jeudi 29 novembre 2018

Sorties hivernales

Juste après la publication de mon article sur les "sorties automnales", le froid a décidé de faire son apparition annuelle. Je suis donc passé du maillot manches longues à la veste thermique, des gants longs fins à des gants longs plus épais, idem pour les sur-chaussures qui ont gagné une petite épaisseur.

La température n'étant pas descendue sous le zéro, je n'ai pas encore sorti l'équipement le plus épais que je possède. La passion étant intacte et la naissance de mon enfant n'étant pas encore arrivée, j'en profite pour roulotter entre les averses (même si j'en ai pris quelques-unes sur le casque). Je ferai une petite coupure lorsque mon enfant naitra, mais tant qu'il n'est pas là j'en profite pour maintenir une activité physique sans trop m'éloigner de la maison. En prévision des nombreux portages du nourrisson, pour le couchage / changement de couches / soins, j'ai commencé le gainage ... par une séance d'escalade en salle qui m'a fracassée musculairement. Certains muscles, notamment ceux des doigts, m'ont fait comprendre pendant 72 heures qu'ils n'avaient pas aimé cette activité.


Sur le vélo, j'ai poursuivi les sorties d'encadrement des jeunes du Lyon Sprint Evolution. Le thème de ces dernières semaines était les relais. Avec l'arrivée de nouvelles recrues en octobre, il a fallu travailler l'homogénéité du groupe. Je suis content car les remarques que j'ai faites étaient prises en compte et appliquées la semaine suivante. La fluidité du groupe s'en est ressentie, ce n'est pas parfait mais c'est plutôt bien désormais.


Si j'ai l'habitude de rouler avec des jeunes de tous niveaux, j'ai aussi eu l'opportunité de partager quelques kilomètres en compagnie de cyclistes de très haut niveau. Je ne suis pas un grand adapte de rouler avec des professionnels : quand je roule je le fais pour le loisir, eux font leur métier. Vu l'énorme différence de niveau entre eux et moi, je me sens comme un stagiaire incompétent qui vient les gêner dans leur travail. Les champions actuels ont bénéficié des conseils de leurs éducateurs à l'époque, ils ont eu des dispositions génétiques qui leur ont donné un socle et ils se sont énormément entraînés pour atteindre ce niveau. J'entame ma 6ème année d'encadrement, peut-être que parmi les professionnels de demain j'aurai contribué très modestement à l'éclosion de l'un d'entre eux ... mais si aucun ne passe professionnel ça ne me chagrinera pas du tout. Du moment qu'ils prennent du plaisir et qu'ils souhaitent poursuivre dans le cyclisme, ça me satisfait largement.


Enfin, entre les jeunes et les stars, j'ai effectué des sorties avec mes copains. Habituellement, je préfère rouler seul pour pouvoir me concentrer pleinement sur mes exercices de spécifique. Mais en ce moment, sans objectif à court ou moyen terme et vu la météo, j'apprécie d'avoir de la compagnie. C'est plus motivant à plusieurs et en discutant les kilomètres passent plus vite. Seul, sur une séance de spécifique, les bips du compteur déclenchant les phases de l'exercice suffisaient à me motiver et à faire passer le temps ... sans bips et seul dans la grisaille, j'avoue que c'est moins marrant. Je crois que c'est l'un des signes indiquant qu'une coupure serait la bienvenue.



Le week-end dernier, j'ai testé la barre Avanti contenue dans la dernière box Pédaleur. Je ne suis pas qualifié pour dire si les ingrédients composant la barre sont les meilleurs possibles dans le cadre du cyclisme, mais en terme de goût c'était parfait pour mes papilles. Bon, pour moi qui suis un (très) gros consommateur de chocolat et un (très) gros consommateur de fruits secs, une barre combinant les deux avait de grandes chances de me plaire ... il faudra voir quand il fera plus chaud si le chocolat ne fond pas. C'est le défaut principal des barres au chocolat, c'est pour ça que je n'en prends jamais quand la température grimpe, d'autant plus que le chocolat fondu a tendance à coller au papier d'emballage ce qui complexifie la consommation en roulant. Mais pour l'hiver, cette barre va compléter ma panoplie désormais !


Bref, on rentre dans la phase froide de l'année, la moins motivante. Je vais continuer les sorties avec les copains jusqu'à la naissance de mon fils. Une fois qu'il sera né, ça me donnera un bon prétexte pour couper et ne pas trop aller rouler dans le froid de décembre.

dimanche 11 novembre 2018

Sorties automnales

En ce début de mois de novembre, j'ai effectué une série de sorties typiquement automnales. 6 sorties, 3 copieusement arrosées et 3 avec un soleil facétieux dont les rayons illuminaient le paysage.

