lundi 29 septembre 2008

A ne plus rien y comprendre

Aujourd'hui j'ai continué ma tournée des médecins et suis passé rendre visite au "chirurgien orthopédiste". Après avoir examiné à la fois les radios (et l'IRM) récentes, et les radios plus anciennes, il a trouvé que ma hanche était "juste" inflammée et que tout rentrerait dans l'ordre dans quelques semaines ... à condition d'observer le plus strict repos ! Certes ma hanche est abimée, mais il n'y a pas eu d'évolutions au cours des 10 dernières années : elle ne redeviendra jamais "normale", mais elle n'a pas subi de dégradation supplémentaire.

Il m'a donc prescrit des anti-inflammatoires, et de rester assis ou allongé le plus possible ! Il voulait même me prescrire un arrêt de travail, et une cane pour m'aider à marcher ... il est fou ! Comme si j'allais arrêter de travailler et m'appuyer sur une cane, alors que je suis capable de faire 130km de vélo en un week-end ...

Selon lui, il est évident que j'aurais des problèmes osseux à long terme mais que le vélo n'aggrave rien ! Il a ajouté que c'était un très bon sport ! Je dois retourner le voir dans 3 semaines pour voir l'évolution de l'inflammation ...

dimanche 28 septembre 2008

Reprise de l'entrainement

31 jours après ma chute j'ai repris l'entraînement.

Samedi j'ai fait 83km dans la Dombes avec mes coéquipiers. Ca m'a fait plaisir de reprendre le vélo : au début j'avais un peu du mal à retrouver mes repères. J'avais l'impression qu'il y avait beaucoup de vent ... alors que les arbres ne bougeaient pas ! Je me suis attaché à faire tourner les jambes à plus de 100 tours par minute ... et tout s'est très bien passé !

Je suis vraiment surpris d'avoir tenu aussi bien dans les roues, et me suis même permis le luxe de venir prendre quelques relais sur la fin. J'ai fini la sortie cramé : mon organisme a perdu l'habitude de fournir des efforts aussi longs et n'a pas emmagasiné assez de sucres à bruler ... j'ai donc terminé à sec, mais heureux ! J'ai aussi perdu le coup de pédale : mes chevilles n'ont plus l'habitude de se déplier / replier à chaque tour de pédale, mes fesses ont perdues l'habitude de s'asseoir sur une selle dure comme du bois ... mais ce ne sont que des réglages, et dans quelques semaines tout rentrera dans l'ordre !

Dimanche j'ai fait 45km avec Julien, on a pris des relais (enfin, je l'ai relayé par moments, c'est lui qui a fait 70% du travail) ... et on s'est permis une accélération sur les quais de Saône : 62km/h pour lui, 55km/h pour moi ! Ca décrasse !

Tout s'est bien passé, j'ai hâte de remettre ça le week-end prochain !

BILAN : 128km à 30,1km/h de moyenne ... c'est pas mal pour un week-end de reprise après 1 mois de coupure liée à une chute.

jeudi 25 septembre 2008

IRM

Cet après-midi j'ai passé une IRM : pendant une dizaine de minutes je suis resté allongé sur une table tandis que les médecins prenaient des clichés de mes hanches.

Ma hanche gauche est en mauvais état : des morceaux de hanche (dont certains ont un diamètre de 1.5 cm !) se baladent en liberté dans la cavité censée accueillir la tête de hanche ! Ces morceaux ne se sont pas détachés suite à ma chute du mois dernier, mais sont présent depuis bientôt 10 ans suite à une chute aux sports d'hiver. Par contre, ces morceaux étaient "sagement rangés sur le côté" jusqu'à présent et ne gênaient pas la rotation de ce qui reste de ma tête de hanche ... la chute les a "remis en circulation" et ils viennent désormais gêner mes mouvements et provoquer de petites douleurs !

Le médecin, qui n'est pas un spécialiste des hanches, m'a dit que j'étais trop jeune pour envisager une opération destinée à remplacer ma hanche par une prothèse ... et qu'en attendant je devais me tenir sage !

