Ce dimanche se tenait le Prix de St clair de la tour, une course qui me réussit plutôt bien : en 2 participations, j'ai fini à chaque fois dans les 20 premiers. J'avais en effet terminé 19ème en 2009, et 10ème en 2010 après une échappée dans les derniers kilomètres. Il s'agit d'un parcours qui me convient car la bosse est suffisamment longue pour faire la sélection et que les routes y sont suffisamment larges pour pouvoir remonter le peloton.
Nous sommes une cinquantaine à nous élancer sur la course Pass'cyclisme. Je note que plusieurs clubs sont venus en masse : l'ECSC avec 5 coureurs, l'ESSM avec 9 coureurs, le C2S avec également 7 ou 8 coureurs ... pour ma part je suis isolé, seul représentant de mon club. Sur la ligne de départ, je retrouve Olivier du club de Voiron, avec qui j'avais effectué un stage début mars dans le sud.
D'entrée de jeu, un groupe de 4 coureurs se fait la belle sans que le peloton ne bouge une oreille. Le rythme est très tranquille, et c'est un peloton très compact qui musarde jusqu'au pied de la bosse finale. Dès le pied, le rythme s'accélère très nettement et restera soutenu jusqu'en haut. Le peloton s'étire, se fractionne en petits groupes de 4/5 très resserrés, puis se regroupe au sommet. Pour ma part, étant un peu trop en retrait au pied de cette première grimpée, je suis obligé de fournir un gros effort pour remonter me placer dans les premiers groupes.
Les deux tours suivants sont effectués à une rythme plus élevé, mais pas terrible pour autant. Quelques groupes tentent de s'échapper mais sont à chaque fois revus. Dans la bosse, montée à bloc, des groupes se détachent et je suis à chaque fois dans le bon wagon, mais le peloton recolle car personne ne veut rouler aussi tôt dans la course et que ça ne s’entend pas. Le peloton s'écrème par l'arrière mais reste tout de même assez conséquent avec une trentaine de coureurs à son bord.
Dans la montée finale du 4ème tour, on s'échappe à 5 : sentant le bon coup je fédère le groupe en criant quelques consignes à mes compagnons de fugue, pour les inciter à relayer. Je prends de gros relais sans me ménager, comme chacun des autres, voulant rapidement sortir de la vue afin de décourager la chasse. On bataille tout un tour sans le moindre temps mort, une quinzaine de secondes devant le paquet, avant qu'il ne lève le pied. Il était temps car je commençais à me sentir un peu court.
On a alors pu en profiter pour lever légèrement le pied, mais en gardant un gros rythme pour prendre un maximum d'avantage et éviter tout retour de l'arrière. Pour ma part, j'ai été obligé de sauter plusieurs relais, ne me sentant pas bien, notamment au passage de la bosse où j'ai été contraint de m'accrocher et n'ai pas été loin de me faire sortir du groupe. Sachant qu'il y avait 3 échappés devant notre groupe, nous nous disputions donc les places de 4 à 8 ... des places intéressantes !
Dans le 6ème tour, un des échappés, celui qui avait pris les relais les plus longs et qui me paraissait le plus fort du groupe, a été contraint de s'arrêter à cause d'un incident mécanique. A 4 les relais revenaient plus vite. Le rythme du groupe a donc logiquement baissé, d'autant plus que les relais n'étaient pas très fluides, notamment parcequ'on en sautait chacun notre tour assez régulièrement. Je me suis accroché dans chacune des montées de la bosse, étant le moins fringuant du groupe, mais je revenais systématiquement prendre mes relais dès le sommet franchi afin de collaborer au maximum à la marche en avant du groupe. Je voulais aussi éviter d'agacer mes compagnons, ce qui m'aurait exposé à des attaques systématiques dans la bosse. Je remercie au passage les 2 coureurs/supporters placés dans la montée et qui m'ont encouragé à chacun de mes passages. Merci les gars, c'était vraiment sympa.
Le peloton nous a rejoint à 8km de l'arrivée, après une quarantaine de kilomètres d'échappée. Moi qui pensais avoir assuré une 7ème place en ayant une avance suffisante pour aller au bout, je ne vous explique pas ma déception ! J'ai bataillé pour rester dans les premières positions du peloton et ne jamais me faire enfermer, mais ça a été dur au vu des efforts accomplis précédemment. On est resté groupé jusqu'au sprint final en bosse, dans lequel je coince un peu. Je finis 17ème.
Je n'ai aucun regret : j'ai tenté, ce n'est pas allé au bout, mais une prochaine fois ça y ira ! Il ne nous a pas manqué grand chose : avec un gars de plus, ou simplement si le 5ème n'avait pas eu son soucis mécanique, je suis sûr qu'on ne se serait pas fait reprendre. C'est dommage, car quand on s'échappe on a envie d'aller au bout, mais c'est la course et je n'ai pas à rougir de mon comportement. Le bilan est donc positif.
