrain reste toujours meilleure qu'une reconnaissance numérique. L'échauffement m'a permis de constater que le tracé était plus dur que ce que montrait le profil, donc plus dur que ce à quoi je m'attendais. J'ai été agréablement surpris, cette difficulté accrue n'étant pas pour me déplaire : ça change des parcours presque plats qui sont souvent proposés. Les courses difficiles ayant beaucoup d'abandons, les coureurs n'y reviennent pas et ces épreuves disparaissent au fil des années. Pour en revenir au parcours du jour, celui-ci était tracé dans les vignes, ce qui combiné au grand ciel bleu dégagé, permettait de voir au loin le Mont Blanc.
Un peu avant le départ, un appel des coureurs a eu lieu. Cet appel a été un peu long, la sono ayant quelques soucis, mais cet acte est nécessaire car vu le parcours celui qui voudrait resquiller un tour (ou plusieurs) serait nettement plus frais dans les derniers tours et fausserait le classement. La longueur de l'appel a fait prendre un peu de retard a l'épreuve ce qui a exaspéré certains spectateurs. Les critiques envers des bénévoles sont toujours faciles à prononcer, en revanche quand il faut des bénévoles pour organiser (et donc essuyer les critiques potentielles) il n'y a plus foule. Un diction dit que l'art de détruire est plus facile que l'art de construire ...
J'ai pris un départ un peu timide, ayant un peu de mal à chausser au départ. D'entrée de jeu, un coureur du VC Caladois a pris la poudre d'escampette. Il a été immédiatement pris en chasse par l'équipe d'Oullins, qui a mis le peloton en file indienne pour favoriser les dessins de son leader David Rabot (que je plaçais en favori pour la victoire, mais il ne gagnera pas). Sur la première épingle, mon équipier Lionel a loupé son virage et s'est offert un peu de cyclocross. Etant derrière lui au moment où il s'est réinséré sur le bitume je l'ai taquiné : les jambes tournaient bien et la bonne humeur était de mise aussi bien pour lui que pour moi. Pas très bien placé, je me suis dit qu'il était temps de remonter vers l'avant, ce que j'ai fait sans difficulté au moment même où David Rabot passait à l'offensive. J'ai profité de ma lancée vers l'avant pour m'échapper moi aussi et partir à sa poursuite, flanqué d'un de ses équipiers qui a sauté dans ma roue. Revenu à portée de fusil des 3 échappés, et sentant que je plafonnais mais tout en ayant fait le break sur le peloton, j'ai incité mon suiveur à s'associer à mes efforts : ils se retrouveraient à 2 coureurs sur 5 échappés et la position leur serait confortable. Il n'a pas joué en ma faveur et m'a laissé faire le boulot seul pour rentrer, arrivant ainsi encore plus frais pour aider son leader. C'est la course, j'aurais probablement fait comme lui dans une telle situation.
Notre échappée à 5 n'aura pas duré longtemps, puisqu'au moment où je suis rentré j'ai vu quelques cadors me fondre dessus. En regardant qui se trouvait là je me suis dit que c'était le bon coup mais tout le peloton est revenu sur nos talons. Le premier tour s'est terminé avec un peloton groupé. Dans le dur, je me suis fait décrocher sur la fin de l'ascension suivante. Je ne le savais pas encore, mais je venais de battre mon record de puissance sur toute la durée allant de 1'04" à 11 minutes ... si battre des records est bien, le faire en début de course n'est pas une stratégie très efficace.
Je me suis fait éjecter du peloton sur le haut de la bosse suivant le premier passage sur la ligne. En basculant dans la descente, le peloton était en file indienne une centaine de mètres devant ... j'ai eu l'envie de me mettre à plat ventre pour rentrer, mais les jambes ont fait grève. J'ai enragé, me disant que c'était idiot de s'échapper et de ne pas être ensuite capable de rester dans le peloton. En 3 kilomètres je suis passé du statut d'éclaireur à celui de lanterne rouge. Les deux statuts ont un rapport avec la lumière, le rouge de la lanterne étant assorti avec le Beaujolais ... et les coups de soleil attrapés par certains spectateurs.