Mais ce brave médecin est-il dans mon corps ? Est-il dans ma tête ?

Il est hors de question que j'attente comme un con pendant 60 ans que la mort vienne me chercher dans mon fauteuil ! J'ai toujours eu besoin de courir, de sauter, de bouger ... c'est plus fort que moi, c'est la nature, MA nature ! Ce week-end je reprendrai la route, tranquillement, sans forcer, pour retrouver des sensations ... peu importe ce que diront les médecins, je prends en main les rênes de ma vie et je ne laisserai personne conduire à ma place !

mercredi 24 septembre 2008

Pour ceux qui n'auraient pas encore compris ...

Ce matin je lis l'actualité du cyclisme et tombe sur le texte suivant :
C'est une pulmonie qui a emporté l'Italien Valentino Fois en début d'année. Ancien coéquipier de Marco Pantani, le coureur de 34 ans avait été retrouvé mort le 28 mars dernier chez sa mère, avec laquelle il vivait. Les premières conclusions avaient fait état d'une crise cardiaque survenue au cours de son sommeil mais une autopsie avait néanmoins été requise par les enquêteurs. Il aura fallu six mois pour en obtenir les résultats. Les examens ont en outre démontré que l'organisme du coureur avait été détruit par l'utilisation plus tôt dans sa carrière d'une quantité importante de produits dopants. Le corps n'a pas réagi à la pulmonie, qui a donc emporté l'Italien un soir du mois de mars.

Quand on voit le nombre de morts "jeunes" dans le cyclisme ces dernières années :
- Marco Pantani mort le 14 février 2004 (à l'age de 34 ans) d'un arrêt cardiaque
- Jose Maria Jimenez mort le 6 décembre 2003 (à l'age de 32 ans) d'une crise cardiaque
- Michael Zanoli mort le 29 décembre 2003 (à l'age de 35 ans) d'une crise cardiaque
- Johan Sermon mort le 12 février 2004 (à l'age de 21 ans) d'une crise cardiaque
- Fabrice Salanson mort le 3 juin 2003 (à l'age de 23 ans) d'un arrêt cardiaque
- [... la liste pourrait être allongée à l'infini]

Le dopage met en danger la santé du dopé. Plusieurs coureurs cyclistes qui ont avoué avoir pris de l'EPO, ont raconté que leur soigneur les réveillait la nuit pour leur faire faire de l'exercice. L'objectif est d'éviter un arrêt cardiaque à cause d'un effet secondaire du produit dopant. En effet, l'amélioration de l'oxygénation des muscles s'obtient grâce à une augmentation du nombre des globules rouges, ce qui épaissit le sang. Quand le cœur, au repos, ralentit, le sang devient de moins en moins fluide, et peut arrêter le cœur. (Source : Wikipedia)

C'est désolant de constater que des jeunes coureurs prennent encore de l'EPO : Riccardo Ricco (24 ans) et Moises Duenas (27 ans) se sont fait contrôler à l'EPO sur le Tour de France 2008. Ils ont pris des risques supplémentaires ... alors que le vélo est déjà suffisamment dangereux !

Bien sur, sur le nombre de cyclistes dopés le nombre de morts est très faible ... mais est-ce que le bonheur d'une victoire sur le Tour de France vaut le risque d'une mort à 30 ans ? Personnelement je n'en suis pas convaincu !

mardi 23 septembre 2008

Un cheval dans la course

Il y a l'expression "être chargé comme un mulet" qui signifie (dans le langage cycliste) que la personne à une forte tendance à utiliser des produits dopants ...

Un (vrai) cheval de course donc décidé d'intervenir sur le Tour de France afin de regarder si les vélos sont plus rapides ou plus lent que les chevaux. Je vous laisse regarder par vous même le résultat :


Conclusion : les mulets sont plus rapides que les chevaux ...

