Je profite de ces quelques jours de repos, passés sans rouler à cause de genoux qui me font toujours souffrir, pour vous raconter une aventure qui m'est arrivé il y a environ 3 ans.
Cette histoire s'est passée un jour d'été, alors que je chevauchais seul mon fidèle destrier en carbone dans les monts du lyonnais. Après 3h de selle, à boire l'eau de mes bidons, me vint l'envie d'uriner. L'avantage des Monts du Lyonnais en pleine semaine l'été, c'est que le coin est désert. Des arbres, des champs, et pas un chat. Pas une vache, pas une chèvre, pas un cheval.
Fort naturellement, je me suis choisi une haie le long de la route. Je choisis toujours mes endroits avec soin : j'évite les endroits trop voyant afin de ne pas passer pour un exhibitionniste, j'évite le long des chemins pour éviter que les enfants de promeneurs ne viennent marcher dans la terre mouillée, j'évite les zones d'habitations (je n'aimerai pas qu'on vienne pisser contre ma haie) ...
Bref, ce jour là je me suis trouvé un coin qui me convenait, me suis arrêté et ai arrosé les buissons. Un couple d'automobilistes, m'apercevant au dernier moment, s'arrêta et fit une marche arrière. Je me suis dit que ça devait être des touristes qui allaient me demander leur route. Ou peut-être qu'ils allaient me demander si tout allait bien : un cycliste à côté de son vélo, le long de la route, est peut-être un cycliste qui s'est fait renverser.
Les braves gens ont baissé leur carreau pendant que je remontais sur mon vélo. Et la, je n'ai eu le droit ni à un "est-ce que vous allez bien ?" ni à un "savez-vous où se trouve tel village ?" ... j'ai eu le droit à un véritable sermon sur le fait que j'étais un pollueur de la pire espèce, que je n'avais qu'à me retenir, que la civilisation avait inventé les toilettes et que je devais me conformer aux us et coutumes ...
Un peu surpris, j'ai laissé parler le brave quarantenaire, et une fois son flot de paroles terminé, je lui ai fait remarquer en une seule phrase que l'essence de sa voiture était largement plus polluante que mon urine. Le gentil défenseur de la nature n'a pas aimé ma remarque, et est reparti en me couvrant d'insultes.
Voilà, je tenais à vous partager cette expérience qui m'a appris une bonne chose : l'écologie, dans le fond, ce n'est qu'une question de point de vue.
Je vais vous faire vivre au quotidien ma passion pour le cyclisme à travers mes entraînements, les compétitions auxquelles je participe, mes différents défis, ...
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mardi 31 juillet 2012
samedi 28 juillet 2012
Spectateurs et oreillettes, responsables des chutes dans le peloton ?
Au cours de la première semaine du Tour de France de nombreuses chutes se sont produites. Comme toutes les années. Depuis 2/3 ans, grâce aux réseaux sociaux notamment Twitter, les coureurs donnent leurs impressions après chaque étape, et certains se plaignent du comportement du public. (vous pourrez retrouver quelques-uns de ces tweets, recensés sur un article de velochrono)
Suite à une importe chute massive, T.Voeckler pointait du doigt le rôle des oreillettes dans les chutes massives. Des propos qui là encore ont fait des émules : le débat sur les oreillettes fait rage depuis plusieurs années, et quand un acteur important du cyclisme évoque ce simple mot, les avis fusent dans les deux sens.
Pour moi, aucune de ces deux excuses ne sont valables.
1 - Le public, responsable des chutes ?
Je ne vais pas nier que certaines chutes sont causées par des spectateurs inconscients. C'est une évidence. L'an dernier A.Contador avait perdu du temps dès la première étape à cause d'un spectateur. Idem cette année où un spectateur passé de l'autre côté des barrières à fait tomber des coureurs dès la première étape. En fin de tour, on a vu un chien faire tomber quelques coureurs. De tels exemples, on en trouve une poignée chaque année.
Mais pourquoi y-a-t'il autant de chutes en première semaine, et beaucoup moins en dernière semaine ? Les spectateurs sont tout aussi nombreux, et tout aussi indisciplinés. Certes, le peloton a perdu une trentaine de coureurs en cours de route, mais je doute fortement du fait que la diminution de chutes massives soit liée à une si faible diminution du nombre de coureurs.
Enfin, je prendrai le cas des chutes qui se produisent dans les descentes : les spectateurs y sont très rares, ce qui n’empêche pas certains coureurs de gouter au bitume. Quand P.Rolland est tombé dans la descente du col du Mollard, il n'y avait aucun spectateur.
2 - Les oreillettes, responsables des chutes ?
Depuis cette année, seules les courses World Tour (les 30 courses les plus prestigieuses du calendrier) bénéficient des oreillettes. Sur toutes les autres courses, y compris les courses amateur, les oreillettes sont interdites. Je peux vous garantir que même sur ces épreuves sans oreillettes, des chutes se produisent, la dernière preuve en date est la chute de F.Cancellara cet après-midi pendant les Jeux Olympiques. Il n'avait pas d'oreillettes, et les spectateurs étaient sagement rangés derrière des barrières, ce qui ne l'a pas empêché de tomber dans un virage.
Selon T.Voeckler, les oreillettes ont permis à tous les directeurs sportifs d'ordonner à leurs coureurs de remonter en tête de peloton, au même moment. Je ne suis pas professionnel, mais je pense que quand on est coureur pro on sait quand on doit ou non être placé à l'avant. L'oreillette est un moyen de rappel, mais la consigne avait déjà du être donnée lors du briefing le matin. Faudrait-il alors aussi interdire le briefing du matin ? Ou peut-être faudrait-il carrément enlever le directeur sportif, car dans le fond l'oreillette n'a été qu'un moyen de transport d'une information, mais autant enlever l'information à sa source (à savoir le directeur sportif), non ? (nb : je ne suis pas favorable à la suppression des directeurs sportifs, je ne fais que prolonger le raisonnement du "chouchou des français")
3 - Les coureurs, responsables des chutes ?
Si 10 ou 20% des chutes sont effectivement à mettre sur le dos de spectateurs imprudents, qu'en est-il des 80% restants ? C'est simple, c'est la faute des coureurs. Oui, j'ai bien dit des coureurs. Vous n'avez pas rêvé.
Quand ils tombent dans des ronds points, ce n'est pas la faute du rond point mais bien la faute du coureur : vous imaginez un automobiliste faisant un tout-droit dans un rond point, se plaindre du fait que le rond point soit à cet emplacement ? Impensable ! Vous imaginez un automobiliste explosant son châssis sur un ralentisseur, venir se plaindre ? Non ! Idem s'ils vont tout droit dans un virage ...
Selon la sécurité routière, les causes les plus fréquentes d'accident sont : la vitesse, l'alcool et le non-respect des distances de sécurité. La sécurité routière concerne tous les véhicules, y compris les cyclistes. Les chutes sont des accidents. Si l'alcool est hors de cause dans le cadre des chutes sur les courses, en revanche la vitesse et les distances de sécurité sont loin d'être respectées.
Si un coureur tombe dans un rond point ou manque un virage, c'est simplement qu'il y rentrait trop vite. S'ils tombent massivement, c'est parce qu'ils sont collés les uns aux autres, et ne se laissent aucune marge de sécurité. Dans un carambolage sur autoroute lors d'un week-end de fort trafic, vous imaginez les automobilistes venir se plaindre de leur poste radio ? Non !
Quand les directeurs sportifs ordonnent aux coureurs de remonter, là encore c'est entièrement la faute des coureurs s'ils tombent : quand on a pas la place pour passer, on ne passe pas. Ceux qui veulent passer sur les trottoirs ou les fossés peuvent le faire, mais c'est à leurs risques et périls. Ils ne doivent pas se plaindre si leur action entraine des chutes. Sur autoroute, dans les bouchons, on trouve toujours des petits malins qui changent en permanence de file pour gagner quelques places ... s'ils se font érafler leur voiture, vont-ils venir se plaindre du fait que la route ne soit pas assez large ?
Conclusion
Messieurs les coureurs, quel que soit votre niveau (professionnel ou amateur), arrêtez de vous chercher des excuses lors des chutes ! En course, à de rares exceptions près (une voiture qui arrive à contre-sens, ...), vous êtes les seuls responsables des chutes. Ce n'est pas le public, ce n'est pas l'état des routes, ce n'est pas les oreillettes ... c'est vous qui êtes fautifs !
Suite à une importe chute massive, T.Voeckler pointait du doigt le rôle des oreillettes dans les chutes massives. Des propos qui là encore ont fait des émules : le débat sur les oreillettes fait rage depuis plusieurs années, et quand un acteur important du cyclisme évoque ce simple mot, les avis fusent dans les deux sens.
Pour moi, aucune de ces deux excuses ne sont valables.
1 - Le public, responsable des chutes ?
Je ne vais pas nier que certaines chutes sont causées par des spectateurs inconscients. C'est une évidence. L'an dernier A.Contador avait perdu du temps dès la première étape à cause d'un spectateur. Idem cette année où un spectateur passé de l'autre côté des barrières à fait tomber des coureurs dès la première étape. En fin de tour, on a vu un chien faire tomber quelques coureurs. De tels exemples, on en trouve une poignée chaque année.
Mais pourquoi y-a-t'il autant de chutes en première semaine, et beaucoup moins en dernière semaine ? Les spectateurs sont tout aussi nombreux, et tout aussi indisciplinés. Certes, le peloton a perdu une trentaine de coureurs en cours de route, mais je doute fortement du fait que la diminution de chutes massives soit liée à une si faible diminution du nombre de coureurs.
Enfin, je prendrai le cas des chutes qui se produisent dans les descentes : les spectateurs y sont très rares, ce qui n’empêche pas certains coureurs de gouter au bitume. Quand P.Rolland est tombé dans la descente du col du Mollard, il n'y avait aucun spectateur.
2 - Les oreillettes, responsables des chutes ?
Depuis cette année, seules les courses World Tour (les 30 courses les plus prestigieuses du calendrier) bénéficient des oreillettes. Sur toutes les autres courses, y compris les courses amateur, les oreillettes sont interdites. Je peux vous garantir que même sur ces épreuves sans oreillettes, des chutes se produisent, la dernière preuve en date est la chute de F.Cancellara cet après-midi pendant les Jeux Olympiques. Il n'avait pas d'oreillettes, et les spectateurs étaient sagement rangés derrière des barrières, ce qui ne l'a pas empêché de tomber dans un virage.
Selon T.Voeckler, les oreillettes ont permis à tous les directeurs sportifs d'ordonner à leurs coureurs de remonter en tête de peloton, au même moment. Je ne suis pas professionnel, mais je pense que quand on est coureur pro on sait quand on doit ou non être placé à l'avant. L'oreillette est un moyen de rappel, mais la consigne avait déjà du être donnée lors du briefing le matin. Faudrait-il alors aussi interdire le briefing du matin ? Ou peut-être faudrait-il carrément enlever le directeur sportif, car dans le fond l'oreillette n'a été qu'un moyen de transport d'une information, mais autant enlever l'information à sa source (à savoir le directeur sportif), non ? (nb : je ne suis pas favorable à la suppression des directeurs sportifs, je ne fais que prolonger le raisonnement du "chouchou des français")
3 - Les coureurs, responsables des chutes ?
Si 10 ou 20% des chutes sont effectivement à mettre sur le dos de spectateurs imprudents, qu'en est-il des 80% restants ? C'est simple, c'est la faute des coureurs. Oui, j'ai bien dit des coureurs. Vous n'avez pas rêvé.
Quand ils tombent dans des ronds points, ce n'est pas la faute du rond point mais bien la faute du coureur : vous imaginez un automobiliste faisant un tout-droit dans un rond point, se plaindre du fait que le rond point soit à cet emplacement ? Impensable ! Vous imaginez un automobiliste explosant son châssis sur un ralentisseur, venir se plaindre ? Non ! Idem s'ils vont tout droit dans un virage ...
Selon la sécurité routière, les causes les plus fréquentes d'accident sont : la vitesse, l'alcool et le non-respect des distances de sécurité. La sécurité routière concerne tous les véhicules, y compris les cyclistes. Les chutes sont des accidents. Si l'alcool est hors de cause dans le cadre des chutes sur les courses, en revanche la vitesse et les distances de sécurité sont loin d'être respectées.
