Après avoir mangé, nous avons découvert le secteur pavé n°14, qui se passe bien. Il comporte 3 virages à angle droit et est piégeur psychologiquement : 300m avant la fin du secteur on aperçoit du goudron en face de soi ... sauf que le secteur pavé tourne à droite pour quelques centaines de mètres supplémentaires de pavés. On rejoint Orchies en loupant un secteur pavé dont on n'a pas vu l'entrée. A la jonction avec la route de sortie du secteur pavé, on a retrouvé le coureur Australien, à vélo cette fois, et on a décidé de faire la suite du parcours tous les 3.
On a galéré dans la traversée d'Orchies pour trouver le fameux secteur pavé du "chemin des prières et du chemin des abattoirs", malgré les explications d'un monsieur connaissant le parcours sur le bout des doigts (il s'est présenté comme étant le responsable de la sécurité de l'épreuve sur l'ensemble des secteurs de la commune). Après avoir fait tout le tour de la ville, on s'est trompé de secteur : celui emprunté était beaucoup moins long que prévu et très facile. Néanmoins la sortie du secteur correspondait à la sortie du secteur prévu donc on s'est directement retrouvé sur la bonne route. Conclusion : sur les 2 secteurs pavés de la ville d'Orchies, on n'en a pas fait un seul (de bon) ... heureusement, samedi prochain ça sera fléché !
On a ensuite rejoint sans problème le secteur suivant, celui de Mons-en-Pévèle, le plus long de l'épreuve. Ce secteur est terrible, il comporte une petite montée et est très défoncé par endroits. Il sera très important de choisir sa ligne et de garder le haut du pavé. J'ai vraiment commencé à y ressentir des douleurs au niveau des poignets. Ma chaine a sauté en plein milieu du secteur, j'ai eu du mal à la remettre en roulant car ça sautait beaucoup et qu'elle n'avait pas vraiment envie de remonter ! D'autre part, une longue trainée d'huile laissée par un tracteur a rendu le haut du pavé inexploitable, nous forçant à rouler sur la zone défoncée du chemin ... et là, croyez-moi, on comprends vraiment à quel point il est important de tenir le haut du pavé, qui est en bien meilleur état et bien moins chaotique. Ce secteur va faire mal, très mal !
J'ai ensuite mené grand train pour rejoindre le secteur pavé suivant. Ces quelques kilomètres de bitume sont les bienvenus. Ce secteur n°9 est court et en bon état, et ce n'est pas plus mal car le corps commence à souffrir alors qu'il reste encore de nombreux secteurs à franchir. Une nouvelle portion de bitume permet de rejoindre le secteur pavé suivant (le n°8) qui est assez défoncé et comporte un double virage à angle droit cassant la vitesse au milieu du secteur. Entre les deux virages on n'a pas le temps de reprendre de la vitesse et on est contraint de subir encore plus durement les irrégularités du pavé. Une fois les angles droit franchis, il faut déployer rapidement son énergie afin de reprendre une vitesse convenable et moins subir les soubresauts de la machine.
On a rattrapé un groupe de cyclistes à qui on a demandé notre route : ils nous ont indiqué de les suivre. Ils comptaient nous ramener sur la route (goudronnée) de Roubaix, et non sur LA route (pavée) du Paris-Roubaix ... ce qui nous a fait faire un petit détour à travers champs pour retomber sur l'itinéraire. Le coureur australien nous a alors quitté pour retourner à sa voiture. On a trouvé sans soucis le fameux secteur pavé numéro 7, appelé "secteur pavé du Moulin de Vertain" (ça parlera à tous les amoureux de cette épreuve). J'avoue que la simple lecture du panneau de ce secteur ô combien renommé m'a donné quelques frissons. Ce secteur est défoncé et très peu roulant, mais il a l'avantage d'être court. C'est le dernier secteur officiel qu'on fera.
On se perds dans les rues de Cysoin à la recherche des secteurs pavés suivants. On finira par tomber sur 2 secteurs pavés mais qui sont en dehors du parcours. Les habitants, très gentils, nous indiquent la route menant au carrefour de l'arbre ... par le bitume. On n'a donc pas reconnu les 3 derniers secteurs pavés qui
Au carrefour de l'arbre, je me suis arrêté tandis que Guy a parcouru à double-sens les 400 derniers mètres du secteur. On a fait quelques photos pour immortaliser l'instant, avant de ranger les vélos dans la voiture et de retourner chez Guy pour se reposer.
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