PS : regardez plusieurs fois le début de la vidéo, et vous verrez le cheval sauter par dessus la barrière. Son saut est assez impressionnant !

lundi 22 septembre 2008

Achat d' un casque

Casque BELL Sweep RHier soir j'ai commandé un nouveau casque : le BELL Sweep R (en version blanc/argent, comme sur cette photo). Ce casque a été utilisé toute la saison par l'équipe CSC ...

Je me prépare à remonter sur mon vélo : j'espère pouvoir reprendre (tout doucement) le week-end prochain. Je me sens beaucoup mieux ces derniers temps, et j'espère que l'IRM que je vais passer jeudi sera bonne.

En attendant, je réfléchis à l'équipement à remplacer (voir mon article sur le bilan des dégâts sur mon matériel) :
- je viens d'acheter un nouveau casque
- je vais remplacer mes roues par des Ksyrium SL mais j'attends la version 2009 qui devrait sortir d'ici peu, en attendant je vais rouler avec mes Cosmic SL
- j'ai collé mon compteur sur son support, et j'espère que ça va tenir ... sinon je serais obligé de le remplacer
- j'ai retrouvé mes anciennes lunettes
- je changerai la guidoline en fin d'hiver, lors de la révision d'avant-saison

dimanche 21 septembre 2008

Championnat Rhone-Alpes CLM

Julien LEGENDREHier s'est tenu le 8ème Championnat Rhone-Alpes de Contre-La-Montre, sur le traditionnel parcours de Saint-Vulbas, d'une longueur de 27km.

Pour représenter l'ASBM, seuls Julien et Alain étaient au départ : Julien était le premier des coureurs de 3ème catégorie tandis qu'Alain en était l'avant dernier !

Julien effectue le circuit en 38'22" ce qui le place en 55 position (10ème de sa catégorie), tandis qu'Alain met 38'51" ce qui le place en 66ème position (15ème de sa catégorie).

Le titre de "champion Rhône-Alpes de CLM" se pose sur les épaules de Mickael BUFFAZ qui met 33'37", soit une moyenne de 45,7 kmh/h !

J'ai mis en ligne mes photos du championnat Rhone Alpes de Contre La Montre

mercredi 17 septembre 2008

Morceaux choisis

Je viens de retrouver deux "déclarations" que j'ai faites sur mon blog.

- le 17 janvier, suite à la chute de mon entraîneur :
La chute, c'est vraiment la crainte du cycliste ! Elle fait toujours mal, à 10 km/h comme à 70 km/h !
On en parle et on y pense rarement ... mais on sait parfaitement qu'elle est comme une épée de Damoclès au dessus de notre tête, et qu'au premier moment d'inattention elle nous tombera dessus !

- le 5 mars, en rentrant du stage en Espagne :
J'ai toujours dit que pour moi, le cyclisme était une passion, donc que je n'avais aucune intention de me blesser

C'est marrant de constater que le 17 janvier je parlais déjà des risques liés à une chute à 70km/h "au premier moment d'inattention" ...

lundi 15 septembre 2008

Comme un manque ...

J'ai envie de remonter sur mon vélo : quand je regarde mes coéquipiers courir sans moi et que je suis impuissant sur le bord de la route, j'ai envie de sauter sur un vélo et d'aller leur donner un coup de main !

Quand je vois des cyclistes passer sur les quais de Saône, j'ai envie moi aussi d'aller m'entraîner ...

J'ai hâte de pouvoir reprendre, de retrouver mes habitudes, de faire plusieurs milliers de tours de pédale et de rentrer en sueur chez moi, satisfait de l'effort accompli ! Malheureusement la reprise ne va pas se faire avant quelques semaines ...

dimanche 14 septembre 2008

Prix de Biziat

Par un temps frais et venteux s'est tenu le Prix de Biziat. 36 coureurs (oui, c'est peu, je sais ... à croire que tout le monde est blessé !) ont tout de même fait le déplacement dans ce petit village de 641 habitants afin de disputer la "finale" du challenge Groupama. Le circuit était vallonné et propices aux attaques : il parait qu'il y en a eu tout le long !