Si un coureur tombe dans un rond point ou manque un virage, c'est simplement qu'il y rentrait trop vite. S'ils tombent massivement, c'est parce qu'ils sont collés les uns aux autres, et ne se laissent aucune marge de sécurité. Dans un carambolage sur autoroute lors d'un week-end de fort trafic, vous imaginez les automobilistes venir se plaindre de leur poste radio ? Non !
Quand les directeurs sportifs ordonnent aux coureurs de remonter, là encore c'est entièrement la faute des coureurs s'ils tombent : quand on a pas la place pour passer, on ne passe pas. Ceux qui veulent passer sur les trottoirs ou les fossés peuvent le faire, mais c'est à leurs risques et périls. Ils ne doivent pas se plaindre si leur action entraine des chutes. Sur autoroute, dans les bouchons, on trouve toujours des petits malins qui changent en permanence de file pour gagner quelques places ... s'ils se font érafler leur voiture, vont-ils venir se plaindre du fait que la route ne soit pas assez large ?
Conclusion
Messieurs les coureurs, quel que soit votre niveau (professionnel ou amateur), arrêtez de vous chercher des excuses lors des chutes ! En course, à de rares exceptions près (une voiture qui arrive à contre-sens, ...), vous êtes les seuls responsables des chutes. Ce n'est pas le public, ce n'est pas l'état des routes, ce n'est pas les oreillettes ... c'est vous qui êtes fautifs !
jeudi 26 juillet 2012
5 fruits par jour ?
La semaine dernière, j'ai reçu un cadeau de la part d'Aptonia : un distributeur de barres Clak !
Quand j'avais reçu le colis contenant les barres fournies pour mon test, ces dernières étaient en vrac dans un grand carton, et je ne m'étais pas vraiment rendu compte de la diversité des parfums. En découvrant ce présentoir, j'ai directement pensé au slogan qui accompagne chaque publicité pour de la nourriture ou des boissons : "pour votre santé, mangez 5 fruits ou légumes par jour".
Grâce à Aptonia, quand je pars m'entrainer, je peux désormais manger les 5 fruits nécessaires pour une bonne santé : (de gauche à droite) mangues, noix de coco et raisins, (chocolat, mais ce n'est pas un fruit), fraises, framboises, pommes, abricots. J'ai le choix de mon repas, sans compter le fait que j'absorbe du citron vert dans la boisson ISO. Mais quand un fruit est bu, peut-on le comptabiliser dans les 5 ?
Concernant les autres slogans :
- "pour votre santé, bougez plus" ... avec 5500km de vélo depuis le 1er janvier, sans compter les trajets pour aller bosser, je pense que je respecte le message.
- "pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas" ... sachant que je mange en moyenne une barre par heure pendant l'entraînement, et que je ne prends pas mes repas en plein entraînement, j'avoue ne pas respecter ce slogan ! Mais c'est pour la bonne cause.
- "pour votre santé, évitez de manger des aliments trop gras, trop sucré, trop salé" ... si je ne me fais aucun soucis concernant le gras, pour le sucré en revanche c'est un de mes carburants pendant l'entraînement. Il reste cependant à savoir si une barre de céréales est considérée comme trop sucrée ?
Pour en savoir plus, je vous invite à relire certains de mes articles :
- mon test des barres CLAK
- mon test de la boisson ISO
- mon article sur les slogans "santé"
Quand j'avais reçu le colis contenant les barres fournies pour mon test, ces dernières étaient en vrac dans un grand carton, et je ne m'étais pas vraiment rendu compte de la diversité des parfums. En découvrant ce présentoir, j'ai directement pensé au slogan qui accompagne chaque publicité pour de la nourriture ou des boissons : "pour votre santé, mangez 5 fruits ou légumes par jour".
Grâce à Aptonia, quand je pars m'entrainer, je peux désormais manger les 5 fruits nécessaires pour une bonne santé : (de gauche à droite) mangues, noix de coco et raisins, (chocolat, mais ce n'est pas un fruit), fraises, framboises, pommes, abricots. J'ai le choix de mon repas, sans compter le fait que j'absorbe du citron vert dans la boisson ISO. Mais quand un fruit est bu, peut-on le comptabiliser dans les 5 ?
Concernant les autres slogans :
- "pour votre santé, bougez plus" ... avec 5500km de vélo depuis le 1er janvier, sans compter les trajets pour aller bosser, je pense que je respecte le message.
- "pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas" ... sachant que je mange en moyenne une barre par heure pendant l'entraînement, et que je ne prends pas mes repas en plein entraînement, j'avoue ne pas respecter ce slogan ! Mais c'est pour la bonne cause.
- "pour votre santé, évitez de manger des aliments trop gras, trop sucré, trop salé" ... si je ne me fais aucun soucis concernant le gras, pour le sucré en revanche c'est un de mes carburants pendant l'entraînement. Il reste cependant à savoir si une barre de céréales est considérée comme trop sucrée ?
Pour en savoir plus, je vous invite à relire certains de mes articles :
- mon test des barres CLAK
- mon test de la boisson ISO
- mon article sur les slogans "santé"
mercredi 25 juillet 2012
Repos forcé
Ce matin j'ai rendu visite à mon ostéopathe afin qu'elle m'aide à soigner mes genoux. Si la gêne est présente depuis mon retour du Tour de Sardaigne, elle ne se manifestait que lorsque je forçais quand je roulais. Quelques massages à la crème anti-inflammatoire plus tard, et les douleurs disparaissaient ...
Depuis la fin juin, les douleurs se manifestent de plus en plus souvent, et désormais elles se produisent y compris dans la vie de tous les jours : quand je conduis, quand je monte des escaliers, quand je porte un arrosoir rempli d'eau ... ça en devient gênant.
Mon ostéopathe m'a remis d'aplomb, et je dois désormais observer une phase de repos complet jusqu'à lundi. Si la gêne persiste, j'envisage de recourir au k-taping, mais le procédé n'étant pas encore très connu, et ne sachant pas exactement de quoi je souffre, j'ai peur que le recours à cette thérapie soit inefficace.
Affaire à suivre ...
Depuis la fin juin, les douleurs se manifestent de plus en plus souvent, et désormais elles se produisent y compris dans la vie de tous les jours : quand je conduis, quand je monte des escaliers, quand je porte un arrosoir rempli d'eau ... ça en devient gênant.
Mon ostéopathe m'a remis d'aplomb, et je dois désormais observer une phase de repos complet jusqu'à lundi. Si la gêne persiste, j'envisage de recourir au k-taping, mais le procédé n'étant pas encore très connu, et ne sachant pas exactement de quoi je souffre, j'ai peur que le recours à cette thérapie soit inefficace.
Affaire à suivre ...
samedi 21 juillet 2012
Fin du tour du monde, avec Stéphane
Ce matin, j'ai roulé avec Stéphane : pendant 2h30 nous avons parcouru les routes de la Dombes, routes balayées par un bon vent du nord. J'ai tracé un itinéraire longeant le maximum de haies et de bosquet, afin de s'abriter des effets du vent.
La sortie s'est bien passée, hormis le fait que mes douleurs au genou sont revenues au bout de quelques kilomètres et sont restées constantes tout au long de la sortie. J'ai décidé de modifier mon programme de courses : je souhaitais participer à la Risoul-Vauban dimanche prochain, mais finalement je ne m'y rendrai pas. Grimper le col d'Agnel (2744m) et la montée de Risoul (1850m) risque d'accentuer la gêne ressentie. Je suis évidemment déçu de ne pas pouvoir m'y rendre, car j'aimerai ajouter le col d'Agnel à mon tableau de chasse. Je suis également déçu, car je comptais me servir de cette épreuve pour affiner mon coup de pédale en montagne, et pour reconnaitre la montée de Risoul, montée qu'empruntera la 5ème étape de la Haute-Route.
Cette sortie a été particulière pour mon vélo : il a passé la barre symbolique des 40000km, soit la distance du tour du monde ! Et encore, je ne compte que les kilomètres passés à l'entraînement et en course, je ne tiens pas compte des trajets pour me rendre sur mon lieu de travail (environ 8000km selon mes estimations).
Consultez les détails de notre sortie.
La sortie s'est bien passée, hormis le fait que mes douleurs au genou sont revenues au bout de quelques kilomètres et sont restées constantes tout au long de la sortie. J'ai décidé de modifier mon programme de courses : je souhaitais participer à la Risoul-Vauban dimanche prochain, mais finalement je ne m'y rendrai pas. Grimper le col d'Agnel (2744m) et la montée de Risoul (1850m) risque d'accentuer la gêne ressentie. Je suis évidemment déçu de ne pas pouvoir m'y rendre, car j'aimerai ajouter le col d'Agnel à mon tableau de chasse. Je suis également déçu, car je comptais me servir de cette épreuve pour affiner mon coup de pédale en montagne, et pour reconnaitre la montée de Risoul, montée qu'empruntera la 5ème étape de la Haute-Route.
Cette sortie a été particulière pour mon vélo : il a passé la barre symbolique des 40000km, soit la distance du tour du monde ! Et encore, je ne compte que les kilomètres passés à l'entraînement et en course, je ne tiens pas compte des trajets pour me rendre sur mon lieu de travail (environ 8000km selon mes estimations).
Consultez les détails de notre sortie.
vendredi 20 juillet 2012
Sortie avec Rémy
Hier après-midi j'ai effectué une nouvelle sortie de récupération, en compagnie de Rémy cette fois-ci.
On a remonté la vallée de l'Azergues en tournant les jambes à 110tr/min, grimpé le long faux plat menant à Alix en tournant les jambes à 100tr/min, descendu sur Villefranche en tournant les jambes à 110tr/min, traversé la Saône en utilisant un pont (oui, il faut changer, vous avez compris que je tournais les jambes désormais, non ?), roulé le long des quais de Saône jusqu'à Neuville en tournant les jambes à 110tr/min (pour ceux qui l'auraient déjà oublié), avant de rentrer par la grimpée des gorges d'enfer en ... faisant des photos ! Dans des pentes à 7% c'est compliqué de tourner les jambes à plus de 100tr/min, et c'est inutile à fortiori en fin de sortie, donc plutôt que tourner les jambes on a préféré faire des photos.
La sortie s'est plutôt bien passée, mais malheureusement mes douleurs au genou sont réapparues alors que je ne forçais pas. Je crois que la période de repos que je comptais prendre va durer plus longtemps que je ne le pensais, afin de prendre le temps de me soigner convenablement. Entamer la Haute-Route avec un handicap ne serait pas une bonne idée.
Consultez les détails de notre sortie.
On a remonté la vallée de l'Azergues en tournant les jambes à 110tr/min, grimpé le long faux plat menant à Alix en tournant les jambes à 100tr/min, descendu sur Villefranche en tournant les jambes à 110tr/min, traversé la Saône en utilisant un pont (oui, il faut changer, vous avez compris que je tournais les jambes désormais, non ?), roulé le long des quais de Saône jusqu'à Neuville en tournant les jambes à 110tr/min (pour ceux qui l'auraient déjà oublié), avant de rentrer par la grimpée des gorges d'enfer en ... faisant des photos ! Dans des pentes à 7% c'est compliqué de tourner les jambes à plus de 100tr/min, et c'est inutile à fortiori en fin de sortie, donc plutôt que tourner les jambes on a préféré faire des photos.
La sortie s'est plutôt bien passée, mais malheureusement mes douleurs au genou sont réapparues alors que je ne forçais pas. Je crois que la période de repos que je comptais prendre va durer plus longtemps que je ne le pensais, afin de prendre le temps de me soigner convenablement. Entamer la Haute-Route avec un handicap ne serait pas une bonne idée.
Consultez les détails de notre sortie.
lundi 16 juillet 2012
Décrassage post-championnat
Au lendemain du championnat de France, je suis allé faire un décrassage en compagnie de Julien. Bien que n'ayant pas été très actif au cours du championnat, ce matin je me suis quand même réveillé avec l'impression étrange que l'ensemble de mes muscles avaient été remplacés par des morceaux de bois. Je n'avais pas spécialement mal, ce n'était pas douloureux, mais ça me donnait l'impression étrange d'être un pantin.
En début de soirée, je suis donc sorti pour tourner les jambes et remettre en circulation les toxines générées hier. Les premiers kilomètres ont été difficiles, à 120bpm j'avais l'impression d'être à fond. Je me suis appliqué afin de tourner les jambes aux alentours de 110tr/min, ce qui m'a permis de retrouver de la souplesse musculaire petit à petit.
