samedi 30 novembre 2013

Analyse pour la saison printanière 2014

Comme vous le savez si vous me lisez régulièrement, mon printemps sera assez atypique. Si vous ne me lisez pas régulièrement, je vous invite à lire mon projet pour 2014, afin de mieux comprendre la suite de cet article. Etant au repos quelques jours, et n'ayant pas encore attaqué ma préparation, j'en ai profité pour faire le point sur mes forces et mes faiblesses, ainsi que sur les aptitudes qui me seront nécessaires afin de mener à bien mon projet.


Les aptitudes nécessaires

La composante la plus importante sera l'endurance : le Tour des Flandres fera 260 kilomètres, Liège-Bastogne-Liège en fera 280. Quand aux 610 kilomètres de Bordeaux-Paris, j'entrerai dans une dimension où le mental jouera surement plus que les performances physiques, mais la performance physique des premières heures influencera le mental. Dans tous les cas, l'endurance sera la composante la plus importante à travailler afin de tenir la distance sans exploser en cours de route. Sans elle, mon projet est indiscutablement voué à l'échec.

En parallèle de l'endurance, qui me permettra de rouler 10 heures de suite à un rythme constant, il me faudra travailler sur les efforts de 5 à 15 minutes. Le parcours de ces épreuves impose de grimper des "bergs", ces nombreuses bosses qui rendent "le plat pays" pas si plat que ça. Cette aptitude à bien passer les bosses plus ou moins longues n'est pas obligatoire, mais bien les passer me permettra de mieux apprécier l'expérience que je serai en train de vivre.


Les bosses des classiques flamandes contiennent des passages à plus de 20% sur une dizaine de mètres. Travailler mon explosivité sur quelques secondes, afin de passer en quelques coups de rein ces courtes portions, me permettra de bien passer ces passages délicats. Comme ces portions très pentues sont très courtes, cette aptitude est loin d'être essentielle.

La dernière spécificité de mon projet est la force pure. Cette force pure me sera utile aussi bien sur les pavés (qui nécessitent un passage en force) que sur Bordeaux-Paris car plus on avance dans le temps, plus la cadence a tendance à baisser ... et au bout de 30 heures, la force doit être appréciable pour passer les talus de la vallée de Chevreuse.


Analyse de mes forces et faiblesses

Alors que j'entame ma 10ème année de vélo, je connais plutôt bien mes forces et mes faiblesses. Il suffit de relire mes aventures des deux dernières années (2012 et 2013) pour avoir un résumé : j'ai de bonnes capacités d'endurance mais de sérieuses lacunes sur l'explosivité et les efforts courts de manière globale.

La lecture du livre de Coggan m'a permis d'obtenir une analyse plus précise sur mon potentiel. Comme toute analyse, elle reste soumise à un modèle qu'on peut discuter pendant des jours entiers, mais elle pose tout de même une base qui permet d'y voir plus clair.


Le tableau confirme que mon niveau sur les efforts courts est faible et que mes capacités de récupération sur des efforts de plus de 5 minutes sont correctes sans être transcendantes. Le tableau résume bien ce qu'il se passait sur les courses : j'étais incapable d'attaquer mais n'avais aucun problème pour tenir au sein d'un peloton de 4ème catégorie (ou équivalent).


Les objectifs de travail

Ma période de préparation va donc me servir afin d'ajuster mes forces et faiblesses en fonction des aptitudes nécessaires à la réussite du projet. C'est le but de tout entraînement.

Je ne sais pas encore exactement quels exercices je ferai afin de réaliser tout cela. Je veux arriver au maximum de ma forme le 26 avril pour Liège-Bastogne-Liège, afin de n'avoir plus que de l'entretien à faire au cours du mois qui séparera LBL de Bordeaux-Paris. J'ai 5 mois devant moi, ce qui va me laisser le temps de travailler progressivement chacune des caractéristiques.


Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés aux classiques flandriennes.

jeudi 28 novembre 2013

Quelques jours de repos forcé

Ces derniers jours, j'ai entamé mes visites de contrôles annuels de santé. Je profite toujours de la période hivernale, juste avant la reprise des choses sérieuses, pour grouper l'ensemble des check-up qui me confirmeront que j'attaque ma préparation en parfaite santé.

Cet après-midi, je suis allé chez l'ostéopathe. Depuis quelques semaines une raideur au niveau des cervicales me gênait quand je me couchais. L'ostéo m'a débloqué les cervicales, puis a corrigé un petit décalage au niveau du genou droit et un problème qu'il a détecté sur mon tibias gauche. C'est le côté qui a touché une voiture lors de la 18ème étape du Tour, il est possible que mon tibia ait pris un coup contre le pare-choc et que je n'y ai pas prêté attention, ma main ayant été bien plus endommagée par l'impact.

Afin de garantir une pérennité des corrections, je dois observer quelques jours de repos. Je ne dois pas faire de sport avant lundi, je ne vais donc pas pouvoir m'entraîner ce week-end ... tant pis, je m'avancerai dans mon travail afin de pouvoir rouler la semaine prochaine !

mardi 26 novembre 2013

Les futurs photographes du Tour

Dimanche, au hasard d'une conversation sur Twitter à propos de la photographie, je me suis imaginé ce que sera le futur des photographes en herbe qui occupent le bord des routes sur les courses professionnelles. La généralisation des appareils photos numériques dans les années 2000 a généré un certain nombre de dérives de la part de spectateurs qui campaient au milieu de la route afin de faire de belles photos des coureurs ... quitte à les faire tomber.



J'ai l'impression que ce genre d'actes est en diminution depuis quelques années. Les spectateurs ont du comprendre, avec le temps, que leurs photos floues sur lesquelles on ne voit pas qui est sur la photo n'avaient pas spécialement d'intérêt. Qu'en sera-t-il dans 10 ans ?

Les dernières tendances semblent indiquer que les drones devraient progressivement rentrer dans les foyers. On trouve des drones équipés de caméras HD pour moins de 100€ chez de petites marques asiatiques, et pour 250€ sur du matériel européen. Imaginez la beauté des images que vous pourriez faire si vous faisiez voler votre drone à quelques centimètres au dessus des coureurs ou devant eux ! Ca donnerait probablement des photos et des vidéos spectaculaires.

Imaginez maintenant ce que ça donnerait si une dizaine de spectateurs en utilisaient dans un petit périmètre : ça deviendrait extrêmement dangereux. Imaginez le coureur qui attaque et qui se prend en pleine tête un drone resté à vitesse constante, imaginez une collision entre deux drones qui tombent au sol, imaginez un problème de batterie ou un drone sortant de la portée de la télécommande ... sans compter les problèmes d'interférences entre les différents drones et vis à vis des compteurs sans fil ou des communications radio via les oreillettes.