Consultez le parcours de la course.
Je vais vous faire vivre au quotidien ma passion pour le cyclisme à travers mes entraînements, les compétitions auxquelles je participe, mes différents défis, ...
mardi 31 mai 2011
Prix de St clair de la tour : une échappée sans succès
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samedi 28 mai 2011
Sortie courte
Ma sortie cet après-midi, à la veille du Prix de St Clair de la Tour, a été assez courte :
- ayant été très fatigué ces derniers jours je ne voulais pas me fatiguer davantage
- ayant beaucoup de choses à régler dans ma vie extra-sportive (d'où certains retards dans la publication de mes articles), je voulais profiter de la journée pour en régler le plus possible
- j'avais envie de voir l'étape du Giro, notamment la grimpée du Colle delle Finestre. Notez au passage que j'ai regardé en intégralité du Giro sur la Raï : le regarder en italien, ça n'a pas de prix ! Tout comme je suis toujours la Vuleta en Espagnol.
Ma sortie du jour n'a fait que 22km, relativement tranquillement hormis la descente de Montanay dans laquelle j'ai fait la course avec une Audi, et 4km sur les quais de Saône où je me suis amusé avec un bon vent favorable. Les sensations ont été globalement satisfaisantes, mais sur une si courte distance et avec si peu d'intensité ça ne veut pas dire grand chose. On verra demain en course comment je me sens réellement.
Consultez mon parcours.
- ayant été très fatigué ces derniers jours je ne voulais pas me fatiguer davantage
- ayant beaucoup de choses à régler dans ma vie extra-sportive (d'où certains retards dans la publication de mes articles), je voulais profiter de la journée pour en régler le plus possible
- j'avais envie de voir l'étape du Giro, notamment la grimpée du Colle delle Finestre. Notez au passage que j'ai regardé en intégralité du Giro sur la Raï : le regarder en italien, ça n'a pas de prix ! Tout comme je suis toujours la Vuleta en Espagnol.
Ma sortie du jour n'a fait que 22km, relativement tranquillement hormis la descente de Montanay dans laquelle j'ai fait la course avec une Audi, et 4km sur les quais de Saône où je me suis amusé avec un bon vent favorable. Les sensations ont été globalement satisfaisantes, mais sur une si courte distance et avec si peu d'intensité ça ne veut pas dire grand chose. On verra demain en course comment je me sens réellement.
Consultez mon parcours.
vendredi 27 mai 2011
Championnats du Rhône Ufolep : un jour sans
Dimanche 22 mai se tenait les championnats du Rhône Ufolep dans la zone industrielle de Meyzieu. Qui dit zone industrielle dit "parcours plat, routes larges, virages à angles droits" ... tout ce qui ne me convient pas en somme ! Il faisait chaud, près de 30°, le soleil cognait fort en début d'après-midi ... puis le vent s'est levé et le temps à progressivement tourné à l'averse avant de laisser place à un soleil voilé.
Pour moi, l'après-midi a d'abord commencée par un rôle de signaleur : je suis resté debout pendant un peu moins de 2h, dans un rond point, à faire la circulation avec 2 autres personnes. Mis à part quelques râleurs, avec de fausses excuses bidons qui tentent de passer en force, ça s'est bien passé. Le plus dur finalement dans ce boulot c'est de rester debout 2h en plein soleil ... il ne faut oublier ni son bob, ni sa bouteille d'eau sous peine de prendre une bonne insolation !
Une fois cette première course et ce boulot de signaleur terminé (pour ma part), je me suis échauffé sous quelques gouttes de pluie pas bien méchantes. La micro-averse ne durera que quelques minutes : elle ne sera pas suffisamment longue pour humidifier la chaussée mais aura légèrement fait tomber la température. Tant mieux. Le vent qui s'était levé progressivement dans l'après-midi continuera en revanche à souffler. Dommage.
Nous sommes 10 coureurs à nous élancer dans un peloton comprenant 9 coureurs de ma catégorie (20 à 29ans) et 1 coureur de la catégorie 17/19 ans. Parmi les 9 coureurs il faut noter la présence de :
- 3 coureurs de l'ACMV
- 3 coureurs de Limas
- 2 coureurs de mon club (Félix et moi)
- 1 coureur de Corbas
Le peloton est vraiment maigre, et n'offre pas beaucoup d'abri pour se protéger ...
Dès le départ un coureur de Limas s'échappe : Félix le prend en chasse et ramène le peloton ... il redémarre aussitôt et s'isole en tête dès le premier kilomètre. Voyant l'écart grandir rapidement malgré la chasse d'un coureur de l'ACMV, je viens prêter main forte en tête du peloton et ramène le groupe à quelques encablures ... mais la présence de 2 équipiers de l'échappé dans les premières positions du peloton intimide tout le monde et perturbe la chasse. Personne n'a envie de les ramener car ça serait s'exposer à un contre. Je lève rapidement le pied et laisse filer l'échappé en me disant que seul dans le vent à 70km de l'arrivée il va se fatiguer et ne tiendra pas toute la course en tête. A la fin du premier tour j'attaque sèchement et reviens seul à quelques mètres de l'homme de tête mais je plafonne et me fais reprendre par les coureurs de l'ACMV qui chassent derrière moi.