Sur les 36 coureurs au départ, on retrouvait 5 mermoziens : Julien, Alain, David, Fabrice et Sébastien. Le premier tour est effectué très rapidement si bien que Sébastien et Fabrice se font distancer d'entrée de jeu ! Dans le second tour un groupe de 8 coureurs se détache : on y retrouve tous les costauds du jour, dont Julien ! Le peloton est secoué par les attaques mais la chasse ne semble pas s'organiser, notamment car peu d'équipes ont plusieurs coureurs et sont capables de prendre les choses en main ! Dans le 3ème tour, le groupe de tête se scinde en deux groupes : 3 coureurs faussent compagnie aux 5 autres ... et Julien est dans le second wagon.

Le groupe de tête se reforme partiellement : 3 coureurs de l'arrière rentrent sur les 3 coureurs de tête et forme donc un groupe de 6 coureurs à l'avant de la course. Julien n'a pas réussi à rentrer et voit filer ses ex-compagnons sans lui ... avant de voir le peloton l'avaler. L'écart se creuse rapidement : il y a plus d'une minute de trou entre la tête de course et le peloton !

La suite de la course est plutôt simple à décrire : 6 hommes devant qui collaborent parfaitement ... et un peloton derrière qui se chamaille (Julien est très remuant et passe son temps à attaquer, régulièrement imité par David et Alain), tandis que l'écart augmente au fil de tours pour atteindre 5 minutes sur la ligne d'arrivée ! Julien termine 8ème de la course, Alain termine 9ème, David termine à la 15ème place. Joli tir groupé de l'ASBM !

Vous pouvez, comme d'habitude, consulter les photos du Prix de Biziat.

samedi 13 septembre 2008

Salon du vélo - lyon 2008

Salon du vélo de lyonAvec Julien nous sommes allés à la première édition du salon du vélo de Lyon. J'ai pu faire une trentaine de photos mais le manque de grandes marques s'est fait ressentir : un salon sans Mavic, Specialized, Look, Cervelo, Fulcrum, Treck, Pinarello, Zipp, ... ça moins de saveur !

Heureusement il y avait un stand TIME ... sur lequel nous avons passés beaucoup de temps !

Finalement, le manque de grandes marques nous a permis de découvrir de petites marques qui proposaient du matériel sympa. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose !

Vous pouvez consulter mes photos du salon du vélo de Lyon

mercredi 10 septembre 2008

Santé

Aujourd'hui j'ai eu ma 3ème séance d'ostéopathie depuis ma chute.

Depuis mercredi dernier, j'avais l'impression de" stagner" : les progrès étaient spectaculaires jusque là, mais se sont brutalement arrêtés mercredi dernier. Bien que ce week-end j'ai eu l'impression de faire un nouveau bond en avant, j'ai toujours l'impression de ramer et de ne plus trop évoluer.

Ce sentiment a été confirmé par mon ostéopathe, qui m'a demandée de faire de nouvelles radios car, selon ses propos, "il y a un truc qui cloche". Elle à l'impression que mon corps à atteint un point de blocage, et que pour pouvoir débloquer tout ceci il faut identifier le problème plus précisément avec des radios.

Sinon, globalement, ça va : les dernières croutes sont en train de partir (il n'en reste plus que sur les deux genoux), je ne ressens presque plus de douleurs dans mes mouvements de tous les jours : je n'en ressens que quand je fais de grands mouvements de tête ou que j'essaye de marcher un peu vite. J'ai néanmoins toujours une gêne pour marcher, pour porter des objets lourds, et pour tourner complètement la tête.

lundi 8 septembre 2008

Remerciements

Depuis ma chute j'ai eu de nombreux messages de sympathie : des gens les plus proches de moi aux parfaits inconnus, beaucoup de monde m'a appelé ou m'a envoyé un message, ce qui m'a vraiment touché !