Pour avoir piloté un drone l'année dernière, un hélicoptère de 30 centimètres de long pour 15 de large, je suis certain que ce futur viendra. Comment le contrôler ? Ce sera compliqué, si ce n'est impossible. Il faudra compter sur le civisme des spectateurs, je ne vois pas d'autre solution.


Pour la petite histoire, j'ai tenté d'organiser le suivi de l'ascension d'un col en parapente. Un jour de beau temps, sur un col comme le Galibier qui propose de nombreuses parois rocheuses offrant des courants d'air ascendant, il serait assez simple de survoler la zone 50 mètres à la verticale des coureurs. Ca offrirait une vision d'ensemble assez incroyable, avec une visualisation des écarts entre les échappés et le peloton puis le grupetto. Si l'idée est intéressante, elle s'est malheureusement révélée impossible à réaliser car le survol du Tour est interdit ... probablement à cause des hélicoptères de télévision. Les turbulences qu'ils provoquent doivent être violentes, sans compter le risque de finir en petits morceaux si la voile passe entre leurs pales.

lundi 25 novembre 2013

Du froid et du vent

Cet après-midi, je suis allé rouler dans le beaujolais en compagnie de Rémy. Malgré un soleil très généreux, nous étions bien couvert afin de nous protéger du froid (3°C) et du vent du nord.

J'ai commencé par remonter les quais de Saône pour rejoindre mon compagnon de route. Le vent de face était inconstant et certaines longues rafales m'ont clouées sur place : j'avançais à 20km/h sur une route pourtant parfaitement plane. Je n'ai pas cherché à lutter, j'ai pédalé normalement et tant pis si le vent me ralentissait.

Après avoir retrouvé mon binôme, on est parti se réchauffer au milieu des vignobles du beaujolais. L'avantage des vignobles, c'est qu'ils sont bien exposés au soleil afin de produire du vin, donc on a pu pleinement profiter de la chaleur que nous apportait ses rayons. L'inconvénient des vignes, c'est que leur taille ne protège absolument pas du vent. On ne peut pas tout avoir, on a préféré affronter le vent au soleil plutôt que s'en protéger dans l'obscurité et l'humidité d'une forêt.

On a enchaîné les petits vallons : ça permet de se réchauffer dans les portions de montée, sans pour autant prendre froid dans les descentes car elles étaient trop courtes. Un kilomètre de montée, un kilomètre de descente, et ainsi de suite c'est l'idéal dans ce genre de cas. On a pas eu froid, c'était impeccable. On a rejoint Villefranche par des routes peu fréquentées, ce qui nous a permis de discuter en roulant à deux de front sans gêner d'automobiles.

On est rentré par les quais de Saône. Vent de dos, sur une route relativement plane et avec l'aspiration régulière des voitures et camions qui nous doublaient, le gros plateau à chauffé. Après m'avoir cloué sur place en début de sortie, le vent me permettait de rouler à 45km/h sans particulièrement forcer. Si c'était tout le temps comme ça, ce serait grisant.

Je suis rentré chez moi après un peu plus de 70km. La nuit commençait à tomber, dès que le soleil a disparu de l'horizon le froid s'est fait sentir. Je vais continuer de roulotter comme ça pendant une dizaine de jours, l'entraînement reprendra de manière plus sérieuse mi-décembre afin de préparer les classiques du printemps (qui débutent pour moi par le Het Volk le 2 mars, avant Gand-Wevelgem, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix et Liège-Bastogne-Liège).

Consultez notre parcours.

samedi 23 novembre 2013

Cyclocross de Genas

Cet après-midi, j'ai poursuivi ma découverte du cyclocross en participant à celui organisé à Genas. Le temps était plus frais qu'à Parilly et la pluie tombée en abondance ces derniers jours a rendu le circuit plus glissant et plus collant que lors de ma première expérience.

Pour me rendre sur place, j'ai utilisé mon traditionnel assistant de conduite qui m'informe des travaux, bouchons, dangers ... et autres sources de ralentissements sur mon itinéraire. Habituellement, il me donne la nature du problème et je prends la liberté de changer mon itinéraire en fonction des informations qu'il me donne. Une mise à jour récente fait qu'au lieu de se comporter comme d'habitude, il m'a cassé les pieds à me dire de changer de route ... j'ai compris pourquoi quand je me suis retrouvé dans un gros bouchon : l'autoroute était fermée, tout le trafic était dévié. Je n'ai perdu "que" 25 minutes, mais ça m'a empêché de m'échauffer.

Après avoir fait environ 400m sur le circuit, on m'a indiqué de me rendre au départ. C'était dans un champ, ils ont demandé à tout le monde de se mettre en ligne. Je suis resté derrière, laissant passer devant ceux qui seraient ensuite plus rapide que moi. Quand un coup de feu annonçant le départ a retenti, j'ai de suite mis mon pied sur la pédale et ... je me suis couché dans le champ. J'ai du mal à comprendre ce qu'il s'est passé : le vélo n'a pas avancé d'un centimètre (pourquoi ?), du coup je suis tombé sur le côté, à l'arrêt. Le temps de me relever et de remonter sur selle, les derniers étaient en train de disparaitre dans les bois et les organisateurs étaient déjà en train de ranger la zone de départ ... me voilà déjà avec une centaine de mètres de retard. Il est à noter que, pendant les quelques secondes qui ont séparé mon état vertical et mon état horizontal, j'ai vu les autres concurrents galérer avec la rubalise de la ligne de départ ... il y a eu un loupé de l'organisation à ce niveau, mais sans conséquence heureusement.

J'ai rapidement rattrapé mon retard sur les derniers, ma coéquipière Sophie et mon nouvel équipier Kévin (qui faisait son premier cross). Plus à l'aise dans les parties physiques, je les ai doublé et j'ai poursuivi ma remontée en doublant quelques autres participants plus lents que moi. N'ayant pas pu faire de reconnaissance, j'ai utilisé le premier tour pour prendre mes marques sur un circuit qui présentait moins de pièges qu'à Parilly. Dès le deuxième tour, j'ai trouvé mon rythme et la manière de franchir les différentes difficultés. Autant pour les trajectoires il suffit de suivre les marques au sol (qui se creusent au fil des tours), autant le franchissement des talus / dévers / ... nécessite de donner une impulsion au bon moment et sur le bon braquet.