Photo prise par @lapoulenoire

Le premier novembre, pour débuter le mois, j'ai répondu positivement à la demande de Julien afin de tracer un parcours pour le groupe de cyclistes qu'il anime. Il souhaitait un parcours d'environ 100 kilomètres passant entre les étangs de la Dombes et sur des routes que son groupe n'emprunte pas habituellement. Je me suis joins au groupe pour donner les directions à suivre ... et me dégourdir les jambes sur mon propre tracé. J'y ai retrouvé des copains que je n'avais plus vus depuis quelques mois ... et une grosse pluie froide en fin de sortie, que je n'avais plus subie depuis un bon moment aussi.


Le 3 novembre, j'ai de nouveau accompagné une sortie de groupe. De nouveau sur un circuit que j'ai tracé répondant aux caractéristiques demandées. Le circuit a finalement été changé plusieurs fois en cours de route afin de s'adapter aux attentes des participants et à quelques imprévus survenus en cours de sortie. Le vélo intégralement nettoyé et lubrifié la veille, comme après chaque sortie sous la pluie, tournait presque comme une horloge. Ou comme une roue de vélo. En fin de sortie, j'ai fait un premier effort assez violent : 3 minutes de chasse pour rentrer le plus vite possible sur le groupe après un arrêt d'explication cordiale avec un automobiliste. Oui, explication cordiale, car je n'ai jamais cru qu'hurler ou insulter quelqu'un arrêté à un feu rouge lui ait déjà permis de prendre conscience de ses erreurs. En revanche, je pense qu'exposer calmement son point de vue peut aider, ou en tout cas ne donnera pas un résultat plus mauvais. Après 3 minutes de chasse à me livrer à fond pour revenir, j'ai eu à peine 3 minutes pour récupérer dans les roues avant que la préparation d'un sprint ne démarre. En bon lanceur, j'ai livré les quelques forces qui me restaient pour emmener le plus proprement possible avant de m'écarter. Je suis rentré calmement chez moi en tournant les jambes en prévision de la sortie du lendemain.


Le 4 novembre, je me suis offert une belle petite sortie dans le beaujolais avec Julien et Rayan. Les jambes n'étaient pas terribles mais le paysage était superbe. Mon tracé empruntait quelques portions bien raides dans lesquelles je n'avançais pas vite. Prenant les choses avec le sourire, j'ai profité de ma lenteur pour admirer plus longuement le paysage. Le soleil perçait les nuages et éclairait différents éléments du paysage, sublimant ainsi des petites parcelles selon son bon vouloir. La palette de couleurs variant entre le jaune, l'orange, le vert, le rouge et le marron, dans une multitude infinie de déclinaisons de ces couleurs, était splendide. C'était du plaisir à l'état pur. En bonus, mon vélo est resté propre car il n'a pas plu.


Le mercredi 7, j'ai encadré comme d'habitude la sortie des minimes et cadettes du Lyon Sprint Evolution. Quelques minutes après le départ du groupe, la pluie a fait son apparition et ne nous a pas lâchée pendant une heure et demie. Me voilà à nouveau trempé de la tête aux pieds, et il a fallu ajouter un nettoyage complet du vélo dans mon planning.


Mon vélo ne sera pas resté propre très longtemps, puisque la pluie s'est invitée à la sortie suivante le samedi 10. C'était une nouvelle sortie en groupe à l'initiative de Julien. Nous étions 16 au départ, mais quand la pluie est arrivée, soit très rapidement, les chemins se sont séparés. On s'est retrouvé à 6, puis à 5, puis à 2 dans les derniers kilomètres après que le vent et la pluie ne scinde notre petit groupe en deux. Ni la pluie ni le vent ne me dérangent en général, du moins pas tant que je roule. A quelques kilomètres de la maison, une automobiliste sortant du parking d'un supermarché tout en téléphonant m'a coupé la route. Avec la pluie sur sa vitre latérale, je ne peux pas dire si elle ne m'a pas vue (pourtant en rouge en blanc, je suis visible) ou si elle n'a pas regardé ... mais j'ai eu beau crier elle n'a pas changé sa trajectoire ni son mouvement. J'ai réussi à me faufiler dans un trou de souris entre la carrosserie et le trottoir, je m'en suis tiré avec une grosse frayeur et un rappel : à vélo il faut rester vigilant en permanence même quand on est en pleine ligne droite sans intersection. La conductrice s'est excusée mais est restée au téléphone. Visiblement, elle n'a pas eu peur, elle.


