mercredi 30 mai 2012

Virée dans le Beaujolais

Ce mercredi, jour des enfants (ce détail aura son importance), je suis allé rouler dans le Beaujolais avec Rémy. La météo était top : beaucoup de soleil, de la chaleur, quelques nuages (pour éviter que le soleil ne cogne trop), et un vent faible.

J'ai rejoint Rémy vers chez lui, on s'est échauffé puis on s'est engagé dans les monts du Beaujolais en commençant par la montée sur Charnay. Après une descente rapide sur Alix, on a enchainé sur la montée d'Oingt. Il faisait chaud, très chaud : en 30km j'avais déjà vidé un bidon de 500ml ! On s'est donc arrêté à Oingt pour faire le plein de nos bidons respectifs.


On a poursuivi sur le faux plat menant au saule d'oingt, afin de nous attaquer à la partie finale du col du chêne. Rémy a accéléré dans le dernier kilomètre afin d'aller chercher le KOM ... et pour avoir le temps d’arroser les arbres sans que je n'ai à m'arrêter pour l'attendre. On passe le col du joncin puis le col de la croix papin dans le sens de la descente : si tous les cols descendaient, ce serait beaucoup moins fatiguant ! Tout au long de la plongée vers la rivière, Remy a imposé un gros tempo et m'a mis sous pression, mais on a quand même pris le temps de respirer l'odeur de la sève des pins. C'était vraiment agréable, c'est une odeur que j'adore.

On a remonté un petit morceau de vallée d'Azergues, avant de monter sur le col de la cambuse. L’ascension est longue de 8,6km à 4%, elle est donc assez roulante. Au cours de la montée, on a pu sentir l'odeur de l'herbe fraichement coupée et des ballons de foin. On est descendu sur le lac des sapins puis sur Amplepluis où Remy a acheté à manger car il n'avait pas eu le temps de prendre de repas le midi avant d'aller rouler.


Dans la montée du col des sauvages, j'ai pris un gros coup de mou. J'ai eu un long passage à vide jusqu'au col, je me sentais déshydraté et sans forces. Pourtant, j'avais bu 3 bidons de 500ml en 80km. Remy m'a lâché dans les derniers kilomètres et m'a attendu en haut avec un verre de coca, à la terrasse d'un bar. On fait une halte, on a rerempli nos bidons puis on est descendu sur Tarare. La descente est rapide, on a joué les échappés à tour de rôle. Dans le village, j'ai involontairement fait peur à une vieille dame : en passant devant une maison dont le portail était couvert de ballons, j'ai chanté "joyeux anniversaire" très fort ... la vielle dame a été surprise par mes hurlements (ma voix n'étant pas très mélodieuse, surtout quand je chante fort), elle a paniquée.

Pour ajouter du dénivelé, mais surtout pour éviter la circulation, on est monté sur Sarcey et la route des crêtes. On a pris de très gros relais, vent de face : jusqu'à Lozanne pour ma part, Remy à continué sur un très gros tempo jusqu'a Civrieux. Je suis resté dans sa roue mais je ne pouvais pas le relayer. On s'est relâché jusqu'à St germain, où il m'a lancé le sprint de très loin, vraiment très loin. Après pratiquement 1km au taquet sur du faux plat montant vent de face, et avec 125km vallonnés dans les jambes, j'ai eu du mal à le déborder.

Je suis rentré par les petites routes traversant le coeur des villages des monts d'or. Ces routes sont un peu plus vallonnées, mais nettement moins fréquentées que les quais de Saône.

Je suis rentré chez moi avec 134km et 1720m de dénivelé dans les jambes. Cette sortie m'a mis les larmes au yeux : ce n'est pas à cause de l'effort fourni, mais à cause des encouragements qu'on a reçu tout le long de la part des enfants. C'était mercredi et on passait dans des petits villages où les enfants jouent ensemble au beau milieu des champs et des rues. Voir ces enfants crier, sauter, courir, taper des mains ... pour manifester leur joie de voir 2 cyclistes passer, c'est extraordinaire. Ils se moquaient complètement du fait que nous étions 2 cyclistes anonymes : nous aurions pu être champion du monde ils nous auraient encouragés de la même manière. Franchement, c'est pour ce genre d'émotions que j'aime tant le vélo.

Consultez le parcours de notre sortie.

mardi 29 mai 2012

Cols du Dauphiné 2012

Le Critérium du Dauphiné Libéré se tiendra la semaine prochaine, du 2 au 10 juin 2012. Voici un listing des différents cols et côtes qu'auront à franchir les coureurs tout au long de l'épreuve.

NB : je n'ai pas inclus les côtes de 4ème catégorie, car elles sont trop nombreuses et que je n'avais d'informations sur aucun d'entre elles.


Hors catégorie :

1ère catégorie :

2ème catégorie :
  • Col de Parménie - 571m (1ère étape)
  • Col de Montivernoux - 1320m (2ème étape)
  • Col de Clavière - 1088m (2ème étape)
  • Col de Lalouvesc - 1092m (2ème étape)
  • Côte de Corlier - 762m (5ème étape)
  • Côte de la Vernaz - 807m (7ème étape) 

3ème catégorie :

lundi 28 mai 2012

Sortie lyonnaise

Lundi matin j'ai effectué un décrassage en compagnie de Julien. Ayant une commande de matériel à récupérer dans le locaux de bikeo, nous avons changé nos habitudes et nous nous sommes aventurés dans le centre-ville de Lyon.

Les quais de Saône étant plein de travaux sur la berge que nous empruntons habituellement, nous avons changé nos habitudes et avons utilisé la route présente sur l'autre rive. Ca nous a permis de passer devant un radar de feu rouge, qu'on a tenté de déclencher ... sans succès ! Je ne sais pas comment ces appareils fonctionnent, mais visiblement ils ne détectent pas les vélos (du moins pas ceux en carbone).

Après avoir navigué dans les rues de lyon, à devoir jongler entre sens interdit et voies de bus, passages piétons et feux rouges, pistes cyclables et carrefours dangereux ... on a fini par rejoindre Alexandre de Bikeo. Il m'a fourni le contenu de ma commande : 2 pneus et 4 chambres à air, ainsi que quelques goodies.

