lundi 29 juillet 2013

TDFête étape 17 : Embrun - Chorges

Le mardi 16 juillet, nous avons effectué le parcours de la 17ème étape du Tour, un contre-la-montre d'une trentaine de kilomètres reliant Embrun à Chorges. La matinée a été calme : nous avions rendez-vous à 12h autour d'Embrun, donc nous avons pu partir de l’hôtel vers 11h, ce qui nous a théoriquement laissé l'opportunité de faire une grasse-matinée relative. Malheureusement, notre corps s'est habitué aux réveils matinaux (entre 6h et 7h en général), ce qui fait que nous étions assez nombreux dès 8h du matin au petit déjeuner.

© Mickael Bougouin

On est arrivé vers Embrun à midi, après avoir franchi en bus le pont surplombant la pointe du lac de Serre-ponçon. Pour beaucoup d'entre-nous, c'était une découverte. Pour ma part, j'étais déjà venu passer une semaine de vacances ici avec mon vélo, ce qui m'avait permis de découvrir les cols et stations de la région : Izoard, Vars, la Bonette, Pontis, Les Orres, Risoul, ...

© Mickael Bougouin

On a mangé, on a rigolé, on s'est changé puis on est parti rouler. Dans la première montée, après m'être assuré que tout le monde allait bien, j'ai mis le turbo. Mais je me suis vite calmé : la pente y était irrégulière et j'y avais des sensations étranges. Le coeur montait haut mais les jambes ne répondaient pas comme je le voulais. Je ne sais pas si ça venait du parcours ou de mon gros effort de la veille dans le col de Manse. Du coup, je me suis relâché et j'en ai profité pour discuter avec Gilles, qui a rejoint notre groupe au cours de l'étape de Givors au Mont-Ventoux.

© Mickael Bougouin

Pour en revenir à cette première montée, nommée la "route des puys", elle se déroulait sur une route pas très large par rapport aux routes habituelles du Tour. La pente y était irrégulière, elle changeait tous les 200 mètres. Je m'attendais à avoir une belle vue sur le lac, mais en fait non. On avait une grosse falaise grise sur le côté droit, et une vue dégagée sur les montagnes environnantes sur la gauche. Mais peu de vue sur le lac. Arrivé en haut, j'ai fait demi-tour pour aller chercher les derniers mais ils n'étaient pas bien loin derrière.

La descente était sinueuse et technique. Elle ne m'a pas plu, je me suis fait balader par le terrain : je n'étais pas sur la bonne trajectoire, j'avais du mal à sentir les virages, j'étais en retard sur les freinages ... c'était étrange car habituellement je descend bien et n'ai pas ce type de problèmes.

© Mickael Bougouin

La montée suivante était plus régulière. Au pied, j'ai attendu les derniers : si pour ma part j'ai été baladé par le terrain, d'autres ont carrément galéré dans la descente. L'écart en 5 kilomètres de descente était juste hallucinant. Si dans la première montée il n'y avait personne sur le bord de la route en raison du terrain qui ne s'y prêtait pas (pas de bas-côté et une route pas très large), la deuxième montée était remplie de camping-cars et de campeurs. Je constate que les chronos attirent plus de monde que les étapes en ligne : c'était déjà le cas sur l'étape du Mont Saint-Michel. On a eu du soutien tout au long de la route, ce qui était bien car j'étais collé au goudron.

© Mickael Bougouin

En haut de la montée, j'ai fait plusieurs arrêts pour profiter du paysage et discuter avec des passionnés. En haut de la montée, un long belvédère offrait un magnifique point de vue sur le lac. On s'est presque tous arrêté pour faire des photos. Ceux installés à cet endroit ont du passer un agréable séjour, la vue au réveil étant l'une des plus belles qu'on puisse avoir.

© Mickael Bougouin

Juste avant de plonger dans la descente menant sur Chorges, je me suis arrêté discuter une dernière fois : un couple de personnes (très) âgées était installée sur un banc. En discutant avec eux, ils m'ont expliqué qu'ils habitaient à proximité et venaient ici tous les jours après leur repas du midi, qu'il fasse beau ou qu'il neige. C'était juste un moment incroyable, ces deux personnes savaient parler avec une forte passion de leur petit coin de paradis.

La descente sur Chorges s'est bien passée. La route était très large, il n'y avait pas besoin de freiner et pratiquement aucun virage, juste de longues courbes à enchaîner. J'ai pu y travailler mes trajectoires, mais je ne m'y suis pas vraiment régalé. La route était trop large, il n'y avait pratiquement rien d'autre à faire que se laisser descendre. En bas, un virage en S, un peu piégeur m'a surpris : j'ai touché un spectateur qui était trop proche du bord de la route. Ce virage était très chargé en supporters, je pense que les coureurs du Tour y sont passés un par un au ralenti, ce qui a attiré beaucoup de monde.