Dans le 2ème tour, je prends des relais en tête de groupe avec un gars de l'ACMV afin de stabiliser l'écart avec l'homme de tête : je souhaite le garder à portée de fusil et ne souhaite pas laisser l'ACMV faire seule le boulot alors qu'on est 2 et qu'on est nous aussi piégés. A la fin du tour je tente une nouvelle échappée mais tout le monde saute dans ma roue ... un coup d'épée dans l'eau.
Au début du 3ème tour, je décide de changer de stratégie : je ne me sens pas très bien, et les coureurs de Limas nous maitrisent à la perfection. Je vais alors expliquer la stratégie à mon équipier : je compte prendre un gros relai pour l'approcher au maximum de la tête de course, je le laisserai passer devant avec un gars de l'ACMV dans un rond point et couperai mon effort afin de créer une cassure. Soit les gars de Limas devront prendre la chasse à leur compte, soit ils laisseront filer mais au moins les 3 équipes seront représentées à l'avant. Les gars de Limas choisissent de chasser et reviennent ... je renouvelle la même opération quelques kilomètres plus loin, avec les mêmes effets : les gars de Limas ont une nouvelle fois ramené le peloton et ont été obligé de faire l'effort. Je rigole intérieurement en constatant que le rapport de force s'inverse : ils étaient en position de force, ils se retrouvent en position de faiblesse ...
Agacé, un des gars de Limas place un démarrage : je saute dans sa roue avec un des gars de l'ACMV et le gars de Corbas ... il nous ramène seul, vent dans le nez, sur son coéquipier et poursuit son effort sans se retourner. Pensant, au vu de la violence de l'effort, que nous étions échappés avec un peu de champ je lui ai pris un relais alors que j'étais à la limite de la rupture. Je voulais montrer mon envie de collaborer et voulais prendre un peu de champ histoire de décourager les coureurs qui n'étaient pas dans ce bon wagon. Quand je me suis écarté, j'ai malheureusement constaté que tout le monde était rentré. Tout était à refaire ! Je n'ai pas réussi à prendre les roues à la fin de mon relais et ai complètement explosé. J'ai du réussir à chasser pendant à peine un kilomètre avant d'être obligé de couper mon effort tellement j'étais à bout de souffle.
La suite de la course, jusqu'à l'arrivée, a été déprimante : j'étais mal mal mal ... incapable d'écraser les pédales, surtout vent de face ! J'étais scotché au goudron, à la peine. Tout m'est passé par la tête, de la simple envie d'abandonner à celle de creuser un trou dans mon jardin pour y enterrer mon vélo et abandonner définitivement ce sport ingrat. J'ai vu défiler les groupes qui me doublaient en me prenant des tours. Je m'accrochais tantôt 200m, tantôt 5km dans leurs roues avant de céder à nouveau ...
J'ai finalement rallié l'arrivée avec un petit peu moins de 2 tours de retard sur mon coéquipier, qui remporte la course. J'ai pris 7km dans la vue en 72km ... soit environ 10% ! Une véritable gifle ! Je suis évidemment déçu, surtout que je pensais être bien ... du moins bien mieux que ça !
Consultez le parcours de la course.
PS 1 : rassurez-vous, je n'ai pas creusé de trou et ne compte pas arrêter le vélo en si bon chemin
PS 2 : merci à la photographe de l'ACMV pour ces photos
PS 3 : je termine 7ème et dernier classé de la course dans ma catégorie
Pour moi, l'après-midi a d'abord commencée par un rôle de signaleur : je suis resté debout pendant un peu moins de 2h, dans un rond point, à faire la circulation avec 2 autres personnes. Mis à part quelques râleurs, avec de fausses excuses bidons qui tentent de passer en force, ça s'est bien passé. Le plus dur finalement dans ce boulot c'est de rester debout 2h en plein soleil ... il ne faut oublier ni son bob, ni sa bouteille d'eau sous peine de prendre une bonne insolation !
Une fois cette première course et ce boulot de signaleur terminé (pour ma part), je me suis échauffé sous quelques gouttes de pluie pas bien méchantes. La micro-averse ne durera que quelques minutes : elle ne sera pas suffisamment longue pour humidifier la chaussée mais aura légèrement fait tomber la température. Tant mieux. Le vent qui s'était levé progressivement dans l'après-midi continuera en revanche à souffler. Dommage.