J'ai tout mis dans mes poches arrière ... avec les pneus qui dépassaient et les emballages des chambres à air bien visible, les cyclistes qu'on a doublé ont du me prendre pour un taré. La majorité des cyclistes partent s'entraîner avec une chambre à air et une pompe ... rarement avec plusieurs pneus et 4 chambres à air ! Je pense qu'il y en a plusieurs qui ont du se demander de quelle planète je venais.

Avant de rentrer directement, on a fait un petit tour par le centre-ville. Les rues étaient assez calme : en pleine journée d'un jour férié travaillé, il y avait peu de circulation automobile et pas trop de piétons. J'ai pu rigoler avec une délégation de touristes suisses, qui descendaient de leur car et traversaient sagement au passage piéton ... ça m'a rappelé l'école primaire, et j'ai joué le rôle de la maitresse en leur criant "Allez les enfants, en rang deux par deux, on se tient la main ... et je ne veux pas entendre de bruit dans les couloirs !". Un peu surpris par mes paroles, il y en a un paquet qui m'ont regardé de travers ... visiblement, les retraités suisse n'ont pas d'humour !

On est rentré à un bon rythme. Pour un décrassage au lendemain de la course de st clair de la tour, c'était un peu trop soutenu ... mais sur une heure de sortie, ça s'est passé sans soucis.

Consultez notre parcours.

dimanche 27 mai 2012

Prix de St clair de la tour : 21ème

Ce dimanche se tenait le prix de saint clair de la tour. Au moment de charger mon matériel dans la voiture, je me suis rendu compte que ma roue arrière était crevée. J'ai réparé sur place, après avoir récupéré mon dossard, mais du coup j'ai eu moins de temps pour m'échauffer.

J'ai effectué les 5 premiers tours à contre temps : je n'étais jamais au bon endroit au bon moment, j'étais toujours à chasser en contre derrière les échappées ... mais je n'abdiquais pas et repartais toujours au combat. Il y a eu une grosse course de mouvement, le peloton s'est réduit rapidement.

A 6 tours de l'arrivée, 2 groupes de 5/6 coureurs étaient échappés. Le peloton ne comptait plus qu'une vingtaine de coureurs. Pour ma part, j'ai commencé à me désintéresser de la course : j'étais énervé d'avoir tout fait à contre-temps, d'avoir loupé à la fois l'échappée et le contre. Je me suis mis derrière et j'ai attendu que ça se passe. Remy est parti avec 3 autres coureurs dans le 6ème tour, et le peloton s'est définitivement relevé.

Dans les 3 derniers tours je me suis remis dans les premières positions de ce qui restait du peloton. Je craignais une cassure car un certain nombre de coureurs montraient des signes de fatigue. Je me suis fait piquer à la main par une abeille : j'ai passé plusieurs kilomètres à essayer d'extraire le dard. Heureusement que ça n'a pas accéléré à ce moment là. Des coureurs sont sortis un par un, j'étais blasé et je n'ai même pas cherché à sortir avec eux.

Dans la dernière bosse, j'ai fait le sprint jusqu'à la ligne. Je pensais qu'on jouait une 15ème place, mais n'ayant pas trop suivi je ne savais pas trop où nous étions. Je finis 2ème du groupe, et suis 21ème de l'épreuve.


Je ne suis pas content de ma prestation : je me plains régulièrement que les courses sont léthargiques et qu'il n'y a pas de mouvements ... pour une fois qu'il y a une course de mouvements, je ne suis pas dans le coup et au final je m'en désintéresse. Je n'ai pas souvent d'occasions pour briller, ce parcours me convient à merveille, et j'ai l'impression d'avoir gâché une belle occasion. C'est rageant.

Consultez le détail de la course.

samedi 26 mai 2012

Sortie du samedi

Ce samedi je suis allé rouler avec Rémy sous un soleil de plomb. Après 15 jours passés dans la grisaille, l'humidité et la fraicheur (15 à 18° en journée), pouvoir rouler par 32° et un fort soleil était agréable.

Etant donné que nous courons tous les 2 demain à St clair de la tour, on n'a pas fait trop long : 1h40 de selle ça nous a suffi. La sortie s'est bien passée, hormis le fait qu'au bout d'une heure je n'avais presque plus d'eau et que j'ai fini un peu déshydraté.

Consultez notre parcours.

jeudi 24 mai 2012

Sortie dans la Dombes

Ce jeudi, nouvelle sortie de reprise mais sur un parcours plat et plus long cette fois : je suis allé rouler dans la Dombes avec Julien.

On est monté sur le plateau de la Dombes via le long faux plat montant traversant le village de Cailloux. On a rejoint Saint-andré de corcy par de petites routes très calmes. Sur le retour, j'ai testé une nouvelle fois mon corps mais sur le plat cette fois : j'ai tenu une allure soutenue (sur le petit plateau) pendant 6 minutes avant de relâcher mon effort.

La suite du retour s'est bien passée jusqu'à ce que je crève à 2km de chez moi ! J'avais un peu qui s'était fait entailler quelques jours plus tôt par un morceau de verre. L'entaille étant profonde, je savais qu'il fallait que je change de pneu mais je n'ai pas pris le temps de le faire ... au fil des kilomètres, j'ai senti que le pneu se déformait car je sentais des vibrations à chaque tour de roue. Ce qui devait arriver arriva : la chambre a air s'est retrouvée en contact avec le sol et a explosé dans un bruit sourd relativement violent car je me trouvais dans une ruelle avec 2 murs imposants autour de moi, faisant résonner la déflagration.

J'ai réparé et suis rentré chez moi avec une roue gonflée à 3 bars. Les virages étaient compliqués à prendre car la roue avait tendance à chasser, j'ai été très prudent afin de ne pas tomber futilement.

Je suis globalement satisfait de ma sortie. Les deux seuls bémols sont cette crevaison, et la météo : il faisait une chaleur très lourde et très humide. C'était désagréable, surtout cette moiteur qui nous donnait l'impression d'être dans un hammam. En revanche, j'ai été surpris par le comportement des automobilistes : ils ont été irréprochables tout le long de la sortie. Ils étaient patients, ne montraient aucun signe d'énervement, doublaient très proprement ... du rarement vu à ces endroits à cette heure là !

Consultez le détail de notre sortie.

mercredi 23 mai 2012

Reprise de l'entraînement

Ce mercredi, j'ai repris l'entraînement après une semaine de coupure complète. A l'origine, je souhaitais faire une semaine de récupération active, mais divers impératifs personnels et mon apparition sur le Tour du Beaujolais m'ont empêché de rouler. J'avoue également que les conditions météo pluvieuses ne m'ont pas spécialement motivées pour sortir mon destrier.