La sortie s'est bien passée, les conditions météo étaient extra (26°, ciel d'un bleu très pur, peu de vent) et il y avait peu de circulation. Je vais désormais profiter de quelques jours de repos actif afin de régénérer mes batteries, avant d'attaquer la ligne droite finale de ma préparation pour la Haute-Route.
Consultez les détails de la sortie.
En début de soirée, je suis donc sorti pour tourner les jambes et remettre en circulation les toxines générées hier. Les premiers kilomètres ont été difficiles, à 120bpm j'avais l'impression d'être à fond. Je me suis appliqué afin de tourner les jambes aux alentours de 110tr/min, ce qui m'a permis de retrouver de la souplesse musculaire petit à petit.
La sortie s'est bien passée, les conditions météo étaient extra (26°, ciel d'un bleu très pur, peu de vent) et il y avait peu de circulation. Je vais désormais profiter de quelques jours de repos actif afin de régénérer mes batteries, avant d'attaquer la ligne droite finale de ma préparation pour la Haute-Route.
Consultez les détails de la sortie.
dimanche 15 juillet 2012
Championnat de France ufolep : 63ème
Ce dimanche se tenait le championnat de France (ufolep) à Rochechouart, en Haute-Vienne (87). Je suis arrivé sur place dès le vendredi après-midi, et ai fait un tour de reconnaissance en voiture sous la pluie. Le parcours m'a semblé très usant, on y est toujours en prise sur des routes en faux-plat n'offrant pratiquement aucun moment de récupération.
Samedi, j'ai fait plusieurs reconnaissances à pieds de la bosse d'arrivée, puis une reconnaissance complète du parcours à vélo. J'ai pu constater que les supporters charentais étaient venus en masse et occupaient la majorité de la route ... je ne sais pas s'ils étaient majoritaires au bord de la route, mais ils l'étaient au niveau des inscriptions peintes sur le bitume. Cette reconnaissance m'a montré que le parcours était bien plus roulant que je ne le pensais, car les deux bosses se passent sur le gros plateau sans soucis, et la "terrible" bosse d'arrivée (à 17%) est finalement relativement courte.
Dimanche après-midi, l'attente avant le départ a été assez longue. L'appel des 160 coureurs a duré près d'une demi-heure, j'ai pas mal discuté avec Alexis et Julien B de l'Isère que je retrouve régulièrement sur les courses, ainsi que quelques autres coureurs avec qui j'ai blagué. Le départ a été retardé car un coureur de la Corrèze a eu un soucis de pédale. Une fois le troupeau lâché, ça a été bordélique : il y avait de grands coups de freins, j'ai pris des coups de coudes et d'épaules, j'ai touché plusieurs roues, j'avais en permanence un guidon contre les fesses ou les genoux ... j'ai rarement vu un départ aussi serré ! Je n'ai rien perdu : hors de question de perdre le moindre mètre et la moindre place.
La pluie est apparue juste après le départ. Au bout de 3km, une chute s'est produite 20 places devant moi. Légèrement gêné par cet incident, j'ai fait l'effort pour rentrer immédiatement. Un peu plus loin une nouvelle chute s'est produite, puis une 3ème vers le 9ème kilomètre. Je suis resté aux alentours de la 80ème place d'un peloton très compact dans lequel il était difficile de remonter tant le rythme imposé était élevé. J'ai grimpé la première bosse finale en étant mal placé et ai été gêné par des coureurs moins à l'aise que moi. Ma roue arrière a dérapé sur des inscriptions peintes, à cause de l'humidité de la chaussée. J'ai bien rattrapé mon vélo, plus de peur que de mal. En haut, j'ai fait le forcing pour revenir sur un petit groupe légèrement devant moi : mon coéquipier du jour au sein de la sélection du Rhône, Julien, m'a doublé et on est rentré grâce à un gros boulot de sa part.
On a aperçu le peloton au loin, fort d'environ 80 coureurs. J'avais le coeur et les jambes en feu, j'étais à la limite de la rupture. Je me suis accroché dans les roues du groupe, j'étais à la limite de sauter, j'ai passé un sale moment. J'ai passé tout le 2ème tour à l'arrière du petit groupe à tenter de récupérer de l'énergie.
A partir du 3ème tour, j'ai commencé à me sentir mieux donc je suis monté prendre quelques timides relais. Je passais 50m, pour dire que je passais et pour aider à la progression du groupe, mais sans chercher à accélérer. On a récupéré des groupes les uns après les autres au fil des tours, constituant ainsi le deuxième peloton fort d'une trentaine d'unités à son apogée. Je passais au relais de temps en temps, de manière irrégulière, et remontais systématiquement dans les 7/8 premières positions à chaque endroit "chaud" du circuit pour éviter les relances. Je me suis ravitaillé tout le long, car la course est longue (91km) et usante. Au fil des kilomètres, mes jambes se décoinçaient, je me sentais de mieux en mieux au fil des tours.
J'ai géré chacune des montées de la bosse pour rester au contact des meilleurs du groupe sans me mettre spécialement dans le rouge et sans m'exploser les jambes. L'écart avec le peloton était bien trop important pour que je puisse le combler simplement en effectuant la côte à bloc, et comme en haut le groupe se relevait et temporisait, il était inutile de vouloir tout faire exploser. Sur ce genre de parcours, mieux vaut rester groupé. J'en ai profité pour discuter avec quelques coureurs que je connaissais, et ai échangé quelques mots avec d'autres que je ne connaissais pas.
Dans le dernier tour des gars ont tenté de s'échapper un par un. J'en ai rigolé avec d'autres dans le peloton en disant "c'est bien, va chercher la 84ème place" ... j'avais de bonnes jambes, mais je ne voyais vraiment pas l'intérêt d'attaquer à 4km de l'arrivée pour aller chercher une 80ème place à 10 minutes des meilleurs ! Je me suis maintenu dans les premières places du peloton car samedi j'ai vu que plusieurs coureurs ont eu des crampes dans cette dernière montée, et gênaient ceux qui grimpaient derrière eux. Ne voulant pas être gêné, j'ai préféré rester dans les premières places.
J'ai passé la ligne d'arrivée à la 63ème place, avec un sentiment mitigé : d'un côté j'étais content d'avoir terminé cette course usante, et de l'autre j'étais frustré de ne jamais avoir pu voir la tête de course. J'ai fait une course anonyme, discrète, donc forcément je suis déçu. Cependant, j'ai pu découvrir l'ambiance particulière d'un championnat de France et ça constitue une première expérience très intéressante. Je vais en tirer un certain nombre d'enseignements qui me serviront pour le futur.
Merci aux équipiers de mon club avec qui j'étais logé pour ce bon séjour prolongé loin de toute civilisation (ou presque) : pas d'accès internet, pas de téléphone ... bienvenue en zone blanche ! Merci également à mon équipier du jour au sein de la sélection du Rhône, Julien, sans qui j'aurai eu plus de mal à rentrer sur le groupe qui constituera finalement le 2ème peloton. Il m'a été d'un grand secours.
Consultez les détails de la course.
Samedi, j'ai fait plusieurs reconnaissances à pieds de la bosse d'arrivée, puis une reconnaissance complète du parcours à vélo. J'ai pu constater que les supporters charentais étaient venus en masse et occupaient la majorité de la route ... je ne sais pas s'ils étaient majoritaires au bord de la route, mais ils l'étaient au niveau des inscriptions peintes sur le bitume. Cette reconnaissance m'a montré que le parcours était bien plus roulant que je ne le pensais, car les deux bosses se passent sur le gros plateau sans soucis, et la "terrible" bosse d'arrivée (à 17%) est finalement relativement courte.
Dimanche après-midi, l'attente avant le départ a été assez longue. L'appel des 160 coureurs a duré près d'une demi-heure, j'ai pas mal discuté avec Alexis et Julien B de l'Isère que je retrouve régulièrement sur les courses, ainsi que quelques autres coureurs avec qui j'ai blagué. Le départ a été retardé car un coureur de la Corrèze a eu un soucis de pédale. Une fois le troupeau lâché, ça a été bordélique : il y avait de grands coups de freins, j'ai pris des coups de coudes et d'épaules, j'ai touché plusieurs roues, j'avais en permanence un guidon contre les fesses ou les genoux ... j'ai rarement vu un départ aussi serré ! Je n'ai rien perdu : hors de question de perdre le moindre mètre et la moindre place.
La pluie est apparue juste après le départ. Au bout de 3km, une chute s'est produite 20 places devant moi. Légèrement gêné par cet incident, j'ai fait l'effort pour rentrer immédiatement. Un peu plus loin une nouvelle chute s'est produite, puis une 3ème vers le 9ème kilomètre. Je suis resté aux alentours de la 80ème place d'un peloton très compact dans lequel il était difficile de remonter tant le rythme imposé était élevé. J'ai grimpé la première bosse finale en étant mal placé et ai été gêné par des coureurs moins à l'aise que moi. Ma roue arrière a dérapé sur des inscriptions peintes, à cause de l'humidité de la chaussée. J'ai bien rattrapé mon vélo, plus de peur que de mal. En haut, j'ai fait le forcing pour revenir sur un petit groupe légèrement devant moi : mon coéquipier du jour au sein de la sélection du Rhône, Julien, m'a doublé et on est rentré grâce à un gros boulot de sa part.
On a aperçu le peloton au loin, fort d'environ 80 coureurs. J'avais le coeur et les jambes en feu, j'étais à la limite de la rupture. Je me suis accroché dans les roues du groupe, j'étais à la limite de sauter, j'ai passé un sale moment. J'ai passé tout le 2ème tour à l'arrière du petit groupe à tenter de récupérer de l'énergie.
A partir du 3ème tour, j'ai commencé à me sentir mieux donc je suis monté prendre quelques timides relais. Je passais 50m, pour dire que je passais et pour aider à la progression du groupe, mais sans chercher à accélérer. On a récupéré des groupes les uns après les autres au fil des tours, constituant ainsi le deuxième peloton fort d'une trentaine d'unités à son apogée. Je passais au relais de temps en temps, de manière irrégulière, et remontais systématiquement dans les 7/8 premières positions à chaque endroit "chaud" du circuit pour éviter les relances. Je me suis ravitaillé tout le long, car la course est longue (91km) et usante. Au fil des kilomètres, mes jambes se décoinçaient, je me sentais de mieux en mieux au fil des tours.
J'ai géré chacune des montées de la bosse pour rester au contact des meilleurs du groupe sans me mettre spécialement dans le rouge et sans m'exploser les jambes. L'écart avec le peloton était bien trop important pour que je puisse le combler simplement en effectuant la côte à bloc, et comme en haut le groupe se relevait et temporisait, il était inutile de vouloir tout faire exploser. Sur ce genre de parcours, mieux vaut rester groupé. J'en ai profité pour discuter avec quelques coureurs que je connaissais, et ai échangé quelques mots avec d'autres que je ne connaissais pas.
Dans le dernier tour des gars ont tenté de s'échapper un par un. J'en ai rigolé avec d'autres dans le peloton en disant "c'est bien, va chercher la 84ème place" ... j'avais de bonnes jambes, mais je ne voyais vraiment pas l'intérêt d'attaquer à 4km de l'arrivée pour aller chercher une 80ème place à 10 minutes des meilleurs ! Je me suis maintenu dans les premières places du peloton car samedi j'ai vu que plusieurs coureurs ont eu des crampes dans cette dernière montée, et gênaient ceux qui grimpaient derrière eux. Ne voulant pas être gêné, j'ai préféré rester dans les premières places.
J'ai passé la ligne d'arrivée à la 63ème place, avec un sentiment mitigé : d'un côté j'étais content d'avoir terminé cette course usante, et de l'autre j'étais frustré de ne jamais avoir pu voir la tête de course. J'ai fait une course anonyme, discrète, donc forcément je suis déçu. Cependant, j'ai pu découvrir l'ambiance particulière d'un championnat de France et ça constitue une première expérience très intéressante. Je vais en tirer un certain nombre d'enseignements qui me serviront pour le futur.
Merci aux équipiers de mon club avec qui j'étais logé pour ce bon séjour prolongé loin de toute civilisation (ou presque) : pas d'accès internet, pas de téléphone ... bienvenue en zone blanche ! Merci également à mon équipier du jour au sein de la sélection du Rhône, Julien, sans qui j'aurai eu plus de mal à rentrer sur le groupe qui constituera finalement le 2ème peloton. Il m'a été d'un grand secours.
