lundi 13 septembre 2021

Retour dans les Monts d'Or

Comme beaucoup, j'ai repris le vélo par des sorties plates. Pour retrouver des habitudes de pédalage sans forcer, pour que le coeur et les muscles se remettent en route progressivement.


Le plat c'est bien, mais ce n'est pas ce qui me fait vibrer. Et ce n'est pas ce qui fait vibrer le coeur de la majorité des cyclistes. En dehors de l'étape des Champs Elysées, les étapes les plus prestigieuses et les plus suivies par les spectateurs sont les étapes de montagne.

J'ai donc repris les sorties dans les Monts d'Or. Pour recommencer à grimper. J'irai plus tard dans le Beaujolais ou les Monts du Lyonnais, quand mon emploi du temps me le permettra. Ces Monts d'Or, je les connais par coeur mais chaque sortie est comme une découverte. Ces derniers mois je ne les empruntais plus à vélo, mais je les franchis plusieurs fois par semaine en voiture pour aller travailler. J'ai envié des dizaines de cyclistes quand il faisait beau. J'ai eu pitié de quelques autres en les voyant à la recherche d'un abri quand il pleuvait des cordes. Je suis content de retourner les arpenter à vélo pour le plaisir. Ca me fait un bien fou, ça me ramène à ce que j'aime : grimper.

Le week-end dernier, je me suis testé sur la montée de référence du coin : la course de côte entre Limonest et le Mont Verdun. Je me suis battu comme un lion pour me tester et me donner un premier point de repère sur mon niveau. J'ai mis 9 minutes à grimper. Autant pour récupérer une fois l'effort terminé. L'effort a été violent, mais j'étais content de retrouver ce sentiment d'avoir tout donné. Je me serai bien passé de la douleur, de l'envie de vomir, de l'acide lactique qui brûle les jambes et force à se rasseoir sur la selle alors qu'on aimerait poursuivre encore un peu en danseuse. Mais je suis content d'avoir une première référence, et content de voir que je sais toujours aller au bout de moi-même.


Ce week-end, je me suis offert une sortie avec 1000 mètres de dénivelé. C'était ma deuxième de l'année, puisque je m'en étais déjà offerte une en mai un jour de beau temps où j'avais voulu me changer les idées. Pour les atteindre ce week-end, je voulais prendre un parcours classique que je connais bien, mais la course automobile du Mont Verdun m'a forcé à revoir mes plans. J'ai changé d'itinéraire et ai fait au fil de mes envies, ce qui m'a amené dans le vallon de Rochecardon.

Ce vallon constitue une partie de mon itinéraire pour aller travailler, une petite route étroite, en pleine végétation, qui débouche d'un coup dans une grosse zone industrielle. Bon, puisque je n'allais pas travailler je n'ai pas fini dans la zone industrielle donc j'ai pris les différentes routes du vallon. Le chemin du bois (au lieu du chemin du petit bois, que je prenais régulièrement autrefois), le chemin vert et celui de Saint-André. Le calme qui y règne est impressionnant.


Le passage dans la ville de Limonest n'a pas été une partie de plaisir. L'odeur sortant des véhicules participant à la course automobile n'était franchement pas agréable. Les Monts d'Or sont présentés comme un poumon de Lyon, une réserve de biodiversité ... ce week-end, les animaux ont du souffrir entre le bruit et l'odeur. Mais d'un autre côté, est-ce que les marmottes du Galibier ne seraient pas plus tranquilles sans le passage de centaines de cyclistes chaque jour tout l'été ? Et je ne parle pas du passage des 7000 cyclistes de la Marmotte, la faune doit elle aussi souffrir ce jour la ! Qui peut affirmer que le passage des coureurs de l'UTMB n'a aucun impact sur la nature ?


Il va me falloir encore un peu de temps avant d'y arriver, mais je compte bien refaire un Conquistad'Or. 5000m de dénivelé dans mon petit massif que j'aime tant. 5 fois plus que ce week-end. Il va me falloir beaucoup d'autres entraînements, mais je sais que mon niveau d'antan va revenir et que je vais pouvoir le faire à nouveau. En préparation du Tour du Mont Blanc, ça me ferait une excellente sortie d'entraînement.