Nous sommes 10 coureurs à nous élancer dans un peloton comprenant 9 coureurs de ma catégorie (20 à 29ans) et 1 coureur de la catégorie 17/19 ans. Parmi les 9 coureurs il faut noter la présence de :
- 3 coureurs de l'ACMV
- 3 coureurs de Limas
- 2 coureurs de mon club (Félix et moi)
- 1 coureur de Corbas
Le peloton est vraiment maigre, et n'offre pas beaucoup d'abri pour se protéger ...
Dès le départ un coureur de Limas s'échappe : Félix le prend en chasse et ramène le peloton ... il redémarre aussitôt et s'isole en tête dès le premier kilomètre. Voyant l'écart grandir rapidement malgré la chasse d'un coureur de l'ACMV, je viens prêter main forte en tête du peloton et ramène le groupe à quelques encablures ... mais la présence de 2 équipiers de l'échappé dans les premières positions du peloton intimide tout le monde et perturbe la chasse. Personne n'a envie de les ramener car ça serait s'exposer à un contre. Je lève rapidement le pied et laisse filer l'échappé en me disant que seul dans le vent à 70km de l'arrivée il va se fatiguer et ne tiendra pas toute la course en tête. A la fin du premier tour j'attaque sèchement et reviens seul à quelques mètres de l'homme de tête mais je plafonne et me fais reprendre par les coureurs de l'ACMV qui chassent derrière moi.
Dans le 2ème tour, je prends des relais en tête de groupe avec un gars de l'ACMV afin de stabiliser l'écart avec l'homme de tête : je souhaite le garder à portée de fusil et ne souhaite pas laisser l'ACMV faire seule le boulot alors qu'on est 2 et qu'on est nous aussi piégés. A la fin du tour je tente une nouvelle échappée mais tout le monde saute dans ma roue ... un coup d'épée dans l'eau.
Au début du 3ème tour, je décide de changer de stratégie : je ne me sens pas très bien, et les coureurs de Limas nous maitrisent à la perfection. Je vais alors expliquer la stratégie à mon équipier : je compte prendre un gros relai pour l'approcher au maximum de la tête de course, je le laisserai passer devant avec un gars de l'ACMV dans un rond point et couperai mon effort afin de créer une cassure. Soit les gars de Limas devront prendre la chasse à leur compte, soit ils laisseront filer mais au moins les 3 équipes seront représentées à l'avant. Les gars de Limas choisissent de chasser et reviennent ... je renouvelle la même opération quelques kilomètres plus loin, avec les mêmes effets : les gars de Limas ont une nouvelle fois ramené le peloton et ont été obligé de faire l'effort. Je rigole intérieurement en constatant que le rapport de force s'inverse : ils étaient en position de force, ils se retrouvent en position de faiblesse ...
Agacé, un des gars de Limas place un démarrage : je saute dans sa roue avec un des gars de l'ACMV et le gars de Corbas ... il nous ramène seul, vent dans le nez, sur son coéquipier et poursuit son effort sans se retourner. Pensant, au vu de la violence de l'effort, que nous étions échappés avec un peu de champ je lui ai pris un relais alors que j'étais à la limite de la rupture. Je voulais montrer mon envie de collaborer et voulais prendre un peu de champ histoire de décourager les coureurs qui n'étaient pas dans ce bon wagon. Quand je me suis écarté, j'ai malheureusement constaté que tout le monde était rentré. Tout était à refaire ! Je n'ai pas réussi à prendre les roues à la fin de mon relais et ai complètement explosé. J'ai du réussir à chasser pendant à peine un kilomètre avant d'être obligé de couper mon effort tellement j'étais à bout de souffle.
La suite de la course, jusqu'à l'arrivée, a été déprimante : j'étais mal mal mal ... incapable d'écraser les pédales, surtout vent de face ! J'étais scotché au goudron, à la peine. Tout m'est passé par la tête, de la simple envie d'abandonner à celle de creuser un trou dans mon jardin pour y enterrer mon vélo et abandonner définitivement ce sport ingrat. J'ai vu défiler les groupes qui me doublaient en me prenant des tours. Je m'accrochais tantôt 200m, tantôt 5km dans leurs roues avant de céder à nouveau ...
J'ai finalement rallié l'arrivée avec un petit peu moins de 2 tours de retard sur mon coéquipier, qui remporte la course. J'ai pris 7km dans la vue en 72km ... soit environ 10% ! Une véritable gifle ! Je suis évidemment déçu, surtout que je pensais être bien ... du moins bien mieux que ça !
Consultez le parcours de la course.
PS 1 : rassurez-vous, je n'ai pas creusé de trou et ne compte pas arrêter le vélo en si bon chemin
PS 2 : merci à la photographe de l'ACMV pour ces photos
PS 3 : je termine 7ème et dernier classé de la course dans ma catégorie
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jeudi 26 mai 2011
Chaleur, pluie et vent
J'ai profité de mon dernier jour de congé du mois pour aller rouler en début de matinée. Je ne voulais pas faire trop long : depuis samedi après-midi je ne me sens pas très bien. J'ai pris une petite insolation et depuis je me sens (un peu) patrac et (très) fatigué. Je voulais donc juste aller tourner les jambes histoire de maintenir une activité physique minimum, sans faire trop long histoire de ne pas me fatiguer davantage.
J'ai remonté les quais tranquillement, poussé par le vent. J'ai tourné les jambes à 105 tr/min, roulant à 30km/h pour une fréquence cardiaque de 125bpm. Tout allait donc plutôt bien. La température à 11h était déjà de 29°, l'eau de mon bidon est devenue chaude et une vingtaine de minutes ... et dire qu'on est que fin mai ...
A Ambérieux d'Azergues j'ai tourné pour revenir en direction des Chères. J'ai pris le vent de 3/4 défavorable : j'ai maintenu une fréquence cardiaque assez basse, aux alentours de 130bpm, en réduisant ma vitesse et en tournant un peu moins les jambes. Je comptais aller jusqu'aux Chères en ayant vent 3/4 défavorable, pour pouvoir ensuite rejoindre St Germain en bénéficiant de l'aide du vent.
A quelques kilomètres des Chères, une grosse averse me tombe sur le casque. Je m'abrite immédiatement sous des arbres pensant que ça ne durerai pas, mais un coup d'oeil autour de moi m'a indiqué que l'averse risquait bien de se prolonger de loooongues minutes encore. Je suis donc reparti sous la pluie en empruntant un raccourci par rapport à l'itinéraire prévue. Sous cette grosse pluie chaude, en moins de 2 minutes j'ai subi un cycle de nettoyage complet : lavage, rinçage puis essorage ! Si j'avais su, j'aurai pris mon gel douche !
J'ai quitté la zone de pluie vers Quincieux et me suis retrouvé sur des routes sèches donc sans danger. Vu la chaleur et le vent défavorable, j'ai très vite séché. J'ai profité de l'aspiration d'un scooter pendant 3 kilomètres jusqu'à ce que nos routes divergent. Pour rester dans son aspiration à 45km/h, j'ai été obligé de faire monter le cadio jusqu'à 176bpm ...
Après quelques minutes de récupération, j'ai pu sauter dans l'aspiration d'un camion en train de se lancer : mon compteur est monté jusqu'à 68km/h avant qu'il ne ralentisse pour passer un rond point auquel nos routes se sont séparées. Dommage, car j'étais bien mieux à 60km/h dans son aspiration qu'à 28km/h seul !
Je suis rentré tranquillement, en effectuant un retour au calme progressif. Mes sensations étaient étranges : je ne me sentais pas très bien même quand les données affichées par le compteur semblaient indiquer l'inverse.
Consultez mon parcours.
J'ai remonté les quais tranquillement, poussé par le vent. J'ai tourné les jambes à 105 tr/min, roulant à 30km/h pour une fréquence cardiaque de 125bpm. Tout allait donc plutôt bien. La température à 11h était déjà de 29°, l'eau de mon bidon est devenue chaude et une vingtaine de minutes ... et dire qu'on est que fin mai ...
A Ambérieux d'Azergues j'ai tourné pour revenir en direction des Chères. J'ai pris le vent de 3/4 défavorable : j'ai maintenu une fréquence cardiaque assez basse, aux alentours de 130bpm, en réduisant ma vitesse et en tournant un peu moins les jambes. Je comptais aller jusqu'aux Chères en ayant vent 3/4 défavorable, pour pouvoir ensuite rejoindre St Germain en bénéficiant de l'aide du vent.
A quelques kilomètres des Chères, une grosse averse me tombe sur le casque. Je m'abrite immédiatement sous des arbres pensant que ça ne durerai pas, mais un coup d'oeil autour de moi m'a indiqué que l'averse risquait bien de se prolonger de loooongues minutes encore. Je suis donc reparti sous la pluie en empruntant un raccourci par rapport à l'itinéraire prévue. Sous cette grosse pluie chaude, en moins de 2 minutes j'ai subi un cycle de nettoyage complet : lavage, rinçage puis essorage ! Si j'avais su, j'aurai pris mon gel douche !
J'ai quitté la zone de pluie vers Quincieux et me suis retrouvé sur des routes sèches donc sans danger. Vu la chaleur et le vent défavorable, j'ai très vite séché. J'ai profité de l'aspiration d'un scooter pendant 3 kilomètres jusqu'à ce que nos routes divergent. Pour rester dans son aspiration à 45km/h, j'ai été obligé de faire monter le cadio jusqu'à 176bpm ...
Après quelques minutes de récupération, j'ai pu sauter dans l'aspiration d'un camion en train de se lancer : mon compteur est monté jusqu'à 68km/h avant qu'il ne ralentisse pour passer un rond point auquel nos routes se sont séparées. Dommage, car j'étais bien mieux à 60km/h dans son aspiration qu'à 28km/h seul !
Je suis rentré tranquillement, en effectuant un retour au calme progressif. Mes sensations étaient étranges : je ne me sentais pas très bien même quand les données affichées par le compteur semblaient indiquer l'inverse.