Enfin, ce 11 novembre, après deux sorties consécutives sous la pluie, cette fois mon vélo est resté propre. J'ai retrouvé Rémy pour une petite sortie dans le Beaujolais. On est encore passé dans une explosion de couleurs et de lumières. Notre sortie, amicale et pacifique, nous a permis de papoter. Si nous étions nés 100 ans plus tôt, avec nos 31 et 32 ans, il y aurait eu de fortes chances pour que nous ayons eu à faire la guerre et que nous n'aurions pas pu admirer ce si beau décor. Certains de mes contemporains, qui n'ont jamais connu la guerre (tout comme moi) mais rêvent de militarisation, feraient bien de lire les lettres et récits de ceux qui ont vécu l'une des deux guerres mondiales. Je ne souhaite jamais vivre ça et que j'espère que mes descendants pourront vivre eux aussi sans avoir à craindre pour leur vie et profiter de la même liberté que celle que j'ai eu jusqu'à présent. J'espère aussi que le climat ne changera pas trop et que je pourrai continuer encore longtemps à vivre avec des arbres qui perdent leurs feuilles chaque automne et avec de la neige en hiver. Avec Rémy, on a pris le temps de profiter du paysage et de la température plus que clémente pour la saison.

Pour ces premiers jours de novembre, avec 50% de sorties sous la pluie, je me rends compte à quel point j'aime pédaler. Quel bonheur c'est de se défouler en plein air, d'admirer le paysage surtout quand il est aussi beau que celui que j'ai la chance de parcourir.

mercredi 31 octobre 2018

Gentleman de Saint André d'Huiriat

Dimanche dernier, j'ai participé à ma dernière épreuve de l'année. Je me suis rendu à Saint André d'Huiriat, dans l'Ain, pour y disputer un gentleman avec Sébastien, le président de l'ASBM.

C'était la première fois que je participais à cette épreuve, c'était la première fois que j'effectuais un gentleman avec Sébastien et c'était même la première fois que je posais mes roues dans ce petit village de 579 habitants au dernier recensement (2015). Une série de premières. Juste à côté, dans le village voisin de Biziat, j'avais effectué ma première course en 2ème catégorie FFC il y a 9 ans. Je suis repassé dans le village lors de la récupération d'après-course, j'ai immédiatement retrouvé l'église devant laquelle avait lieu le départ et l'arrivée. La bosse menant au centre du village n'a pas changée, une longue ligne droite bordée de platanes ... seul un ralentisseur a été ajouté à l'entrée de la bourgade. De quoi faire revenir une série de souvenirs. Mais revenons au gentleman.

Arrivé sur place une heure et demie avant l'heure de départ demandée, en récupérant nos dossards avec Sébastien nous avons découvert que notre départ était avancé d'une demi-heure. Première surprise. Pour l'échauffement, les premiers départs ayant eu lieu, nous comptions faire le circuit à l'envers comme cela se fait en général ... mais le circuit était fermé à la circulation à contre-sens pour tout le monde, automobiles et vélos. On est donc allé s'échauffer plus loin, en dehors du circuit. Pendant l'épreuve, on a vu des duos qui s'échauffaient sur le circuit, dans le sens de l'épreuve. Ca ne m'avait pas traversé l'esprit, puisque ce n'est pas dans mes habitudes, mais la circulation étant en sens unique il était peut-être autorisé de s'échauffer sur le circuit, dans le sens de la course ... à condition de veiller à ne pas gêner ceux en course.

Photo prise par Sandrine

L'échauffement raccourci, sans zone pratique repérée à l'avance, n'a pas été le meilleur possible mais c'était mieux que rien et même plutôt pas mal vu les circonstances. Avec Sébastien on s'est rendu au départ 2 minutes avant l'heure prévue, on a plaisanté jusqu'au dernier moment, mais une fois le TOP donné on a plus rigolé. Sébastien a pris le premier relais, je suis passé devant une trentaine de secondes plus tard, puis nos relais se sont enchaînés naturellement comme si nous avions toujours fait ça ensemble. Deux coureurs expérimentés trouvent toujours le bon équilibre entre eux.

Notre duo a été parfaitement complémentaire et plutôt équilibré. Sébastien, plus explosif que moi, relançait régulièrement l'allure dans les zones sinueuses. Etant un métronome, quand il faiblissais après la relance je prenais le relais et maintenais le même tempo jusqu'à la relance suivante.