J'ai terminé le deuxième tour tranquillement, en attendant le peloton des coureurs de 3ème catégorie, qui m'a repris un peu après avoir passé la ligne. Je me suis glissé dans leurs roues, restant sagement en queue de paquet tout en restant vigilant car à chaque tour quelques coureurs lâchaient prise. Le rythme de cette catégorie me convenait mieux, mais lors de certaines accélérations j'étais dans le dur ... par chance, ces accélérations ne duraient pas très longtemps. Si le rythme me convenait mieux en 3ème catégorie, la nervosité du peloton ne me convenait pas trop : j'ai assisté à plusieurs incidents inutiles, les chutes ayant été évitées de peu. En 2ème catégorie, il n'y a jamais de tels incidents, les chutes y sont très rares.
A mi-course, dans l'ascension principale du circuit, le rythme s'est élevé et le peloton s'est scindé en deux. J'ai fait un premier gros effort pour rentrer seul, mais la bataille faisant toujours rage j'ai commencé à perdre mètre après mètre sur le coureur qui me précédait. Une grappe de coureurs chassant derrière le peloton m'a doublé puis laissé sur place. L'envie n'y était plus, j'étais dépité de m'être fait sortir à la pédale par des coureurs de la catégorie inférieure à la mienne.
C'est ainsi que j'ai abandonné. Mon dernier abandon, en dehors de 2 crevaisons en course, datait du 21 août 2012 soit 992 jours. Je me suis arrêté en plusieurs points du circuit pour discuter avec des amis ou des lecteurs de mon blog, dont les propos m'ont réconforté. Le vélo, c'est une grande famille que je ne souhaite pas quitter et dont la convivialité m'incite à me remettre en selle, à m'entraîner encore plus dur pour me remettre au niveau. Je suis d'autant plus déçu de ma contre-performance que j'affectionne ce genre de parcours, qui offre des opportunités aux gabarits légers afin qu'ils y fassent la différence. Félicitations au vainqueur du jour dans ma catégorie, Florent Gleizal, qui monte sur la plus haute marche du podium en FSGT 48 heures après avoir pris la deuxième place sur l'épreuve FFC.
Consultez mes données et les photos prises par ma compagne.
vendredi 8 mai 2015
Championnat Rhône / Ain Pass'cyclisme
En ce 8 mai, jour férié en France donc théoriquement sans réveil qui sonne le matin, celui d'une soixantaine de coureurs Pass'Cyclisme a sonné tôt. La faute à un départ matinal, le coup d'envoi étant fixé à 9h au coeur du Beaujolais. Une fois sur place, après avoir récupéré mon dossard et fixé le transpondeur servant au chronométrage, je me suis échauffé en faisant un tour de reconnaissance du circuit. Celui-ci, bien qu'usant, s'est révélé moins corsé que prévu puisque tout se passait sur la plaque si on le voulait.
J'ai pris le départ dans le premier tiers du peloton, mais j'ai eu un peu de mal à conserver ma place lors des premiers hectomètres. Je me suis laissé déborder par un certain nombre de coureurs : tout le monde voulait remonter aux avant postes, puisque tout le monde avait repéré que le circuit était assez étroit et que deux virages en épingle se passaient quasiment à l'arrêt. Un coureur, remontant par le trottoir et se ré-insérant dans le peloton en bousculant le coureur présent sur la chaussée, a connu une crevaison quelques centaines de mètres plus loin ... malheureusement, malgré ce concurrent en moins, il restait encore beaucoup trop de monde devant moi. Dans ce premier tour, j'ai réussi à remonter une partie du peloton pour me replacer au milieu, mais je n'ai pas réussi à me replacer vers l'avant.