Consultez mon parcours.
mercredi 25 mai 2011
Sortie de guidage d'un inconnu !
8h15 : je me lève comme chaque jour, prends paisiblement mon petit déjeuner avant d'allumer mon ordinateur pour relever mes mails et surfer rapidement sur le net. En parcourant Twitter je tombe sur le blog de Jeremy Vaucher, un sportif effectuant des raids de course à pied. Je vois qu'il vient de se lancer dans une traversée de la France dans le but de relier Amiens à Montpellier en vélo, et qu'il compte faire étape à Lyon ce soir.
8h50 : avant de partir au boulot à vélo, je lui laisse 2 messages (1 et 2) pour lui proposer de le guider aux abords de Lyon et ainsi l'aider à se rendre à sa destination. C'est un parfait inconnu : je ne savais pas que ce gars existait quand je me suis levé ce matin. Pourtant je me propose spontanément de le guider, car déjà qu'en tant que résident de la région j'ai du mal à trouver les pistes cyclables ... alors pour un gars qui débarque je me suis dit que ça allait être galère. Autant le faire profiter de ma connaissance du terrain, ça ne me coûte rien !
12h : il me réponds qu'il accepte ma proposition. Il est à Trévoux, en plein sur mon "territoire de jeu". J'en profite pour lui indiquer le meilleur chemin à suivre pour éviter la circulation automobile et venir me retrouver facilement. On s'échange des tweets, des sms et un appel téléphonique : contacter quelqu'un de nos jours est d'une facilité déconcertante!
18h30 : on se retrouve comme prévu, à la sortie de mon boulot. On fait un crochet par ma maison. Je me change pendant qu'il se ravitaille en eau fraiche, puis nous remontons sur nos vélos respectifs en direction de Lyon.
19h00 : on passe devant l'auberge de Paul Bocuse pile au moment où se déclenche le carillon. On lève le pied pour profiter de ce doux son, connu de très peu de monde (la majorité des voitures ne l'entendent pas, et il faut tomber pile au bon moment pour en profiter).
On roule à une allure très paisible pour moi : 23km/h ... mais lui est sur un VTT, avec une tente et des sacoches, des chaussures normales et des pédales plates (sans fixation à la chaussure, même pas par lanières). C'est donc beaucoup moins facile pour lui que pour moi. La circulation n'est pas trop importante et la piste cyclable est large jusqu'à l'entrée de Lyon, on n'a pas été embêté ! C'est mieux ainsi.
19h20 : je subis une crevaison à cause d'un débris de verre. Je répare, et nous voilà reparti dans les rues de Lyon. On se faufile à travers les voitures, on prend un sens interdit et des morceaux de trottoir pour rejoindre la piste cyclable longeant la Saône. Une fois dessus, on profite du calme de la Saône et du soleil qui baigne généreusement l'agglomération lyonnaise. On quitte la piste cyclable pour s'engouffrer dans les rues pavés du Vieux Lyon. Il donne rendez-vous à sa cousine sur la place devant la cathédrale.
19h40 : on se quitte après avoir fait quelques photos et qu'il ait retrouvé sa cousine. Un serrage de main, un sourire, un "bon courage pour la suite de ton périple", et me voilà sur la route du retour.
20h : après une discussion houleuse avec un automobiliste idiot, je me retrouve énervé et évacue ma rage à 55km/h dans l'aspiration d'un bus que je double à la faveur d'un arrêt. Je continue ma route, énervé, et double plein tube voitures comme cyclistes ... les jambes finissent par me brûler donc je lève le pied à 2km de chez moi.
20h20 : je rentre chez moi, satisfait de ma sortie. Home sweet home !
20h40 : Jeremy publie une photo dans un tweet ironique me remerciant. "Train ? Canoé ? Que neni, c'est grâce @FlorentLigney que j'ai pu accéder au centre de Lyon en vélo. Vive twitter !"
Conclusion : si certains spécialistes estiment que les réseaux sociaux (et de manière générale les nouveaux moyens de communication) éloignent les êtres humains, ils feraient bien de se pencher sur la véritable question : "est-ce l'outil qui est mauvais où son utilisation ?".
Si le premier utilisateur du marteau, au lieu de planter un clou dans un mur, s'en était servi pour fracasser le crâne de son voisin, je doute que cet outil serait autant utilisé à l'heure actuelle ! Sans les réseaux sociaux je n'aurai jamais pu guider un inconnu : il n'aurai surement pas utilisé le chemin de halage que je lui ai indiqué via Twitter, et aurait galéré dans les rues de Lyon pour se rendre à sa destination. Certes il se serait débrouillé autrement, mais ça aurait été plus compliqué.
NB : je m'excuse mais même si vous me le demandez poliment je ne pourrai pas TOUS vous guider lors de vos venues sur Lyon ! Si vous passez dans le coin, vous pouvez toujours me contacter pour qu'on voit si on peut faire un bout de route ensemble ...
