J'ai rejoint Rémy vers chez lui, on s'est échauffé puis on s'est engagé dans les monts du Beaujolais en commençant par la montée sur Charnay. Après une descente rapide sur Alix, on a enchainé sur la montée d'Oingt. Il faisait chaud, très chaud : en 30km j'avais déjà vidé un bidon de 500ml ! On s'est donc arrêté à Oingt pour faire le plein de nos bidons respectifs.
On a poursuivi sur le faux plat menant au saule d'oingt, afin de nous attaquer à la partie finale du col du chêne. Rémy a accéléré dans le dernier kilomètre afin d'aller chercher le KOM ... et pour avoir le temps d’arroser les arbres sans que je n'ai à m'arrêter pour l'attendre. On passe le col du joncin puis le col de la croix papin dans le sens de la descente : si tous les cols descendaient, ce serait beaucoup moins fatiguant ! Tout au long de la plongée vers la rivière, Remy a imposé un gros tempo et m'a mis sous pression, mais on a quand même pris le temps de respirer l'odeur de la sève des pins. C'était vraiment agréable, c'est une odeur que j'adore.
On a remonté un petit morceau de vallée d'Azergues, avant de monter sur le col de la cambuse. L’ascension est longue de 8,6km à 4%, elle est donc assez roulante. Au cours de la montée, on a pu sentir l'odeur de l'herbe fraichement coupée et des ballons de foin. On est descendu sur le lac des sapins puis sur Amplepluis où Remy a acheté à manger car il n'avait pas eu le temps de prendre de repas le midi avant d'aller rouler.
Dans la montée du col des sauvages, j'ai pris un gros coup de mou. J'ai eu un long passage à vide jusqu'au col, je me sentais déshydraté et sans forces. Pourtant, j'avais bu 3 bidons de 500ml en 80km. Remy m'a lâché dans les derniers kilomètres et m'a attendu en haut avec un verre de coca, à la terrasse d'un bar. On fait une halte, on a rerempli nos bidons puis on est descendu sur Tarare. La descente est rapide, on a joué les échappés à tour de rôle. Dans le village, j'ai involontairement fait peur à une vieille dame : en passant devant une maison dont le portail était couvert de ballons, j'ai chanté "joyeux anniversaire" très fort ... la vielle dame a été surprise par mes hurlements (ma voix n'étant pas très mélodieuse, surtout quand je chante fort), elle a paniquée.
Pour ajouter du dénivelé, mais surtout pour éviter la circulation, on est monté sur Sarcey et la route des crêtes. On a pris de très gros relais, vent de face : jusqu'à Lozanne pour ma part, Remy à continué sur un très gros tempo jusqu'a Civrieux. Je suis resté dans sa roue mais je ne pouvais pas le relayer. On s'est relâché jusqu'à St germain, où il m'a lancé le sprint de très loin, vraiment très loin. Après pratiquement 1km au taquet sur du faux plat montant vent de face, et avec 125km vallonnés dans les jambes, j'ai eu du mal à le déborder.
Je suis rentré par les petites routes traversant le coeur des villages des monts d'or. Ces routes sont un peu plus vallonnées, mais nettement moins fréquentées que les quais de Saône.
Je suis rentré chez moi avec 134km et 1720m de dénivelé dans les jambes. Cette sortie m'a mis les larmes au yeux : ce n'est pas à cause de l'effort fourni, mais à cause des encouragements qu'on a reçu tout le long de la part des enfants. C'était mercredi et on passait dans des petits villages où les enfants jouent ensemble au beau milieu des champs et des rues. Voir ces enfants crier, sauter, courir, taper des mains ... pour manifester leur joie de voir 2 cyclistes passer, c'est extraordinaire. Ils se moquaient complètement du fait que nous étions 2 cyclistes anonymes : nous aurions pu être champion du monde ils nous auraient encouragés de la même manière. Franchement, c'est pour ce genre d'émotions que j'aime tant le vélo.
Consultez le parcours de notre sortie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire