lundi 28 mars 2016

Prix de Villette sur Ain

En ce lundi de Pâques se tenait le Prix de Villette sur Ain. Habituellement, Pâques étant début avril, l'épreuve a lieu un peu plus tard dans la saison ... cette année c'était la première fois que je la faisais en mars. Il s'agissait aujourd'hui de ma 7ème participation (en 9 ans !) à cette épreuve sur laquelle j'ai toujours alterné le moyen et le mauvais, mais dont le parcours m'a toujours plu et sur laquelle je viens toujours avec grand plaisir.

(photo prise par M.Verne)

Ma première expérience sur cette épreuve dans la plus petite des catégories (Pass' D3/D4) a également été ma première expérience sur cette épreuve sous un temps gris en humide. L'échauffement a été minimaliste, une quinzaine de minutes sur une route trempée et sous les dernières gouttes de pluie de la matinée. Après avoir enlevé le k-way, le bonnet et les gros gants utilisés pour l'échauffement, je me suis rendu au départ pour découvrir le nombre d'engagés dans ma catégorie. Nous serons 14 aujourd'hui, comme la semaine dernière. En revanche, plusieurs visages m'étaient familiers cette semaine : Arnaud de l'ECOV, Franck de l'ECDO, William de l'AS-ORTF ... c'était plaisant de retrouver des copains.

(photo prise par M.Verne)

La première ascension a été faite au train sous l'impulsion d'un homme en noir. C'est inhabituel de voir un cycliste sans tenue de club. Il a mené la troupe dans l'ascension, Arnaud l'a relayé dans la descente. En bas de la descente, sur un virage humide, l'homme en noir a glissé seul sans entraîner personne dans sa chute. Il s'est relevé mais n'a pu réintégrer le peloton. J'ai relayé Arnaud, un ou deux coureurs ont également pris un relais ... mais on s'est rapidement retrouvé à deux à tourner avec 10 personnes dans notre roue. Sur la fin du deuxième tour, alors que personne ne voulait nous relayer, un petit trou s'est formé derrière nous : j'ai communiqué l'information à Arnaud, on s'est dit que quitte à n'être que deux à rouler autant n'être que deux dans notre groupe. On a accéléré mais les autres nous ont rapidement rejoints.

(photo prise par Freddy Gheorghe)


La troisième ascension s'est de nouveau faite au train. Il faut dire que le vent dans le dos n'aidait pas à durcir cette montée. En bas de la descente Arnaud est parti en facteur. Franck a ramené le peloton dans sa roue avant de couper son effort ... Arnaud a continué sur le même rythme, a pris le large pendant que tout le monde se regardait bêtement. J'ai attendu qu'un petit groupe se forme, mais il était hors de question pour moi de ramener tout le monde sur le seul qui collaborait, à fortiori quand il s'agit d'un ami. Un club avait 3 représentants, le club organisateur avait deux coureurs, aucun d'entre eux n'avait collaboré depuis le départ ... c'était à eux de faire l'effort, pas à moi.

(photo prise par M.Verne)

A l'entame du 4ème tour, le speaker nous a informé d'un retard de 40 secondes. En 4 kilomètres, c'était un trou intéressant pour l'homme de tête ... mais un trou compliqué pour faire le jump dans son dos et le rejoindre quand la bosse ne fait qu'un kilomètre et est facilitée par le vent favorable. Surtout, on ne l'avait plus en visuel donc il ne pouvait pas savoir si éventuellement je bougeais dans son dos. J'ai laissé faire, le club de Cran Gevrier a tardé à prendre la course à son compte (alors qu'à 3, dont 2 des plus forts du groupe, s'ils avaient réagi dès le départ ils n'auraient pas eu à chasser). Ils ont sacrifié l'un d'entre eux, sont revenus à une vingtaine de secondes à mi-course ... quand il s'est écarté, ses équipiers se sont relevés. J'étais prêt à accompagner les offensives qui auraient du se produire, il n'y en aura aucune.

(photo prise par Freddy Gheorghe)

Arnaud ayant repris le large, j'ai collaboré à la chasse. Nous n'étions plus que 6 en lice pour la deuxième place : deux hommes de Cran Gevrier, 2 hommes du VC Amberieu, Franck d'Oullins et moi-même. Arnaud filait vers la victoire. Ca me semblait désormais normal de participer à la vie du groupe. Les autres n'appuyant pas spécialement leurs relais, je ne les ai pas appuyé plus qu'eux.