Ce mercredi, malgré un temps gris, je suis allé rouler en compagnie de Julien. On a descendu les quais de Saône en se laissant pousser par le vent, puis on s'est attaqué à l’ascension du col de la croix de presles (vent défavorable) avant de plonger dans la descente nous ramenant sur les quais où nous avons repris l'aide du vent pour rentrer.

Dans la montée du col, on s'est un peu testé : je voulais voir comment mon corps et mon coeur réagissaient sur un effort relativement élevé durant 20 minutes. J'ai imposé un bon tempo dans le 1er tiers de la montée, Julien a pris mon relais pour le second tiers, avant que je ne reprenne en main les opérations dans le dernier tiers de montée. Julien m'a attaqué à 1400m du col à la faveur d'un replat : j'ai sauté dans sa roue, passé la plaque et ai planté ma propre mine à la fin du replat. Je n'ai plus qu'eu à gérer son retour afin de passer en tête en haut sans pour autant qu'il ne débute la descente trop retardé.
Nb : le col grimpe pendant 6.7km à 5% de pente moyenne.

La sortie s'est bien passé. Bien qu'étant globalement fatigué, je me suis senti bien en jambes.

Consultez les détails de la sortie.

dimanche 20 mai 2012

Tour du Beaujolais : découverte du job d'assistant

Je viens de passer le week-end sur le Tour du Beaujolais au sein de la Team Haute Savoie. Rassurez-vous, je ne suis pas devenu fou au point d'aller courir au milieu d'un peloton de coureurs en 1ère catégorie ... j'y étais afin d'aider à l'encadrement de l'équipe.

Le job d'assistant, qu'on aperçoit en coup de vent à la télévision lors du passage des musettes aux ravitaillement et à l'arrivée lorsqu'ils courent à côté des coureurs avec une serviette autour du cou, m'était totalement inconnu. J'ai déjà passé des bidons à des coéquipiers et des amis, mais je n'ai jamais fait bien plus.

La première journée a été la plus compliquée à gérer : pendant le briefing du directeur sportif aux coureurs, j'ai préparé les bidons. Leurs vélos avaient été préparés par le mécano de l'équipe, qui s'était occupé de leur gonfler les roues et leur scotcher le road book avec les différentes informations sur les sprints et les GPM. Une fois le briefing terminé et les bidons mis en place, les coureurs sont partis s'échauffer et le DS s'est glissé dans la file des voitures suiveuses. Je me suis retrouvé seul pour ranger le camp de départ.


Une fois tout en place dans la camionnette, j'ai pris la route afin de rejoindre le 1er point de ravitaillement. Arrivé sur place, j'ai eu 55 minutes pour préparer des bidons et ... m'ennuyer ! J'avais eu la bonne idée de prendre de la lecture, et j'ai discuté avec les assistants des autres équipes afin de passer le temps. Le peloton est arrivé, j'ai passé un seul bidon. Le directeur sportif m'a indiqué que 3 des 6 coureurs de l'équipe étaient lâchés. Je les ai attendus et leur ai passé 3 bidons supplémentaires.

Il m'a ensuite fallu me dépêcher afin de rejoindre le second point de ravitaillement, par chance je connais bien le beaujolais et j'ai pu couper par des petites routes directes : je suis parti après tous les autres, et je suis arrivé dans les premiers. Après une nouvelle attente, je passais 6 bidons supplémentaires, et le 7ème réclamé par un coureur d'une autre équipe est tombé au sol car je ne m'attendais pas à lui le donner. J'ai cafouillé dans la précipitation, c'est de ma faute si le transfert s'est mal passé.


Il faut dire que les autres équipes sont toutes parties dès que le peloton est passé. Les coureurs lâchés, ils s'en moquaient éperdument ! Les gars étaient partis depuis 90km et n'avaient pas été ravitaillés depuis le départ ... mais ça, visiblement, certains s'en moquent ... les équipiers qui roulent derrière n'ont pas la vie facile. Peu de motos ouvreuses, pas de ravitaillement : ils sont relativement livrés à eux-mêmes.

Une fois ce second ravitaillement terminé, j'ai foncé jusqu'à l'arrivée afin de préparer le camp final. Il faut sortir les sièges, leur disposer à boire et à manger, disposer leurs sacs à côté des sièges ... dès qu'ils arrivent, il faut récupérer leur vélo afin de le ranger dans la camionnette. Une fois qu'ils ont eu fini de se changer, il a fallu ranger le camp et reprendre la route en direction de l’hôtel (en passant par le repas collectif). Je n'ai pas conduit sur ce tronçon, j'ai enfin pu souffler.

Le soir, pendant que certains coureurs passaient au massage, il a fallu que je lave tous les bidons utilisés en cours d'étape. C'est du boulot mine de rien de laver 30 bidons !


Le dimanche a été plus calme : les 3 coureurs lâchés ont été mis hors-délai par les commissaires et n'ont pas pas eu le droit de poursuivre l'épreuve sur le vélo. Nous étions 4 pour nous occuper de 3 coureurs ... j'ai donc eu moins de tâches à faire, et j'ai pu profiter un peu plus de la course en tant que spectateur. N'étant pas seul sur les zones de ravitaillement, l'attente était également moins pénible.


La dernière heure de course s'est faite sous la pluie. Ca a un peu gâché la fête, c'est dommage car l'épreuve était bien organisée et ne méritait pas ça.

Je remercie la Team Haute Savoie pour l'accueil qu'ils m'ont fait au sein de leur équipe. Ca m'a permis de découvrir un autre aspect du cyclisme, et l'expérience a été instructive. Je ne la renouvellerai pas, car ça ne m'a pas spécialement enthousiasmé, mais je ne la regrette pas. En tout cas, je tire mon chapeau à ceux qui font ça toute l'année car c'est un job pas facile et avec une faible reconnaissance de la part du public et des médias.

vendredi 18 mai 2012

Test - boisson ISO d'Aptonia

La marque Aptonia m'a proposé de tester 2 de ses nouveaux produits : la boisson ISO (que je vais vous présenter dans cet article) et les barres Clak. Après un mois et demi de test, je vous livre mon avis sur ces produits.