N'aimant pas du tout parler (certains sont bien placés pour le savoir), et sachant que les principaux intéressés lisent mon blog chaque jour, je vais en profiter pour remercier :
- mes parents (et mes soeurs) qui m'ont véhiculés aux urgences, chez les médecins, au travail, ... même si ils me gonflent à parler inutilement en permanence, je les remercie pour ce qu'ils font pour moi
- julien (et sa famille) qui me transporte sur les courses, m'invite à manger, me divertit, prends de mes nouvelles régulièrement, ...
- mes coéquipiers qui ont l'habitude de s'entrainer avec moi et qui me signalent qu'il y a désormais un trou dans les relais ... et personne de notre équipe pour trainer en dernière position du peloton !
- mes collègues de travail
- le reste de ma famille, qui même si je ne leur parle pas directement, prends de mes nouvelles auprès de mes parents et pense à moi
- mes divers contacts que j'ai gardés du lycée, du BTS, du cyclisme, ... qui me contactent via MSN, facebook ou le téléphone
- les parfaits inconnus qui m'envoient des mails de soutien via mes sites ou en laissant des commentaires sur ce blog

A tous ces gens, je veux leur dire merci pour leurs messages et leurs actes qui m'encouragent à continuer à écrire et à continuer à vivre ma passion à fond !

dimanche 7 septembre 2008

Polymultipliée lyonnaise 2008

Ce matin avait lieu l'épreuve cyclosportive de la Polymultipliée Lyonnaise. Ce jour était marqué depuis très longtemps sur mon calendrier avec une note "première victoire" ... le destin en a voulu autrement, et ma première victoire n'interviendra malheureusement pas aujourd'hui !

C'est donc avec émotion que j'ai regardé mes coéquipiers, et ceux qui auraient du être mes adversaires, s'élancer dans la course. L'ASBM était fortement représenté : Julien, David et Alain étaient accompagnés par Pascal. Avec 4 coureurs dans un peloton de 40 coureurs (contre 80 l'an passé !) on peut dire que notre équipe était en force !

Sur le "petit parcours", la course a rapidement été pliée : à la fin du premier tour une échappée de 4 coureurs s'est dessinée, avant qu'un coureur ne s'élance seul en tête à l'entame du dernier tour. Les concurrents sont arrivés un par un, et il y avait de sacrés écarts entre eux. Au vu du temps réalisé par le vainqueur, la course était largement à ma portée ... tant pis, je la gagnerai l'an prochain !

Sur le "grand parcours", l'ASBM a réalisé une belle course d'équipe mais n'a malheureusement pas décroché la victoire. Sur les 40 coureurs au départ, il n'en restait déjà plus qu'une quinzaine à la fin du premier tour ! Une échappée de 5 coureurs s'est alors dégagée avec David à son bord, derrière le peloton était parfaitement maitrisé par Julien et Alain. Julien a ensuite attaqué afin de rentrer seul sur le groupe de tête à mi-course. Dans l'avant dernier tour, Bruno CHAPON accélère et prends quelques mètres d'avance. Malgré une réaction immédiate du groupe de tête, personne ne réussira à le rattraper et il va filer vers la victoire. Dans son dos, Julien part seul à sa poursuite dans la dernière montée. Il ira chercher à la force du mollet une belle 2ème place, qui lui permet de remporter la coupe dans sa catégorie d'âge. David termine 6ème, dépité de s'être fait battre dans un sprint qu'il avait pourtant abordé en tête ... Alain termine au 8ème rang, après avoir mis le feu aux poudres afin de faire exploser le reste du peloton.

J'ai pris des photos de la course. Ca m'a fait plaisir de retrouver l'ambiance des courses, même si il y avait peu de monde.

mercredi 3 septembre 2008

Etat du matériel

Depuis la chute je parle de moi, de ce que j'ai ressenti, de mon état de santé ... mais je ne parle pas de mon matériel !

Ce n'est évidement pas que je n'ai pas pensé à lui et que je l'ai laissé dans un coin, bien au contraire : j'ai effectué une inspection de mon vélo juste après ma douche, avant même de soigner mes blessures !

