Parmi l'ensemble de mes visiteurs, 32% sont issus de la région Rhône-Alpes. Vous êtes 32% à me lire depuis la région Rhône-Alpes. Vous êtes même 21% à habiter à moins de 20km du centre de Lyon. (ou à venir me lire depuis votre lieu de travail, situé à moins de 20km de Lyon).
A partir de ce constat, et sachant que je suis également connu pour mes analyses pointues sur les cols (cf mes sites www.cols-cyclisme.com et www.carte-cols-france.com), je me suis dit "qu'est-ce qui pourrait vous intéresser plus qu'une analyse des cols de la région lyonnaise ?". J'ai donc décidé de rédiger un article par semaine (ou deux, selon vos retours et ma disponibilité) sur les cols situés à quelques kilomètres de Lyon.
C'est là où je m'entraîne, c'est là ou vous vous entraînez ... je suis sûr qu'on peut partager des trucs et astuces. Des variantes peu connues qui permettent de corser les choses. D'autres variantes pour les simplifier (quand on a déjà corsé les cols précédents et qu'il faut rentrer chez soi). Un point d'eau, une zone de chainage (la neige semble arriver ;-) ... bref, partageons tout ce qui peut être utile.
Je vais commencer par les Monts d'Or : c'est MON jardin. J'y habite depuis 25ans, je les ai parcourus en long, en large et en travers. Je connais chaque mètre de goudron par coeur, je connais l'emplacement de chaque plaque d'égout, et les minuteries de chaque feu rouge. Je connais les noms de chaque boite aux lettres. Je connais des routes sur lesquelles je dois être le seul cycliste à être passé. Parfois dans un seul sens, parfois dans les deux sens : je me suis déjà retrouvé dans des culs-de-sac ...
Comme je les connais mieux que les autres massifs, ça me mettra en confiance avant de vous présenter les grimpées des Monts du Lyonnais et Monts du Matin. Je poursuivrai ensuite mon tour à 360° des bosses situées à moins de 20km de Lyon. J'espère que ma chronique vous plaira.
Je vais vous faire vivre au quotidien ma passion pour le cyclisme à travers mes entraînements, les compétitions auxquelles je participe, mes différents défis, ...
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dimanche 28 octobre 2012
jeudi 25 octobre 2012
Tour de France 2013
Hier, j'étais invité à la présentation du Tour de France 2013. J'étais loin d'être le seul : nous étions particulièrement nombreux dans la salle. Environ 3500 personnes étaient présentes.
Le show d'ASO est très bien organisé, on en prend plein les yeux. C'est superbe, bravo aux équipes techniques qui ont du bosser dur pour créer les différentes animations. Le show est rythmé, sans temps mort. Quelques minutes de paroles, quelques minutes de vidéo, et ainsi de suite pendant plus d'une heure. De beaux discours, des applaudissements, de belles images, des applaudissements. Tout s’enchaîne avec précision, on sent que la machine est bien huilée. Même quand il y a eu un petit couac, Christian Prudhomme a su combler avec quelques mots, de manière spontanée, le temps mort avant que tout reparte. Du grand art.
Le parcours est assez surprenant. Je passerai sur les spécificités du départ en corse, sur la faible distance des chronos, la répartition géographique, etc ... que tous les sites spécialisés ont déjà traité en long en large et en travers. Je passe aussi sur la beauté des monuments qui seront visités, Jean-Paul Ollivier saura en parler bien mieux que moi en temps voulu.
La chose qui me frappe le plus, c'est la quasi absence des grands cols. Certes on retrouve le Ventoux et l'Alpe d'Huez, mais il n'y a aucun col légendaire ou historique. Dans les Pyrénées, en dehors du col de Peyressourde, c'est le désert ! Aspin, Tourmalet et Aubisque ont été écartés. De même dans les Alpes du Sud : pas de Bonnette, d'Allos, de Cayolle, d'Agnel ni d'Izoard. Dans les Alpes du Nord : l'Alpe d'Huez, le Glandon et la Madeleine compensent l'absence du Galibier et de l'Iseran. J'aimerai bien savoir de quelle année date le dernier Tour sans Galibier ni Tourmalet ? Et la dernière fois qu'aucun des cols que je cite n'a été franchi ?
En dehors du Ventoux et de l'Alpe d'Huez, on ne trouve aucun col qui fasse vraiment rêver un public international. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : les cols sont nombreux et sont tout aussi durs que les absents. Ce n'est pas parce que les cols historiques ne sont pas empruntés que leurs remplaçants ne sont pas au niveau !
Quelques points négatifs que j'ai noté :
- l'entrée n'était pas au point, le service d'ordre (ou ce qui s'y apparentait) a vite été débordé
- l'indiscipline des gens : tu te prends des flashs en quasi continu, ça filme avec des téléphones portables qui viennent troubler l'obscurité de la salle (pour un résultat plus que médiocre au passage), qui bousculent tout le monde pour avoir l'autographe d'un coureur
- Andy Schleck, présent à la cérémonie, n'a pas été invité à monter sur scène malgré son titre en 2010 (titre plus récent que celui d'Alberto Contador, datant de 2009, qui lui est monté)
- le discours contre le dopage est bien enrobé, mais j'attends des actes car le discours ça fait 14 ans qu'il tourne en boucle
Bilan : une bien longue journée, mais je ne regrette pas du tout le déplacement. La présentation était vraiment superbe et vaut la peine d'être vécue une fois au cours de sa vie.
Le show d'ASO est très bien organisé, on en prend plein les yeux. C'est superbe, bravo aux équipes techniques qui ont du bosser dur pour créer les différentes animations. Le show est rythmé, sans temps mort. Quelques minutes de paroles, quelques minutes de vidéo, et ainsi de suite pendant plus d'une heure. De beaux discours, des applaudissements, de belles images, des applaudissements. Tout s’enchaîne avec précision, on sent que la machine est bien huilée. Même quand il y a eu un petit couac, Christian Prudhomme a su combler avec quelques mots, de manière spontanée, le temps mort avant que tout reparte. Du grand art.
Le parcours est assez surprenant. Je passerai sur les spécificités du départ en corse, sur la faible distance des chronos, la répartition géographique, etc ... que tous les sites spécialisés ont déjà traité en long en large et en travers. Je passe aussi sur la beauté des monuments qui seront visités, Jean-Paul Ollivier saura en parler bien mieux que moi en temps voulu.
La chose qui me frappe le plus, c'est la quasi absence des grands cols. Certes on retrouve le Ventoux et l'Alpe d'Huez, mais il n'y a aucun col légendaire ou historique. Dans les Pyrénées, en dehors du col de Peyressourde, c'est le désert ! Aspin, Tourmalet et Aubisque ont été écartés. De même dans les Alpes du Sud : pas de Bonnette, d'Allos, de Cayolle, d'Agnel ni d'Izoard. Dans les Alpes du Nord : l'Alpe d'Huez, le Glandon et la Madeleine compensent l'absence du Galibier et de l'Iseran. J'aimerai bien savoir de quelle année date le dernier Tour sans Galibier ni Tourmalet ? Et la dernière fois qu'aucun des cols que je cite n'a été franchi ?