Consultez les détails de la course.
vendredi 13 juillet 2012
Tests / Avis
Au cours de la vie de ce blog, j'ai réalisé différents tests de matériel et de produits annexes.
J'ai également lu un certain nombre de livres consacrés au cyclisme, dont vous pouvez retrouver les critiques.
- mai 2009 : roues MAVIC Ksyrium SL (1ère sortie)
- novembre 2009 : cadre TIME Edge Racer (conclusion)
- novembre 2009 : roues MAVIC Ksyrium SL (conclusion)
- août 2010 : bracelet POWERBALANCE (1er test)
- septembre 2010 : bracelet POWERBALANCE (conclusion)
- janvier 2012 : compteur GARMIN Edge 500 (1ère sortie)
- mai 2012 : boisson APTONIA Iso
- juin 2012 : barres APTONIA Clak
- août 2012 : l'épilation
- septembre 2012 : lunettes Alpina Drift
- janvier 2013 : k-tape : retour d'expérience
- avril 2013 : test d'effort
- avril 2013 : test 4 de l'épilation
- mai 2013 : Test des chaussures Specialized s-works 2013
- mars 2014 : Test du bonnet Windster Cap de GripGrab
- avril 2014 : Test des gants Windster de GripGrab
- mai 2014 : La mésaventure du SAV de DT Swiss
- aout 2014 : Gants GripGrab : WorldCup VS Roadster
- septembre 2014 : Test des freins FSA K-Force Light
- octobre 2014 : Test de la boisson STC Vo2Max
- novembre 2014 : Test des sur-chaussures GripGrab RaceAero
- janvier 2015 : Test d'un nettoyeur autonome à haute pression
- janvier 2015 : Collant d'échauffement SpotCross de Poli
- janvier 2015 : Test du home-trainer Tacx Bushido Smart
- juin 2015 : Test des chaussures Fizik R5B
- septembre 2015 : Test des gants Castelli Aero Speed
- octobre 2015 : Test des pneus Michelin Pro4 Endurance
- novembre 2015 : Test des patins SwissStop Black Prince
- mars 2016 : Test des pneus Continental GP 4000s II
- mai 2016 : Test de la veste Santini Fenix
- septembre 2016 : Test de la tenue Santini Interactive 3.0
- novembre 2016 : Test du KASK Bambino Pro
- novembre 2016 : Test du poste de pilotage CLM de Vision
- mars 2017 : Test de la garantie des serrages BOA
J'ai également lu un certain nombre de livres consacrés au cyclisme, dont vous pouvez retrouver les critiques.
mercredi 11 juillet 2012
Un tour sur le Tour, l'histoire dans l'Histoire
Ce mercredi j'ai fait une sortie pour aller voir le passage du Tour de France. La sortie n'a rien eu de particulier sur le plan sportif, en revanche elle a eu son lot d'évènements surprenants. Je vais passer sous silence la partie cycliste de la journée et ne vais raconter que l'histoire dans l'Histoire.
Tout a commencé vers 11h30, quand après avoir fait le tour de tout mon village, Maxime et Matthieu ont fini par trouver ma maison. Je suis sorti de ma tanière, me suis avancé pour leur serrer la main quand d'un coup Maxime s'est affalé sur le sol. Suis-je si renversant ?
Un peu plus loin, à la sortie de St andré de Corcy, on est passé à côté d'une voiture en flammes. On est passé naturellement à côté, comme si de rien était, pendant que 2 personnes tentaient d'éteindre l'incendie avec des extincteurs. Visiblement, il n'y a pas que le prix de l'essence qui flambe !
Arrivée à Villars, alors qu'on arrivait sur l'itinéraire du Tour, on a assisté à la chute de Matthieu : tomber n'est jamais agréable, mais alors tomber devant beaucoup de monde ... heureusement, pas de bobo à priori. Finalement, grâce à lui, on a assuré le spectacle !
Après le passage du Tour, on a discuté avec des gens devant une boulangerie : un quarantenaire bedonnant est venu nous expliquer qu'il a déjà grimpé le grand-colombier mais par l'autre côté, "bien plus dur, tellement dur que les pros n'osent pas y passer ... mais moi je l'ai fait !" nous as-t-il confié tout souriant. Que Contador se rassure, cet aigle des hautes cimes a raccroché son vélo au clou il y a quelques années ...
Un marseillais est ensuite venu nous raconter à quel point il était persécuté à chaque fois qu'il portait son maillot de l'OM. Au vu de sa passion débordante pour le foot et pour le club phocéen, je suppose qu'il porte tous les jours un maillot marseillais ... à priori, quelle que soit la ville, il se fait critiquer. En foot, ceux qui sont le plus fiers de leur club et mouillent le plus le maillot, serait-ce les supporters ?
Beaucoup de gens nous ont fait remarquer qu'on était en retard sur le reste du peloton. Je répondais à chaque fois qu'on est en charge du ravitaillement et qu'on leur laisse prendre un peu d'avance. Ca faisait rire (ou pas) les passants. On a aussi eu le droit à quelques questions plus techniques, mais aucune liée au dopage. Les mentalités du grand public à ce sujet seraient-elles en train de changer ?
Rémy a trouvé un coin super sympa pour pic-niquer. Nous étions au milieu de gens organisés : tables de camping, parasols, vieux vélos avec des ballons accrochés, ... une ambiance top ! Ils nous ont proposé de boire le café et un coup de rouge. On a décliné poliment : on est des sportifs de haut-niveau, on ne bois pas et on ne mange n'importe quoi. On s'est contenté d'un simple kebab. Avec des frites, s'il vous plait ! On a bien discuté avec ces gens charmants, très accueillants, très simples et très intéressants. Le Tour, c'est aussi de superbes rencontres.
On est rentré avec un certain nombre de souvenirs en tête. Ca ne sera jamais la sortie la plus dure, la plus rapide, la plus longue (...) de ma vie, mais ça restera un super souvenir. Merci à mes 3 accompagnateurs du jour.
Consultez les données de la sortie.
Tout a commencé vers 11h30, quand après avoir fait le tour de tout mon village, Maxime et Matthieu ont fini par trouver ma maison. Je suis sorti de ma tanière, me suis avancé pour leur serrer la main quand d'un coup Maxime s'est affalé sur le sol. Suis-je si renversant ?
Un peu plus loin, à la sortie de St andré de Corcy, on est passé à côté d'une voiture en flammes. On est passé naturellement à côté, comme si de rien était, pendant que 2 personnes tentaient d'éteindre l'incendie avec des extincteurs. Visiblement, il n'y a pas que le prix de l'essence qui flambe !
Arrivée à Villars, alors qu'on arrivait sur l'itinéraire du Tour, on a assisté à la chute de Matthieu : tomber n'est jamais agréable, mais alors tomber devant beaucoup de monde ... heureusement, pas de bobo à priori. Finalement, grâce à lui, on a assuré le spectacle !
Après le passage du Tour, on a discuté avec des gens devant une boulangerie : un quarantenaire bedonnant est venu nous expliquer qu'il a déjà grimpé le grand-colombier mais par l'autre côté, "bien plus dur, tellement dur que les pros n'osent pas y passer ... mais moi je l'ai fait !" nous as-t-il confié tout souriant. Que Contador se rassure, cet aigle des hautes cimes a raccroché son vélo au clou il y a quelques années ...
Un marseillais est ensuite venu nous raconter à quel point il était persécuté à chaque fois qu'il portait son maillot de l'OM. Au vu de sa passion débordante pour le foot et pour le club phocéen, je suppose qu'il porte tous les jours un maillot marseillais ... à priori, quelle que soit la ville, il se fait critiquer. En foot, ceux qui sont le plus fiers de leur club et mouillent le plus le maillot, serait-ce les supporters ?
Beaucoup de gens nous ont fait remarquer qu'on était en retard sur le reste du peloton. Je répondais à chaque fois qu'on est en charge du ravitaillement et qu'on leur laisse prendre un peu d'avance. Ca faisait rire (ou pas) les passants. On a aussi eu le droit à quelques questions plus techniques, mais aucune liée au dopage. Les mentalités du grand public à ce sujet seraient-elles en train de changer ?
Rémy a trouvé un coin super sympa pour pic-niquer. Nous étions au milieu de gens organisés : tables de camping, parasols, vieux vélos avec des ballons accrochés, ... une ambiance top ! Ils nous ont proposé de boire le café et un coup de rouge. On a décliné poliment : on est des sportifs de haut-niveau, on ne bois pas et on ne mange n'importe quoi. On s'est contenté d'un simple kebab. Avec des frites, s'il vous plait ! On a bien discuté avec ces gens charmants, très accueillants, très simples et très intéressants. Le Tour, c'est aussi de superbes rencontres.
On est rentré avec un certain nombre de souvenirs en tête. Ca ne sera jamais la sortie la plus dure, la plus rapide, la plus longue (...) de ma vie, mais ça restera un super souvenir. Merci à mes 3 accompagnateurs du jour.
Consultez les données de la sortie.
mardi 10 juillet 2012
cyclosportifs, cyclocrados, cyclotricheurs
Cette semaine passée sur le trophée de l'Oisans, avec 2 épreuves cyclosportives de masse, m'a permis de constater 2 catégories de cyclosportifs : les cyclocrados et les cyclotricheurs. Attention : ils constituent une minorité, tous les cyclosportifs n'ont pas ce comportement fort heureusement.
Il y avait environ 2000 participants à la Vaujany, et 7000 sur la Marmotte. Dans les deux cas, il y avait environ 20% de coureurs français pour 80% de coureurs étrangers, principalement hollandais. Je vais vous livrer ici quelques anecdotes observées au cours des 350km de course.
Pour info, je participais à ces épreuves avec le maillot "Je roule propre", un groupement de cyclistes ayant un lien particulier avec l'organisation puisqu'ils sont chargés de sensibiliser les cyclistes ayant un mauvais comportement, et rapporter à la direction de course les différents cas constatés afin d'appliquer éventuellement des sanctions.
1 - les cyclocrados
J'ai discuté avec un certain nombre de cyclistes qui se délestaient de tout ce dont ils n'avaient pas besoin. Tout le monde voit des coureurs jeter des emballages (papiers ou tube) ... j'en ai également vu jeter dans des champs leur bidon vide, leurs manchettes ou leur coupe vent. Je dis bien jeter en pleine nature, pas jeter au pied de spectateurs qu'ils connaissent.
J'avoue avoir eu 2 cas de conscience sur 2 mecs qui ont jeté leur peau de banane : c'est biodégradable donc vis à vis de la nature ça ne pose pas de problème ... en revanche, vis à vis de l'agriculteur possédant le champ, imaginez si les 7000 coureurs jettent leur banane dans son champ ? Je doute qu'il soit très content ! Je n'ai rien dit dans les deux cas, étant trop à fond pour pouvoir réfléchir à l'attitude à adopter.
Le boulot de prévention est assez difficile à faire car dans un groupe on ne voit pas bien qui jette ses déchets. On voit un papier voler, mais on hésite entre 2/3 coureurs ... quand ils tendent le bras pour jeter ils sont facile à repérer, mais quand ils se content de lâcher leur emballage c'est bien plus compliqué. Les étrangers prennent en plus un malin plaisir à ne pas comprendre une phrase pourtant simple "don't do this again" ... j'en ai vu ne pas me regarder comme s'ils n'avaient pas entendu, d'autre me faire croire qu'ils ne parlent pas anglais ... j'ai eu le droit à des baraguinements dont je ne comprenais pas la signification ...
Autant avec des français le message passe assez bien, surtout que c'est facile d'expliquer par "on est 2000, on va tous utiliser 5 gels, ça fera 10000 tubes sur le bord de la route si tout le monde fait comme toi !" ... un message qui passe assez bien. Autant, dire la même chose en anglais en plein effort, c'est plus compliqué !
Sur la marmotte, par moment la route était vraiment dégueulasse ! Et encore, j'ai eu la chance de passer en 500 ou 700ème position ... ceux qui passaient dans les derniers ont du rouler sur un tapis de détritus. Franchement, dans la montée du Télégraphe et dans celle de l'Alpe d'Huez, je me sentais déjà comme aux abords d'une décharge publique. Ce n'était pas agréable, voir dangereux quand on passe dessus en danseuse.