Dans le deuxième des 10 tours à effectuer, j'ai réussi à conserver ma place au milieu du paquet. Les sensations n'étaient pas trop mauvaises mais soit le rythme était trop soutenu pour que je puisse me rapprocher de la tête, soit la route était bouchée devant moi et je ne pouvais pas passer. Du moins pas sans prendre de risques, ce que certains font en passant dans l'herbe ou en poussant les coureurs qui les précèdent ... risques que je ne souhaite pas prendre ni faire prendre aux autres. Sur la deuxième relance arrêtée, j'ai déchaussé par inadvertance, ce qui m'a fait perdre beaucoup de places et m'a forcé à faire un effort soutenu pour me remettre dans les roues. Plusieurs coureurs étaient en train de lâcher prise et j'ai eu à faire plusieurs fois l'effort pour combler le trou qu'ils laissaient. C'est justement pour ne pas avoir à faire ce genre d'efforts que je voulais être devant.
A l'entame du 3ème tour, j'ai lâché prise pratiquement en même temps que Bruno. J'ai recollé aux roues du peloton une dernière fois avant d'être contraint physiquement de relâcher mon effort. Une analyse des données en rentrant chez moi m'a montré que sur la vingtaine de minutes de ces deux premiers tours, j'ai quasiment égalé mon record. J'étais arrivé à mes limites physiques, contrairement à une quarantaine de coureurs qui eux étaient encore présents dans le peloton. Parmi les coureurs qui agitaient la proue du navire, mon ami Rémy et mon coéquipier Olivier n'étaient pas avares d'efforts pendant qu'à la poupe je sombrais.
Nous avons alors roulé à 3 pendant plusieurs tours : Bruno, moi et un coureur de Belleville qui était plus à la peine que nous mais qui a montré une bonne volonté pour prendre des relais. Bruno a le même profil de puissance que moi : nous faisons le même poids à 300g près, notre PMA est identique et nous avons la même puissance au seuil. On s'est fait lâcher au même moment, ce qui d'un côté me rassure car ça veut dire que mes évictions du peloton ne sont pas que psychologiques, mais ce qui m’inquiète aussi quand je vois le nombre de coureurs qui eux sont capables de suivre. On a roulé à 3 de manière régulière, notre entente a été bonne.
On s'est fait reprendre par le peloton des D3/D4, parti deux minutes après nous, dans le 6ème tour. Juste avant la jonction une commissaire sur la moto nous a demandé de ne pas rester dans les roues du groupe ... elle est venue vérifier deux minutes plus tard si on s'était bien laissé décrocher. Dans l'opération, on a récupéré d'autres coureurs de notre catégorie qui eux avaient profité de cet autre peloton pour nous rejoindre.
On s'est retrouvé à 8 et curieusement plus personne ne voulait prendre de relais. J'ai fait pratiquement un tour complet devant le groupe, avant de décider de lâcher prise en vue du championnat départemental FSGT qui aura lieu dimanche. Après plus d'une heure d'efforts, alors qu'il y avait une quarantaine de coureurs devant et que j'étais loin d'eux, il ne servait pas à grand chose de poursuivre à fond alors qu'une seconde chance se présentera dans 48 heures.
J'ai fait exprès de me faire prendre un tour par les coureurs de ma catégorie. J'ai été surpris de constater que le peloton n'avait pratiquement pas perdu d'autres éléments et qu'ils étaient encore nombreux à pouvoir se disputer la victoire. Ca me conforte dans mon jugement : le parcours n'était pas si sélectif que ça. J'ai fini tranquillement pour récupérer.
Je suis classé à une anecdotique 50ème place, à un tour du vainqueur. Pour le championnat FSGT dimanche, j'avoue être sceptique sur mes chances de bien figurer au classement : le parcours s'annonce moins sélectif car il est plus roulant que le championnat FFC.
Consultez mes données et les photos prises par ma compagne.
J'ai pris le départ dans le premier tiers du peloton, mais j'ai eu un peu de mal à conserver ma place lors des premiers hectomètres. Je me suis laissé déborder par un certain nombre de coureurs : tout le monde voulait remonter aux avant postes, puisque tout le monde avait repéré que le circuit était assez étroit et que deux virages en épingle se passaient quasiment à l'arrêt. Un coureur, remontant par le trottoir et se ré-insérant dans le peloton en bousculant le coureur présent sur la chaussée, a connu une crevaison quelques centaines de mètres plus loin ... malheureusement, malgré ce concurrent en moins, il restait encore beaucoup trop de monde devant moi. Dans ce premier tour, j'ai réussi à remonter une partie du peloton pour me replacer au milieu, mais je n'ai pas réussi à me replacer vers l'avant.