En dehors du Ventoux et de l'Alpe d'Huez, on ne trouve aucun col qui fasse vraiment rêver un public international. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : les cols sont nombreux et sont tout aussi durs que les absents. Ce n'est pas parce que les cols historiques ne sont pas empruntés que leurs remplaçants ne sont pas au niveau !
Quelques points négatifs que j'ai noté :
- l'entrée n'était pas au point, le service d'ordre (ou ce qui s'y apparentait) a vite été débordé
- l'indiscipline des gens : tu te prends des flashs en quasi continu, ça filme avec des téléphones portables qui viennent troubler l'obscurité de la salle (pour un résultat plus que médiocre au passage), qui bousculent tout le monde pour avoir l'autographe d'un coureur
- Andy Schleck, présent à la cérémonie, n'a pas été invité à monter sur scène malgré son titre en 2010 (titre plus récent que celui d'Alberto Contador, datant de 2009, qui lui est monté)
- le discours contre le dopage est bien enrobé, mais j'attends des actes car le discours ça fait 14 ans qu'il tourne en boucle
Bilan : une bien longue journée, mais je ne regrette pas du tout le déplacement. La présentation était vraiment superbe et vaut la peine d'être vécue une fois au cours de sa vie.
mardi 23 octobre 2012
Mes aveux : j'ai cotoyé de près Ferrari !
J'ai des aveux à vous faire : j'ai côtoyé de près Ferrari ! Je préfère tout avouer publiquement, quitte à briser mon image de cycliste irréprochable. Je préfère vous en parler de moi-même, en espérant que vous me pardonnerez et que ma suspension sera clémente, plutôt que vous appreniez tout par la presse le jour où l'AFLD se penchera sur mon cas. Comme les pros, je n'ai jamais fait l'objet d'un contrôle positif, pourtant j'ai sensiblement amélioré mes performances.
Comment j'en suis venu la ?
A l'époque, j'étais étudiant. Comme tout le monde, je rêvais de devenir riche et célèbresans rien avoir à faire. Certains s'enferment dans un appart devant des caméras, d'autres font des photos de nu, (ou les 2 en même temps). J'ai pour ma part choisi une autre voie : m'investir physiquement et humainement dans la compétition. C'est la que tout a commencé ...
La rencontre
Alors que j'étais dans le Gers pour une compétition internationale, je l'ai rencontré. Une foule se massait en continu autour de son stand. Les gens n'avaient d'yeux que ce stand. Il faut dire que c'était le seul grand nom présent tout le week-end sur cette compétition.
L'amélioration de mes performances
J'ai bénéficié de conseils avisés, qui m'ont permis d'améliorer mes performances. Je peux vous garantir qu'avec les bons outils et les bons conseils, on gagne un temps considérable. A l'entraînement d'abord, puis en compétition. Je ne vous révèlerai pas ce que j'y ai appris, car ça ne sert pas dans la vie de tous les jours.
Et maintenant ?
J'ai cessé toute collaboration avec Ferrari. J'aimerai de nouveau renouer le contact, mais mes finances ne me le permettent pas actuellement. Ses produits sont trop cher pour moi.
-- Les précisions :
- je parle de Ferrari, la marque de voiture et non le docteur
- je n'ai jamais eu de contrôle anti-dopage positif, car je ne me suis jamais dopé (et n'ai jamais eu de contrôle non plus)
- j'ai amélioré mes performances ... dans le domaine du changement de roues (moins de 4" pour changer une roue, qui dit mieux ?)
- j'avoue avoir oeuvré dans le domaine de la compétition automobile, avant le cyclisme
- je me moque d'être célèbre, je suis très bien dans l'ombre ("pour vivre heureux, vivons cachés")
En prime, je vous livre une photo, pistolet à air comprimé en main :
Comment j'en suis venu la ?
A l'époque, j'étais étudiant. Comme tout le monde, je rêvais de devenir riche et célèbre
La rencontre
Alors que j'étais dans le Gers pour une compétition internationale, je l'ai rencontré. Une foule se massait en continu autour de son stand. Les gens n'avaient d'yeux que ce stand. Il faut dire que c'était le seul grand nom présent tout le week-end sur cette compétition.
L'amélioration de mes performances
J'ai bénéficié de conseils avisés, qui m'ont permis d'améliorer mes performances. Je peux vous garantir qu'avec les bons outils et les bons conseils, on gagne un temps considérable. A l'entraînement d'abord, puis en compétition. Je ne vous révèlerai pas ce que j'y ai appris, car ça ne sert pas dans la vie de tous les jours.
Et maintenant ?
J'ai cessé toute collaboration avec Ferrari. J'aimerai de nouveau renouer le contact, mais mes finances ne me le permettent pas actuellement. Ses produits sont trop cher pour moi.
-- Les précisions :
- je parle de Ferrari, la marque de voiture et non le docteur
- je n'ai jamais eu de contrôle anti-dopage positif, car je ne me suis jamais dopé (et n'ai jamais eu de contrôle non plus)
- j'ai amélioré mes performances ... dans le domaine du changement de roues (moins de 4" pour changer une roue, qui dit mieux ?)
- j'avoue avoir oeuvré dans le domaine de la compétition automobile, avant le cyclisme
- je me moque d'être célèbre, je suis très bien dans l'ombre ("pour vivre heureux, vivons cachés")
En prime, je vous livre une photo, pistolet à air comprimé en main :
dimanche 21 octobre 2012
Contraintes VS sacrifices
Il y a une dizaine de jours, en discutant avec des personnes ne pratiquant aucun sport, parmi les nombreuses questions auxquelles les cyclistes font toujours face (le dopage, le rythme d'entrainement, le rasage des jambes, comment on fait pipi pendant les courses, la vitesse à laquelle on roule, ...), j'en ai eu une moins courante : quels sacrifices j'ai fait pour en arriver là, et quels sacrifices je continue à faire au quotidien ?
Je suis toujours franc dès le départ des conversations : je précise être en bas de l'échelle, très loin du niveau requis pour participer au Tour de France. La question m'a un peu déstabilisé, car je ne me l'étais jamais posé jusqu'à présent. Je vais vous partager ma réflexion sur le sujet.
Je crois que je n'ai jamais fait des sacrifices : je vois ma pratique comme une série de contraintes (hygiène, rythme de vie, financières, ...). Le jour où j'aurai l'impression de faire des sacrifices, je pense que je réfléchirai à pratiquer différemment ma passion.
C'est sur que les contraintes sont nombreuses : il faut une alimentation équilibrée, on ne peut pas faire la java jusqu'à 5h du matin tous les jeudis, vendredis et samedis soirs de l'année ... on passe beaucoup de temps sur notre monture, loin de notre famille et quand on est avec elle on est plus fatigué par l'entraînement (ou la course) qu'on vient de terminer. On passe le dimanche sur les courses, et si notre famille ou nos amis nous accompagnent ils nous voient passer devant eux que quelques secondes. La taille de notre dressing est digne d'une femme : on a des tenues pour toutes les circonstances (pluie, froid, grand froid, tempéré, chaud, canicule) et de toutes les couleurs. Les cales de nos chaussures font d'ailleurs le même bruit que leurs talons. Enfin, financièrement le cyclisme est loin d'être un sport si populaire que ça quand on le pratique en compétition, il faut également en tenir compte dans la liste des contraintes.
Ces contraintes, je me les impose à moi-même. Personne ne me force, et personne ne m'a jamais forcé. Je les assouplis à volonté : je peux manger des plats caloriques quand j'en ai envie, aller danser toute la nuit quand l'occasion se présente, je loupe parfois des courses pour participer à une réunion de famille. Je ne vais pas m'entraîner si j'ai un rush professionnel et que mon emploi du temps ne me le permet pas, ou que je n'en ai pas envie.
Même sans pratiquer le cyclisme, je me serai imposé ces contraintes car elles ne font que respecter ma nature. Je ne suis pas du genre excessif, ni à table ni dans mon rythme de vie. Je donne priorité à mon travail par rapport à mes loisirs. Mon dressing serait différent et je gérerai autrement mes finances. C'est certain. Sans le cyclisme, j'aurai pu me rendre à certains évènements auxquels je n'ai pas choisi de participer afin de rester concentré sur les courses à venir. Mais je ne regrette rien, j'ai fait mes choix et je les assume. Je n'ai rien sacrifié.
Et vous, avez-vous l'impression de faire des sacrifices ?
Je suis toujours franc dès le départ des conversations : je précise être en bas de l'échelle, très loin du niveau requis pour participer au Tour de France. La question m'a un peu déstabilisé, car je ne me l'étais jamais posé jusqu'à présent. Je vais vous partager ma réflexion sur le sujet.
Je crois que je n'ai jamais fait des sacrifices : je vois ma pratique comme une série de contraintes (hygiène, rythme de vie, financières, ...). Le jour où j'aurai l'impression de faire des sacrifices, je pense que je réfléchirai à pratiquer différemment ma passion.
C'est sur que les contraintes sont nombreuses : il faut une alimentation équilibrée, on ne peut pas faire la java jusqu'à 5h du matin tous les jeudis, vendredis et samedis soirs de l'année ... on passe beaucoup de temps sur notre monture, loin de notre famille et quand on est avec elle on est plus fatigué par l'entraînement (ou la course) qu'on vient de terminer. On passe le dimanche sur les courses, et si notre famille ou nos amis nous accompagnent ils nous voient passer devant eux que quelques secondes. La taille de notre dressing est digne d'une femme : on a des tenues pour toutes les circonstances (pluie, froid, grand froid, tempéré, chaud, canicule) et de toutes les couleurs. Les cales de nos chaussures font d'ailleurs le même bruit que leurs talons. Enfin, financièrement le cyclisme est loin d'être un sport si populaire que ça quand on le pratique en compétition, il faut également en tenir compte dans la liste des contraintes.
Ces contraintes, je me les impose à moi-même. Personne ne me force, et personne ne m'a jamais forcé. Je les assouplis à volonté : je peux manger des plats caloriques quand j'en ai envie, aller danser toute la nuit quand l'occasion se présente, je loupe parfois des courses pour participer à une réunion de famille. Je ne vais pas m'entraîner si j'ai un rush professionnel et que mon emploi du temps ne me le permet pas, ou que je n'en ai pas envie.
Même sans pratiquer le cyclisme, je me serai imposé ces contraintes car elles ne font que respecter ma nature. Je ne suis pas du genre excessif, ni à table ni dans mon rythme de vie. Je donne priorité à mon travail par rapport à mes loisirs. Mon dressing serait différent et je gérerai autrement mes finances. C'est certain. Sans le cyclisme, j'aurai pu me rendre à certains évènements auxquels je n'ai pas choisi de participer afin de rester concentré sur les courses à venir. Mais je ne regrette rien, j'ai fait mes choix et je les assume. Je n'ai rien sacrifié.
Et vous, avez-vous l'impression de faire des sacrifices ?
vendredi 19 octobre 2012
Une question d'instinct
Cette nuit il m'est arrivé une aventure assez improbable que je vais vous partager. Elle n'a pas grand chose à voir avec le cyclisme, si vous ne me lisez que pour mes aventures à 2 roues ce n'est pas la peine de lire la suite de cet article (en revanche, vous pouvez aller lire les autres, ce n'est pas interdit).
Vers 3h30, je conduisais pour rentrer chez moi après un baby-sitting relativement calme. Car oui, si vous ne le savez pas, j'adore faire des baby-sitting. Je conduisais donc dans la nuit noire, sur des routes que je connais plus que par coeur pour les emprunter 2 à 3 fois par semaine depuis fort longtemps. Malgré l'heure tardive, j'étais parfaitement réveillé et mes réflexes étaient tout à fait normaux. Je n'étais pas spécialement fatigué.
A 4km de chez moi, sur une route pas très large et bordée par des bois, j'ai eu une vision soudaine : je me suis vu avoir un gros accident en tapant de face un gros sanglier. Sans réfléchir, j'ai immédiatement agrippé ma ceinture et ai tiré dessus de toutes mes forces afin qu'elle me colle à la peau. Mon cerveau a en même temps fait une analyse complète des airbags disponibles et de leur mode de fonctionnement ... c'était impressionnant, j'ai eu l'impression de faire défiler dans ma tête la notice de la voiture. Je suis presque sur de ne pas l'avoir lue, et pourtant je me suis souvenu de la manipulation à faire pour désactiver l'airbag passager. J'aurai pu réciter la notice à l'envers, tout en faisant une traduction simultanée en 5 langues, tellement c'était précis.
Plus j'avançais et plus ma vision du crash se précisait. J'étais pleins phares à 90km/h, les arbres bougeaient à cause du vent, mais aucun sanglier à l'horizon. Pourtant, mon cerveau était persuadé qu'il était là et que l'accident allait se produire. Soudain mon cerveau a vu l'endroit de manière très claire : il m'attendait à l'entrée d'un virage à 70° au bout de la ligne droite. J'étais encore à 300m, j'ai complètement lâché l'accélérateur ...
A 20m du point d'impact prévu j'ai eu un réflexe complètement stupide à priori : je me suis mis pleine gauche de la route. Juste avant un virage particulièrement dangereux sur lequel je n'avais aucune visibilité. Si une voiture venait en face, c'était un carnage assuré. Je rentre dans le virage pleine gauche, le pied sur le frein ... et la, en plein coeur du virage, un sanglier et son petit. Exactement comme je l'avais vu dans ma vision (à quelques mètres près, et je n'avais pas vu la présence du petit). Malgré le fait que j'avais le pied sur le frein, je n'ai pas eu le temps de freiner. Ils sont arrivés trop vite, je n'ai rien eu le temps de faire.
C'est passé tout juste, mais une chose est certaine : si j'étais resté à droite de la route, comme je l'aurai fait en temps normal, je me le serai pris de plein fouet. Et à pleine vitesse, ça aurait fait du dégât.
Franchement, j'avoue ne pas comprendre : comment ai-je pu voir les choses à l'avance ? Tout semblait si clair dans mon cerveau, c'était comme si je regardais un film se dérouler avec ma propre vie. Comme si j'avais vu mon futur. Statistiquement, il n'y avait aucune chance pour qu'il y ait un sanglier à cet endroit. Statistiquement, il y avait bien plus de chances pour qu'une voiture arrive en face dans le virage et me déchiquette en s'encastrant dans ma portière. Et pourtant, en suivant mon instinct et ma vision, j'ai échappé à un accident. Pas à la mort, je ne pense pas que l'accident aurait été suffisamment violent pour ça (et ma vision ne voyait pas la mort ;-) mais à plusieurs autres longues semaines sans vélo.
Vers 3h30, je conduisais pour rentrer chez moi après un baby-sitting relativement calme. Car oui, si vous ne le savez pas, j'adore faire des baby-sitting. Je conduisais donc dans la nuit noire, sur des routes que je connais plus que par coeur pour les emprunter 2 à 3 fois par semaine depuis fort longtemps. Malgré l'heure tardive, j'étais parfaitement réveillé et mes réflexes étaient tout à fait normaux. Je n'étais pas spécialement fatigué.
A 4km de chez moi, sur une route pas très large et bordée par des bois, j'ai eu une vision soudaine : je me suis vu avoir un gros accident en tapant de face un gros sanglier. Sans réfléchir, j'ai immédiatement agrippé ma ceinture et ai tiré dessus de toutes mes forces afin qu'elle me colle à la peau. Mon cerveau a en même temps fait une analyse complète des airbags disponibles et de leur mode de fonctionnement ... c'était impressionnant, j'ai eu l'impression de faire défiler dans ma tête la notice de la voiture. Je suis presque sur de ne pas l'avoir lue, et pourtant je me suis souvenu de la manipulation à faire pour désactiver l'airbag passager. J'aurai pu réciter la notice à l'envers, tout en faisant une traduction simultanée en 5 langues, tellement c'était précis.
Plus j'avançais et plus ma vision du crash se précisait. J'étais pleins phares à 90km/h, les arbres bougeaient à cause du vent, mais aucun sanglier à l'horizon. Pourtant, mon cerveau était persuadé qu'il était là et que l'accident allait se produire. Soudain mon cerveau a vu l'endroit de manière très claire : il m'attendait à l'entrée d'un virage à 70° au bout de la ligne droite. J'étais encore à 300m, j'ai complètement lâché l'accélérateur ...
A 20m du point d'impact prévu j'ai eu un réflexe complètement stupide à priori : je me suis mis pleine gauche de la route. Juste avant un virage particulièrement dangereux sur lequel je n'avais aucune visibilité. Si une voiture venait en face, c'était un carnage assuré. Je rentre dans le virage pleine gauche, le pied sur le frein ... et la, en plein coeur du virage, un sanglier et son petit. Exactement comme je l'avais vu dans ma vision (à quelques mètres près, et je n'avais pas vu la présence du petit). Malgré le fait que j'avais le pied sur le frein, je n'ai pas eu le temps de freiner. Ils sont arrivés trop vite, je n'ai rien eu le temps de faire.
C'est passé tout juste, mais une chose est certaine : si j'étais resté à droite de la route, comme je l'aurai fait en temps normal, je me le serai pris de plein fouet. Et à pleine vitesse, ça aurait fait du dégât.
Franchement, j'avoue ne pas comprendre : comment ai-je pu voir les choses à l'avance ? Tout semblait si clair dans mon cerveau, c'était comme si je regardais un film se dérouler avec ma propre vie. Comme si j'avais vu mon futur. Statistiquement, il n'y avait aucune chance pour qu'il y ait un sanglier à cet endroit. Statistiquement, il y avait bien plus de chances pour qu'une voiture arrive en face dans le virage et me déchiquette en s'encastrant dans ma portière. Et pourtant, en suivant mon instinct et ma vision, j'ai échappé à un accident. Pas à la mort, je ne pense pas que l'accident aurait été suffisamment violent pour ça (et ma vision ne voyait pas la mort ;-) mais à plusieurs autres longues semaines sans vélo.
mercredi 17 octobre 2012
Le permis à points pour cycliste professionnel
Ce matin j'ai eu une illumination : et si on instaurait un permis à points pour les cyclistes professionnels ?
Le cyclisme professionnel est malade. Depuis 1998 et la "prise de conscience collective du dopage" les choses bougent doucement. Les maux du passé ne semblent pas bien loin, voir sont toujours présent mais mieux caché chez certains coureurs. Les "révélations" et autres affaires qui tombent tous les trimestres montrent que l'hypocrisie règne toujours dans ce milieu ...
J'ai donc réfléchi sur un système de permis à point qui permettrait de sanctionner les différentes dérives du cyclisme professionnel. Le principe est simple :
- tout le monde commence avec 10 points (pour simplifier, parce que 12 ce n'est pas pratique)
- tout mauvais comportement (provocation d'une chute collective telle que celle de Roberto Ferrari sur le Giro, s'accrocher aux voitures dans un col, bagarre telle que celle ayant opposé Barredo à Rui Costa sur le Tour de France, ...) couterait un point
- tout "no-show" (absence lors d'un contrôle anti-dopage surprise) couterait un point
- toute affaire de corruption (telle que celle entre Vinokourov et Kolobnev lors de Liège-Bastogne-Liège) couterait 3 points
- tout produit dopant "léger" (selon une liste fournie par des experts de l'AMA) couterait 4 points
- tout produit dopant "lourd" couterait 6 points
- en cas d'infraction, on récupère ses points au bout de 4 ans sans nouvelle infraction
- si on a plus de point, on est rayé à vie des tablettes du cyclisme professionnel
Avec ce système de points, s'applique les règles suivantes :
- pour participer à une course WorldTour, il faut avoir 8 points ou plus
- pour participer à une course de classe HC il faut au moins 6 points
- pour participer à une épreuve de classe 1 il faut au moins 5 points
- pour participer à une épreuve de classe 2 il faut au moins 2 points
Ainsi, les coureurs paient chacun de leurs "no-show" : il n'y a plus la barrière bloquante à partir de 3 absences. Yoann Offredo aurait ainsi perdu le droit de courir sur des courses WorldTour à cause de sa négligence, mais pourrait toujours se rendre sur des courses HC.