Quand j'ai ouvert mon colis, reçu fin mars, j'ai commencé par avoir des sueurs froides : j'avais une bonne quantité de produit, mais un seul parfum m'était proposé ... le citron vert ! Le citron et moi avons un passé très trouble : je le déteste et il me le rend bien. Mon estomac ne le digère pas, et à chaque fois que j'en bois ou en mange, ça me détraque complètement. Là, je me suis dit que le test allait tourner court, qu'en un seul bidon tout serait terminé.


J'ai commencé par tester un premier bidon à l'entraînement, afin de voir comment allait réagir mon corps. J'appréhendais énormément. Ce premier test sur une sortie de 2h s'étant bien passé, je l'ai renouvelé sur une sortie de 3h. La encore, tout s'est bien passé, mon corps a assimilé le contenu du bidon sans avoir la moindre réaction négative ! Il était temps de passer à l'étape suivante : la compétition.

Je l'ai utilisé pour la première fois sur La Bisou, avec un superbe résultat à la clé. Je l'ai ensuite utilisé à Villette sur ain et à Reyrieux avec des résultats pas convaincants, puis sur le Tour de Sardaigne et le Tour des Grands Ducs avec la encore de bons résultats. Bien sur, la boisson ne fait pas tout et mes performances (ou contre-performances selon le cas) sont essentiellement à relier à mon entraînement, mais l'hydratation joue un rôle dans le résultat. Notamment sur les longues épreuves comme les 135km de La Bisou et les courses à étapes, où l'hydratation tant en dehors de la course que pendant l'épreuve joue un grand rôle dans la récupération entre les étapes.

Jusqu'à présent, j'utilisais de la poudre Hydrixir d'Overtim's. Je ne m'étais jamais trop penché sur l'hydratation, je mettais de la poudre dans mes bidons plus pour donner un gout à l'eau et éviter de ne boire que de l'eau sans saveur. Dans le cadre de ce test, j'ai utilisé du sirop à diluer. C'est comme le sirop de menthe ou de mure qu'on achète en grande surface : on verse du sirop dans son bidon (grâce à un système astucieux de dosage, reprenant un peu le système du doseur Ricard), et on complète avec de l'eau. Je ne sais pas si d'autres marques ont le même système de sirop, mais j'ai trouvé ça bien plus pratique que la poudre à diluer. Le flacon contenant le sirop est très étanche : je l'ai trimbalé en vrac dans mon sac sur le Tour de Sardaigne et sur le Tour des Grands Ducs, il a été secoué pendant plus de 2500km sans le moindre soucis.


Pour en savoir plus sur ce produit, je vous invite à consulter l'article de blog d'Aptonia consacré à la boisson ISO.

Une boisson isotonique est une boisson qui est dosée de manière à respecter le taux de sucre naturel présent dans le sang. Cet équilibre permet une meilleur absorption par le corps que les boisons hypertoniques (lorsque le taux est plus élevé) et hypotonique (lorsqu'il est moins élevé), puisque les taux de concentration sont proche des taux naturels, les intestins assimilent mieux les éléments contenus dans la boisson.


Je remercie la marque Aptonia pour la confiance qu'ils m'ont accordé, leur écoute vis à vis de mes remarques (je n'ai pas du être le plus facile à gérer de leurs testeurs, avec mes nombreuses questions posées par mon éternelle envie de tout maitriser / tout savoir), et pour m'avoir réconcilié avec le citron vert.


Vous pouvez consulter ici la liste des tests que j'ai réalisés.

mercredi 16 mai 2012

Sortie de récupération

Ce soir je suis allé rouler avec Julien. Comme annoncé hier, je vais effectuer de simples sorties de récupération pendant une dizaine de jours, afin de me ressourcer physiquement et permettre à mon corps de se régénérer.

On a fait 47km en 1h46, soit un peu plus de 26 de moyenne ... sur un parcours presque plat ! Je dis presque plat, car on a quand même escaladé la terrible côte de la piscine de Trévoux (1700m à une pente infernale de 3,7%) et la terrible ascension de Collonges-au-mont-d'or (2400m sur une pente terrible de 3,9%). Curieusement, ce qui m'a fait le plus mal ce ne sont pas ces 2 petites bosses, c'est plutôt le bon vent qui soufflait depuis le nord-est. Il m'a bien plus marqué que ces 2 bosses (et une 3ème dont je ne parlerai pas car elle est encore plus insignifiante que les 2 citées plus haut).

La sortie s'est super bien passé : j'ai tourné les jambes, je n'ai jamais forcé cardiaquement ni musculairement. On a eu du soleil, un peu de circulation mais on n'a pas été gêné. Bref, ce fut une belle sortie.

Consultez les détails de notre sortie.

mardi 15 mai 2012

Fatigue - modification du calendrier

Ayant déjà 19 jours de course dans les jambes, dont un enchaînement rapproché de 2 courses à étapes, je ressens le besoin de couper. Je me sens fatigué, et je commence à avoir des petites douleurs physiques : j'ai notamment un genou fragilisé, mais l'ensemble de mon corps réclame une micro-coupure afin de se régénérer.

J'avais initialement prévu de prendre le départ de la cyclosportive "les 3 cols" ce jeudi, mais malgré un parcours que j'apprécie et une proximité avec mon lieu de résidence il ne serait pas sage de m'y rendre. Je suis en forme c'est évident, mais si je tire trop sur la corde je risque une blessure qui me fera perdre une partie de cette forme et mettra à mal la suite de mon programme. Je vais faire 2 semaines de récupération active et vais ainsi sauter un week-end de courses. Je reviendrai le 27 mai sur le prix de St Clair de la Tour, une course qui me réussit bien en général.