2 - les cyclotricheurs
Je ne parlerai pas ici des personnes qui bénéficiaient d'une assistance à moto ou en voiture leur fournissant bidons et nourriture. Certes l'assistance n'est pas autorisée, et ils gagnent quelques minutes car ils ne s'arrêtent pas aux ravitaillement, mais on va dire qu'il s'agit de fraude légère. Je ne vais donc pas m'étendre sur ce cas.
Dans la catégorie des tricheurs, j'en ai vu monter les cols en voiture. Je n'ai pas dit "accroché à une voiture", j'ai bien dit "en voiture". J'avais eu des doutes sur la Vaujany en voyant quelques cyclistes frais comme des gardons grimper à des vitesses hallucinantes au bout de 170km. Ce n'était que des doutes, mais je n'avais rien vu de mes propres yeux. En revanche, sur la marmotte, j'ai vu (et revu !).
Dans le galibier, j'ai observé plusieurs voitures passer avec des vélos sur le toit ou derrière le coffre. Un samedi de juillet, ça pourrait être de simples touristes ... sauf que certains vélos portaient des plaques de cadre de la Marmotte (de couleur verte, jaune et rouge, elles se reconnaissent facilement) et la puce électronique de chronométrage. Peut-être était-ce simplement des concurrents qui abandonnaient ? J'en doute très fortement, car quand il y a 2 vélos sur le toit, tous deux équipés d'une plaque de cadre, je doute que les 2 amis aient abandonnés.
Le prix du tricheur va être décerné à un hollandais encore plus fort : 100m après avoir passé le tapis de contrôle au pied de l'Alpe d'Huez, il descend en une fraction de secondes de son vélo tel un cyclocrossman et se précipite dans une voiture. Un gars à pieds cache immédiatement sa plaque de cadre avec un chiffon, et installe très vite le vélo sur la galerie de toit. La voiture démarre en trombe en direction de l'Alpe d'Huez. Un abandon ? J'en doute car à la vitesse à laquelle tout s'est passé, 100m après le contrôle, et sachant qu'il n'a pas pris la peine d'enlever son casque ni ses lunettes avant de monter dans la voiture ... demandez donc aux nombreux coureurs qui ont abandonné dimanche sur l'étape du tour ce qu'ils ont fait en 1er en descendant de vélo ? Ils ont soufflé, ont baissé la tête de déception, ont enlevé leur casque ...
Toujours dans la liste des tricheries que j'ai vu, je voudrais remettre une mention spéciale à deux frères (ou deux cousins ?) qui ont effectué un relais sur la Vaujany. A mi-parcours, je les ai vu transférer la plaque de cadre et la puce électronique d'un vélo à l'autre. Curieuse attitude quand même, qui m'a surpris.
Conclusion
Je vous rassure, ces comportements sont minoritaires et ne reflètent pas l'esprit de la majorité des cyclosportifs. Je tenais cependant à vous partager ces petites histoires car je les trouve amusantes. Du moins, mieux vaut en rire qu'en pleurer.
Il y avait environ 2000 participants à la Vaujany, et 7000 sur la Marmotte. Dans les deux cas, il y avait environ 20% de coureurs français pour 80% de coureurs étrangers, principalement hollandais. Je vais vous livrer ici quelques anecdotes observées au cours des 350km de course.
Pour info, je participais à ces épreuves avec le maillot "Je roule propre", un groupement de cyclistes ayant un lien particulier avec l'organisation puisqu'ils sont chargés de sensibiliser les cyclistes ayant un mauvais comportement, et rapporter à la direction de course les différents cas constatés afin d'appliquer éventuellement des sanctions.
1 - les cyclocrados
J'ai discuté avec un certain nombre de cyclistes qui se délestaient de tout ce dont ils n'avaient pas besoin. Tout le monde voit des coureurs jeter des emballages (papiers ou tube) ... j'en ai également vu jeter dans des champs leur bidon vide, leurs manchettes ou leur coupe vent. Je dis bien jeter en pleine nature, pas jeter au pied de spectateurs qu'ils connaissent.
J'avoue avoir eu 2 cas de conscience sur 2 mecs qui ont jeté leur peau de banane : c'est biodégradable donc vis à vis de la nature ça ne pose pas de problème ... en revanche, vis à vis de l'agriculteur possédant le champ, imaginez si les 7000 coureurs jettent leur banane dans son champ ? Je doute qu'il soit très content ! Je n'ai rien dit dans les deux cas, étant trop à fond pour pouvoir réfléchir à l'attitude à adopter.
Le boulot de prévention est assez difficile à faire car dans un groupe on ne voit pas bien qui jette ses déchets. On voit un papier voler, mais on hésite entre 2/3 coureurs ... quand ils tendent le bras pour jeter ils sont facile à repérer, mais quand ils se content de lâcher leur emballage c'est bien plus compliqué. Les étrangers prennent en plus un malin plaisir à ne pas comprendre une phrase pourtant simple "don't do this again" ... j'en ai vu ne pas me regarder comme s'ils n'avaient pas entendu, d'autre me faire croire qu'ils ne parlent pas anglais ... j'ai eu le droit à des baraguinements dont je ne comprenais pas la signification ...
Autant avec des français le message passe assez bien, surtout que c'est facile d'expliquer par "on est 2000, on va tous utiliser 5 gels, ça fera 10000 tubes sur le bord de la route si tout le monde fait comme toi !" ... un message qui passe assez bien. Autant, dire la même chose en anglais en plein effort, c'est plus compliqué !
Sur la marmotte, par moment la route était vraiment dégueulasse ! Et encore, j'ai eu la chance de passer en 500 ou 700ème position ... ceux qui passaient dans les derniers ont du rouler sur un tapis de détritus. Franchement, dans la montée du Télégraphe et dans celle de l'Alpe d'Huez, je me sentais déjà comme aux abords d'une décharge publique. Ce n'était pas agréable, voir dangereux quand on passe dessus en danseuse.
2 - les cyclotricheurs
Je ne parlerai pas ici des personnes qui bénéficiaient d'une assistance à moto ou en voiture leur fournissant bidons et nourriture. Certes l'assistance n'est pas autorisée, et ils gagnent quelques minutes car ils ne s'arrêtent pas aux ravitaillement, mais on va dire qu'il s'agit de fraude légère. Je ne vais donc pas m'étendre sur ce cas.
Dans la catégorie des tricheurs, j'en ai vu monter les cols en voiture. Je n'ai pas dit "accroché à une voiture", j'ai bien dit "en voiture". J'avais eu des doutes sur la Vaujany en voyant quelques cyclistes frais comme des gardons grimper à des vitesses hallucinantes au bout de 170km. Ce n'était que des doutes, mais je n'avais rien vu de mes propres yeux. En revanche, sur la marmotte, j'ai vu (et revu !).
Dans le galibier, j'ai observé plusieurs voitures passer avec des vélos sur le toit ou derrière le coffre. Un samedi de juillet, ça pourrait être de simples touristes ... sauf que certains vélos portaient des plaques de cadre de la Marmotte (de couleur verte, jaune et rouge, elles se reconnaissent facilement) et la puce électronique de chronométrage. Peut-être était-ce simplement des concurrents qui abandonnaient ? J'en doute très fortement, car quand il y a 2 vélos sur le toit, tous deux équipés d'une plaque de cadre, je doute que les 2 amis aient abandonnés.
Le prix du tricheur va être décerné à un hollandais encore plus fort : 100m après avoir passé le tapis de contrôle au pied de l'Alpe d'Huez, il descend en une fraction de secondes de son vélo tel un cyclocrossman et se précipite dans une voiture. Un gars à pieds cache immédiatement sa plaque de cadre avec un chiffon, et installe très vite le vélo sur la galerie de toit. La voiture démarre en trombe en direction de l'Alpe d'Huez. Un abandon ? J'en doute car à la vitesse à laquelle tout s'est passé, 100m après le contrôle, et sachant qu'il n'a pas pris la peine d'enlever son casque ni ses lunettes avant de monter dans la voiture ... demandez donc aux nombreux coureurs qui ont abandonné dimanche sur l'étape du tour ce qu'ils ont fait en 1er en descendant de vélo ? Ils ont soufflé, ont baissé la tête de déception, ont enlevé leur casque ...
Toujours dans la liste des tricheries que j'ai vu, je voudrais remettre une mention spéciale à deux frères (ou deux cousins ?) qui ont effectué un relais sur la Vaujany. A mi-parcours, je les ai vu transférer la plaque de cadre et la puce électronique d'un vélo à l'autre. Curieuse attitude quand même, qui m'a surpris.
Conclusion
Je vous rassure, ces comportements sont minoritaires et ne reflètent pas l'esprit de la majorité des cyclosportifs. Je tenais cependant à vous partager ces petites histoires car je les trouve amusantes. Du moins, mieux vaut en rire qu'en pleurer.
lundi 9 juillet 2012
Grimpée de l'Alpe : 124ème
Dimanche matin se tenait la 4ème et dernière manche du trophée de l'Oisans : une montée sèche de l'Alpe d'Huez. 14km, 21 virages et 1100m de dénivelé pour bien finir la semaine.
La grimpée n'est déjà pas facile quand on la réalise seule, mais alors quand on la réalise moins de 17h après en avoir terminé avec la Marmotte ... remettre un cuissard est difficile, regrimper jusqu'à la station l'est encore plus ! On a comme une impression de déjà vu, une impression de déjà fait. Concernant le mal de jambes, c'est bien plus qu'une impression : c'est une certitude !
J'ai pris le départ dans les dernières positions d'un peloton comportant environ 200 coureurs. Une fois le départ donné, cette fois je ne suis pas parti à bloc sur les premiers mètres à plat : j'ai laissé filer ceux qui voulaient filer, et ai grimpé à mon train. Un train très élevé : je pensais être capable de faire toute la montée à bloc. Tenir 1h entre 165 et 175bpm devrait être possible ... j'ai fait les 20 premières minutes à ce régime, avant d'exploser. 20 minutes à remonter tout le monde, 50 minutes à me faire remonter. Je me suis refait la cerise dans le dernier kilomètre, plus roulant, mais avant c'était l'horreur. J'étais cramé !
Je termine à la 124ème place sur 213 coureurs classés, en 1h07. Au niveau du classement général du trophée de l'Oisans, je termine à la 59ème place sur 104 finishers. Avec un temps de 18h40, je termine à 5h du vainqueur. Un sacré écart, qui me laisse mesurer le gouffre qui me sépare des meilleurs en haute-montagne.
Consultez le détail de la course.
La grimpée n'est déjà pas facile quand on la réalise seule, mais alors quand on la réalise moins de 17h après en avoir terminé avec la Marmotte ... remettre un cuissard est difficile, regrimper jusqu'à la station l'est encore plus ! On a comme une impression de déjà vu, une impression de déjà fait. Concernant le mal de jambes, c'est bien plus qu'une impression : c'est une certitude !
J'ai pris le départ dans les dernières positions d'un peloton comportant environ 200 coureurs. Une fois le départ donné, cette fois je ne suis pas parti à bloc sur les premiers mètres à plat : j'ai laissé filer ceux qui voulaient filer, et ai grimpé à mon train. Un train très élevé : je pensais être capable de faire toute la montée à bloc. Tenir 1h entre 165 et 175bpm devrait être possible ... j'ai fait les 20 premières minutes à ce régime, avant d'exploser. 20 minutes à remonter tout le monde, 50 minutes à me faire remonter. Je me suis refait la cerise dans le dernier kilomètre, plus roulant, mais avant c'était l'horreur. J'étais cramé !
Je termine à la 124ème place sur 213 coureurs classés, en 1h07. Au niveau du classement général du trophée de l'Oisans, je termine à la 59ème place sur 104 finishers. Avec un temps de 18h40, je termine à 5h du vainqueur. Un sacré écart, qui me laisse mesurer le gouffre qui me sépare des meilleurs en haute-montagne.
Consultez le détail de la course.
dimanche 8 juillet 2012
La marmotte : 1050ème
Samedi se tenait La Marmotte, une des épreuves cyclosportives les plus réputées d’Europe, 3ème manche du trophée de l'Oisans (après la Vaujany et le prix des rousses). L'épreuve s'appelle La Marmotte mais on ne dort pas beaucoup et elle n'a rien de reposant : on dort peu (la faute au stress et à un départ tôt) et pendant l'épreuve le seul moment de répit est ... une fois la ligne d'arrivée franchie !