(photo prise par M.Verne)

A deux tours de l'arrivée, on s'est fait rejoindre par un groupe de cadets dans lequel figurait l'un de ceux que j'encadre le mercredi. Il a été lâché dans l'ascension alors que c'était la dernière pour lui. Je lui ai mis une tape sur l'épaule et lui ai dit de s'accrocher car c'était le dernier tour. Il a juste eu le temps de me répondre qu'il était en train de payer ses efforts dans l'échappée ... que la voiture du commissaire venait à notre hauteur pour me dire que si je le poussais il serait déclassé. Pour une tape dans le dos, soit 5cm en montée, j'ai trouvé ça assez sévère ... d'autant plus que le groupe de cadets a ramené dans notre groupe un coureur lâché de notre course. J'ai moyennement apprécié, mais je comprends qu'il tienne à assurer l'équité de l'épreuve et que ce n'est pas facile pour lui de tout voir. Nicolas a complètement lâché 50 mètres plus loin (il finira 10ème de son épreuve), j'ai pour ma part poursuivi dans mon groupe en lice pour la 2ème place de mon épreuve.

(photo prise par M.Verne)

La collaboration dans le groupe s'est poursuivie à 5 après qu'un des coureurs d'Ambérieu ait déraillé et que le coureur revenu grâce aux cadets ait de nouveau sauté. Dans la dernière ascension, j'ai clairement manqué d'audace et de lucidité. Je voulais attaquer à mi-pente histoire de voir la fraicheur de mes compagnons de route. Un des coureurs de Cran Gevrier montait toujours 3 mètres devant le groupe mais à la même vitesse que nous. Son équipier a attaqué de l'autre côté de la route et à deux d'une même équipe leur collaboration a été immédiate. Pour ma part, j'ai réagi 2 secondes trop tard, j'ai eu beau hausser le rythme je n'ai pu que maintenir l'écart sans le réduire. Dans la descente, malgré le renfort des deux autres coureurs piégés, nous avons perdu mètre après mètre ... à deux kilomètres du but, on s'est résigné. Malgré une bonne entente entre nous trois, nous étions moins efficaces qu'eux deux.

Dans le dernier kilomètre, le coureur d'Ambérieu a attaqué une première fois. Je n'ai eu aucun mal à sauter dans sa roue, tout comme Franck. J'ai été un peu surpris par son sursaut d'orgueil car c'est celui qui semblait le plus mal en point dans les ascensions, mais comme c'était son club qui organisait je m'attendais à une réaction de sa part dans le final. J'ai joué tactique en le laissant poursuivre son effort ... il a de nouveau attaqué mais de la première position c'était impossible pour lui de nous surprendre et de faire le trou. Au sprint, j'ai aligné mes deux comparses et ai décroché la quatrième place.


Je suis content de ma prestation. Les jambes étaient bonnes, je pense avoir couru avec justesse derrière Arnaud. Sa victoire est amplement méritée, il était le plus actif en début de course ... avant de s'offrir 45 kilomètres en solitaire. Chapeau. Bien sur, j'ai une pointe de regrets sur l'attaque des 2 coureurs de Cran Gevrier mais ils étaient les plus forts et ça s'est fait à la pédale. Si j'avais été aussi fort qu'eux, j'aurai réagi plus rapidement à l'attaque et ne me serais pas laissé surprendre. Ce n'était pas le cas.

Mes prochaines épreuves seront plus relevées : les pelotons des Pass' D1/D2 et D3/D4 seront mélangés. Etant donné que j'ambitionne de remonter en D2, ces épreuves me permettront de voir la différence de niveau qu'il y a entre eux et moi. Ca sera plus sympa aussi de rouler dans un peloton plus fourni, j'espère juste être au niveau et ne pas me faire larguer en cours de route.

Consultez mes données et les classements.

2 commentaires:

  1. Bravo Florent ! Tu y es presque !
    PS : par contre, elle faisait la chasse aux œufs Clémence ?

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    1. Malheureusement, elle était malade ce week-end. Je lui ai conseillé de rester au chaud pour se soigner, la santé est plus importante que des photos pour illustrer mon article.
      Le père d'un des cadets du club était au bord de la route et a pris quelques photos, je les incorporerais quand il me les transmettras.

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