Mon calendrier va vraisemblablement bouger pour la 1ère semaine de juillet : on m'a proposé un dossard afin de participer au trophée de l'Oisans. 4 courses sont au programme en une semaine :
  • la Vaujany le 1er juillet (173km, 3850m D+)
  • le prix des rousses le 4 juillet (40km, 1600m D+)
  • la marmotte le 7 juillet (174km, 5000m D+)
  • la grimpée de l'Alpe d'Huez le 8 juillet (13km, 1100D+)
Cet enchainement va être très intéressant en vue de la préparation de mon prochain objectif : la Haute-Route. Ca va me permettre notamment :
  1. d'enchaîner des étapes et des cols en haute montagne au cours d'une même semaine
  2. de reconnaitre la grimpée de l'alpe d'huez qui sera gravie 4 fois au cours de la semaine, et qui sera également au programme de la 4ème étape de la Haute-Route
  3. de reconnaitre la montée et la descente du col de Sarenne qui est au programme de la 5ème étape de la Haute-Route
  4. de faire à la descente des portions qu'on grimpera sur la Haute-Route (le Glandon et l'Alpe d'Huez par Villard Reculas)
  5. A 1 mois et demi du départ de la Haute-Route, j'aurai du temps pour récupérer de mes efforts et corriger les points qui n'iront pas

Afin de nous préparer à la Haute-Route et de reconnaitre les premières étapes, Florian et moi-même allons passer une semaine début juin à St gervais. Ce stage va nous permettre de lancer notre cycle de travail spécifique en montagne, le but étant d'acquérir un coup de pédale rond et régulier dans les cols. On n'a pas prévu de haut col, on restera sur des cols à 1600 / 1700m d'altitude mais pour une première phase de travail ce sera suffisant.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés à la Haute Route.

dimanche 13 mai 2012

Championnat du rhône : 4ème

Ce jour se tenait le championnat du Rhône Ufolep. Le circuit, tracé dans la zone industrielle de Meyzieu, est identique à celui de l'an passé : de grandes lignes droites, des ronds-points, et pas la moindre petite bosse (pas même un pont de TGV ou d'autoroute). Un fort vent du nord soufflait sur ce circuit qui offre peu d'abri : mis à part quelques entrepôts pour couper le vent de travers, on avait toujours le vent de face ou de dos.

Avec un circuit tout plat favorisant clairement les gros rouleurs, avec un circuit balayé par le vent, et sortant épuisé de l'enchaînement "Tour de Sardaigne + Tour des Grands Ducs", je me suis présenté sans aucune prétention au départ de la course. Mon unique objectif était de terminer l'épreuve : j'ai déjà 18 jours de course au compteur sans aucun abandon.

Dans ma catégorie d'âge, nous étions 12 coureurs au départ dont 5 de Limas. Les 2 premiers tours (sur 19) ont été fait au train, je discutais avec des coureurs dans les premières positions. Enfin quand on est 12, être en 5ème position c'est à la fois être devant, au milieu et derrière ... les 2 premiers tours ont été fait de manière globalement calme, car les coureurs de Limas n'ont pas assumé leur responsabilité. Ils étaient en sur-nombre, c'était à eux de faire le boulot devant ... mais ils ne le faisaient pas, donc ça roulotait.

Dans le 3ème tour, les gars de Limas ont lancé la course : sur une série d'attaque de leurs coureurs, un groupe de 6 (dont 3 des leurs, mon équipier et moi-même) s'est détaché, mais encore une fois ils n'ont pas voulu prendre leurs responsabilités donc les autres sont rentrés.

Dans le 4ème tour, leurs 2 meilleurs coureurs sont sortis : mon équipier Felix a roulé derrière eux pour stabiliser l'écart, puis j'ai attaqué pour rejoindre le duo. J'ai mis plus d'un kilomètre pour rentrer, ça a été un très gros effort car ça roulait très vite. Les 2 de devant ont été surpris de me voir rentrer seul, et m'ont de suite forcé à passer au relais. Ne voulant pas me faire attaquer car étant incapable d'accélérer après un si gros effort, j'ai pris mes relais sans broncher.

On a fait 3 tours tous les 3 : les relais s'enchainaient très vite et je n'ai pas eu le temps de récupérer de mon effort fourni pour leur revenir dessus. Dans le 7ème des 19 tours, alors qu'il restait encore 48km à effectuer, ils m'ont attaqué à la fin de mon relais vent de face. Je ne l'ai pas senti venir : je ne pensais pas qu'ils me laisseraient si loin de l'arrivée, d'autant plus que je collaborais sans faire d'histoires. J'ai trouvé leur comportement minable et quand je les ai vu partir je les ai insultés.

J'ai fait un tour seul, avant de me faire reprendre par un coureur de Meyzieu. On s'est super bien entendu tout le long, on a chacun pris nos relais de manière équitable. Certes la 3ème place était en jeu, mais rien n'était gagné : on restait sous la menace d'un retour du peloton qui pointait une minute derrière nous, et avec le vent nous n'étions pas à l'abri d'une défaillance.

A 10km de l'arrivée, en voyant qu'il nous restait 45 secondes d'avance et que le peloton ne gagnait pas de temps, on s'est un peu relâché afin de préparer notre stratégie pour monter sur la dernière marche du podium. Mon compagnon de fugue avait des cuisses de pistard, je craignais de l'affronter au sprint ... mais il était à l'aise aussi bien vent de dos que vent de face. Je ne voyais pas où l'attaquer pour partir seul ! En revanche, je savais où lui allait m'attaquer : il avait repéré que je galérais à chaque fois pour passer un des ronds-points et qu'il prenait à chaque fois quelques mètres sans accélérer. Une attaque à la sortie de ce rond-point me ferait très mal.

Son attaque n'est pas intervenue : il m'a expliqué après la course qu'il n'avait pas voulu me battre en me forçant à prendre des risques dans un virage. C'est tout à son honneur. On s'est donc présenté côte à côte dans le dernier kilomètre. Aucun de nous deux ne voulait lancer le sprint, on était vraiment sur la même ligne à se regarder. On a accéléré progressivement, on a lancé le sprint aux 150m ... j'étais bien, mais sur une courbe à 50m de l'arrivée ma roue avant a ripé sur une plaque d'égout. J'ai fait un écart en plein sprint, le temps de me remettre sur ma ligne et de le remonter, j'échouais à hauteur de son pédalier. Je pense que même sans cet incident j'aurai été battu.

Je termine donc 4ème du championnat du Rhône. Certains disent que c'est la plus mauvaise place mais au vu de ma fatigue, du parcours pas du tout fait pour moi, et de la manière avec laquelle je l'ai obtenu je suis plus que satisfait ! Si on m'avait prédit que je ferai près de 70km d'échappée sur une telle course, j'aurai rigolé car je n'y aurai jamais cru.