Les courses WorldTour ne seraient ainsi accessibles qu'aux coureurs (quasiment) irréprochables. Les coureurs ayant fait des erreurs mineures (no-show, dopage léger "involontaire") ne seraient pas privé de leur métier mais seraient condamnés à 4ans sur des courses inférieures. Plus un coureur fait d'erreurs, plus elles sont grosses, plus les portes se ferment ... jusqu'à ce qu'il fasse l'erreur de trop et soit éjecté à vie. Par erreur, j'inclus tout mauvais comportement et pas seulement le dopage. Un coureur qui s'accroche aux voitures n'a qu'une sanction financière actuellement ... 1 no-show et 2 accrochages aux voitures le priverait des plus belles courses.
Ce système serait étendu aux managers des équipes selon un barème différent :
- on part toujours sur 10 points, sachant que les malus obtenus en tant que coureur se conservent lorsqu'on rentre dans le staff d'une équipe
- chaque cas de dopage d'un coureur de l'équipe couterait 1 points à tout le personnel (directeurs sportifs et médecins notamment)
- on ne peut pas officier au sein d'une équipe WorldTour si on a moins de 6 points
- on ne peut pas officier au sein d'une équipe ContinentalePro si on a moins de 4 points
Avec ce système, les ex-tricheurs qui se lancent à la tête des équipes seraient bridés. Vinokourov a pris la direction sportive d'Astana malgré son passé trouble : il n'aurait plus le droit d'officier en WorldTour selon mon barème. Il y a eu bien d'autres cas par le passé, Johan Museeuw ayant eu à faire 2 ans de suspension entre sa carrière sportive et sa reconversion est un des seuls (à ma connaissance) à avoir eu à payer pour ses erreurs de coureur avant d'intégrer le staff de Quick-Step. Ce système permet également de sanctionner les managers et les médecins qui sont trop permissifs ... sans pour autant leur faire payer directement les erreurs individuelles qui peuvent se produire. Lorsqu'un membre change d'équipe, il traine avec lui ses casseroles des équipes précédentes. Le décompte se fait bien sur le personnel des équipes et non sur l'équipe elle-même.
Mon modèle n'est pas parfait, il y a surement des choses auxquelles je n'ai pas pensé, mais je le trouve intéressant et je pense que l'UCI devrait s'y pencher. Je précise qu'il n'est valable que si les points sont automatisés et centralisés : les sanctions ne doivent pas être décidées par la fédération de chaque pays, elles doivent venir directement (sans contrôle humain susceptible d'être corrompu) d'un organe universel.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Le cyclisme professionnel est malade. Depuis 1998 et la "prise de conscience collective du dopage" les choses bougent doucement. Les maux du passé ne semblent pas bien loin, voir sont toujours présent mais mieux caché chez certains coureurs. Les "révélations" et autres affaires qui tombent tous les trimestres montrent que l'hypocrisie règne toujours dans ce milieu ...
J'ai donc réfléchi sur un système de permis à point qui permettrait de sanctionner les différentes dérives du cyclisme professionnel. Le principe est simple :
- tout le monde commence avec 10 points (pour simplifier, parce que 12 ce n'est pas pratique)
- tout mauvais comportement (provocation d'une chute collective telle que celle de Roberto Ferrari sur le Giro, s'accrocher aux voitures dans un col, bagarre telle que celle ayant opposé Barredo à Rui Costa sur le Tour de France, ...) couterait un point
- tout "no-show" (absence lors d'un contrôle anti-dopage surprise) couterait un point
- toute affaire de corruption (telle que celle entre Vinokourov et Kolobnev lors de Liège-Bastogne-Liège) couterait 3 points
- tout produit dopant "léger" (selon une liste fournie par des experts de l'AMA) couterait 4 points
- tout produit dopant "lourd" couterait 6 points
- en cas d'infraction, on récupère ses points au bout de 4 ans sans nouvelle infraction
- si on a plus de point, on est rayé à vie des tablettes du cyclisme professionnel
Avec ce système de points, s'applique les règles suivantes :
- pour participer à une course WorldTour, il faut avoir 8 points ou plus
- pour participer à une course de classe HC il faut au moins 6 points
- pour participer à une épreuve de classe 1 il faut au moins 5 points
- pour participer à une épreuve de classe 2 il faut au moins 2 points
Ainsi, les coureurs paient chacun de leurs "no-show" : il n'y a plus la barrière bloquante à partir de 3 absences. Yoann Offredo aurait ainsi perdu le droit de courir sur des courses WorldTour à cause de sa négligence, mais pourrait toujours se rendre sur des courses HC.
Les courses WorldTour ne seraient ainsi accessibles qu'aux coureurs (quasiment) irréprochables. Les coureurs ayant fait des erreurs mineures (no-show, dopage léger "involontaire") ne seraient pas privé de leur métier mais seraient condamnés à 4ans sur des courses inférieures. Plus un coureur fait d'erreurs, plus elles sont grosses, plus les portes se ferment ... jusqu'à ce qu'il fasse l'erreur de trop et soit éjecté à vie. Par erreur, j'inclus tout mauvais comportement et pas seulement le dopage. Un coureur qui s'accroche aux voitures n'a qu'une sanction financière actuellement ... 1 no-show et 2 accrochages aux voitures le priverait des plus belles courses.
Ce système serait étendu aux managers des équipes selon un barème différent :
- on part toujours sur 10 points, sachant que les malus obtenus en tant que coureur se conservent lorsqu'on rentre dans le staff d'une équipe
- chaque cas de dopage d'un coureur de l'équipe couterait 1 points à tout le personnel (directeurs sportifs et médecins notamment)
- on ne peut pas officier au sein d'une équipe WorldTour si on a moins de 6 points
- on ne peut pas officier au sein d'une équipe ContinentalePro si on a moins de 4 points
Avec ce système, les ex-tricheurs qui se lancent à la tête des équipes seraient bridés. Vinokourov a pris la direction sportive d'Astana malgré son passé trouble : il n'aurait plus le droit d'officier en WorldTour selon mon barème. Il y a eu bien d'autres cas par le passé, Johan Museeuw ayant eu à faire 2 ans de suspension entre sa carrière sportive et sa reconversion est un des seuls (à ma connaissance) à avoir eu à payer pour ses erreurs de coureur avant d'intégrer le staff de Quick-Step. Ce système permet également de sanctionner les managers et les médecins qui sont trop permissifs ... sans pour autant leur faire payer directement les erreurs individuelles qui peuvent se produire. Lorsqu'un membre change d'équipe, il traine avec lui ses casseroles des équipes précédentes. Le décompte se fait bien sur le personnel des équipes et non sur l'équipe elle-même.
Mon modèle n'est pas parfait, il y a surement des choses auxquelles je n'ai pas pensé, mais je le trouve intéressant et je pense que l'UCI devrait s'y pencher. Je précise qu'il n'est valable que si les points sont automatisés et centralisés : les sanctions ne doivent pas être décidées par la fédération de chaque pays, elles doivent venir directement (sans contrôle humain susceptible d'être corrompu) d'un organe universel.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
dimanche 14 octobre 2012
Présentation des différents capteurs de puissance du marché
Je continue ma série de liens intéressants, à destination de ceux qui s'intéressent à la puissance.