Comme la dernière fois, j'ai gagné en assurance au fil des tours. Je me suis surpris en fin de course à jouer avec les dérapages afin de rester dans la bonne trajectoire : un dérapage bien contrôlé peut faire gagner quelques secondes vis à vis d'une trajectoire stabilisée. De même, pour le gain de nombreuses secondes, en s'appliquant lors des descentes du vélo et du saut sur la selle pour repartir, on gagne un temps fou ! C'est beaucoup plus facile de repartir en donnant une petite impulsion au moment de sauter sur la selle, plutôt que de partir en étant statique.

Comme il y a 15 jours, je me suis fait doubler par une série d'avions de chasse qui jouaient les premiers rôles. Les voir passer avec autant d'aisance et de fluidité donne envie de s'arrêter et d'applaudir. Mais contrairement à la semaine dernière, j'ai senti que ceux qui jouaient des places plus modestes n'avaient pas un rythme si élevé que ça par rapport à mon propre rythme. Vu qu'en deuxième moitié de course j'ai doublé un certain nombre de concurrents, j'en déduis que j'ai été meilleur que la dernière fois. Bon, vu que je suis parti de très bas, je ne pouvais que progresser. Mais je sens que juste en gagnant en confiance et en technique, et en maitrisant mieux le matériel que mon équipier me prête, je progresse.

Le bilan est très satisfaisant : au lieu de faire un entrainement de 3h dans le froid et le vent, une bonne heure à un haut niveau d'effort m'a permis de faire un entraînement sans avoir froid et de manière bien plus ludique. Bon, j'avoue que le côté ludique disparait quand il faut nettoyer la boue incrustée, mais je ne regrette pas du tout mon déplacement. Il est certain que je renouvèlerai l'expérience avant la fin de l'hiver, toujours dans une optique ludique même si j'avoue qu'au fil des tours et des épreuves je me prends de plus en plus au jeu de la course ...

mercredi 20 novembre 2013

Home Trainer, session de test

Ce mercredi, jour d'entraînement, la pluie (puis la neige) m'ont empêché de rouler dehors. En fin d'après-midi, alors qu'il n'y avait aucun espoir d'éclaircie, je me suis résolu à mettre le vélo sur le Home Trainer et à pédaler en intérieur pour la première fois depuis fort longtemps.

Le Home Trainer est un outil absolument horrible quand on le pratique en pédalant de manière monotone. J'ai longtemps évité d'en faire, préférant ne rien faire du tout plutôt que me retrouver sur ce truc que je considérais comme un outil de torture. Puis j'ai découvert le travail spécifique et les avantages qu'il y avait à en faire en intérieur; L'outil de torture s'est transformé en un outil de progression. En faisant varier le rythme régulièrement, tout étant bon pour rompre la monotonie d'un paysage qui ne défile pas, j'ai appris à exploiter au mieux ces moments où je ne pouvais pas rouler en pleine nature.

Aujourd'hui, j'ai voulu tester un protocole donné par Coggan dans son livre, afin d'en estimer la difficulté. Le problème de tout exercice donné brut, pour une application aussi bien par des débutants que par des cyclistes de haut niveau, c'est qu'il faut s'étalonner afin de l'adapter à son propre niveau. En feuilletant une liste d'exercices d'une durée d'une heure (le temps que j'avais envie de consacrer à la séance du jour), mon attention s'est portée sur un exercice qui me branchait particulièrement. L'exercice me semblait assez violent, mais intéressant à tester.

Je me suis échauffé 15 minutes, comme recommandé, avant d'entamer ma séance. Dans les dernières minutes avant d'attaquer le vif du sujet, j'ai fait quelques accélérations afin de déboucher les tuyaux et de préparer mes muscles (et mon coeur) aux efforts à venir. Me voila parti pour deux minutes à un haut niveau d'effort, que je réussis à maintenir difficilement dans les dernières secondes. Après une minute au cours de laquelle j'étais censé récupérer, j'ai remis le couvert pour deux nouvelles minutes ... ou plutôt 1'50" car j'ai complètement explosé dans les 10 dernières secondes. J'étais censé faire un troisième effort de 2 minutes, mais je ne l'ai pas fait car j'étais encore cloué sur place quand le bip de départ a retenti.

Après 5 minutes de récupération, j'ai effectué le même type d'effort mais sur une minute cette fois. Une minute à fond, une minute de récupération, une nouvelle minute à fond. La encore, j'ai fini la 2ème répétition en explosant dans les dernières secondes, donc n'ai pas fait la 3ème répétition qui était prévue. Après 5 nouvelles minutes de récupération, j'ai effectué le même type d'efforts sur une durée de 30 secondes cette fois. Les 2 efforts de 30 secondes ont fini de m'achever. Je n'ai pas réussi à atteindre le niveau auquel je devais être : je m'en suis à peu près approché sur la 1ère, mais j'en étais loin sur la seconde (12% d'écart vis à vis de l'objectif).


Le quart d'heure de retour au calme m'a permis de retrouver progressivement mes esprits. Je voulais du dur, j'ai été servi. Réflexion faite, je ne suis pas certain que ça ait été une bonne idée de faire un test sur un exercice aussi violent : mon corps n'était pas prêt pour ça, je n'avais pas fait les étapes intermédiaires qui m'auraient permis de gérer ce niveau d'effort. La prochaine fois que je ferai un test, je tâcherai de prendre un exercice plus en adéquation avec ma phase actuelle de préparation physique. Cependant, c'est bien de se déboucher les artères de temps en temps.

lundi 18 novembre 2013

Gainage - Préparation Physique Générale (PPG)

La semaine dernière, j'ai repris mes séances hebdomadaires de gainage. Le gainage constitue l'un des éléments de la PPG (Préparation Physique Générale), qui consiste à se renforcer sur des chaines musculaires qu'on ne travaille pas trop dans la pratique du cyclisme. Les chaines musculaires que je cherche à renforcer sont celles qui ont tout de même un lien avec le cyclisme : le dos et la nuque (pour tenir longtemps la position avec les mains en bas du cintre), les reins et les fessiers (pour transférer la force du haut du corps vers les pédales), ainsi que les bras et les pectoraux (pour les attaques et le mouvement de balancier en danseuse).