Pour ceux que ça intéresse, voici les temps au tour :


Consultez les données de la course.

mercredi 9 mai 2012

Tour des Grands Ducs, étape 4 : 59ème

Ce mardi 8 mai, jour férié en France afin de fêter le retour de la paix suite à la seconde guerre mondiale, se tenait la 4ème et dernière étape du Tour des Grands Ducs. Si le 8 mai fête la fin de la guerre, en Bourgogne les coureurs en tête du classement général n'étaient pas prêt à signer l'armistice : les premiers se tenaient en quelques secondes. Les écarts étant très serrés, une grande bataille était inévitable !

Les temps était gris et venteux au départ de la course. Des averses de pluie étaient également attendues en cours d'étape. Si ce genre de temps ne me dérange pas habituellement, quand on est fatigué et qu'on doit enfiler pour la 4ème fois un cuissard en moins de 2 jours, ce n'est pas très agréable. Mon niveau de motivation pour effectuer l'étape était proche du zéro.

La course est partie sur les chapeaux de roues : les 17 premiers kilomètres ont été parcourus à 48,2km/h de moyenne ! Et encore, heureusement qu'il y avait des virages et des ralentissements ! Je n'étais pas bien du tout, j'étais dans les dernières places du peloton et je subissais. Pas de coeur, pas de jambes, les 107km de l'étape promettaient d'être rudes !

La première bosse de la journée s'est alors présentée : 2km à 7.5%. Mal placé, j'ai bataillé tout le long de la côte pour doubler les coureurs moins bon grimpeurs que moi. Un groupe d'une bonne vingtaine de coureurs a filé devant, je me suis retrouvé dans un second groupe d'une dizaine de coureurs. J'ai fait une très grosse descente en tête du groupe afin de revenir à portée de fusil du premier peloton. La jonction s'est faite dans le vallon en bas de la descente, mais 2 duos de coureurs avaient pris la poudre d'escampette.


A peine rentré, il a fallu grimper la deuxième bosse du parcours : 2km à 6% de moyenne. On était quasiment 40 au pied, nous n'étions plus qu'une vingtaine en haut. J'ai du faire la fin d’ascension la plus rapide du jour : à 600m du sommet il y a eu une grosse accélération devant ce qui a scindé le groupe en deux. Le temps de me rendre compte de la cassure, j'ai eu un trou de 60m à boucher seul en 600m. J'y suis parvenu au prix d'un effort violent ... et inutile, car en haut ça s'est relevé et tout le monde est rentré !

Le relâchement ayant duré plusieurs kilomètres, de nombreux groupes sont rentrés. On s'est retrouvé à une soixantaine de coureurs sur une longue ligne droite avec le vent en pleine face. Le groupe roulait par à-coups : tantôt à 22km/h en gros paquet, tantôt à 40km/h en file indienne le long de la bordure gauche de la route. Les groupes qui tentaient de sortir ne faisaient pas long feux avec ce vent de face et autant de coureurs à leurs trousses. Pendant ce temps, les 4 échappés creusaient le trou : même dans les longues lignes droites on ne les apercevait pas !


On a fait une vingtaine de kilomètres sur ce plateau avant de redescendre dans la vallée. Les routes sur le plateau étaient piégeuses par endroits : il y avait des zones avec de gros trous au milieu de la chaussée. J'ai vu quelques bidons tomber au sol et une crevaison, il n'y a pas eu de chute à ma connaissance. Ca ne roulait pas très fort, mon cardio était entre 135 et 140 et je discutais avec des coureurs que je connaissais. L'équipe de Decines a pris les rênes du peloton et a accéléré l'allure : ça a éliminé quelques coureurs, mais rien de bien méchant. Ils roulaient car ils avaient le porteur du maillot de meilleur vétéran, et que ce maillot était menacé par l'avance de 3 minutes 30 prise par l'échappée.

En bas de la descente, on est passé sur la ligne d'arrivée pour attaquer une deuxième boucle plus courte (10km). Rémy a appelé notre voiture suiveuse afin de récupérer un bidon, j'en ai profité pour me délester de mon bidon vide. L'allure était soutenue y compris dans la bosse de 3km à 3%, mais j'étais bien dans les roues.

Peu après l'entame de la 3ème boucle de 24km, une montée de 5km à 3.6% s'est présentée. J'y ai explosé en compagnie d'une dizaine d'autres coureurs. Au passage sur la ligne, l'écart avec l'échappée n'était plus que de 2'20", c'est bien que le peloton avait mené une chasse efficace. Une grosse trentaine de coureurs a filé devant, et derrière ça a été du chacun pour soi !

Après une descente pentue et sinueuse, je me suis retrouvé dans une nouvelle côte : 5.3km à 4.6%. La montée était irrégulière, et dès le premier passage un peu plus pentu je me suis retrouvé à 10km/h, sans forces, à la limite de mettre pied à terre pour souffler. Une moto de sécurité s'est calée derrière moi et me suivait sans me doubler : elle est venue me dire qu'elle restait derrière moi car j'étais le dernier coureur du peloton. Ca m'a cassé le moral, d'autant plus que la pluie a fait son apparition à ce moment là. Je me suis vite repris : j'ai réfléchi et me suis rendu compte que je présentais tous les symptômes de la fringale. Quitte à me prendre la pluie sur le casque, autant rouler le plus vite possible vers l'arrivée afin de la prendre moins longtemps.

J'ai mangé une barre de pâte de fruit afin d'avoir de l'énergie utilisable immédiatement, et 2 barres de céréales afin d'avoir de l'énergie utilisable sur un délai plus long. En quelques minutes, j'ai retrouvé un coup de pédale normal : j'ai repris et laissé derrière moi 5 coureurs subissant eux aussi un coup de moins bien. J'ai fait les 15 derniers kilomètres à bloc, seul, avec un bon coup de pédale aussi bien sur le plat que dans les bosses.

Je termine officiellement 59ème à plus de 18 minutes. Cette place est impossible : nous étions moins de 50 dans le peloton quand j'ai lâché, et j'ai repris des coureurs dans les derniers kilomètres sans être repris. Je reste 57ème du classement général, c'est purement anecdotique et peu glorieux.

Je termine rincé par la pluie, et épuisé physiquement. L'enchainement en 2 semaines de 908km de course pour 10005m de dénivelé m'a achevé. Enchainer le Tour de Sardaigne et le Tour des Grands Ducs était une erreur je pense, je ne pouvais pas être au top sur les 2 épreuves.

Consultez le détail de l'étape. 

Merci à Rémi Morel pour les photos et les encouragement.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour des Grands Ducs.

mardi 8 mai 2012

Tour des Grands Ducs, étape 3 : 12ème équipe

Hier après-midi, après une étape de 72km en ligne le matin, on a fait un contre-la-montre par équipes.