Pour tous ceux qui, comme moi, se demandent quels sont les différents capteurs qui existent, je vous recommande quelques articles rédigés par Antoine :
- le SRM
- le PowerTap
- Look keo power et Garmin vector
- Quarq et Power2max
Cette série d'articles date de la fin de l'année 2011, le marché à un peu évolué, mais les grandes lignes et les avis sont toujours valables.
Pour tous ceux qui, comme moi, se demandent quels sont les différents capteurs qui existent, je vous recommande quelques articles rédigés par Antoine :
- le SRM
- le PowerTap
- Look keo power et Garmin vector
- Quarq et Power2max
Cette série d'articles date de la fin de l'année 2011, le marché à un peu évolué, mais les grandes lignes et les avis sont toujours valables.
jeudi 11 octobre 2012
Haute-Route 2013 : ce sera sans moi
Les tarifs pour participer à la Haute-Route 2013 sont tombés en fin d'après-midi : 1200€ (hors hébergement) pour les coureurs ayant participé aux précédentes éditions, et 1500€ (hors hébergement) pour les nouveaux participants. Le prix est identique pour l'épreuve dans les Alpes et celle dans les Pyrénées. Le prix est de 2300€ en cas de participation aux 2 courses.
Depuis environ 1 mois, j'avais choisi de ne pas participer à la version Alpes et j'étais à peu près certain de ne pas participer à la version Pyrénées. Mon choix était motivé par la volonté de me concentrer sur des épreuves plus à ma portée, plus proche de mes capacités physiques. La Haute-Route demande une grosse préparation spécifique pour une seule semaine dans l'année, préparation trop couteuse en énergie à mon goût.
Je ne m'étais pas complètement décidé pour la version Pyrénées : j'attendais le prix, car traverser ce massif m'intéresse ... mais je comptais y participer en touriste, comme une randonnée de fin de saison, pour y faire des photos et prendre tout mon temps sur les étapes. Profiter à fond du parcours et du paysage, telle était ma volonté. Le prix demandé m'a dissuadé : à 1200€ (hors hébergement) la randonnée, ça ne va pas être possible.
Je préfère investir ce budget dans d'autres domaines : ces derniers temps j'investis fortement dans l'amélioration de mon habitation, et j'ai de nombreux autres projets pour ma maison. Je compte également investir dans un capteur de puissance, ... je pense donc plutôt dépenser cet argent dans des choses plus durables.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
Depuis environ 1 mois, j'avais choisi de ne pas participer à la version Alpes et j'étais à peu près certain de ne pas participer à la version Pyrénées. Mon choix était motivé par la volonté de me concentrer sur des épreuves plus à ma portée, plus proche de mes capacités physiques. La Haute-Route demande une grosse préparation spécifique pour une seule semaine dans l'année, préparation trop couteuse en énergie à mon goût.
Je ne m'étais pas complètement décidé pour la version Pyrénées : j'attendais le prix, car traverser ce massif m'intéresse ... mais je comptais y participer en touriste, comme une randonnée de fin de saison, pour y faire des photos et prendre tout mon temps sur les étapes. Profiter à fond du parcours et du paysage, telle était ma volonté. Le prix demandé m'a dissuadé : à 1200€ (hors hébergement) la randonnée, ça ne va pas être possible.
Je préfère investir ce budget dans d'autres domaines : ces derniers temps j'investis fortement dans l'amélioration de mon habitation, et j'ai de nombreux autres projets pour ma maison. Je compte également investir dans un capteur de puissance, ... je pense donc plutôt dépenser cet argent dans des choses plus durables.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
mardi 9 octobre 2012
Suivi médical
Après un mois et demi de repos forcé, je suis retourné chez le médecin pour regarder l'évolution de ma chondrite. Le mal se résorbe plus rapidement que prévu, à ce rythme je serai remis sur pied dans un mois. Au niveau du quotidien, la douleur ne me gène plus. Ce week-end j'ai fait un peu de marche à pieds, ce qui a ravivé la douleur, mais elle a disparue 24h plus tard. Je retournerai faire un bilan dans un mois, afin de voir si je peux vraiment reprendre.
Contrairement à ce qui avait été prévu, je ne vais pas faire de kiné pour le moment. Ce ne serait pas utile. En revanche, j'ai de nouveaux soins médicaux, dont un médicament composé à 24% d'éthanol ... l'éthanol, c'est de l'alcool pur. Selon la notice, je n'ai pas le droit de conduire après avoir en avoir pris. J'ai compris pourquoi juste en débouchant le flacon : l'odeur d'alcool est vraiment forte. J'ai aussi compris à la première gorgée pourquoi ils interdisent ce médicament aux alcooliques (et aux femmes enceintes) : en une gorgée, l'alcool nous désinfecte en profondeur !
NB : l'éthanol sert également comme carburant alternatif pour les voitures ... quand je vais remonter sur selle, j'aurai fait le plein mais gare à la panne sèche dans quelques mois ;-)
Au niveau des sensation, j'ai d'abord eu une phase de manque les 3 premières semaines. J'ai ensuite eu une phase de soulagement et de décompression, ça me faisait du bien de faire autre-chose. Je suis désormais dans une phase de reconquête : je retrouve une envie que je n'ai pas connue depuis longtemps. Je sens la passion du vélo, la vraie. Je ne ressens pas le manque de l'habitude ni de l'accoutumance, comme peut le ressentir un fumeur (ou un alcoolique) en phase de sevrage. Je ressens un vrai manque de pratique de ma passion. C'est une sensation que j'avais un peu oubliée, à passer trop de temps la tête dans le guidon, et c'est vraiment agréable de retrouver le goût et l'envie digne d'un gosse de 8 ans découvrant le monde ...
Contrairement à ce qui avait été prévu, je ne vais pas faire de kiné pour le moment. Ce ne serait pas utile. En revanche, j'ai de nouveaux soins médicaux, dont un médicament composé à 24% d'éthanol ... l'éthanol, c'est de l'alcool pur. Selon la notice, je n'ai pas le droit de conduire après avoir en avoir pris. J'ai compris pourquoi juste en débouchant le flacon : l'odeur d'alcool est vraiment forte. J'ai aussi compris à la première gorgée pourquoi ils interdisent ce médicament aux alcooliques (et aux femmes enceintes) : en une gorgée, l'alcool nous désinfecte en profondeur !
