dimanche 10 mars 2019

Accumulation de dénivelé

Depuis mon dernier article il y a 3 semaines, j'ai continué à accumuler progressivement du dénivelé. De 1000m de dénivelé le 4 janvier je suis passé à 1200m le 22 janvier, puis 1500m le 26 janvier (puis à nouveau 1500m le 9 février). J'ai poursuivi ma progression avec 2000m les 16 et 27 février, avant de dépasser les 2500m le 3 mars.


Mercredi 27 février, j'ai effectué une belle sortie d'une centaine de kilomètres dans le Beaujolais en compagnie de Julien P et de Paul. Le beau temps était de la partie, les jambes tournaient à la perfection, j'ai pu enchaîner les ascensions à un bon rythme et me faire plaisir. La météo était douce, le ciel était dégagé mais la vue au loin était brouillée par un nuage de pollution pas très sympathique. Ce qui est curieux, c'est que la pollution se voit toujours au loin mais ne se voit pas de près. Comme si elle était toujours la-bas et jamais la où on est. C'est peut-être pour ça que le sujet n'est pas prioritaire pour certains : le problème semble au loin et ne semble jamais près de soi.


Mais avant d'aller admirer la vue dans le Beaujolais, à quelques kilomètres de la maison une voiture distraite a essayé de m'envoyer à l'hôpital. Dans un rond-point, la conductrice discutait avec sa passagère ... j'ai eu beau crier, heureusement que je me suis arrêté au milieu du rond-point car le véhicule a fini par s'immobiliser avec la portière de la conductrice pile devant moi. Si je ne m'étais pas arrêté, j'aurai admiré son capot de près. Evidemment, elle m'a demandé pourquoi je criais, m'a demandé d'où je venais et a prononcé le très classique "je ne vous avais pas vu". Habillé en rouge et blanc, avec un ciel clair, le problème ne venait pas de ma visibilité. N'ayant vu que ses cheveux jusqu'à l'immobilisation de son véhicule, il était évident qu'elle n'avait même pas regardé avant de s'engager dans le rond-point. Heureusement pour elle que je n'étais pas un 33 tonnes et heureusement pour moi que j'étais vigilant.

J'ai poussé la sortie jusqu'aux 2000 mètres de dénivelé en ajoutant la croix vitaise en fin de sortie, en plus des ascensions des col de la croix de Thel et du chêne (et des innombrables petites bosses en cours de route). Le goudron était en cours de réfection, sur certaines portions il fallait passer sur le concassé ou sur la terre ... j'avais de bonnes jambes mais je ne risquais pas de m'approcher de mon temps record. Ce n'était pas le but de toute façon, je cherchais plutôt à accumuler du temps en endurance haute et tempo (i2/i3) alors que pour un record sur cette portion il faut se mettre à PMA (i5).


Quelques jours plus tard, le dimanche 3 mars, je suis parti pour une sortie de 2500m de dénivelé. Je n'avais pas envie de rentrer avec moins que ça. J'ai tourné dans les monts d'or en compagnie des 2 Julien et de Loïs. J'aime bien tourner en étoile dans le massif : par exemple une montée au nord, puis une montée à l'ouest, puis une au sud, puis une à l'est et c'est reparti pour un tour ... il y a tellement d'ascensions possibles qu'on peut varier les plaisirs à volonté. Et surtout les varier en fonction du vent, certaines ascensions étant plus exposées que d'autres, on peut en profiter pour l'avoir le moins possible de face et le plus possible dans le dos.


Jusqu'à 2000m de dénivelé ça a été, mais la dernière ascension a été difficile. Seul pour la dernière ascension, j'avais choisi de ne pas prendre la plus facile : Saint-Romain - Mont Thou. J'ai fini un peu comme j'ai pu, les forces commençaient à manquer. D'une part je ne suis pas un robot, donc soumis à la fatigue, mais je pense aussi avoir fait quelques petites erreurs dans la gestion de mon alimentation. J'ai atteint les 2500 mètres au sommet, et comme j'étais un peu cuit et que je n'avais plus qu'à descendre pour rentrer chez moi, j'ai évidemment décidé ... de rajouter une petite ascension dans Poleymieux et l'ascension de la croix vitaise, les travaux étant terminés. J'ai ainsi pu atteindre 2700 mètres de dénivelé, pas facilement et sans énergie sur la fin.


Mercredi dernier, je devais reprendre mon traditionnel encadrement des minimes du Lyon Sprint Evolution mais la météo en a décidé autrement. Le vent violent et les recommandations de la préfecture ont poussé la direction du club a annuler l'entraînement.


J'ai envie d'accumuler du dénivelé en ce début d'année, afin d'éventuellement tenter de devenir un cinglé du ventoux ou un félé du grand colombier. Avec respectivement 4400m et 4800m de dénivelé en moins de 140 kilomètres, mieux vaut avoir l'habitude de grimper. Je verrai en fonction de l'évolution de ma préparation si je tente ou non un de ces défis.