Nous étions à peu près 7000 au départ. Je ne sais pas si vous imaginez ce que représente un groupe de 7000 personnes mais c'est absolument gigantesque : pour vous aider à vous rendre compte, il a fallu plus d'une heure entre le départ des premiers et celui des derniers, sachant que la route était de largeur normale sur 2 voies ! Comme pour les premières épreuves du trophée, j'ai pu partir parmi les premiers concurrents ce qui m'a permis d'éviter les bouchons dans les cols et aux points de ravitaillement, mais n'a eu aucune influence sur le classement car le chronomètre se lance pour chaque coureur au moment de son passage réel sur la ligne de départ.
Au niveau du parcours : on part de Bourg d'Oisans, 10km de plat pour rejoindre le pied du col du Glandon (27km à 4,2%), 20km de descente pour rejoindre la vallée de la Maurienne, 22km de vallée pour rejoindre le pied du col du Galibier (35km à 5,5%, via le col du Télégraphe) avant de plonger sur Bourg d'Oisans via une longue descente, et enfin on grimpe les 21 virages de l'Alpe d'Huez (14km à 8%) en guise de dessert. 174km au programme, pour environ 5000m de dénivelé.
Le départ a été rapide, ça a roulé fort d'entrée ! J'ai suivi le mouvement et me suis maintenu dans les 200 premières positions. Sur la plaque, les premiers kilomètres ont défilé très vite. Le début de la montée du glandon s'est présentée, je me suis accroché dans la partie roulante au départ (le long du barrage du Verney) et ai volontairement lâché prise dès que la pente s'est relevée. J'ai grimpé à mon rythme, un poil élevé je pense sous l'effet de la course : j'étais en permanence entre 160 et 170bpm. A la faveur d'un replat, à mi-pente, j'ai voulu relancer l'allure sur la plaque en suivant un petit groupe : au bout d'une vingtaine de secondes j'ai été pris de tachychardie. Mon coeur est monté au delà des 190, tapait très fort contre ma poitrine, et ne redescendait pas malgré le fait que je lève le pied. Il a fini par descendre mais s'est complètement écroulé à 120bpm. Il me restait encore 150km à faire, j'ai eu de grosses sueurs froides et ai commencé à me demander si j'allais réussir à aller au bout ! Je ne faisais pas le malin à ce moment là, croyiez moi !
J'ai grimpé la suite du col à un rythme moins élevé : entre 150 et 160bpm. Au petit matin, quelques heures après le lever du jour et pendant le lever de soleil, la vue était splendide dans la montée. Dans les deux derniers kilomètres du col, j'ai été rattrapé et encouragé par Laurent G. Je bascule au col et plonge dans la descente. Un véritable régal, je m'y suis amusé, j'enchainais les courbes très proprement, les épingles se sentaient bien. Un pur moment de bonheur. Cependant, c'était un régal dangereux : j'ai compté 7 garçons et une fille dans le fossé ! J'ai énormément de mal à comprendre comment on peut tomber dans une telle descende, quand elle est aussi bien sécurisée : pas de voiture en face, deux personnes avec des gilets jaunes dans chaque épingle, une visibilité parfaite (grand soleil et ciel bleu), et surtout une descente non-chronométrée ! J'ai bien pensé à me ravitailler en eau et en nourriture, afin de ne pas risquer de crampes ni de fringale plus tard.
Dans la vallée de la Maurienne j'ai mené la chasse en compagnie de quelques hollandais afin de revenir sur des petits groupes devant nous. J'ai rattrapé le groupe de Laurent G au moment où j'ai commencé à me sentir moins bien. Les 22km ont été avalés en 40 minutes, soit 33km/h de moyenne avec pas mal d'à coups. Ces à-coups me faisaient mal, je galérais pour les encaisser mais je savais que si je lâchais prise du groupe j'allais me retrouver seul dans le vent et j'allais perdre encore plus de forces.
J'ai géré la montée du col du Télégraphe : on m'avait conseillé de m'y ménager car si on la monte à trop haut régime, on risque d'exploser dans le Galibier. En effet, la liaison entre le sommet du col du télégraphe et Valloire (pied du col du Galibier) est courte et ne permet pas de récupérer. Aux deux tiers de la montée, je me suis fait doubler par Laurent L : il prétend être un mauvais grimpeur, mais il finira avec 15 minutes d'avance sur moi et 5300 personnes derrière lui. J'en connais beaucoup qui aimeraient être aussi mauvais grimpeur que lui ;-)
Je me suis arrêté au ravitaillement de Valloire afin de remplir mes bidons et de manger un peu. J'en ai aussi profité pour m'étirer légèrement avant de repartir m'attaquer à la partie finale du Galibier. A la télé, quand on écoute les présentateurs nous parler de ce col, ils disent que "la montée ne commence véritablement qu'à partir de Plan Lachat" ... mes jambes et mon coeur peuvent certifier que même avant Plan Lachat, ça monte ! Certes, la pente n'est pas continuellement à 8%, mais ça monte quand même ! Les 8 derniers kilomètres du Galibier, à 8% de pente moyenne, m'ont fait mal : je n'étais plus en gestion de mon effort, je cherchais plutôt à monter ma carcasse jusqu'au col. En grimpant, j'ai inventé un dicton "Le cycliste qui explose dans le Galibier, montera l'Alpe d'Huez à pieds" ... heureusement, je n'ai pas explosé. En haut, je me suis de nouveau arrêté pour remplir mes bidons et me ravitailler.
La descente sur Bourg d'Oisans est longue d'une quarantaine de kilomètres. J'y ai réalisé un beau numéro surtout dans les deux premiers tiers. J'ai doublé et laissé sur place des grappes entières de coureurs, en restant très fluide et très propre. Je ne cherchais pas spécialement à aller vite, je ne cherchais pas spécialement à doubler des coureurs, je me suis simplement concentré sur ma descente. J'ai profité du dernier tiers, exposé à un vent défavorable, pour me caler dans les roues d'un petit groupe et me ravitailler. J'aurai pu aller plus vite je pense, mais avec le vent de face j'aurai perdu plus d'énergie. Je me suis quand même porté plusieurs fois en tête de groupe afin de relancer l'allure car par moments ça ne roulait pas vraiment.
La grimpée des 21 virages a été difficile. J'ai déraillé au pied, au moment de passer sur le petit plateau. J'ai souffert car je voulais décrocher le diplôme d'or et que je savais que ça allait se jouer à quelques minutes près. Je me devais donc de garder un bon rythme (sous peine de le louper pour pas grand chose) tout en me ménageant afin de ne pas exploser. Plusieurs fois j'ai eu envie de mettre pied à terre, afin de me reposer tant je commençais à avoir mal de partout, mais je m'y suis refusé car je savais que le diplôme d'or allait se jouer à pas grand chose et que je m'en voudrais énormément si je ne l'obtenais pas.
J'ai franchi l'arrivée après 8h07 d'efforts. 7h40 au chronomètre officiel, qui ne tient pas compte de la descente du Glandon. Je suis classé à la 1050ème place sur 6037 coureurs classés. J'avoue avoir eu un grand moment d'émotion après l'arrivée : quand j'ai commencé le vélo fin 2004, la Marmotte constituait un rêve qui me semblait inaccessible. Quand on sait tout ce que j'ai traversé avant de me mettre au vélo, et les accidents que j'ai eu par le passé, j'étais loin d'imaginer un jour réussir à finir une telle épreuve. Bien sur je suis loin, très loin des meilleurs, mais ça reste quand même quelque-chose d'intense. Une très belle aventure. En quelques minutes, la douleur ressentie est oubliée, les larmes qui coulent ne sont que de la joie (et de la fatigue aussi, je l'admets), et le sentiment du "p***** je l'ai fait !" nous donne un grand sourire.
Voici mes temps de passage aux différents pointages intermédiaires :
Consultez les détails de la course.
Nous étions à peu près 7000 au départ. Je ne sais pas si vous imaginez ce que représente un groupe de 7000 personnes mais c'est absolument gigantesque : pour vous aider à vous rendre compte, il a fallu plus d'une heure entre le départ des premiers et celui des derniers, sachant que la route était de largeur normale sur 2 voies ! Comme pour les premières épreuves du trophée, j'ai pu partir parmi les premiers concurrents ce qui m'a permis d'éviter les bouchons dans les cols et aux points de ravitaillement, mais n'a eu aucune influence sur le classement car le chronomètre se lance pour chaque coureur au moment de son passage réel sur la ligne de départ.
Au niveau du parcours : on part de Bourg d'Oisans, 10km de plat pour rejoindre le pied du col du Glandon (27km à 4,2%), 20km de descente pour rejoindre la vallée de la Maurienne, 22km de vallée pour rejoindre le pied du col du Galibier (35km à 5,5%, via le col du Télégraphe) avant de plonger sur Bourg d'Oisans via une longue descente, et enfin on grimpe les 21 virages de l'Alpe d'Huez (14km à 8%) en guise de dessert. 174km au programme, pour environ 5000m de dénivelé.
Le départ a été rapide, ça a roulé fort d'entrée ! J'ai suivi le mouvement et me suis maintenu dans les 200 premières positions. Sur la plaque, les premiers kilomètres ont défilé très vite. Le début de la montée du glandon s'est présentée, je me suis accroché dans la partie roulante au départ (le long du barrage du Verney) et ai volontairement lâché prise dès que la pente s'est relevée. J'ai grimpé à mon rythme, un poil élevé je pense sous l'effet de la course : j'étais en permanence entre 160 et 170bpm. A la faveur d'un replat, à mi-pente, j'ai voulu relancer l'allure sur la plaque en suivant un petit groupe : au bout d'une vingtaine de secondes j'ai été pris de tachychardie. Mon coeur est monté au delà des 190, tapait très fort contre ma poitrine, et ne redescendait pas malgré le fait que je lève le pied. Il a fini par descendre mais s'est complètement écroulé à 120bpm. Il me restait encore 150km à faire, j'ai eu de grosses sueurs froides et ai commencé à me demander si j'allais réussir à aller au bout ! Je ne faisais pas le malin à ce moment là, croyiez moi !
J'ai grimpé la suite du col à un rythme moins élevé : entre 150 et 160bpm. Au petit matin, quelques heures après le lever du jour et pendant le lever de soleil, la vue était splendide dans la montée. Dans les deux derniers kilomètres du col, j'ai été rattrapé et encouragé par Laurent G. Je bascule au col et plonge dans la descente. Un véritable régal, je m'y suis amusé, j'enchainais les courbes très proprement, les épingles se sentaient bien. Un pur moment de bonheur. Cependant, c'était un régal dangereux : j'ai compté 7 garçons et une fille dans le fossé ! J'ai énormément de mal à comprendre comment on peut tomber dans une telle descende, quand elle est aussi bien sécurisée : pas de voiture en face, deux personnes avec des gilets jaunes dans chaque épingle, une visibilité parfaite (grand soleil et ciel bleu), et surtout une descente non-chronométrée ! J'ai bien pensé à me ravitailler en eau et en nourriture, afin de ne pas risquer de crampes ni de fringale plus tard.
Dans la vallée de la Maurienne j'ai mené la chasse en compagnie de quelques hollandais afin de revenir sur des petits groupes devant nous. J'ai rattrapé le groupe de Laurent G au moment où j'ai commencé à me sentir moins bien. Les 22km ont été avalés en 40 minutes, soit 33km/h de moyenne avec pas mal d'à coups. Ces à-coups me faisaient mal, je galérais pour les encaisser mais je savais que si je lâchais prise du groupe j'allais me retrouver seul dans le vent et j'allais perdre encore plus de forces.
J'ai géré la montée du col du Télégraphe : on m'avait conseillé de m'y ménager car si on la monte à trop haut régime, on risque d'exploser dans le Galibier. En effet, la liaison entre le sommet du col du télégraphe et Valloire (pied du col du Galibier) est courte et ne permet pas de récupérer. Aux deux tiers de la montée, je me suis fait doubler par Laurent L : il prétend être un mauvais grimpeur, mais il finira avec 15 minutes d'avance sur moi et 5300 personnes derrière lui. J'en connais beaucoup qui aimeraient être aussi mauvais grimpeur que lui ;-)
Je me suis arrêté au ravitaillement de Valloire afin de remplir mes bidons et de manger un peu. J'en ai aussi profité pour m'étirer légèrement avant de repartir m'attaquer à la partie finale du Galibier. A la télé, quand on écoute les présentateurs nous parler de ce col, ils disent que "la montée ne commence véritablement qu'à partir de Plan Lachat" ... mes jambes et mon coeur peuvent certifier que même avant Plan Lachat, ça monte ! Certes, la pente n'est pas continuellement à 8%, mais ça monte quand même ! Les 8 derniers kilomètres du Galibier, à 8% de pente moyenne, m'ont fait mal : je n'étais plus en gestion de mon effort, je cherchais plutôt à monter ma carcasse jusqu'au col. En grimpant, j'ai inventé un dicton "Le cycliste qui explose dans le Galibier, montera l'Alpe d'Huez à pieds" ... heureusement, je n'ai pas explosé. En haut, je me suis de nouveau arrêté pour remplir mes bidons et me ravitailler.
