mercredi 6 juin 2012

Sortie alpestre en vue de la Haute-Route

Hier, je suis allé rouler dans les Alpes avec Florian (mon équipier pour la Haute-Route). Nous sommes arrivé lundi après-midi à Saint-gervais, où nous allons passer toute la semaine dans le but de nous entraîner en montagne et de reconnaitre les 1ères étapes de la Haute-Route. En bonus, pour bien finir la semaine, nous participerons à la Time Megève Mont-Blanc.

Le parcours que j'avais tracé pour la sortie d'hier était costaud : 150km pour 3600m de dénivelé. Nous devions escalader le col des Saisies en entrée, les cols de la Forclaz de Queige, de l'Epine et du Marais en plat principal, et les cols de la Froix Fry et des Aravis en dessert. Un sacré repas !


On est parti sous l'oeil bienveillant du Mont Blanc. On s'est échauffé pour rejoindre Megève via une pente douce et régulière. Le faux plat descendant sur Flumet s'est bien passé, mis à part qu'il fallait slalomer pour éviter les trous dans la chaussée ... c'était un peu pénible et ça demandait une grande vigilance.

Un peu avant Flumet, on a bifurqué pour grimper au col des saisies en passant par Crest-Voland : nous connaissions tous les deux la montée classique par Arcanières, mais nous n'avions jamais pris cette variante qu'il nous faudra emprunter aussi bien ce dimanche sur la Time Megève Mont-Blanc que dans 2 mois lors de la Haute-Route. La pente y est assez irrégulière, on a du mal à y prendre un vrai tempo, mais je ne l'ai pas trouvée beaucoup plus dure que la montée classique. Au cours de la montée on a récupéré un gars du coin, très sympa, qui a bavardé tout le long de la montée.


La descente via la route de Bisanne est assez technique : il y a pas mal de virages dont quelques-uns en dévers, beaucoup d'enfilades de courbe, des petites ruptures de pente ... je m'y suis fait plaisir mais sans prendre de risques. Florian a profité du paysage, il est arrivé en bas 5 minutes après moi. Un petit morceau de vallée plus tard, et nous nous attaquions au col de la forclaz de queige.

Le col de la forclaz de queige est peu connu mais il est rude : 4,3km à 7,4% de pente moyenne. La route étant exposée au soleil, il y fait chaud ce qui n'arrange rien à sa difficulté. Comme le col n'est pas trop long, il se passe sans soucis. En aout 2008, je l'avais grimpé en 22 minutes tandis que cette année je l'ai grimpé en un peu moins de 21 minutes (au cours d'une sortie sensiblement identique). Je suis donc constant.


Après la descente du col, on a emprunté une partie de la voie verte reliant Ugine à Annecy : le goudron y est impeccable, il y a peu de monde en pleine semaine, on alterne les zones en sous-bois et les zones avec une visibilité dégagée ... cette piste cyclable est top !

A Marlens, on s'est attaqué au col de l'épine : 7km à 7,1%. Encore un joli morceau à affronter car la pente y est constante tout au long des 7 kilomètres. Là, il a vraiment fait chaud : sur la fin du col, j'étais souvent à gauche de la route afin de bénéficier de l'ombre des arbres qui s'y trouvaient. Là encore, j'ai été constant par rapport à ma sortie d'août 2008 puisque j'ai mis le même temps à une poignée de secondes près.


On s'est arrêté dans la descente afin de ravitailler : l'eau commençait à manquer, et la route à effectuer était encore longue. On a demandé de l'eau à une employée municipale, qui nous a proposé de remplir nos bidons dans la salle des fêtes. En face il y avait l'école du village : une dizaine d'élèves, une seule classe, une seule maitresse. Je suis resté interloqué par le comportement des enfants : ils faisaient un jeu dans la cour, une sorte de bowling, avec des bouteilles de lait remplies d'eau et un ballon de volley. Ils écoutaient la maitresse dans un silence religieux et un calme déconcertant. Ils attendaient chacun que ce soit leur tour de lancer le ballon, sans s'impatienter, sans critiquer ceux qui se loupaient, sans parler ... même notre présence ne les a pas déconcentrés !


Le col du Marais a été franchi sans encombre : c'est un simple faux plat montant. La descente sur le pied du col de la Croix Fry s'est également bien passée pour moi. Florian, très fluide jusqu'à présent, à commencé à montrer des signes de fatigue dans cette portion.

Le col de la Croix Fry a été très dur : avec 100km dans les jambes et 4 cols franchis, il m'a fait mal. Florian y a explosé : il a un bon coup de pédale mais manque un peu d'endurance, nul doute qu'après quelques sorties du même genre il sera en mesure de faire très mal sur la Haute-Route. J'ai grimpé à mon rythme sans l'attendre : j'avais déjà du mal à tenir mon tempo, alors rouler dans un col à un rythme différent du sien quand on est pas bien c'est encore plus compliqué. 1h03 de montée, au lieu de 58 minutes il y a 4ans ... là j'ai un peu perdu de temps ! Il faut que je m'améliore sur l'endurance.


Après une courte descente en direction de La Clusaz, nous nous sommes attaqué au col des Aravis. Florian ayant repris du poil de la bête, nous avons fait ensemble la montée en discutant. Dans le dernier kilomètre, j'ai accéléré pour rattraper un coureur qui venait de nous doubler. J'ai fini les Aravis sur le gros plateau, à 175bpm, j'en avais donc encore sous la pédale !

Après la descente sur Flumet, on s'est attaqué à la longue montée sur Megève : 10km de faux plat montant. Sentant l'écurie se rapprocher, on a pris de très gros relais. Le compteur oscillait entre 30 et 35km/h. Avec 140km de selle et autant de dénivelé, j'étais surpris de rouler encore à ce niveau. Je m'attendais à être plus mal en point. J'ai insisté à un bon niveau pendant la descente sur St-gervais tandis que Florian s'est relevé et est rentré tranquillement.

Je suis satisfait de cette sortie. On a eu beau temps et tout s'est relativement bien passé. J'ai géré mes efforts afin de ne pas exploser, et je n'ai pas eu de douleurs aux genoux. On a franchi 8 cols : Megève, les Saisies, la Forclaz de Queige, l'Epine, le Marais, la Croix Fry, les Aravis et Megève à nouveau.

Consultez les détails de la sortie.


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.

2 commentaires:

  1. Salut Florent,

    J'ai grandi à St-Gervais. A quel endroit logez-vous ?

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  2. On est juste à côté de la gare de départ du télécabine qui pars du centre du village pour monter au bettex.

    si tu y es retourné recemment, on est à l'endroit où ils construisent le nouveau viaduc en direction de megeve.

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