dimanche 5 novembre 2023

11ème et 12ème ascension du Mont Ventoux

En mai, à l’occasion du pont de l’ascension, j’ai effectué mes 11ème et 12ème ascensions du Mont Ventoux. 2 ans après l’avoir grimpé pour la 9ème et 10ème fois, au mois d’octobre, j’ai cette année découvert le Ventoux au mois de mai. Il est nettement moins calme qu’au mois d’octobre, mais nettement plus calme qu’au mois de juillet.


Le Mont Ventoux nous domine au milieu de la rocaille.

Ma 11ème ascension du Mont Ventoux s’est faite via Malaucène. Ce côté est, pour moi, aussi difficile que par Bédoin. C’était ma 2ème ascension par cette face-ci, après 2015. Le mercredi matin, veille du jeudi de l’ascension, il y avait peu de monde. J’en ai bavé : avec peu d’entrainement la fin a été difficile. J’ai terminé au bord des crampes, mais j’ai tenu mon objectif de grimper en moins de 2 heures puisque j’ai mis … 1h50 ! Je suis passé au sommet sans m’arrêter. J’ai déjà beaucoup de photos, y compris avec le panneau et la borne kilométrique, j’ai donc laissé la place libre pour ceux qui voulaient immortaliser leur ascension.


Le virage de Saint Estève.

Dans la forêt.

Le lendemain, le jeudi de l’ascension, la météo n’était pas bonne. J’ai effectué un shooting photo dans l’ascension côté Bédoin mais j’ai été stoppé par un déluge au Chalet Reynard. La pluie était présente depuis le milieu de l’ascension dans la forêt et devenait de plus en plus forte. Les cordes qui tombaient et la température très fraiche m’ont incité à stopper ici pour ne pas risquer de tomber malade. Je suis descendu en voiture, chauffage à fond pour me réchauffer, et ai croisé des cyclistes qui poursuivaient leur ascension. Quand on vient de loin, qu’on ne loge pas sur place, et qu’on a pas d’autre possibilité, je comprends qu’on veuille poursuivre vers le sommet. Chapeau à eux.


Le chalet Reynard, désert sous la pluie battante.

Le vendredi matin, j’ai de nouveau enfourché mon vélo et je suis parti pour ma 12ème ascension du Mont Ventoux, par Sault. C'était également ma deuxième ascension par cette face-ci, après 2009. C’est clairement la plus facile des 3 ascensions. Depuis Bédoin, pour rejoindre Sault, je suis passé par les bois et le col des abeilles. J’ai fait le trajet tranquillement pour conserver un maximum de forces en vue de l’ascension du géant de provence. J’ai été surpris car dès Sault il y avait énormément de cyclistes. Vraiment beaucoup. Je pensais que cette voie, la moins célèbre, serait la moins fréquentée … mais comme c’est la plus facile je pense qu’elle attire tous ceux qui veulent grimper au sommet légendaire mais ne se sentent pas assez forts pour grimper via Bédoin ou Malaucène.


Les champs de lavande n'étaient pas encore en fleurs.

A ma grande surprise, j’ai doublé beaucoup de cyclistes jusqu’au chalet Reynard. C’était presque euphorique. Après le chalet Reynard, je me suis retrouvé avec tous les costauds qui eux montaient depuis Bédoin et je n’ai plus doublé grand monde. Dans les 2 derniers kilomètres, j’ai payé mon euphorie du début et mon manque d’entrainement et la fatigue des 2 journées précédentes. Ca a été difficile : j’ai du puiser dans mes réserves physiques et mentales … mais je suis arrivé en haut en 1h40.


Beaucoup de cyclistes empruntent la route de Sault pour grimper au Mont Ventoux.

Avec 2 ascensions du géant de provence en 2023, j’ai respecté ma tradition qui veut que j’effectue (au moins) 2 ascensions les années impaires. Mission accomplie.


C’était les premières grandes ascensions de mon nouveau vélo, et c’était le 4ème vélo qui m’accompagnait au sommet de ce mont mythique. Il y a eu le Time en 2009 pour les 2 premières ascensions puis pour la 3ème en juin 2013, il y a eu le Lapierre en juillet 2013 lors du Tour de Fête, puis il y a eu l’Aérotech pour les ascensions 5 à 10 en 2015, 2018 et 2021. Il y a désormais l’Origine pour ces 11ème et 12ème ascensions en 2023.


A bientôt mon cher Ventoux, rendez-vous en 2025 pour 2 nouvelles ascensions ?


Vous pouvez consulter :

vendredi 13 octobre 2023

Retour au col du Galibier, 11 ans après

Voilà 1 an et demi que je ne vous avais pas donné de nouvelles. Rassurez-vous, je suis toujours vivant. J’ai réduit mon activité cycliste mais j’essaye toujours de rouler un peu de temps en temps.


Le week-end dernier, je suis retourné au col du Galibier. La dernière fois que j’ai grimpé ce col, c’était en 2012 lors de La Marmotte. La fois précédente c’était lors de la 3ème étape de la Haute Route 2011, la toute première Haute Route de l’histoire de cette épreuve qui a depuis bien grandi, est devenu une franchise et s’est exporté dans plusieurs pays.

Revenons à samedi dernier. La température exceptionnellement douce de ce début octobre m’a incité à tenter une ascension automnale. Quel plaisir ça a été que de grimper presque sans circulation ! C’était peu fréquenté jusqu’à Valloire, puis proche du désert une fois que Valloire a été franchi. La montagne au calme est tellement plaisante, tellement apaisante, on peut rouler sans devoir regarder derrière soi si le camping-car qui nous suit ne va pas essayer de doubler sans visibilité, on n’a pas les oreilles saturées par le bruit des motos ou des voitures de collection.

Un peu après Plan Lachat

N’ayant plus beaucoup de temps pour rouler, mon niveau sportif en a pris un coup. J’ai donc grimpé le col du Galibier par pur plaisir, sans me préoccuper ni de ma vitesse ni du chronomètre. J’ai profité pleinement du paysage et me suis fait plaisir presque sans souffrir. Presque ? Oui, car sans entrainement, dans le dernier kilomètre à presque 10% au bout de 34 kilomètres d’ascension et à plus de 2500m d’altitude, j’ai commencé à souffrir. C’était juste après avoir tourné à gauche au niveau du tunnel. Même sans forcer avant, ça fait mal à cet endroit ! Heureusement, c’était le dernier kilomètre donc ça n’a pas duré longtemps et la joie d’arriver au col a vite remplacé le début de douleur.

L'entrée du tunnel en bas, le dernier kilomètre part sur la droite de l'image, la route venant de Valloire vient du centre.

Au niveau des conditions météo, j’ai eu … trop chaud. Oui, un 7 octobre ! Après Valloire, en approchant de Plan Lachat à 1800m d’altitude, j’avais 30º. Aux granges du Galibier, à 2300m d’altitude, il faisait encore 27º. J’avais pris une tenue estivale mais avais longtemps hésité pour une tenue plus chaude, craignant d’avoir froid en montagne. J’ai bien fait de partir en tenue courte car j’ai eu vraiment chaud. Sauf au col où les vents se mélangeaient et où il ne faisait « plus que » 20º. La descente a été parfaite avec ces températures et sans circulation. Un régal.

Les granges du Galibier, à 2300m

Ces dernières années, j’ai découvert la montagne en automne et je vous la recommande. On en profite bien mieux que l’été. Une chose est certaine : cher Galibier, je n’attendrai pas 11 ans pour revenir te voir. Promis, je reviendrai bientôt.