NB : l'éthanol sert également comme carburant alternatif pour les voitures ... quand je vais remonter sur selle, j'aurai fait le plein mais gare à la panne sèche dans quelques mois ;-)
Au niveau des sensation, j'ai d'abord eu une phase de manque les 3 premières semaines. J'ai ensuite eu une phase de soulagement et de décompression, ça me faisait du bien de faire autre-chose. Je suis désormais dans une phase de reconquête : je retrouve une envie que je n'ai pas connue depuis longtemps. Je sens la passion du vélo, la vraie. Je ne ressens pas le manque de l'habitude ni de l'accoutumance, comme peut le ressentir un fumeur (ou un alcoolique) en phase de sevrage. Je ressens un vrai manque de pratique de ma passion. C'est une sensation que j'avais un peu oubliée, à passer trop de temps la tête dans le guidon, et c'est vraiment agréable de retrouver le goût et l'envie digne d'un gosse de 8 ans découvrant le monde ...
dimanche 7 octobre 2012
Parcours de la Time Megeve Mont-Blanc 2013
J'ai découvert hier midi le tracé 2013 de la Time Megève Mont-Blanc.
Ce nouveau tracé est sympa : on commence en douceur par la montée du col des saisies par Arcanières (la plus facile). La descente via Hauteluce est superbe : de grandes lignes droites, un beau goudron, aucun danger (ou presque, en vélo il faut toujours être vigilant). La remontée au col des saisies se fait par Villard sur Doron : c'est un gros morceau, sur une route étroite à la pente irrégulière. La descente en direction de Flumet se fait via Arcanières, comme pour la montée.
On retrouve ensuite un enchainement col des aravis - thones - col de la croix fry - col des aravis. Cet enchainement est un grand classique de l'épreuve. Le col de la Croix Fry, quand il est placé en début de parcours fait déjà mal ... en fin de parcours, avec la fatigue et une température plus chaude, il fera très mal !
Je pense que la difficulté des 3 parcours 2013 est sensiblement équivalente à celle de l'ancien parcours. En revanche, je pense qu'en terme de sécurité c'est mieux : les meilleures routes sont en début d'épreuve quand le peloton est encore massif ... les routes en mauvais état arrivent une fois que la course est décantée et que les groupes sont réduits.
Pour en savoir plus sur la Time Megève Mont-Blanc 2013, visitez le site officiel de l'épreuve.
Ce nouveau tracé est sympa : on commence en douceur par la montée du col des saisies par Arcanières (la plus facile). La descente via Hauteluce est superbe : de grandes lignes droites, un beau goudron, aucun danger (ou presque, en vélo il faut toujours être vigilant). La remontée au col des saisies se fait par Villard sur Doron : c'est un gros morceau, sur une route étroite à la pente irrégulière. La descente en direction de Flumet se fait via Arcanières, comme pour la montée.
On retrouve ensuite un enchainement col des aravis - thones - col de la croix fry - col des aravis. Cet enchainement est un grand classique de l'épreuve. Le col de la Croix Fry, quand il est placé en début de parcours fait déjà mal ... en fin de parcours, avec la fatigue et une température plus chaude, il fera très mal !
Je pense que la difficulté des 3 parcours 2013 est sensiblement équivalente à celle de l'ancien parcours. En revanche, je pense qu'en terme de sécurité c'est mieux : les meilleures routes sont en début d'épreuve quand le peloton est encore massif ... les routes en mauvais état arrivent une fois que la course est décantée et que les groupes sont réduits.
Pour en savoir plus sur la Time Megève Mont-Blanc 2013, visitez le site officiel de l'épreuve.
vendredi 5 octobre 2012
L'importance du choix du matériel
Depuis quelques semaines, la presse spécialisée parle beaucoup des changements de matériel effectués par les équipes professionnelles. Telle équipe va désormais utiliser telle marque, tel fabriquant va désormais équipe telle autre équipe ...
Je croyais naïvement qu'à ce niveau de professionnalisme, toutes les grandes marques se valaient à peu près. Je pensais qu'entre Scott, Pinarello, Specialized, Cannondale, Bianchi, ... la principale différence était le design. Qu'en terme de performances, tout se valait.
Je m'intéresse de plus en plus à l'entrainement par la puissance, et j'ai suivi avec attention une analyse que réalise actuellement Alban Lorenzini : il teste différentes roues afin de déterminer quelles sont les plus performantes. Ses tests sont effectués avec une très grande rigueur, ce qui permet d'avoir des résultats et une conclusion fiable. Il teste actuellement différentes roues du commerce, à pneu et à boyaux, dans différentes conditions (montées au train et accélérations brusques), ... il pousse même le vice jusqu'à croiser le matériel (roue avant et roue arrière différente). Il a aussi poussé le test jusqu'à modifier le rayonnage de ses roues ! Je vous invite à lire ses 4 récits sur son blog : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4.
J'avoue rester bouche bée devant les résultats : il constate jusqu'à 6% d'amplitude entre de bonnes roues et de mauvaises roues. Au haut niveau, quand les cadors grimpent les cols du Tour de France aux alentours de 450W, ça représente pratiquement 30W de différence ! Ca représente un peu plus de 4 minutes sur la seule ascension du col du Glandon lors de la 11ème étape (mon calcul est approximatif, j'avoue ne pas encore maitriser complètement les formules mathématiques nécessaires à un calcul précis).
Il ne parle ici que des roues, mais je suppose qu'il en est de même pour le cadre. Je sais également qu'il y a des chaines qui dispersent plus d'énergie que d'autres ... notamment quand elles sont usées, mais à ce niveau elles sont changées très souvent donc ce n'est pas le cas.
Je me rends compte que le choix du matériel ne doit pas seulement être fait selon une notion esthétique / poids / budget ... mais également sur une notion de perte énergétique. Il serait intéressant que les fabricants donnent un indice à ce sujet sur les fiches techniques de leur matériel. En tout cas, je félicite Alban pour son test et j'ai hâte de lire la partie 5.
Je croyais naïvement qu'à ce niveau de professionnalisme, toutes les grandes marques se valaient à peu près. Je pensais qu'entre Scott, Pinarello, Specialized, Cannondale, Bianchi, ... la principale différence était le design. Qu'en terme de performances, tout se valait.
Je m'intéresse de plus en plus à l'entrainement par la puissance, et j'ai suivi avec attention une analyse que réalise actuellement Alban Lorenzini : il teste différentes roues afin de déterminer quelles sont les plus performantes. Ses tests sont effectués avec une très grande rigueur, ce qui permet d'avoir des résultats et une conclusion fiable. Il teste actuellement différentes roues du commerce, à pneu et à boyaux, dans différentes conditions (montées au train et accélérations brusques), ... il pousse même le vice jusqu'à croiser le matériel (roue avant et roue arrière différente). Il a aussi poussé le test jusqu'à modifier le rayonnage de ses roues ! Je vous invite à lire ses 4 récits sur son blog : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4.
J'avoue rester bouche bée devant les résultats : il constate jusqu'à 6% d'amplitude entre de bonnes roues et de mauvaises roues. Au haut niveau, quand les cadors grimpent les cols du Tour de France aux alentours de 450W, ça représente pratiquement 30W de différence ! Ca représente un peu plus de 4 minutes sur la seule ascension du col du Glandon lors de la 11ème étape (mon calcul est approximatif, j'avoue ne pas encore maitriser complètement les formules mathématiques nécessaires à un calcul précis).