Nous avons fait une première reconnaissance du circuit en voiture après le repas, puis une reconnaissance à vélo des premiers et derniers kilomètres pendant l'échauffement. Le circuit est beau et intéressant : il commence par un long faux plat descendant sur une route très large, continue sur du faux plat montant sur une route plus étroite, passe une bosse de 2km à 4.6% avant de plonger en direction de la ligne d'arrivée qu'on passe après un ultime franchissement de la bosse finale empruntée à 3 reprises lors de l'étape du matin. Il s'agit clairement d'un parcours pour gros rouleurs, il ne présente pas de difficulté technique hormis 2 passages étroits et sinueux dans un village.

J'ai fait une sieste entre la reconnaissance en voiture et l'échauffement. Le réveil a été très dur : j'ai passé de longues minutes à me sentir mal, j'avais du mal à émerger. Autant le matin je suis toujours vif dès le réveil (ou plutôt dès le petit déjeuner avalé), autant après les siestes je vis toujours un calvaire.

Le contre-la-montre a été dur : le coeur ne montait pas, les jambes ne répondaient pas. J'ai pris des relais appuyés au début sur le faux plat descendant, mais le passage d'un pont au bout de 5km m'a montré que j'étais clairement limité. J'ai attaqué mon relais 100m avant le pont, et dès que la route s'est mise à monter j'ai été obligé de m'écarter car j'étais incapable de tenir l'allure. J'ai compris à ce moment là que la suite serait dure. Je me suis accroché dans les roues, je remontais passer au relais de temps en temps dès que je le pouvais mais c'était dur. Rémy, Lionel et Sébastien ont accompli la majorité du travail.


Dans la montée, je me suis retrouvé à l'avant du groupe malgré moi : quand ça grimpe, mes 60kg sont toujours plus facile à amener au sommet. Rémy, très en jambes, nous a poussé à tour de rôle sur la fin de la montée afin qu'on gagne quelques secondes. J'ai fait une grosse descente : j'ai pris de belles trajectoires malgré un vélo très rigide et pas facile à manier dans des courbes prises à haute vitesse. Je me suis arraché jusqu'à la ligne d'arrivée. J'ai ensuite tourné un moment autour du village afin de récupérer d'éliminer mon mécontentement de ma piètre prestation.

On termine à la 12ème place, on est la seule équipe à terminer à 5. Je finis explosé : un prologue et 2 étapes difficiles en moins de 24h, ça m'a tué ! Je n'étais vraiment pas content de moi : certes je ne suis pas un pur rouleur, mais sur un parcours comme ça j'aurai du être mieux que ce que je n'ai été. Je suis désormais 57ème du classement général, à près de 8 minutes du leader.

Consultez le détail de notre contre-la-montre.

 Photo prise par le VSD, merci à leur photographe pour les clichés.

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lundi 7 mai 2012

Tour des Grands Ducs, étape 2 : 62ème

Ce lundi matin se tenait la 2ème étape du Tour des Grands Ducs. Le circuit sur lequel doivent s'affronter les coureurs est tracé en étoile autour de la ville de Recey-sur-Ource, un petit village au coeur d'une zone vallonnée de la Bourgogne.

Le premier kilomètre, en légère descente, a été neutralisé. Le départ réel a été donné à froid au pied d'une bosse : ça a vissé d'entrée mais en haut ça a temporisé donc les quelques coureurs ayant lâché prise ont pu réintégrer rapidement le paquet. Une longue vallée, abordée par le peloton de manière compacte, nous as ensuite amené au pied de la seconde difficulté de l'étape. Dans cette vallée, je suis remonté deux fois à l'avant dans le but d'attaquer mais le terrain ne s'y prêtait pas vraiment donc je me suis laissé glisser à l'arrière pour éviter de frotter inutilement.

La 2ème bosse, dans Saint-Broing-les-Moines ne m'a pas surpris : je l'avais empruntée l'an passé lors de l'étape finale et j'ai donc pu la gérer sans m'affoler. En haut de la bosse, en revanche, ça a été la panique générale : une longue ligne droite exposée au vent de travers a provoqué une course de mouvements. Mal placé, j'ai eu à boucher plein de trous de coureurs qui s'étaient mis en sur-régime dans la bosse et qui explosaient sous l'effet du vent. J'ai lutté comme j'ai pu pour revenir mais je ne gagnais pas de terrain.

Après 3km de chasse je me suis fait reprendre par un petit groupe qui a ensuite grossi au fil des kilomètres : entre les coureurs revenant de l'arrière et ceux ayant lâché du groupe de devant, on s'est retrouvé à une bonne vingtaine de coureurs. J'ai pris de bons relais au sein de ce groupe, en compagnie de 2 de mes coéquipiers (Lionel et Sébastien) et de quelques autres coureurs volontaires dont Richard Beraud qui était particulièrement efficace. On a fini par rentrer sur le peloton aux alentours du 30ème kilomètre, juste avant l'entame de la 2ème boucle de circuit.

A peine de retour dans le peloton, une nouvelle côte de 1.6km à 6.7% s'est présentée. Je m'y suis accroché mais un nouveau groupe devant à filé, sans moi ! Ils étaient une grosse trentaine devant, nous étions une quinzaine derrière en contre. J'ai eu un coup de moins bien donc j'ai sauté des relais, mais j'en ai quand même pris autant que j'ai pu afin de limiter l'écart. Le groupe n'était pas très bien organisé, car seuls 5/6 coureurs assuraient les relais tandis que les autres se contentaient de suivre. On a été tout prêt de rentrer dans un long faux-plat descendant, mais une nouvelle bosse a à nouveau creusé l'écart.

Au sommet de cette nouvelle ascension, aux alentours du 50ème kilomètre, le maillot jaune a crevé. Le temps de changer de roue, il est reparti dans notre groupe. Les commissaires, toujours aussi mauvais que l'année dernière (je m'étais déjà plaint de leur nombreuses magouilles loin de l'esprit sportif), n'ont pas autorisé son directeur sportif à le ramener derrière voiture au sein du peloton de tête. Les coureurs devant ont nettement accéléré afin d'éliminer un concurrent visiblement gênant.