La descente sur Bourg d'Oisans est longue d'une quarantaine de kilomètres. J'y ai réalisé un beau numéro surtout dans les deux premiers tiers. J'ai doublé et laissé sur place des grappes entières de coureurs, en restant très fluide et très propre. Je ne cherchais pas spécialement à aller vite, je ne cherchais pas spécialement à doubler des coureurs, je me suis simplement concentré sur ma descente. J'ai profité du dernier tiers, exposé à un vent défavorable, pour me caler dans les roues d'un petit groupe et me ravitailler. J'aurai pu aller plus vite je pense, mais avec le vent de face j'aurai perdu plus d'énergie. Je me suis quand même porté plusieurs fois en tête de groupe afin de relancer l'allure car par moments ça ne roulait pas vraiment.
La grimpée des 21 virages a été difficile. J'ai déraillé au pied, au moment de passer sur le petit plateau. J'ai souffert car je voulais décrocher le diplôme d'or et que je savais que ça allait se jouer à quelques minutes près. Je me devais donc de garder un bon rythme (sous peine de le louper pour pas grand chose) tout en me ménageant afin de ne pas exploser. Plusieurs fois j'ai eu envie de mettre pied à terre, afin de me reposer tant je commençais à avoir mal de partout, mais je m'y suis refusé car je savais que le diplôme d'or allait se jouer à pas grand chose et que je m'en voudrais énormément si je ne l'obtenais pas.
J'ai franchi l'arrivée après 8h07 d'efforts. 7h40 au chronomètre officiel, qui ne tient pas compte de la descente du Glandon. Je suis classé à la 1050ème place sur 6037 coureurs classés. J'avoue avoir eu un grand moment d'émotion après l'arrivée : quand j'ai commencé le vélo fin 2004, la Marmotte constituait un rêve qui me semblait inaccessible. Quand on sait tout ce que j'ai traversé avant de me mettre au vélo, et les accidents que j'ai eu par le passé, j'étais loin d'imaginer un jour réussir à finir une telle épreuve. Bien sur je suis loin, très loin des meilleurs, mais ça reste quand même quelque-chose d'intense. Une très belle aventure. En quelques minutes, la douleur ressentie est oubliée, les larmes qui coulent ne sont que de la joie (et de la fatigue aussi, je l'admets), et le sentiment du "p***** je l'ai fait !" nous donne un grand sourire.
Voici mes temps de passage aux différents pointages intermédiaires :
Consultez les détails de la course.
mercredi 4 juillet 2012
Prix des rousses : 182ème
Ce matin se tenait le prix des rousses, 2ème manche du trophée de l'Oisans. (La première manche était la Vaujany). La course présente un faible kilométrage : 44km, mais un dénivelé important : 1800m. Depuis Bourg d'Oisans on grimpe jusqu'en haut de l'Alpe d'Huez, on descend sur Allemond via Villard-Reculas puis on grimpe à Vaujany.
Je me suis échauffé avec Stéphane pendant une demi-heure : ayant des douleurs aux genoux et au dos depuis dimanche, me lancer à froid dans les pentes à 10% des premiers kilomètres de l'Alpe d'Huez aurait été suicidaire.
J'ai pris le départ dans les premières positions, en compagnie de Pascal Stotz. Les 500 premiers mètres, à plat, ont été fait sur le grand plateau au sprint. J'ai suivi le mouvement, mais je me suis demandé s'ils étaient conscients qu'ils allaient attaquer une montée de 14km à 8% ? J'ai géré les premiers kilomètres de montée sur le 30x23 afin de ménager au maximum mes genoux. Le coeur répondait plutôt bien et heureusement : j'ai pu faire toute la montée en m'appuyant sur mon coeur, et non sur mes jambes.
La montée s'est faite au train, à 160bpm. Je m'accrochais dans les roues de temps en temps, mais je ne cherchais pas à défendre une quelconque place car ça aurait été le meilleur moyen d'exploser. Je suis arrivé en haut en 1h06, un temps pas si mal mais (très) loin des meilleurs.
La descente ne s'est pas super bien passée : j'étais à l'aise, mais mon vélo réagissait étrangement sur les freinages. J'ai pourtant soigneusement lavé mon vélo après la Vaujany, y compris la surface de freinage des jantes (que j'ai "poncée") et les patins de frein. Je ne perdais pas de temps dans les lignes droites, mais j'en perdais un peu dans les épingles car j'étais obligé de commencer mon freinage très tôt. Je suis arrivé en bas sans perdre de place ni de temps, sans prendre de risques, et en un seul morceau. L'essentiel était assuré.
La montée finale sur Vaujany s'est mieux passée que dimanche. J'ai su gérer les changements de pente, j'ai pas mal joué avec mon dérailleur afin de maintenir mon rythme en permanence. Dans les 2 derniers kilomètres, j'ai suivi un coureur qui remontait à vive allure : il m'a permis de doubler une dizaine de coureurs devant, au prix d'un bel effort cardiaque. Je termine à la 182ème place en 2h15.
Je termine un peu déçu : pour ma fête, je n'ai pas vraiment été à la fête. Je ne me sens pas bien dans les montées, je suis beaucoup gêné par mes genoux et mon dos. L'épreuve durant 2h, elle est proche des durées de course auxquelles je suis habitué, mais je suis resté sur ma faim et n'ai pas eu l'impression de pouvoir pleinement exprimer mon potentiel.
(ps : je pense avoir trouvé l'origine du problème de freinage. Les descentes sous la pluie dimanche ont beaucoup usé mes patins de frein, et je ne les ai pas resserrés donc ils tardaient à toucher la jante quand je freinais)
Consultez le détail de l'épreuve.
Je me suis échauffé avec Stéphane pendant une demi-heure : ayant des douleurs aux genoux et au dos depuis dimanche, me lancer à froid dans les pentes à 10% des premiers kilomètres de l'Alpe d'Huez aurait été suicidaire.
J'ai pris le départ dans les premières positions, en compagnie de Pascal Stotz. Les 500 premiers mètres, à plat, ont été fait sur le grand plateau au sprint. J'ai suivi le mouvement, mais je me suis demandé s'ils étaient conscients qu'ils allaient attaquer une montée de 14km à 8% ? J'ai géré les premiers kilomètres de montée sur le 30x23 afin de ménager au maximum mes genoux. Le coeur répondait plutôt bien et heureusement : j'ai pu faire toute la montée en m'appuyant sur mon coeur, et non sur mes jambes.
La montée s'est faite au train, à 160bpm. Je m'accrochais dans les roues de temps en temps, mais je ne cherchais pas à défendre une quelconque place car ça aurait été le meilleur moyen d'exploser. Je suis arrivé en haut en 1h06, un temps pas si mal mais (très) loin des meilleurs.
La descente ne s'est pas super bien passée : j'étais à l'aise, mais mon vélo réagissait étrangement sur les freinages. J'ai pourtant soigneusement lavé mon vélo après la Vaujany, y compris la surface de freinage des jantes (que j'ai "poncée") et les patins de frein. Je ne perdais pas de temps dans les lignes droites, mais j'en perdais un peu dans les épingles car j'étais obligé de commencer mon freinage très tôt. Je suis arrivé en bas sans perdre de place ni de temps, sans prendre de risques, et en un seul morceau. L'essentiel était assuré.
La montée finale sur Vaujany s'est mieux passée que dimanche. J'ai su gérer les changements de pente, j'ai pas mal joué avec mon dérailleur afin de maintenir mon rythme en permanence. Dans les 2 derniers kilomètres, j'ai suivi un coureur qui remontait à vive allure : il m'a permis de doubler une dizaine de coureurs devant, au prix d'un bel effort cardiaque. Je termine à la 182ème place en 2h15.
Je termine un peu déçu : pour ma fête, je n'ai pas vraiment été à la fête. Je ne me sens pas bien dans les montées, je suis beaucoup gêné par mes genoux et mon dos. L'épreuve durant 2h, elle est proche des durées de course auxquelles je suis habitué, mais je suis resté sur ma faim et n'ai pas eu l'impression de pouvoir pleinement exprimer mon potentiel.
(ps : je pense avoir trouvé l'origine du problème de freinage. Les descentes sous la pluie dimanche ont beaucoup usé mes patins de frein, et je ne les ai pas resserrés donc ils tardaient à toucher la jante quand je freinais)
Consultez le détail de l'épreuve.
lundi 2 juillet 2012
La Vaujany master : 216ème
Hier j'ai participé à ma première cyclosportive de haute-montagne de la saison : La Vaujany master. Un parcours de 174km pour 3800m de dénivelé. Dans le sas de départ, j'ai retrouvé Stan Richard (un des français avec qui j'étais sur le Tour de Sardaigne) et Nicolas Raybaud (mon compagnon de chambrée sur la Haute-Route 2011). Grâce à un dossard prioritaire, j'ai pu prendre le départ dans les premières positions ce qui est un avantage indéniable quand il y a 1500 coureurs au départ.
L'épreuve commence par 22km de descente de la vallée de la Romanche : j'ai veillé à me maintenir dans les 50/60 premières positions du peloton afin d'éviter tout risque de chute et de ne pas avoir à faire d'efforts pour remonter me placer quand la montée arrivera. Avec le vent de face, les attaques étaient rares et les fuyards ne restaient pas longtemps devant. Le peloton n'était pas nerveux, ça ne frottait pas, c'était propre. Plus on descendait, plus le ciel s'assombrissait.
La montée de l'Alpe du Grand Serre a été attaquée au train : je me suis maintenu dans le peloton de tête, fort d'une cinquantaine d'unités, avant de lever le pied et de laisser filer les cadors. La montée fait 14km à 7%. Je me suis fait doubler par quelques grappes de coureurs. J'accrochais les roues des différents groupes pendant quelques kilomètres, avant de lâcher prise et de me remettre à mon train en attendant le groupe suivant. Une première averse a fait irruption pendant la montée, puis le brouillard s'est installé. On ne voyait pas à plus de 15m par moments.
Le début de la descente, dans le brouillard et sans visibilité, a été extra : il fallait descendre un peu en aveugle, sentir les courbes ... et ça, j'adore ! Le groupe s'est scindé en 2, entre ceux qui "sentaient" la descente et ceux qui ont préféré jouer la carte de la prudence. Après 2 ou 3km de descente, on est passé sous la couche de brouillard et la visibilité est revenue. Le groupe s'est reformé, nous avions un autre groupe une centaine de mètres devant donc j'ai pris des relais très appuyés pour leur revenir dessus. Seul un hollandais participait à la chasse. On a fini par rentrer ... les dernièrs mètres ont été bouchés grâce à des coureurs qui ont flingué alors que je venais de prendre un gros relais. Ayant lâché quelques mètres, étant à bout de souffle, je me suis fait ramener par Alexandre Justin.
Le groupe est resté relativement uni jusqu'aux derniers kilomètres du col d'Ornon : quelques coureurs se sont échappés (j'en ai fait partie avant de me faire reprendre), d'autres ont lâché prise, mais globalement le groupe est resté homogène. Bon, comme toujours sur les cyclosportives, sur un groupe de 20 il n'y avait que 5/6 coureurs qui assuraient le tempo. J'ai discuté un bon moment avec Pascal Stotz, à qui j'ai confié ne pas me sentir bien : je n'avais pas de jambes, et le coeur ne répondait pas très bien. Lui en revanche était bien, il s'est échappé et le groupe ne l'a jamais revu.
A 4km du col d'Ornon, le groupe a filé : jusqu'à présent il s'agissait d'un bon faux-plat montant qui ne me posais pas de soucis, mais dès que la pente s'est cabrée je me suis retrouvé scotché. J'étais incapable de suivre le groupe sans me mettre dans le rouge, alors que l'allure ne me semblait pas si soutenue que ça. Je me suis fait rattraper par 3 ou 4 coureurs en 4km, j'ai donc bien limité la casse. Au col, je me suis arrêté pour remplir mes bidons et jeter mes emballages de barres / gels.