Il ne parle ici que des roues, mais je suppose qu'il en est de même pour le cadre. Je sais également qu'il y a des chaines qui dispersent plus d'énergie que d'autres ... notamment quand elles sont usées, mais à ce niveau elles sont changées très souvent donc ce n'est pas le cas.
Je me rends compte que le choix du matériel ne doit pas seulement être fait selon une notion esthétique / poids / budget ... mais également sur une notion de perte énergétique. Il serait intéressant que les fabricants donnent un indice à ce sujet sur les fiches techniques de leur matériel. En tout cas, je félicite Alban pour son test et j'ai hâte de lire la partie 5.
mardi 2 octobre 2012
Haute-Route : retour sur ma préparation
Un peu plus d'un mois après la fin de la Haute-Route, je souhaite revenir sur ma préparation. Certains l'ont trouvé mauvaise, (ils n'ont pas du lire celle de l'an dernier, qui pour le coup était vraiment nulle), personnellement j'en suis satisfait. Tout au long de la saison, disons plutôt jusque mi-juillet, j'ai travaillé 3 points essentiels : l'endurance, la récupération, et l’ascension de cols.
L'endurance
Les étapes de la Haute-Route faisaient en moyenne 130km, soit environ 5h de selle à mon niveau "normal". Dès le premier avril, sur La Bisou, je passais la barre des 100km en compétition. J'ai franchi à nouveau cette barre des 100km deux fois au cours des étapes du Tour de Sardaigne fin avril, puis sur une étape du Tour des Grands Ducs début mai, puis 3 fois à l'entraînement dans les alpes début juin, puis de nouveau 2 fois en course lors du Trophée de l'Oisans début juillet.
La distance des étapes ne me faisait pas peur, j'avais l'endurance nécessaire pour les affronter chacune à leur tour.
La récupération
Fin avril, j'ai pris part au Tour de Sardaigne : 7 étapes en 7 jours, sur un format similaire à la Haute-Route mais nettement moins exigeant physiquement. Je suis allé la-bas pour travailler ma récupération et habituer mon corps à l'enchainement des étapes. Dans la même logique, j'ai pris part au Tour des Grands Ducs bien que le format (4 étapes sur 3 jours) soit bien plus court. Début juin, j'ai passé une semaine de stage en montagne avec Florian et Stéphane afin d'enchainer les efforts. Enfin, j'ai poursuivi ce travail sur le Trophée de l'Oisans (4 épreuves sur 8 jours). Mes capacités de récupération d'un jour à l'autre ont toujours été bonne depuis mon enfance, mais ces rappels réguliers ne pouvaient que me faire du bien.
L'enchainement des étapes ne me faisait pas peur, j'avais les capacités de récupération nécessaires pour ne pas m'écrouler au fil des jours.
L'ascension des cols
Fin avril, j'ai grimpé quelques cols (de 800 à 1000m de dénivelé) lors du Tour de Sardaigne. Mon premier contact avec la montagne a eu lieu début juin, lors d'un stage en compagnie de Florian et Stéphane. Ce stage s'est terminé par la Time Megève Mont-Blanc, ma première cyclosportive montagnarde de la saison. J'ai poursuivi début juillet, sur le Trophée de l'Oisans, ma moisson de cols. Je projetais d'aller dans les alpes du sud fin juillet grimper quelques cols à plus de 2000m, mais je n'ai pu y aller à cause de mes genoux.
Mes prestations globales en montagne étaient bonnes, je ne franchissais pas les cols avec l'aisance d'un chamois, mais j'avais un coup de pédale largement suffisant pour escalader les 19 ascensions répertoriées.
Je pense que ma préparation était bonne. J'ai travaillé ces 3 points clé avec sérieux, et si c'était à refaire je referai des choses sensiblement identiques dans ces domaines. Je tiens à remercier mon entraîneur, Nicolas, qui m'a accompagné tout au long de cette préparation en jonglant avec mes plannings compliqués, mes envies parfois farfelues et mes possibilités physiques. Il a toujours eu de bons conseils, ce qui m'a permis de beaucoup progresser cette année. Merci Nico.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.
L'endurance
Les étapes de la Haute-Route faisaient en moyenne 130km, soit environ 5h de selle à mon niveau "normal". Dès le premier avril, sur La Bisou, je passais la barre des 100km en compétition. J'ai franchi à nouveau cette barre des 100km deux fois au cours des étapes du Tour de Sardaigne fin avril, puis sur une étape du Tour des Grands Ducs début mai, puis 3 fois à l'entraînement dans les alpes début juin, puis de nouveau 2 fois en course lors du Trophée de l'Oisans début juillet.
La distance des étapes ne me faisait pas peur, j'avais l'endurance nécessaire pour les affronter chacune à leur tour.
La récupération
Fin avril, j'ai pris part au Tour de Sardaigne : 7 étapes en 7 jours, sur un format similaire à la Haute-Route mais nettement moins exigeant physiquement. Je suis allé la-bas pour travailler ma récupération et habituer mon corps à l'enchainement des étapes. Dans la même logique, j'ai pris part au Tour des Grands Ducs bien que le format (4 étapes sur 3 jours) soit bien plus court. Début juin, j'ai passé une semaine de stage en montagne avec Florian et Stéphane afin d'enchainer les efforts. Enfin, j'ai poursuivi ce travail sur le Trophée de l'Oisans (4 épreuves sur 8 jours). Mes capacités de récupération d'un jour à l'autre ont toujours été bonne depuis mon enfance, mais ces rappels réguliers ne pouvaient que me faire du bien.
L'enchainement des étapes ne me faisait pas peur, j'avais les capacités de récupération nécessaires pour ne pas m'écrouler au fil des jours.
L'ascension des cols
Fin avril, j'ai grimpé quelques cols (de 800 à 1000m de dénivelé) lors du Tour de Sardaigne. Mon premier contact avec la montagne a eu lieu début juin, lors d'un stage en compagnie de Florian et Stéphane. Ce stage s'est terminé par la Time Megève Mont-Blanc, ma première cyclosportive montagnarde de la saison. J'ai poursuivi début juillet, sur le Trophée de l'Oisans, ma moisson de cols. Je projetais d'aller dans les alpes du sud fin juillet grimper quelques cols à plus de 2000m, mais je n'ai pu y aller à cause de mes genoux.
Mes prestations globales en montagne étaient bonnes, je ne franchissais pas les cols avec l'aisance d'un chamois, mais j'avais un coup de pédale largement suffisant pour escalader les 19 ascensions répertoriées.
Je pense que ma préparation était bonne. J'ai travaillé ces 3 points clé avec sérieux, et si c'était à refaire je referai des choses sensiblement identiques dans ces domaines. Je tiens à remercier mon entraîneur, Nicolas, qui m'a accompagné tout au long de cette préparation en jonglant avec mes plannings compliqués, mes envies parfois farfelues et mes possibilités physiques. Il a toujours eu de bons conseils, ce qui m'a permis de beaucoup progresser cette année. Merci Nico.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.