Dans le deuxième des 10 tours à effectuer, j'ai réussi à conserver ma place au milieu du paquet. Les sensations n'étaient pas trop mauvaises mais soit le rythme était trop soutenu pour que je puisse me rapprocher de la tête, soit la route était bouchée devant moi et je ne pouvais pas passer. Du moins pas sans prendre de risques, ce que certains font en passant dans l'herbe ou en poussant les coureurs qui les précèdent ... risques que je ne souhaite pas prendre ni faire prendre aux autres. Sur la deuxième relance arrêtée, j'ai déchaussé par inadvertance, ce qui m'a fait perdre beaucoup de places et m'a forcé à faire un effort soutenu pour me remettre dans les roues. Plusieurs coureurs étaient en train de lâcher prise et j'ai eu à faire plusieurs fois l'effort pour combler le trou qu'ils laissaient. C'est justement pour ne pas avoir à faire ce genre d'efforts que je voulais être devant.
A l'entame du 3ème tour, j'ai lâché prise pratiquement en même temps que Bruno. J'ai recollé aux roues du peloton une dernière fois avant d'être contraint physiquement de relâcher mon effort. Une analyse des données en rentrant chez moi m'a montré que sur la vingtaine de minutes de ces deux premiers tours, j'ai quasiment égalé mon record. J'étais arrivé à mes limites physiques, contrairement à une quarantaine de coureurs qui eux étaient encore présents dans le peloton. Parmi les coureurs qui agitaient la proue du navire, mon ami Rémy et mon coéquipier Olivier n'étaient pas avares d'efforts pendant qu'à la poupe je sombrais.
Nous avons alors roulé à 3 pendant plusieurs tours : Bruno, moi et un coureur de Belleville qui était plus à la peine que nous mais qui a montré une bonne volonté pour prendre des relais. Bruno a le même profil de puissance que moi : nous faisons le même poids à 300g près, notre PMA est identique et nous avons la même puissance au seuil. On s'est fait lâcher au même moment, ce qui d'un côté me rassure car ça veut dire que mes évictions du peloton ne sont pas que psychologiques, mais ce qui m’inquiète aussi quand je vois le nombre de coureurs qui eux sont capables de suivre. On a roulé à 3 de manière régulière, notre entente a été bonne.
On s'est fait reprendre par le peloton des D3/D4, parti deux minutes après nous, dans le 6ème tour. Juste avant la jonction une commissaire sur la moto nous a demandé de ne pas rester dans les roues du groupe ... elle est venue vérifier deux minutes plus tard si on s'était bien laissé décrocher. Dans l'opération, on a récupéré d'autres coureurs de notre catégorie qui eux avaient profité de cet autre peloton pour nous rejoindre.
On s'est retrouvé à 8 et curieusement plus personne ne voulait prendre de relais. J'ai fait pratiquement un tour complet devant le groupe, avant de décider de lâcher prise en vue du championnat départemental FSGT qui aura lieu dimanche. Après plus d'une heure d'efforts, alors qu'il y avait une quarantaine de coureurs devant et que j'étais loin d'eux, il ne servait pas à grand chose de poursuivre à fond alors qu'une seconde chance se présentera dans 48 heures.
J'ai fait exprès de me faire prendre un tour par les coureurs de ma catégorie. J'ai été surpris de constater que le peloton n'avait pratiquement pas perdu d'autres éléments et qu'ils étaient encore nombreux à pouvoir se disputer la victoire. Ca me conforte dans mon jugement : le parcours n'était pas si sélectif que ça. J'ai fini tranquillement pour récupérer.
Je suis classé à une anecdotique 50ème place, à un tour du vainqueur. Pour le championnat FSGT dimanche, j'avoue être sceptique sur mes chances de bien figurer au classement : le parcours s'annonce moins sélectif car il est plus roulant que le championnat FFC.
Consultez mes données et les photos prises par ma compagne.