- Le cadre et la fourche n'ont rien, pas même une petite éraflure ! Incroyable !
- La guidoline est légèrement abimée principalement au niveau des embouts
- La roue avant est morte : les roulements ne roulent plus. Quand la roue s'est bloquée, ils ont dû être compressés ...
- La roue arrière est voilée (dans des proportions raisonnables)
- Le casque est foutu (ça, vous vous en doutez)
- Les manchettes sont légèrement déchirées, le maillot à un petit trou à l'épaule et des griffures, le cuissard n'a rien du tout
- Les gants et les chaussures sont légèrement éraflés
- Le compteur est foutu : le terminal d'affichage est cassé, tout comme le support du terminal d'affichage
- Les lunettes sont perdues (une partie n'a pas été retrouvée)

Je vais donc avoir des frais, mais moins que si j'avais du racheter un nouveau cadre ! Je vais laisser passer quelques jours, puis je songerai à remplacer le matériel cassé afin de pouvoir reprendre l'entraînement dans de bonnes conditions lorsque j'aurai le feu vert de mon ostéopathe.

lundi 1 septembre 2008

Analyse de la chute

Je vais tenter de décrypter ce qui s'est passé lors de ma chute. Pour cela, n'ayant pas de souvenirs, je vais me baser sur :
- les (rares) fragments de souvenirs qui me sont remontés (dialogues, images)
- les brûlures et griffures que j'ai
- les déplacements musculaires et osseux
- les marques présentes sur mon casque
- les (rares) déchirures sur mes vêtements


Episode 1 : une nuit mouvementée
Au cours de la nuit précédent ma chute j'ai mal dormi. Je me suis réveillé en plein cauchemar : j'avais perdu les clés du chalet dans le jardin et étais incapable de les retrouver. Je ne pouvais donc pas rentrer sur Lyon ... Je me suis réveillé tout heureux de me dire "Ouf, ce n'était qu'un cauchemar !". Si j'avais su, j'aurais préféré perdre les clés plutôt que de tomber en vélo !

Episode 2 : une matinée étrange
A ma sortie du chalet je me dirige vers le portail. Au moment de monter sur le vélo j'entends une vache meugler. Vous ne me direz "une vache ça meugle, quoi d'étrange à ça ?" ... tout simplement, en 10 jours aucune des vaches n'avait meuglé jusqu'à présent ! Surpris, je me retourne et regarde en direction du pré : une vache me fixe, je me dis qu'elle a du se faire piquer par une bestiole. Je retourne donc la tête en direction de la route et l'entends meugler une seconde fois ! Je la regarde de nouveau, elle me fixe toujours ... une pensée m'envahit alors "Et si elle me prévenait d'un danger ?". Je me dis qu'il faut vraiment être crétin pour penser qu'une vache peut prédire un danger sur un humain qu'elle côtoie depuis 10 jours ...

Au bout de quelques kilomètres, je sens venir un point de côté. Je ne m'affole pas, c'est un phénomène qui arrive ... je fais donc comme d'habitude : je tourne les jambes tranquillement et me concentre sur ma respiration. D'habitude les points de côtés disparaissent rapidement, cette fois-ci il refuse de partir ! Etrange ...

Episode 3 : je suis en avance, tout va bien
Grâce à une superbe forme physique, je suis largement en avance sur les horaires que je me suis fixé. Le point de côté a disparu, la route est belle et peu fréquentée, le goudron est un vrai billard, la chaussée est large, la vue est magnifique sur le massif du Mont Blanc. Arrivé en haut, quelques promeneurs m'applaudissent et me félicitent, je discute 5 à 10 minutes avec un Suisse passionné de cyclisme. Tout va bien : je suis largement dans les temps et il ne me reste plus que 40km d'une magnifique descente pour rentrer au chalet ... mes bagages sont prêts, je suis prêt pour rentrer à la maison profiter au bord de la piscine de mes derniers jours de vacances.