J'ai commencé à pratiquer le gainage il y a deux ans : depuis mes débuts dans le cyclisme, je souffrais régulièrement de problèmes de dos qui me forçaient à me relever régulièrement en course pour soulager la douleur. En suivant les recommandations d'un nouvel entraîneur, qui m'a recommandé de faire des abdos, ce problème a disparu. L'hiver dernier, alors que j'étais blessé et ne pouvais pas rouler (plus de 100 jours d'arrêt !) je me suis maintenu en condition physique grâce à ce travail quasi quotidien. Ca m'a fortement aidé à retrouver mon ancien niveau et ça m'a aidé lors des longues étapes du Tour : je n'ai pas eu de soucis malgré un grand nombre d'heures de selle et un nombre incalculable de mouvements en danseuse.

J'ai 3 exercices type :
  • la chaise : dos plaqué contre un mur (sans m'appuyer contre le mur), genoux pliés (autour de 100 ou 110°), je reste statique dans cette position
  • les pompes : en gardant le dos bien droit et la tête dans l'alignement du dos, on plie et déplie les bras pour aller poser son nez contre le sol et remonter
  • les abdos : sur une planche à abdos, je passe d'une position avec le dos presque parallèle au sol à une position perpendiculaire au sol
Jusque la, je pense qu'il n'y a rien de nouveau. Au niveau des quantités, je travaille différemment d'un certain nombre de personnes : je me base sur du temps et non sur un nombre de mouvements. Quand on fait du fractionné sur le vélo, on fait du travail sur 15", 30", ou 5 minutes (avec toutes les valeurs intermédiaires possibles). On ne compte jamais en nombre de coups de pédale, le résultat serait trop aléatoire.

Pour le gainage, j'applique la même recette : faire 10 mouvements lents ou 10 mouvements rapides ne présente pas le même niveau de difficulté. Faites 10 pompes très rapides, ou 10 pompes en marquant une seconde d'arrêt au milieu de chaque descente et une seconde d'arrêt au milieu de chaque remontée et vous verrez la différence ! J'applique donc la même recette que pour du fractionné : je me base sur un temps d'exercice, que je fais varier au fil des semaines.

Au niveau de l’enchaînement des exercices, j'applique un circuit en V (puis en W) : je commence par faire la chaise, puis une série de pompes, puis une série d'abdos, puis de nouvelles pompes avant de terminer par une nouvelle chaise. En fin de saison hivernale, je rajoute un second V en repartant sur une série de pompes, des abdos, des pompes et une troisième chaise.


Pour donner des chiffres :
  • au départ, je commence par 2 minutes de chaise, le temps ne varie pas
  • au départ, je commence par 30 secondes de pompes, je vais augmenter par paliers de 10" jusqu'à 1 minute fin février
  • au départ, je commence par 5 minutes d'abdos, les paliers augmenterons de 30" jusqu'à atteindre les 7 minutes fin février
Au début, sur un circuit en V, ça me fait un temps de travail de 10 minutes (2' + 30" + 5' + 30" + 2') soit une séance globale d'un quart d'heure (avec les temps de transition) assez facile à caser dans un planning. A la fin, sur un schéma en W, j'arrive à un temps d'effort de 24 minutes (2' + 1' + 7' + 1' + 2' + 1' + 7' + 1' + 2') soit environ 30 minutes à consacrer à l'exercice. C'est raisonnable.

J'ai mis au point ce modèle au fur et à mesure de l'hiver dernier. Il est vraisemblablement perfectible, je ferai surement des ajustements cet hiver afin de l'améliorer. Les temps pourraient évidemment être allongés, mais il ne faut pas perdre de vue l'objectif de ces exercices : se renforcer. Le but n'est pas de devenir body-builder, il est de ne pas voir ses performances être diminuées à cause d'un défaut de musculature annexe.

dimanche 17 novembre 2013

Sortie avec le CSVS

Ce matin, je suis allé rouler avec Bruno et le club du CSVS. Bruno habitant à quelques centaines de mètres de chez moi, il est passé me chercher. N'étant pas en retard cette fois (mon système d'organisation, proche du militaire, m'évite de perdre mes affaires deux fois en un même week-end), on a pu se rendre sans forcer au point de rendez-vous du club.

Le temps de saluer tout le monde, de patienter 3 minutes pour attendre d'éventuels retardataires, le groupe s'est mis en marche. D'une vingtaine de cyclistes au départ, le groupe a grossi plusieurs fois au cours des premiers kilomètres : des personnes nous attendaient en divers points, on a du se retrouver proche des 30. Une taille qui devient limite en terme de sécurité, les voitures ayant du mal à doubler si la route devient un peu sinueuse. Comme on a pris des routes peu fréquentées et que la circulation est faible le dimanche matin, il n'y a pas eu d'incident.

J'ai passé toute la sortie entre la 2ème et la 3ème ligne, à discuter. En étant dans les premières positions j'évitais les quelques à-coups et écarts des personnes devant moi, tout en étant à l'abri vent. J'ai joué les bons moutons : je n'ai pas participé aux quelques sprints qu'il y a eu ni aux grands coups d'accélérateur mis par certains. J'étais juste la pour accumuler des kilomètres et du temps de selle, je me suis contenté de rouler normalement. J'ai pris quelques courts relais quand l'opportunité s'est présenté mais sans en faire plus que ça.

Je suis rentré chez moi avec un peu plus de 80km et un peu plus de 3h. Ma tenue était plus adaptée cette fois, puisque je n'ai jamais eu froid. Malgré un manque d'organisation, voir un franc bordel sur la fin (ça a viré à la course), le bilan de la sortie est positif.

Consultez notre parcours.

samedi 16 novembre 2013

Sortie glaglagla

L'entraînement du jour a été plutôt froid. La température a oscillé entre 3 et 5°, par chance le vent était relativement faible donc n'accentuait pas le froid ressenti. Niveau vestimentaire, j'ai voulu en profiter pour tester une tenue hivernale que m'avait envoyé une marque fin avril.

Parti bien en retard de chez moi car je ne retrouvais pas mon bonnet ni l'un de mes gants, il a fallu que je roule fort pour arriver à l'heure au point de rendez-vous avez mes équipiers. A froid et dans le froid, tout me brulait : le coeur, les muscles, les poumons ... j'ai eu une vingtaine de minutes, à chasser le temps, pas très agréables. Une fois que notre peloton s'est groupé ça allait bien mieux : le niveau d'effort était bien moindre et j'étais chaud.