La descente a été rapide et propre. Hormis un virage à mi-pente, elle ne présente pas de danger particulier. J'ai repris quelques coureurs, et me suis fait rattraper par un groupe de 8 allemands (ou hollandais) portant tous la même tenue. Je suis resté avec eux sur la fin de la descente, et tout le long de la vallée menant au pied de la montée de Villard-Reculas. J'ai participé aux relais car tout le groupe y participait et que ça tournait bien. Ils avaient un coureur très massif, je me suis demandé comment il pouvait monter des cols avec une telle carrure ... mais sur le plat, c'était une véritable brute. Ses relais étaient impressionnants.
La montée sur Villard Reculas m'a fait mal, très mal. J'y ai craqué alors qu'il me restait pas loin de 80km à faire. J'ai hésité à faire demi-tour pour me rabattre sur le petit parcours, mais je me suis dit que sur la Haute-Route il n'y aura pas de petit parcours donc que je me devais de continuer. Je me suis pris de nouvelles averses sur le casque, je me suis de nouveau retrouvé dans le brouillard, et je me suis fait doubler par beaucoup de coureurs. La montée est particulièrement irrégulière, les portions plus plates permettaient de récupérer ... les portions plus pentues en revanche me rappelaient les travaux de Newton sur la pesanteur.
Après Villard-Reculas, la montée s'est poursuivie en direction de l'Alpe d'Huez puis du col de Sarenne. Je m'y suis senti mieux, j'ai pu reprendre un rythme un peu meilleur. Je m'y suis moins fait doubler, preuve que je reprenais du poil de la bête. Je me suis arrêté au ravitaillement de l'Alpe d'Huez pour remplir mes bidons et manger quelques abricots secs. La route menant au col de Sarenne a été légèrement améliorée mais reste dans un piteux état. Il y a des trous dangereux, des zones non goudronnées, ... sur la Haute-Route, je peux d'ores et déjà vous annoncer une série de gamelles ! La pluie a fait son apparition définitive à quelques kilomètres du col.
La descente a été spectaculaire : en temps normal, ses premiers kilomètres sont particulièrement dangereux ... sous la pluie, sur une chaussée trempée, les doigts engourdis et avec le corps qui commence à grelotter (ce qui avait tendance à faire flotter le vélo), je peux vous garantir que c'est sport ! Quelques cyclistes m'ont doublé dans cette première portion technique, je les ai repris dans la portion moins dangereuse. Il faut dire que j'étais lancé à plus de 60km/h par moments, et que les freinages aux abords des épingles étaient millimétrés. Mais j'étais toujours très lucide et je maitrisais parfaitement ce que je faisais.
La vallée entre la fin de la descente et le pied de Vaujany a été très rapide. J'ai tourné des relais monstrueux avec un hollandais. Un belge est resté planqué dans nos roues. On a dépassé et laissé sur place plusieurs petits groupes. Je n'avais aucun soucis pour rouler sur le plat, mon coeur était à 140bpm. Je roulais de bon coeur car je savais que dans la montée je serai repris, donc toute l'avance prise sur le plat sans forcer était bonne à prendre.
La montée sur Vaujany a été un calvaire. J'y ai fait mon chemin de croix, je luttais pour me pas mettre pied à terre. 5km à 8,7% de moyenne, quand on a du mal à grimper, c'est terrible. J'ai roulé à 8,3km/h de moyenne ! Je me suis fait doubler par un bon nombre de coureurs, y compris par la 1ère féminine au passage devant le panneau "arrivée à 4km". J'ai été surpris de ne me faire doubler "que" maintenant par la 1ère féminine : je pensais que l'écart entre les meilleurs hommes et les meilleurs femmes était plus faible. Elle m'a mis 4 minutes en 4km. J'ai fini par franchir la ligne d'arrivée après 7h36 d'efforts. Je suis classé à la 216ème place sur 472 finishers.
Je suis déçu car j'ai eu un jour sans. Je ne sais pas si c'est à cause d'une légère fatigue, à cause de la pluie et de la fraicheur, d'une mauvaise alimentation en cours d'épreuve ou d'une mauvaise gestion de mes efforts, mais finir une épreuve complètement planté dans la pente n'a rien d'agréable. Cependant, j'y allais afin de me préparer pour la Haute-Route, et de ce point de vue là faire une sortie de 7h30 avec du dénivelé est une excellente chose.
En tout cas, pour la Marmotte en moins de 7h, c'est sur que c'est impossible si je ne suis pas mieux : il y aura 1200m de dénivelé supplémentaires. Même sur route sèche, ça serait mission impossible. Je vais devoir bien gérer mon effort, car la montée finale vers l'Alpe d'Huez sera encore plus terrible que celle sur Vaujany.
Consultez les détails de la course.
L'épreuve commence par 22km de descente de la vallée de la Romanche : j'ai veillé à me maintenir dans les 50/60 premières positions du peloton afin d'éviter tout risque de chute et de ne pas avoir à faire d'efforts pour remonter me placer quand la montée arrivera. Avec le vent de face, les attaques étaient rares et les fuyards ne restaient pas longtemps devant. Le peloton n'était pas nerveux, ça ne frottait pas, c'était propre. Plus on descendait, plus le ciel s'assombrissait.
La montée de l'Alpe du Grand Serre a été attaquée au train : je me suis maintenu dans le peloton de tête, fort d'une cinquantaine d'unités, avant de lever le pied et de laisser filer les cadors. La montée fait 14km à 7%. Je me suis fait doubler par quelques grappes de coureurs. J'accrochais les roues des différents groupes pendant quelques kilomètres, avant de lâcher prise et de me remettre à mon train en attendant le groupe suivant. Une première averse a fait irruption pendant la montée, puis le brouillard s'est installé. On ne voyait pas à plus de 15m par moments.
Le début de la descente, dans le brouillard et sans visibilité, a été extra : il fallait descendre un peu en aveugle, sentir les courbes ... et ça, j'adore ! Le groupe s'est scindé en 2, entre ceux qui "sentaient" la descente et ceux qui ont préféré jouer la carte de la prudence. Après 2 ou 3km de descente, on est passé sous la couche de brouillard et la visibilité est revenue. Le groupe s'est reformé, nous avions un autre groupe une centaine de mètres devant donc j'ai pris des relais très appuyés pour leur revenir dessus. Seul un hollandais participait à la chasse. On a fini par rentrer ... les dernièrs mètres ont été bouchés grâce à des coureurs qui ont flingué alors que je venais de prendre un gros relais. Ayant lâché quelques mètres, étant à bout de souffle, je me suis fait ramener par Alexandre Justin.
Le groupe est resté relativement uni jusqu'aux derniers kilomètres du col d'Ornon : quelques coureurs se sont échappés (j'en ai fait partie avant de me faire reprendre), d'autres ont lâché prise, mais globalement le groupe est resté homogène. Bon, comme toujours sur les cyclosportives, sur un groupe de 20 il n'y avait que 5/6 coureurs qui assuraient le tempo. J'ai discuté un bon moment avec Pascal Stotz, à qui j'ai confié ne pas me sentir bien : je n'avais pas de jambes, et le coeur ne répondait pas très bien. Lui en revanche était bien, il s'est échappé et le groupe ne l'a jamais revu.
A 4km du col d'Ornon, le groupe a filé : jusqu'à présent il s'agissait d'un bon faux-plat montant qui ne me posais pas de soucis, mais dès que la pente s'est cabrée je me suis retrouvé scotché. J'étais incapable de suivre le groupe sans me mettre dans le rouge, alors que l'allure ne me semblait pas si soutenue que ça. Je me suis fait rattraper par 3 ou 4 coureurs en 4km, j'ai donc bien limité la casse. Au col, je me suis arrêté pour remplir mes bidons et jeter mes emballages de barres / gels.
La descente a été rapide et propre. Hormis un virage à mi-pente, elle ne présente pas de danger particulier. J'ai repris quelques coureurs, et me suis fait rattraper par un groupe de 8 allemands (ou hollandais) portant tous la même tenue. Je suis resté avec eux sur la fin de la descente, et tout le long de la vallée menant au pied de la montée de Villard-Reculas. J'ai participé aux relais car tout le groupe y participait et que ça tournait bien. Ils avaient un coureur très massif, je me suis demandé comment il pouvait monter des cols avec une telle carrure ... mais sur le plat, c'était une véritable brute. Ses relais étaient impressionnants.
La montée sur Villard Reculas m'a fait mal, très mal. J'y ai craqué alors qu'il me restait pas loin de 80km à faire. J'ai hésité à faire demi-tour pour me rabattre sur le petit parcours, mais je me suis dit que sur la Haute-Route il n'y aura pas de petit parcours donc que je me devais de continuer. Je me suis pris de nouvelles averses sur le casque, je me suis de nouveau retrouvé dans le brouillard, et je me suis fait doubler par beaucoup de coureurs. La montée est particulièrement irrégulière, les portions plus plates permettaient de récupérer ... les portions plus pentues en revanche me rappelaient les travaux de Newton sur la pesanteur.
Après Villard-Reculas, la montée s'est poursuivie en direction de l'Alpe d'Huez puis du col de Sarenne. Je m'y suis senti mieux, j'ai pu reprendre un rythme un peu meilleur. Je m'y suis moins fait doubler, preuve que je reprenais du poil de la bête. Je me suis arrêté au ravitaillement de l'Alpe d'Huez pour remplir mes bidons et manger quelques abricots secs. La route menant au col de Sarenne a été légèrement améliorée mais reste dans un piteux état. Il y a des trous dangereux, des zones non goudronnées, ... sur la Haute-Route, je peux d'ores et déjà vous annoncer une série de gamelles ! La pluie a fait son apparition définitive à quelques kilomètres du col.
La descente a été spectaculaire : en temps normal, ses premiers kilomètres sont particulièrement dangereux ... sous la pluie, sur une chaussée trempée, les doigts engourdis et avec le corps qui commence à grelotter (ce qui avait tendance à faire flotter le vélo), je peux vous garantir que c'est sport ! Quelques cyclistes m'ont doublé dans cette première portion technique, je les ai repris dans la portion moins dangereuse. Il faut dire que j'étais lancé à plus de 60km/h par moments, et que les freinages aux abords des épingles étaient millimétrés. Mais j'étais toujours très lucide et je maitrisais parfaitement ce que je faisais.
La vallée entre la fin de la descente et le pied de Vaujany a été très rapide. J'ai tourné des relais monstrueux avec un hollandais. Un belge est resté planqué dans nos roues. On a dépassé et laissé sur place plusieurs petits groupes. Je n'avais aucun soucis pour rouler sur le plat, mon coeur était à 140bpm. Je roulais de bon coeur car je savais que dans la montée je serai repris, donc toute l'avance prise sur le plat sans forcer était bonne à prendre.
La montée sur Vaujany a été un calvaire. J'y ai fait mon chemin de croix, je luttais pour me pas mettre pied à terre. 5km à 8,7% de moyenne, quand on a du mal à grimper, c'est terrible. J'ai roulé à 8,3km/h de moyenne ! Je me suis fait doubler par un bon nombre de coureurs, y compris par la 1ère féminine au passage devant le panneau "arrivée à 4km". J'ai été surpris de ne me faire doubler "que" maintenant par la 1ère féminine : je pensais que l'écart entre les meilleurs hommes et les meilleurs femmes était plus faible. Elle m'a mis 4 minutes en 4km. J'ai fini par franchir la ligne d'arrivée après 7h36 d'efforts. Je suis classé à la 216ème place sur 472 finishers.
Je suis déçu car j'ai eu un jour sans. Je ne sais pas si c'est à cause d'une légère fatigue, à cause de la pluie et de la fraicheur, d'une mauvaise alimentation en cours d'épreuve ou d'une mauvaise gestion de mes efforts, mais finir une épreuve complètement planté dans la pente n'a rien d'agréable. Cependant, j'y allais afin de me préparer pour la Haute-Route, et de ce point de vue là faire une sortie de 7h30 avec du dénivelé est une excellente chose.
En tout cas, pour la Marmotte en moins de 7h, c'est sur que c'est impossible si je ne suis pas mieux : il y aura 1200m de dénivelé supplémentaires. Même sur route sèche, ça serait mission impossible. Je vais devoir bien gérer mon effort, car la montée finale vers l'Alpe d'Huez sera encore plus terrible que celle sur Vaujany.
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