Episode 4 : je me lance dans la descente
La descente comporte 5 épingles en 14 km ... comme je le disais c'est une descente ne comportant aucun danger. N'étant pas pressé je ne fais pas la descente à bloc. Je passe la première épingle ... mais ne passerai pas (en vélo) la seconde ! Sur une longue courbe à gauche je laisse le vélo filer (je n'étais pas vigilant, vu que la route n'est pas dangereuse et que je ne suis pas à fond). Je sors trop vite (et trop large) de cette courbe et commence à rouler dans l'herbe. Je me dis alors "redresse ton guidon tout en douceur pour rectifier la trajectoire, ne fais pas de mouvement brusque sinon tu va te coucher sur le côté". Ce plan devait fonctionner à merveille ... mais voila qu'un obstacle vient bloquer ma roue avant !

Episode 5 : je regarde l'herbe de (trop) près
Ma roue avant se bloque alors que je suis à 70km/h ! Je bascule en avant, la tête la première, et me plante dans le sol comme un javelot : tout le poids du corps se retrouve sur le visage planté dans le sol ! La violence de l'action fait que même en me remuant les méninges je suis incapable de trouver ce qui s'est passé ensuite pour mon corps. Selon toute logique, mon corps à du continuer de basculer, a peut-être un peu roulé dans tous les sens ...

Episode 6 : des véhicules me secourent
Deux voitures qui montaient s'arrêtent. J'entends une personne crier "Appelle une ambulance, vite !". Je réagit alors et, dans un pur réflexe, dit "Non, pas d'ambulance, je vais bien, je vais repartir dans quelques minutes et rentrer chez moi en vélo !". Les gens me donnent de l'eau à boire, eau que je recrache rapidement car j'ai la bouche pleine de sang. Je me rince ainsi plusieurs fois la bouche, j'ai mal au visage ...

Je souhaite alors me relever pour repartir : ne réussissant pas à bouger ma jambe gauche, je demande à ce qu'on m'aide à la bouger ! Pendant ce temps, une personne ramasse mes affaires, sauf une partie de mes lunettes qui est introuvable (est-elle tombée dans le ravin ?). Je lui réponds que je me fous complètement de mes lunettes ...

Episode 7 : je rentre en voiture
Des gens qui redescendaient en direction de Chamonix me ramènent jusqu'à mon chalet. Ne me demandez pas comment je suis monté dans leur véhicule, je ne m'en souviens absolument pas ! (PS : un grand merci à eux ... au cas où, dans les propos que j'ai tenus, je leur ai donné l'adresse de mon blog et qu'ils passent lire ce texte). Je leur demande des mouchoirs pour pouvoir éponger tout le sang qui coule de mon visage : comme ils n'ont rien, ils s'arrêtent au poste frontière demander des serviettes ...

Ils me posent ensuite à mon chalet et me donnent un sac contenant mes affaire : le sac me surprends car il comporte beaucoup de sang, au point que je me suis demandé si c'était le mien où si il venait d'une autre personne (après réflexion, je suppose que j'ai du perdre pas mal de sang, et que c'était exclusivement le mien qui souillait ce sac).

Episode 8 : je me regarde dans une glace
Je rentre à l'intérieur du chalet et me regarde dans une glace. Avec tout ce sang barbouillé sur le visage je ne suis vraiment pas beau à voir ! Je prends une douche afin de nettoyer tout ça et d'y voir plus clair sur les dégâts. Après la douche je ne suis pas très joli à voir, mais tout de même bien plus beau qu'avant d'enlever tout ce sang !

Episode 9 : je me fais soigner par mes parents
Mes parents rentrent à leur tour au chalet après un détour par la pharmacie. Ma mère me soigne ... ça va me permettre une cicatrisation rapide.

Episode 10 : je rentre à Lyon
Je rentre à Lyon, comme prévu, l'ipod sur les oreilles ... mes parents sont inquiets et veulent que j'aille aux urgences le soir même. Je refuse, ne me sentant pas trop mal et ayant surtout envie d'être au calme dans ma chambre ! La suite, vous la connaissez ...