On s'est retrouvé à 4 puis à 5. Malgré notre volonté, nous n'étions pas assez nombreux pour faire peur au froid et le repousser hors de notre territoire. Il semble s'être bien installé et va être difficilement délogeable ... j'espère qu'il n'installera pas ses quartiers jusqu'en mai et qu'il se dispersera sans heurts à la fin du mois de février. Qu'il insiste une année je veux bien, mais je préférerai qu'il ne prenne pas trop de mauvaises habitudes et qu'il ne recommence pas.

En fin de sortie, j'ai fait une série d'accélérations en bosse afin de valider des données récoltées au cours de précédentes sorties. Pour l'analyse de mes forces et faiblesses, qui me permettra de construire un plan d'entraînement adapté pour la saison 2014, partir avec des données fiables est un élément important. Je me suis donc poussé dans mes derniers retranchements afin d'avoir des valeurs les plus précises possibles. Au final, les résultats trouvés sont identiques à ceux trouvés au cours de tests précédents.



Dans les derniers kilomètres, alors que je commençais à avoir froid aux mains et aux pieds, je chantais la chanson (pour enfants) de Pigloo : "Gla gla gla, il fait froid sur ta banquise, glagla gla j'ai l'impression d'être mister freeze". Ca m'a aidé à faire passer le temps et la sensation de froid.

Je suis rentré chez moi avec un peu plus de 90km et près de 3h30 de selle. Je suis rentré bien fatigué, la sortie ayant eu plusieurs phases intenses qui m'ont pris de l'énergie.

Consultez notre parcours.

vendredi 15 novembre 2013

Le compteur, dictateur du plaisir de rouler ?

L'autre jour, je suis tombé sur le billet écrit par une personne sur un forum, traitant du sujet des compteurs et de l'esclavagisme qu'il provoquait. Ce n'était qu'un article de plus, il y en a beaucoup sur internet qui s'amusent à se moquer des possesseurs de compteurs (à fortiori lorsque ce compteur est couplé à un capteur de puissance). Je vais m'amuser à démonter les arguments les plus courants de la part des opposants aux capteurs et compteurs.


1 - Le compteur empêche de regarder le paysage ?
C'est l'argument qui revient le plus souvent : "je ne mets pas de compteur, je préfère regarder le paysage". Je suppose que ces personnes n'ont ni télé ni téléphone, sinon elles passeraient leur temps au téléphone devant leur télé ... il est bien connu que dès qu'on possède un écran, notre regard ne peut plus s'en échapper. Ou peut-être est-ce lié à l'affichage de chiffres qui bougent en permanence ? Je comprendrais mieux pourquoi certains automobilistes sont aussi dangereux : ils ont les yeux rivés sur le tableau de bord (qui affiche vitesse, compte-tour, heure, parfois la consommation, la station de radio, la température de l'huile, ...) et ne regardent plus la route !
Un compteur n'est pas à regarder en permanence et n'empêche pas de profiter du paysage.

2 - A-t'on besoin d'un compteur pour s'entraîner ?
Un certain nombre de cyclistes expliquent qu'ils n'ont jamais eu besoin de compteur pour s'entraîner. C'est tout à fait vrai. Je n'ai pas besoin de compteur de vitesse sur ma voiture pour rouler ... et n'ai encore moins besoin du compte-tour et de la température de l'huile ni de ma jauge d'essence. Cependant, si je veux respecter les consignes du code de la route, l'affichage de la vitesse est intéressant : je sais estimer à vue, par expérience, quand je suis autour de 50km/h, mais dire précisément si je suis à 45 ou 55km/h, c'est déjà plus compliqué. Idem pour mon niveau d'essence, je sais en gros quand j'ai besoin de faire le plein mais sans aucune aide (pas même la distance parcourue) c'est tout de même compliqué.
Pour savoir où j'en suis vis à vis de mes limites physiques et quand j'ai besoin de me ravitailler, le compteur n'est certes pas indispensable mais il facilite grandement les choses.

3 - Qu'est-ce que le plaisir de rouler ?
Comme je l'expliquais début octobre dans une vidéo, il y a différentes sources de plaisir quand on fait du vélo. Et ces plaisirs sont plus ou moins grands selon chacun : le plat préféré de certaines personnes va être à base de viande tandis que pour d'autres, leur met préféré sera un dessert. Les aficionados de viande prennent-ils moins de plaisir que les aficionados de desserts ? J'en doute fort.
Dans le plaisir de rouler, il y a plusieurs composantes : la météo (le soleil aide grandement), le lieu (en vacances dans un endroit inédit par exemple), les personnes présentes et les circonstances (course, vacances, défi particulier, ...). Il y a le plaisir direct (celui ressenti instantanément) et le plaisir indirect (celui qu'on ressent après l'effort) : celui qui fait une épreuve de 24h en solitaire va avoir des moments sans aucun plaisir pendant l'épreuve, risque de connaître la souffrance même, mais quelques jours plus tard il aura grand plaisir à se dire qu'il a réussi son défi.
Qu'on fasse 24 heures en solitaire ou des séries de 15"/15", avoir un compteur ne change rien à l'absence de plaisir ressenti sur le moment et au plaisir ressenti dans les jours qui suivent.

4 - L'exemple Thomas Voeckler
Parmi les personnes les plus souvent utilisées pour montrer qu'on peut obtenir de bonnes performances sans aucun capteur, Thomas Voeckler est probablement celui qui revient le plus souvent. Si Thomas Voeckler n'est pas un modèle d'utilisation des dernières technologies, il n'est pas non plus un modèle de sécurité (il a attendu l'obligation de porter un casque pour en porter un, comme le montre cette photo quand il était maillot jaune du Tour 2004) ni un modèle de comportement cycliste écologique (il a tendance à balancer beaucoup de choses dans la nature, comme lors du Tour de Lombardie cette année où il a jeté de la nourriture que son directeur sportif venait juste de lui tendre). Pour en revenir sur sa non utilisation de compteur, d'une part il n'en utilise pas en course mais en utilise tout de même à l'entraînement afin de communiquer avec son entraîneur, d'autre part je doute qu'en course il ait le temps d'apprécier le paysage et prenne du plaisir direct. Enfin, lorsqu'il est en course, certes il n'a pas de compteur mais dispose de données sur la distance restante et sur les écarts entre les groupes grâce à son directeur sportif et à l'ardoise ... il dispose donc de données qui lui permettent de gérer ses efforts.
L'exemple de Thomas Voeckler n'est donc pas un bon exemple dans le cadre d'une démonstration sur l'inutilité des compteurs. En revanche, il fait un exemple remarquable (et peut donner beaucoup de leçons dans le domaine) sur sa capacité à interagir avec le public et les médias.