Les deux derniers kilomètres étaient pratiquement à plat. Ils se sont bien passés, on a rejoint notre bus sans problème. J'ai trouvé ce parcours exigeant : ASO avait annoncé qu'il s'agissait du chrono le plus exigeant de l'histoire du Tour ... je n'ai pas étudié dans les moindres détails tous les tours depuis 1903, je ne saurai pas comparer par rapport au chrono en montée de l'Alpe d'Huez en 2003, mais je confirme que ce parcours était physiquement exigeant.

© Mickael Bougouin

Le retour en bus a été galère : notre hôtel était situé de l'autre côté de Gap, mais en raison de l'arrivée du véritable Tour dans Gap on a été obligé de faire un détour de près de deux heures afin de rejoindre notre hôtel. L'étape était courte, mais pourtant on a passé beaucoup de temps en dehors de notre hôtel. On a du arriver vers 18h30 alors qu'on est parti à 11h, pour une étape de 34 kilomètres. Ca nous a fait une longue journée pour peu de kilomètres.

© Mickael Bougouin

Le soir, nous avons dormi dans une petite station de ski à 1500m d'altitude. L'hôtel était atypique par rapport aux hôtels dans lesquels nous logions jusqu'à présent : c'était un hôtel individuel et non pas un hôtel de chaîne. Les parties de babyfoot se sont enchaînées jusque tard dans la nuit, l'ambiance était géniale. Les rires résonnaient et couvraient les grincements des barres du babyfoot. Les discussions sur les règles à appliquer cassaient parfois le rythme des parties, entre ceux qui (comme moi) voulaient jouer librement et ceux voulant jouer avec 400 règles interdisant presque aux joueurs de toucher la balle sous peine de 3 buts de pénalité. On est remonté tardivement dans nos chambres, après une soirée super sympa à discuter et jouer. Le gros morceau des Alpes arrivait, on s'est détendu avant la grande bataille !

Bilan : 34km, 1h50 de selle, 900m de dénivelé, 125bpm en moyenne.
Consultez notre parcours et mes données.

Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.

6 commentaires:

  1. Je comprends pourquoi ça traîne tes articles. Tu t'es pris une boîte et à galère pour finir...

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  2. Avis à tous les aigris, les jaloux, les grincheux, les douteux dont la propension à pourrir ce blog de leurs commentaires stériles et bilieux va croissante (et je ne dois pas être le seul à qui ça gâche la lecture depuis quelques temps) : rien ne vous oblige à lire, et surtout rien, absolument rien ne vous est dû. Allez faire un peu de fractionné, faites sauter quelques KOM sur Strava, puisqu'il n'y a que ça (votre petite performance ramenée à celle des autres) qui vous intéresse, et laissez les gens qui vivent une autre vision du cyclisme vivre en paix. Merci d'avance.

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  3. @anonyme : j'ai effectivement chuté mais ça ne m'a pas empêché de finir le Tour. Ca n'a eu aucune incidence sur la suite de l'aventure.
    Mes articles arrivent, je demande un peu de patience : je suis resté un mois loin de ma famille et de mes amis, un mois sans travailler également. Il me faut récupérer ce retard, tout simplement. Mais ils arrivent dans les jours à venir.

    @A : merci de ton soutien. Je comprend la frustration de ces personnes qui viennent probablement tous les jours en se léchant les babines à l'avance, pour lire mon compte-rendu, mais repartent frustrés de ne rien avoir de nouveau à lire.

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  4. Salut. Une belle perf que ce TDF. Ce n'est qu'une étape dans tes prochains défis longs raids. Fais tu la haute route cette année ?

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  5. Salut,

    En effet, ce Tour était une (très belle) étape dans ma reconversion vers une pratique cycliste plus orientée vers l'endurance que vers la vitesse en elle-même.

    Je ne fais pas la Haute-Route cette année, pour des raisons financières d'une part, et car je visais d'autres objectifs sportifs d'autre part (les chronos et gentleman).

    Florent

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  6. Je ne suis pas dans une logique de soutien, je constate et déplore simplement la disparition des commentaires et/ou des débats instructifs sur ce blog (avec des gens comme Franck Pélissier du TVS, ou d'autres qui apportaient des lumières que je n'ai pas) au profit d'aigris de passage qui n'attendent qu'une chose, le billet suivant et une hypothétique défaillance de te part pour pouvoir basher... M'est avis que la rançon de tes nouvelles aventures cyclosportives est aussi une perte de convivialité et donc de qualité pour ce blog qui réussit pourtant le petit exploit de perdurer depuis des années... C'est dommage.

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