Photo prise par Sandrine

Dans le premier tour, puisque ni lui ni moi ne connaissions le parcours, on s'est fait surprendre par quelques enchaînements de virages. Pourtant, le circuit n'était pas très technique et favorisait nettement la puissance : entre le vent de face dans les parties en faux-plat descendant, et les incessants faux-plats montants, nous étions toujours en prise et il n'y avait pas d'endroit permettant de récupérer. Malgré une meilleure connaissance des virages au deuxième tour, nous avons été un peu plus lent car nous étions nettement plus fatigués. Dans la bosse finale d'arrivée, une des chaussures de Sébastien s'est décrochée de la pédale, mais comme il était plus fort que moi il a eu le temps de la renclencher avant que je ne lui passe devant.

Nous franchissons la ligne en 27'29", ce qui nous place en 26ème position sur les 64 binômes.

Consulter mes données et le classement.

mercredi 17 octobre 2018

Gentleman Caladois

Samedi s'est tenue la 48ème édition du Gentleman Caladois, une épreuve que je n'effectue traditionnellement que les années impaires : 2009, 2011, 2013, 2015 ... mais que j'avais manquée en 2017 puisqu'elle a eu lieu le jour de mon mariage. Donc, pour la première fois, j'y ai participé une année paire.

Comme pour mes précédentes participations, j'ai retrouvé Rémy. Nous avons toujours fait cette épreuve ensemble. On a eu par le passé toutes les conditions météo : entre 6° avec pluie battante et une vingtaine de degrés avec un grand soleil, nous avions déjà connu presque tous les extrêmes. Cette année, il faisait doux mais un fort vent du sud gênait tout le long du parcours. Comme il s'agit d'une boucle oblongue partant en direction de l'ouest, la reconnaissance du parcours à l'échauffement nous a permis de constater que le vent soufflait tout le temps de la gauche à l'aller et tout le temps de la droite au retour. Presque aucun endroit n'était à l'abri.


On a fini notre échauffement, fini de nous équiper, mis le dossard et on s'est rendu au départ. Nous n'avions pas beaucoup de marge, mais nous étions dans les temps et bien en place pour le décompte des 30 dernières secondes. Quand l'arbitre au départ nous a libéré, Rémy a directement pris un rythme très élevé. Trop élevé. Je l'ai laissé se calmer pendant une minute avant de prendre mon relais. Les années précédentes, il était tellement supérieur que j'avais pour seule consigne de ne pas lâcher sa roue arrière et de lui crier d'accélérer ou de ralentir. Les rares fois où je lui ai pris un relais, je me suis immédiatement fait engueuler car ma débauche d'énergie nous faisait perdre du temps vu qu'il n'était pas à fond et n'avait donc pas besoin de récupérer.

Cette année, nous avons partagé les relais sans que je ne me fasse engueuler. Vu qu'il n'a pas touché son vélo depuis plusieurs semaines, il n'a pas la même forme que d'habitude. Même sans préparation, chacun de ses passages me faisait mal, il mettait un grand coup d'accélérateur pour me doubler et avec le vent j'avais du mal à me replacer à l'abri. Un coup d'oeil au compteur à mi-parcours m'a indiqué que malgré le vent nous étions dans les temps de notre record. La débauche d'énergie était conséquente, j'étais proche de la rupture, mais comme la première moitié du parcours est ascendante et que la deuxième moitié est descendante, je savais que ce serait plus facile ensuite.

A la bascule, au moment de prendre de la vitesse pour rentrer à fond en direction de la ligne d'arrivée, le vent était tellement fort qu'il était compliqué de tenir le position sur les prolongateurs. On a fait le retour le plus lent de nos 5 participations, même complètement gelé et sous la pluie en 2013 nous avions été plus rapides dans la descente. Le vent de travers nous a gêné, tout comme il a gêné l'ensemble des participants.


La bosse d'arrivée, vent de face, nous a achevé. Remy était au bout du rouleau mais s'est accroché à ma roue arrière sans rien lâcher. J'avais légèrement surestimé mes forces, ou sous-estimé le vent, donc je me suis tassé dans les 50 derniers mètres. Nous coupons la ligne en 20'32" ... mais nous sommes classés à la 7ème place en 19'33". Les arbitres ont été sympa et nous ont retiré une minute, alors que le temps des autres duos semble cohérent avec leur temps sur le segment Strava de l'épreuve. Etrange.


Consultez mes données et le classement.