Les équipiers du maillot jaune ont attendu leur leader, se sont donc mis en tête de notre groupe et ont mené un train d'enfer. Avec Lionel nous étions en train de nous ravitailler quand ils ont accéléré, on s'est retrouvé en fin de groupe et les coureurs sautaient les uns après les autres. J'ai bouché plusieurs fois le trou puis j'ai sauté à mon tour. J'ai attendu Lionel, qui avait lâché un peu avant moi, et on est revenu sur 2 autres coureurs. On a fait les 15 derniers kilomètres tous les 4, où plutôt à 2 et demi car les 2 autres coureurs ne nous ont pas trop relayés.

A 5km de l'arrivée, alors que j'étais en tête du groupe, je loupe une bifurcation mal indiquée à un carrefour sans signaleur. On a perdu bêtement des secondes, le temps de faire demi-tour et de reprendre notre route. Je prends de gros relais dans les derniers kilomètres : on arrive avec 6 minutes de retard sur le vainqueur de l'étape. Le classement officiel me classe à la 62ème place, mais il contient un certain nombre d'erreurs : les commissaires ont fait des erreurs sur des coureurs qui passaient sur la ligne à la fin de la 2ème boucle et partaient sur leur 3ème boucle, en classant ces coureurs comme s'ils terminaient leur 3ème boucle. Ils ont même réussi à classer 2 fois un même coureur à 2 places différentes (pour son 2ème et son 3ème passage sur la ligne).

Je ne suis pas content de mon étape : j'étais trop souvent mal placé et j'ai fait toute la course à contre-temps. Quand on fait sans cesse des efforts en chasse derrière le peloton, on le paie. Le rythme était certes élevé mais j'avais les capacités pour le suivre et je n'aurai jamais du me faire lâcher du peloton principal, encore moins du groupe de chasse !

Consultez les données de l'étape sur Strava.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour des Grands Ducs.

dimanche 6 mai 2012

Tour des Grands Ducs, prologue : 56ème

Ce dimanche en fin d'après-midi se tenait le prologue du Tour des Grands Ducs. En raison des élections présidentielles, les organisateurs ont fait le choix intelligent de placer un prologue en fin de journée afin de permettre à tous de remplir le droit de citoyen avant de prendre la route pour la Bourgogne. Les 3 étapes qui suivront seront suffisamment ardues pour permettre aux coureurs de s'entretuer en vue du gain du maillot jaune de leader.


Le prologue est long de 5km400 : le début est assez sinueux (4 virages à angles droits dans le 1er kilomètre), la suite était roulante (des lignes droites et de longues courbes) avant un final tout en enchainement de courbes laissant apparaitre la ligne d'arrivée à 150m. Le parcours n'est pas très technique et convient aux gros rouleurs.

Avec Rémy nous avons fait 2 reconnaissances du circuit en voiture, puis une reconnaissance sur le vélo avec les autres coureurs de l'équipe. On a pu voir comment se passaient les différents virages, comment était le goudron, ... les repérages étaient particulièrement instructifs.

Je me suis échauffé puis me suis rendu sur la zone de départ. Le départ a été assez chaotique : le gars qui tenait les vélos me tenait mal et bougeait beaucoup. Mon vélo n'était pas stable. Au top, il ne m'a pas lâché, j'écrasais les pédales mais il me retenait ... si lâcher trop tôt est dangereux car le coureur tombe, là c'était plutôt l'inverse ! J'ai fait tout le chrono à bloc, j'accélérais dès que je pouvais. Sur 5km400 il est hors de question de s'offrir le moindre mètre de repos : si les jambes et le coeur ne brûlent pas, c'est qu'il faut accélérer. Si ça brule, il ne faut rien relâcher.


Je donne tout jusqu'à la ligne d'arrivée. Sur la fin, j'étais un peu planté et j'avais du mal à tourner les jambes. Je suis classé à la 56ème place sur 94 coureurs. J'ai effectué le parcours à 40.8km/h de moyenne, en 7'21". Le vainqueur, parti sous la pluie alors que j'ai fait le parcours sur des routes sèches, me met 37" dans la figure soit 6" au kilomètre. L'écart est encore faible puisque le 15ème est à moins de 20 secondes devant moi.

Consultez les détails du prologue.

Photos prises par le VSD, merci à leur photographe pour les clichés.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour des Grands Ducs.

jeudi 3 mai 2012

Sommaire du Tour des Grands Ducs

Comme pour l'ensemble des évènements originaux, cette page groupera l'ensemble de mes articles traitant du Tour des Grands Ducs. Je vous mettrai à dispositions les différentes informations utiles et les entraînements spécifiques que le réalise dans le cadre de cette épreuve.

Liste des articles sur le Tour des Grands Ducs 2013 :

Liste des articles sur le Tour des Grands Ducs 2012 :

Liste des articles sur le Tour des Grands Ducs 2011 :

mardi 1 mai 2012

Sortie du 1er mai

En ce jour férié je suis allé rouler avec Julien, Nicolas et Florian. Je voulais faire une sortie de récupération : je sors d'un Tour de Sardaigne sur lequel je n'ai pas ménagé mes efforts et je vais enchainer ce week-end prolongé sur le Tour des Grands Ducs.

J'ai terminé mon séjour sarde avec quelques pépins physiques : mon genou droit me pose quelques soucis (je sens que la région sous ma rotule est souffrante) et je sens comme des micro-lésions dans les muscles de mes cuisses (particulièrement la région derrière les cuisses). Ne tenant pas à me faire une tendinite ni à me déchirer un muscle, je préfère ne pas trop forcer cette semaine et laisser à mon corps quelques jours de repos afin d'enchaîner du mieux possible sur les 4 étapes qui m'attendent ce week-end.

Florian a roulé sur son nouveau vélo de contre-la-montre. Il passait son temps à accélérer, ce qui ne m'arrangeait pas du tout : certes le coeur et le corps répondaient bien, mais c'était trop rapide à mon gout pour vraiment faire de la récupération. Au milieu et à la fin de la sortie, je ne répondais pas aux accélérations : je le laissais filer devant et je gérais mon propre effort comme je le voulais.

La sortie s'est plutôt bien passée, j'ai pu tourner les jambes sans pression. J'ai juste quelques inquiétudes concernant mon genou, j'observerai une période de repos après le Tour des Grands Ducs afin de le ménager et de ne pas prendre le risque de mettre par terre la suite de ma saison.

Consultez le détail de notre sortie.