dimanche 20 avril 2014

Arbitre / Commissaire au Prix de Tramoyes

Ce samedi après-midi, j'étais chargé d'établir les classements des différentes catégories de la course de Tramoyes organisée par mon club. Pour établir ces classements, nous étions deux accompagnés par 3 caméras. Je peux vous dire que c'est un travail vraiment pas facile quand on a pas l'habitude. Le club a eu la chance d'avoir 280 participants. Les 2 commissaires (dont moi) ont eu le malheur d'avoir à classer 280 participants.



La chasse aux dossards mal épinglés / peu visibles
Pendant qu'on préparait nos cahiers en vue des deux premières épreuves (5ème catégorie FSGT et 4ème catégorie FSGT, partant à deux minutes d'intervalle), j'ai commencé par repérer les coureurs qui s'échauffaient et dont le dossard n'était pas lisible depuis le podium. J'ai noté leurs numéros dans un coin, puis je suis allé les voir lors de l'appel pour les aider à remettre leur dossard correctement. Ca parait bête, mais quand un dossard est mal mis on ne peut plus différencier un 1 d'un 7, un 5 d'un 3, un 6 d'un 0 ou d'un 8. Si on annonce le 18 au lieu du 76, les deux coureurs concernés risquent de ne pas vraiment apprécier.


Les abandons en cours d'épreuve
Une fois ces deux premières courses lancées, à deux minutes d'intervalle, le travail a réellement commencé. A chaque tour, on notait les coureurs échappés, ceux actifs en tête de peloton, les coureurs en queue de peloton (donc susceptible d'être lâché au tour suivant) puis les coureurs lâchés lorsqu'ils passaient sur la ligne. On a eu quelques coureurs qui sont venus nous dire qu'ils abandonnaient, d'autres dont on voyait le dossard depuis le podium car leur voiture n'était pas garée très loin. Pour la majorité, en revanche, on voyait le coureur s'arrêter à 100 mètres mais on était incapable de lire le dossard ... avoir la liste des coureurs qui se sont arrêtés simplifie le travail, notamment quand on hésite entre deux numéros. J'ai eu un cas particulier : un coureur qui m'annonce son abandon à mi-course, ce que je note sur mon cahier, puis que je revois passer aux deux tours suivants, avant qu'il ne disparaisse définitivement du circuit.


Les coureurs doublés
Quand des coureurs sont doublés et restent dans un peloton qui n'est pas le leur, la tâche se complexifie. Jojo (le deuxième arbitre) prenait les dossards noirs et moi les dossards rouges. Quand le peloton des dossards noirs passait, je lui dictais les dossards de son groupe (cf paragraphe au dessus) et je notais les quelques coureurs en rouge sur mon cahier sans annoncer leur numéro. Quand le peloton des dossards rouges passait, on faisait l'inverse : il me dictait les numéros qui me concernaient et il notait les numéros noirs sans rien me dire. Ca peut paraître simple, mais ça demande quand même une petite gymnastique mentale.


Dictaphone ou caméra ?
On a eu la chance d'avoir des arrivées pas vraiment groupées. La caméra n'a pas été nécessaire. J'avais activé le mode dictaphone de mon téléphone portable et ça a été suffisant. Après visionnage des caméras, les images étaient inexploitables car on avait pas assez de recul pour tout bien voir, d'autant plus que l'angle n'était pas le bon donc les dossards étaient pratiquement illisibles même en regardant la vidéo au ralenti et en faisant des arrêts sur image.

L'échauffement sur le circuit
Jusqu'à présent, j'ai toujours pensé qu'il ne fallait pas s'échauffer sur le circuit pour éviter de gêner les autres courses qui se déroulent. Ca m'a toujours semblé logique : "ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'ils te fassent", je ne gêne donc pas les autres courses pour éviter que les autres ne me gênent. Je n'avais jamais pensé au pauvre commissaire qui, du haut de son podium, cherche le dossard accroché dans le dos du coureur qui passe devant lui, et soit ne le voit pas (s'il y a un chasuble par dessus) soit se rends compte que le dossard n'est pas correct par rapport à l'épreuve en cours. C'est frustrant, de la haut, de perdre de l'énergie sur 150 passages (certains faisant 2 ou 3 passages) de coureurs alors qu'on est dans la partie finale des épreuves en cours.


Le compte-tour
Le compte-tour est facile à gérer si on est bien organisé. Sur mon cahier, je sais à chaque fois quel est le numéro qui devrait être affiché et je peux contrôler régulièrement. Il faut penser à le changer un peu avant le passage de la tête de course ... mais le plus tard possible, afin que les coureurs lâchés voient le bon nombre s'afficher. Ca m'a fait mal au coeur quand, ayant changé un peu trop tôt le panneau, une féminine pensait entamer son dernier tour alors qu'en réalité il lui en restait deux à faire ... au passage suivant, quand on lui a dit qu'il lui en restait encore un (soit 6,4km) elle a préféré renoncer. Ca m'a fait de le peine pour elle, c'était une erreur bête de ma part.


Le vent et le froid
Placés en hauteur dans une espèce de cabane en bois ouverte pour bien voir les coureurs arriver, on a été exposé au vent. Assis sur un banc, sans possibilité de se lever sous peine de se cogner la tête et les genoux, c'était difficile de bouger pour se réchauffer. On est resté assis pendant près de 5 heures sur ce banc, quasiment sans bouger, à noter des suites de chiffres sur nos cahiers.


Pour conclure, je vous avoue que je ne ferai pas ça tous les week-ends. Ca a été une bonne expérience, que je referai volontiers de temps en temps mais pas trop souvent. En tout cas, ça m'a permis de découvrir une autre facette de ce milieu, ce qui est toujours enrichissant.

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