Voilà, les 4 arguments les plus courants ne tiennent pas debout quand on les creuse un peu. Après, c'est à chacun de choisir s'il veut utiliser un compteur, dans quelles conditions et pour quel but. La pratique du vélo étant large, de celui/celle allant au travail à vélo jusqu'au compétiteur (ou la compétitrice) professionnel(le), en passant par les retraités voulant profiter de leur temps libre ... il y a des centaines de cas de figure et autant d'envies. C'est à chacun de faire son choix.

mercredi 13 novembre 2013

Le mercredi, le vélo est de sortie !

Le mercredi est appelé "le jour des enfants". Ce matin, j'ai décidé que n'ayant pas d'enfant, mes mercredis après-midi seront désormais consacrés à la sortie de mon vélo. Aujourd'hui, comme Rémy n'a pas d'enfant non plus mais un vélo, on a décidé de sortir nos fils en carbone et de les emmener jouer au sein du grand bac à sable que représente la Dombes. Après tout, les parents humains emmènent leurs enfants jouer avec les autres enfants au parc ... on s'habitue juste à notre future paternité, en emmenant jouer nos faux enfants dans des parcs adaptés à leurs besoins.

Le froid ayant fait son apparition depuis quelques jours, il a fallu se couvrir avant de sortir. Malgré une tenue longue intégrale, des gants au sur-chaussures, j'ai eu froid les premières minutes. Une fois réchauffé par l'effort, je me sentais bien, preuve que j'avais choisi la bonne tenue. Ni chaud ni froid, c'était impeccable. Pour mon vélo, la tenue hivernale ne change pas par rapport à la tenue estivale : un compteur et un bidon, ces deux accessoires suffisent quelle que soit la saison.

Après un échauffement sur les quais de Saône, à une heure ou la circulation est faible, on est parti rouler sur de petites routes de la Dombes. De faible, la circulation est passée à inexistante. De quoi promener nos fils en toute sécurité ... il n'y avait que nous, quelques oiseaux, quelques chevaux et beaucoup (trop) de vent.

Si on a croisé ni été doublé par aucune voiture pendant près de 20 kilomètres, en revanche on en a vu une posée au milieu d'un champ. Enfin, on a plutôt vu l'épave d'une voiture : vu la distance entre la route et la voiture, vu les marques sur le fossé qui a servi de tremplin et vu les débris de partout, ça a du secouer vraiment très très très fort. Voir ce genre de choses te fait réfléchir sur ton comportement de conducteur, notamment sur ta vitesse : un innocent 90km/h en campagne n'a rien d'innocent quand un animal surgit devant toi dans le faisceau de tes phares.

On a poursuivi notre route à travers champs, à regretter qu'il n'y ait pas plus de haies pour nous abriter du vent. On est redescendu sur les quais de Saône à l'heure de sortie des écoles. Entre les mamans qui jettent leur enfant sur le passage piéton pour forcer les voitures à les laisser passer, et celles déjà en voiture mais tournées vers l'arrière pour discuter avec leur enfant tout en conduisant, il a fallu être particulièrement vigilant. Certains parents à la sortie de l'école sont vrais dangers pour eux, pour leurs enfants et pour les autres usagers de la route. Et encore, je ne vous parlent pas de ceux qui conduisent en plus avec le portable à la main et le regard posé uniquement sur leur rétroviseur arrière pour surveiller leur progéniture ...

Je suis rentré chez moi avec une cinquantaine de kilomètres au compteur et une grande bouffée d'air frais dans le visage. Je sens que la forme diminue mais ça ne m'inquiète pas.

Consultez notre parcours.

lundi 11 novembre 2013

Cyclocross de Parilly

Cet après-midi, j'avais prévu une sortie dans les Monts du Lyonnais afin d'aller grimper mon 100ème col de l'année. Pour 2013, je suis actuellement à 99 cols différents de franchis et atteindre les 100 m'intéresse. J'aurai du aller grimper l'Izoard la semaine dernière, mais une mauvaise météo m'a empêché de m'offrir ce col prestigieux en symbole de ce 100ème.

Un peu avant midi, mon téléphone sonne : mon équipier me propose de charger un VTT dans sa voiture afin que je découvre le cyclocross. Me voilà à courir un 11 novembre alors que j'avais mis fin à ma saison il y a un mois. Trois heures plus tard, j'étais sur la ligne de départ avec un dossard dans le dos et sur un VTT que je découvrais. Il n'y avait pas que le VTT que je découvrais : c'était mon premier cyclocross, une discipline que je regarde tous les week-ends via internet. Mais entre regarder les meilleurs mondiaux faire et faire soi-même, il y a un gouffre fossé en dévers !

Après avoir testé un peu le VTT et le clipsage des pédales sur le bitume, j'ai fait une reconnaissance du parcours avec Félix. Premier constat : le sol est plutôt sec, ce n'est pas glissant. Deuxième constat : ça tourne dans tous les sens, il y a des arbres de partout et on tourne autour de tous les arbres ... parfois à droite, parfois à gauche. Troisième constat : il faut une bonne dose de technique, avoir uniquement un gros physique ne doit probablement pas suffire.


Je prends volontairement le départ en dernière position afin de ne gêner personne et de ne pas me faire bousculer. L'esprit de compétition est resté chez moi, en revanche je suis venu avec l'esprit de découverte. "La curiosité est un vilain défaut" selon un dicton, j'avoue avoir ce défaut ! Je laisse le paquet filer dans la première ligne droite, faite sur du goudron, et démarre à mon rythme. Ca bouchonne dans le premier virage et je me retrouve ainsi dans la roue des derniers pendant que quelques râlements retentissent du sous-bois. Le paquet s'étire, je travaille mes trajectoires et tente plus ou moins d'imiter les autres. Je finis le premier tour en dernière position, après avoir commis une multitude de petites erreurs mais pas de grosse.

Dans le deuxième tour on se retrouve à deux en dernière position. Je me retrouve avec un mec qui me ralentit : il me lâche légèrement dans chaque partie roulante, mais me coince dans chaque section tortueuse. Je décide de le doubler dans le 3ème tour, après qu'il ait manqué de me faire tomber. Isolé, j'ai pu me perfectionner au fil des tours : j'ai pu voir quels passages se passaient sur le vélo et quels autres nécessitaient de descendre, j'ai amélioré ma technique pour descendre et remonter sur le vélo (qui reste encore très améliorable !), j'ai amélioré mon pilotage ...