8h50 : avant de partir au boulot à vélo, je lui laisse 2 messages (1 et 2) pour lui proposer de le guider aux abords de Lyon et ainsi l'aider à se rendre à sa destination. C'est un parfait inconnu : je ne savais pas que ce gars existait quand je me suis levé ce matin. Pourtant je me propose spontanément de le guider, car déjà qu'en tant que résident de la région j'ai du mal à trouver les pistes cyclables ... alors pour un gars qui débarque je me suis dit que ça allait être galère. Autant le faire profiter de ma connaissance du terrain, ça ne me coûte rien !
12h : il me réponds qu'il accepte ma proposition. Il est à Trévoux, en plein sur mon "territoire de jeu". J'en profite pour lui indiquer le meilleur chemin à suivre pour éviter la circulation automobile et venir me retrouver facilement. On s'échange des tweets, des sms et un appel téléphonique : contacter quelqu'un de nos jours est d'une facilité déconcertante!
18h30 : on se retrouve comme prévu, à la sortie de mon boulot. On fait un crochet par ma maison. Je me change pendant qu'il se ravitaille en eau fraiche, puis nous remontons sur nos vélos respectifs en direction de Lyon.
19h00 : on passe devant l'auberge de Paul Bocuse pile au moment où se déclenche le carillon. On lève le pied pour profiter de ce doux son, connu de très peu de monde (la majorité des voitures ne l'entendent pas, et il faut tomber pile au bon moment pour en profiter).
On roule à une allure très paisible pour moi : 23km/h ... mais lui est sur un VTT, avec une tente et des sacoches, des chaussures normales et des pédales plates (sans fixation à la chaussure, même pas par lanières). C'est donc beaucoup moins facile pour lui que pour moi. La circulation n'est pas trop importante et la piste cyclable est large jusqu'à l'entrée de Lyon, on n'a pas été embêté ! C'est mieux ainsi.
19h20 : je subis une crevaison à cause d'un débris de verre. Je répare, et nous voilà reparti dans les rues de Lyon. On se faufile à travers les voitures, on prend un sens interdit et des morceaux de trottoir pour rejoindre la piste cyclable longeant la Saône. Une fois dessus, on profite du calme de la Saône et du soleil qui baigne généreusement l'agglomération lyonnaise. On quitte la piste cyclable pour s'engouffrer dans les rues pavés du Vieux Lyon. Il donne rendez-vous à sa cousine sur la place devant la cathédrale.
19h40 : on se quitte après avoir fait quelques photos et qu'il ait retrouvé sa cousine. Un serrage de main, un sourire, un "bon courage pour la suite de ton périple", et me voilà sur la route du retour.
20h : après une discussion houleuse avec un automobiliste idiot, je me retrouve énervé et évacue ma rage à 55km/h dans l'aspiration d'un bus que je double à la faveur d'un arrêt. Je continue ma route, énervé, et double plein tube voitures comme cyclistes ... les jambes finissent par me brûler donc je lève le pied à 2km de chez moi.
20h20 : je rentre chez moi, satisfait de ma sortie. Home sweet home !
20h40 : Jeremy publie une photo dans un tweet ironique me remerciant. "Train ? Canoé ? Que neni, c'est grâce @FlorentLigney que j'ai pu accéder au centre de Lyon en vélo. Vive twitter !"
Conclusion : si certains spécialistes estiment que les réseaux sociaux (et de manière générale les nouveaux moyens de communication) éloignent les êtres humains, ils feraient bien de se pencher sur la véritable question : "est-ce l'outil qui est mauvais où son utilisation ?".
Si le premier utilisateur du marteau, au lieu de planter un clou dans un mur, s'en était servi pour fracasser le crâne de son voisin, je doute que cet outil serait autant utilisé à l'heure actuelle ! Sans les réseaux sociaux je n'aurai jamais pu guider un inconnu : il n'aurai surement pas utilisé le chemin de halage que je lui ai indiqué via Twitter, et aurait galéré dans les rues de Lyon pour se rendre à sa destination. Certes il se serait débrouillé autrement, mais ça aurait été plus compliqué.
NB : je m'excuse mais même si vous me le demandez poliment je ne pourrai pas TOUS vous guider lors de vos venues sur Lyon ! Si vous passez dans le coin, vous pouvez toujours me contacter pour qu'on voit si on peut faire un bout de route ensemble ...
samedi 21 mai 2011
Sortie de déblocage
Aujourd'hui j'ai effectué une sortie d'une quarantaine de kilomètres afin de me débloquer en vue du championnat du Rhône Ufolep qui aura lieu demain à Meyzieu.
J'ai eu de bonnes sensations, j'espère que demain j'aurai les mêmes que celles que j'ai eu cette semaine.
Consultez mon parcours.
J'ai eu de bonnes sensations, j'espère que demain j'aurai les mêmes que celles que j'ai eu cette semaine.