Ensuite, je ne me suis jamais retrouvé seul : les premiers m'ont doublé sans que je n'ai eu le temps de comprendre ce qu'il se passait. J'ai à peine eu le temps d'entendre le bruit de leurs roues derrière moi qu'ils disparaissaient déjà derrière le talus que j'allais grimper. Impressionnant. Les poursuivant sont passé les uns après les autres, de moins en moins vite. J'ai veillé à ne jamais les gêner, quitte à complètement m'arrêter quelques secondes pour les laisser passer. Petit à petit, j'ai trouvé mes marques et je suis revenu sur ceux qui me précédaient.

Dans le dernier tour, alors que je m’apprêtais à doubler deux personnes d'un coup à la faveur d'une bosse, j'ai eu un soucis de dérailleur arrière. J'ai fini sans vraiment pouvoir pédaler : je courais dans les parties montantes et je m’asseyais simplement sur la selle dans les portions descendantes. Ceux que j'allais doubler ont filé et d'autres derrière moi m'ont doublé.

Ca a été une super expérience. C'est une discipline vraiment particulière, qui n'a rien à voir avec la route. En tout cas, je pense que c'est un très bon moyen de développer son agilité, d'apprendre à anticiper et de travailler la confiance en soi. Au fil des tours, je me suis rendu compte qu'avec un peu d'assurance, les choses se passaient nettement mieux. Une expérience à renouveler.

Les photos ont été prises par mon parrain, venu voir l'épreuve en tant que voisin de l'épreuve et directeur du parc, qui est resté pour m'encourager.

samedi 9 novembre 2013

Sortie club

Cet après-midi, je me suis rendu au siège du club afin de rouler en compagnie de mes équipiers. J'en ai profité pour monter bien avant l'horaire de rendez-vous afin de discuter avec les dirigeants : on a pu discuter des contrats avec nos sponsors, des tenues pour la saison 2014, de l'organisation éventuelle d'une épreuve, ... j'avais pas mal de sujets à aborder.

Quand mes équipiers sont arrivés, on est parti rouler dans l'Ain. Je me suis mis devant avec Sébastien et on a pu discuter de l'organisation possible de l'épreuve : c'est lui qui est à l'origine de ce projet, je voulais en savoir plus sur le sujet. Ca nous a occupé un bon bout de temps : entre le parcours, la sécurité, la réalisation des classements, la communication, la date au calendrier, le budget, les dépenses à prévoir et les recettes prévues, ...

J'ai ensuite laissé ma place à l'avant à Félix et me suis mis en 2ème ligne. J'en ai profité pour faire connaissance avec Thomas, l'un des deux nouveaux arrivants au sein du club. J'ai ensuite glissé d'un cran vers l'arrière pour échanger quelques mots avec Manu. Il y a cinq ans, c'était lui le nouvel arrivant, et j'ai trouvé sympa qu'il soit passé chercher Thomas au moment de rejoindre le club. C'est une sorte de transmission de flambeau, il tente d'apporter aux nouveaux ce qu'on lui a apporté quand il était nouveau.


En fin de sortie, j'ai placé plusieurs accélérations afin de compléter mon profil de puissance. Ce n'était pas spécialement prémédité, d'autant plus que je commençais à avoir mal aux jambes. Pour en revenir à ce profil de puissance, j'ai un certain nombre de données concernant des efforts soutenus sur une vingtaine de minutes (grâce aux contre-la-montre et gentleman) et sur des efforts de 5 à 10 minutes (lors de tests sur des montées qui me tiennent à coeur). En revanche, je n'avais absolument rien pour les efforts de moins de 2 minutes. J'en ai donc profité pour prendre mes premières mesures sur des efforts de quelques secondes, puis d'un peu moins d'une minute. Ces données seront à tester d'autres fois afin de les confirmer.

J'ai ensuite quitté mes équipiers et je suis rentré tranquillement chez moi. Le soleil commençait à se coucher et la température descend vite à ce moment là. J'ai fini en ayant froid aux doigts, preuve que l'automne commence à tirer en direction de l'hiver.

Consultez notre parcours.

jeudi 7 novembre 2013

Sortie du 7 novembre

J'ai profité d'une température douce (18°) et de l'absence de vent pour rouler cet après-midi en compagnie de Rémy. Au programme, une sortie calme pour profiter de la météo et bavarder.

Après quelques minutes d'échauffement, je l'ai retrouvé sur les quais de Saône. On a attaqué la montée du Verdun en passant par Poleymieux. Arrivés en haut, on a pu constater qu'en montée, même quand on veut rouler tranquillement, on est obligé d'appuyer fort sur les pédales : j'étais sur ma plus petite vitesse à 60 tr/min ... si je relâchais un peu mon effort, je tombais ! Dans la dernière partie, mon cardio m'affichait une valeur supérieure à 170bpm ... la pente, combinée à une grosse fatigue (j'ai bossé jusqu'à 3h30 cette nuit et ai été réveillé dès 7h) et à une conversation soutenue doivent être les causes de cet état de fait.

Un peu avant le sommet, nous avons fait une pause pour faire des photos : le ciel avait une teinte vraiment étrange. Devant nous, nous avions l'impression que le ciel s'embrasait, comme si on énorme incendie se déroulait derrière les collines. Derrière-nous, on distinguait nettement le massif du Mont Blanc, couvert de neige au milieu d'une tâche bleu turquoise dans un ciel gris.


Après une descente rapide, on a filé à un bon train en direction de Villefranche. On a d'abord pris quelques relais appuyés pour s'amuser, puis on a pris l'aspiration d'un scooter qui nous a servi de rampe de lancement pour un sprint disputé à l'entrée de la ville. Les jambes nous ont brulé pendant plusieurs minutes, on a bien rigolé. On a traversé Villefranche dans sa longueur puis dans sa largeur, Rémy ayant un repérage à faire pour l'acquisition d'un nouveau logement.

On est rentré par les petites routes parallèles aux quais de Saône. Ca nous a permis d'éviter les bouchons et leurs nuisances sonores. Sur les petites routes, on peut rouler à deux de front et parler librement, sans que nos mots ne soient couverts par des bruits mécaniques (autres que ceux de nos dérailleurs) et sans avoir sans cesse à se mettre l'un derrière l'autre.

Je suis rentré chez moi avec un petit peu moins de 70 kilomètres au compteur. Malheureusement, mon compteur n'affiche pas la valeur du plaisir pris lors de cette sortie ... probablement car la valeur est trop élevée et ne tiendrait pas sur un petit écran ;-)

Consultez notre parcours.

dimanche 3 novembre 2013

Lecture du livre de Coggan

Il y a quelques jours, j'ai reçu le livre rédigé par Andrew Coggan "Training and Racing With a Power Meter". Ce livre, rédigé en anglais, m'a été conseillé par Arnaud D qui m'en a dit le plus grand bien pendant qu'on discutait à l'arrivée du Chrono de Paladru.


Andrew Coggan est un équivalent américain de Fred Grappe : docteur en physique, chercheur en biomécanique, entraîneur d'équipe cycliste, spécialiste de l'entraînement par la puissance ...
Tel Newton, Ampère ou Celsius, son nom est associé à des unités de mesures. C'est (en général) gage de sérieux et de reconnaissance de la part des autres scientifiques du domaine.

Pourquoi cette lecture ? Car maintenant que je dispose d'un nouvel outil, qui plus est le meilleur du marché dans sa gamme, je souhaite utiliser toutes ses capacités. C'est comme si j'achetais une perceuse : à première vue, il suffit d'appuyer sur le bouton (ou sur les pédales dans le cas du SRM) et l'outil fonctionne. Sauf qu'une perceuse, si on y regarde de plus près, il y a un certain nombre d'options qui peuvent être utiles : différentes vitesses de rotation, deux sens de rotation dans certains cas, une option perforateur dans d'autres cas, différentes mèches permettant de percer différents matériaux dans différents diamètres ... il en va de même pour le capteur de puissance. On peut se contenter d'appuyer fort sur les pédales, ou on peut lire le manuel afin de découvrir les différentes manières de l'utiliser selon le chantier que l'on veut mener.

La lecture du livre, combinée à mes 9 années d'expérience, est particulièrement intéressante. En croisant les exemples donnés par A.Coggan avec ma propre expérience et mes relevés réalisés depuis le début du mois d'octobre, j'ai compris les raisons de certaines de mes caractéristiques. Par exemple, j'ai compris pourquoi j'étais meilleur dans les sprints lancés de loin (voir très loin) plutôt que dans les sprints courts. J'y ai également trouvé la confirmation de mes capacités de récupération et ma polyvalence (sprinteur moyen, rouleur moyen, grimpeur moyen) ce qui me permet de tirer mon épingle du jeu sur les courses à étapes sans briller nulle part.

J'y ai également trouvé la corrélation entre la baisse de mes performances dans certains secteurs, avec l'absence d'entraînement destinés à maintenir mes capacités dans ces domaines. Par exemple, si depuis 2 ans mon explosivité à nettement baissée, c'est tout simplement que je n'ai réalisé que deux entraînements destinés à travailler cette caractéristique pendant cette période. Entre temps, j'ai progressé dans d'autres domaines que j'ai travaillé, mais en abandonnant certains domaines il était logique que j'allais y régresser. C'était logique.

Maintenant que j'ai la théorie, il me reste à acquérir la pratique. En 2014, je compte apprendre à travailler mieux pour m'améliorer plus. (toute ressemblance avec un slogan présidentiel est fortuite). Je vais pouvoir tester tout ça à partir du mois de décembre, quand j'entamerai ma préparation en vue de la saison 2014. J'ai désormais les cartes en main.


Vous pouvez consulter ici toutes mes critiques de livres et BD liées au cyclisme.

samedi 2 novembre 2013

Sortie courte mais intense

Cet après-midi j'ai roulé afin de tester la mise en place du capteur de puissance SRM sur mon vélo de route normal. Depuis un mois, le capteur se trouvait sur mon vélo de chrono ... la saison des chronos étant terminée, Rémy a basculé le pédalier sur mon vélo de route.

Le changement était plus complexe que sur le vélo de chrono (déjà en double plateaux, 53/39) car mon vélo "normal" était en triple plateaux (30/39/52). Le dérailleur avant a donc du être réglé afin de s'adapter à la fois à la diminution du nombre de plateaux et à l'augmentation de la taille du gros plateau. J'ai testé ces réglages aujourd'hui, tout s'est bien passé sur le plan mécanique.

J'ai commencé par m'échauffer en remontant les quais de Saône. Petit plateau, j'ai pu tourner les jambes ... entre deux arrêts aux feux-rouges. Je crois que c'est la première fois que je me prends TOUS les feux rouges des quais de Saône. Il y en a 7 au total entre chez moi et le pied de l'ascension du Verdun ... j'ai été obligé de m'arrêter 7 fois. Ce n'est pas pratique pour s'échauffer.

La montée en direction du col de la croix de Presles s'est bien passée. J'étais toujours sur le petit plateau, mais je tournais nettement moins les jambes. 39x23 (mon plus petit braquet) dans une pente à 12%, ça commence à faire mal. Grâce au capteur de puissance, j'ai pu bien me rendre compte de l'énergie à déployer pour maintenir une vitesse pourtant pas très élevée. Je signe mon plus mauvais temps de l'année sur cette ascension dans sa globalité, mais mon meilleur temps sur la 2ème moitié. C'est surprenant, je dois habituellement partir beaucoup trop fort et m'écrouler sur la fin. Je vais avoir des progrès à faire pour apprendre à lisser mes efforts.

Une fois au col, je suis descendu un peu puis j'ai rejoint le pied de la course de côte menant au col du Verdun. Dans cette montée, je voulais clairement me tester. Je suis parti à fond et ensuite j'ai tenté de tenir aussi longtemps que je pouvais. L'effort a été maximal, j'ai tout donné jusqu'en haut. Je signe mon deuxième meilleur temps, à 1" de mon record personnel. Sur 8 minutes d'effort, il me reste encore quelques restes de ma saison 2013.


L'analyse des données collectées au cours de ce test va être intéressante. J'ai eu un passage à vide d'une dizaine de secondes, qui ressort assez clairement sur la courbe rouge. Je vais apprendre à analyser tout ça afin de de m'améliorer et d'exploiter au mieux mon potentiel.

Le retour au calme s'est fait via les quais de Saône. J'ai pu tester le changement de plateau, qui ne m'avais pas trop servi jusqu'à présent puisque j'avais principalement grimpé sur le petit plateau. Ca me permet également de continuer à collecter des données : j'ai effectué 8 entraînements avec le capteur, ce qui est encore un peu faible pour pouvoir l'utiliser correctement lorsque l'heure de la reprise des choses sérieuse sonnera.

La sortie a été courte mais intense. La météo était correcte : rouler en tenue courte, par 17° début novembre, ce n'est pas possible toutes les années. J'en ai donc profité.

Consultez les détails de ma sortie.