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jeudi 19 mai 2011
Sortie de reprise (2)
Je suis allé m'entraîner cet après-midi, profitant d'un moment entre les soutenances de BTS informatique (j'y suis jury, pas étudiant !) et l'arrivée de l'étape du Giro. Au programme, une quarantaine de bornes avec un peu moins de bandages que mardi : j'ai d'un côté peur d'avoir chaud en course en plein soleil, et de l'autre côté je ne peux pas exposer une peau en pleine reconstruction à la lumière vive du soleil qui la brulerait immédiatement et laisserait des cicatrices. Donc je teste avec différentes combinaisons pour satisfaire à ces deux contraintes.
Comme mardi, je me suis échauffé tranquillement une quinzaine de bornes avant de monter progressivement en régime. Mais contrairement à mardi où j'étais resté de longues minutes à un niveau d'effort relativement soutenu, j'ai cette fois orienté ma séance vers du fractionné. J'ai passé 20 kilomètres à sauter dans l'aspiration de toutes les voitures et camionnettes qui me dépassaient et effectuais 300m où 500m dans leur aspiration, avant de relâcher mon effort en attendant l'opportunité suivante ...
J'ai ainsi fait une bonne séance de fractionné "léger". Je me suis senti franchement bien, mis à part entre le 32ème et le 35ème kilomètre où j'ai eu un coup de mou. Mais une fois ce cap franchi, je suis reparti de plus belle ... tellement qu'à la fin je doublais les voiture en passant de l'aspiration d'une voiture à l'aspiration de celle de devant ...
Consultez mon parcours.
Comme mardi, je me suis échauffé tranquillement une quinzaine de bornes avant de monter progressivement en régime. Mais contrairement à mardi où j'étais resté de longues minutes à un niveau d'effort relativement soutenu, j'ai cette fois orienté ma séance vers du fractionné. J'ai passé 20 kilomètres à sauter dans l'aspiration de toutes les voitures et camionnettes qui me dépassaient et effectuais 300m où 500m dans leur aspiration, avant de relâcher mon effort en attendant l'opportunité suivante ...
J'ai ainsi fait une bonne séance de fractionné "léger". Je me suis senti franchement bien, mis à part entre le 32ème et le 35ème kilomètre où j'ai eu un coup de mou. Mais une fois ce cap franchi, je suis reparti de plus belle ... tellement qu'à la fin je doublais les voiture en passant de l'aspiration d'une voiture à l'aspiration de celle de devant ...
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mardi 17 mai 2011
Sortie de reprise
Après 8 jours de repos forcé, consacrés aux soins de mes diverses blessures, j'ai repris en douceur l'entraînement. Je l'ai repris malgré les pansements : la peau n'est pas encore reconstruite de partout et nécessite toujours la protection de compresses ... mais il me faut tout de même fournir un minimum d'efforts physiques si je veux conserver mon excellente forme. En si peu de temps, elle ne devrait pas avoir eu le temps de baisser, je ne suis donc pas trop inquiet à ce sujet au moment de reprendre.
Je me suis échauffé sur les quais de Saône. Mes premiers coups de pédale m'ont confirmé que les protections ne me gênaient pas pour rouler (une de mes principales craintes). Je me suis ensuite attaqué à la montée du boulodrome de Neuville, dans laquelle je me suis surpris : je me sentais vraiment bien, la vitesse affichée par mon compteur me confirmant ces bonnes sensations, malgré un léger vent défavorable.
Une fois sur le plateau de la Dombes, j'ai d'abord roulé à un rythme de croisière (28 à 30 km/h) en tournant les jambes (100 tr/min) avant de progressivement lâcher les chevaux. Je les ai d'abord lâchés en restant sur le petit plateau dans les derniers kilomètres menant à Ambérieux, puis sur le gros plateau tout le long de la route entre Ambérieux et St andré de corcy. Sur cette seconde portion, je dépasse les 40 de moyenne et termine en boulet de canon à plus de 50km/h. Voilà qui est rassurant !
Je suis rentré paisiblement, en tournant les jambes. Je me suis juste fait 2 petites frayeurs :
- dans la descente de Cailloux, alors que je déboulais à 60km/h (au lieu de 45, ndlr), une camionnette est sortie en reculant d'une habitation et s'est mise en travers de la route, me bloquant le passage ... mon freinage d'urgence s'est bien passé
- un gendarme placé au centre d'un rond point, pour effectuer un contrôle routier, s'est cassé la figure en glissant sur la margelle du trottoir ... je lui ai mis un gros coup d'épaule car il m'est véritablement tombé dessus ... plus de peur que de mal !
Je suis content de ma sortie, j'ai eu de bonnes sensations. Me voilà rassuré à quelques jours du championnat du Rhône Ufolep, épreuve pour laquelle je vise une bonne place en vue de faire partie de la sélection pour les championnats Rhône-Alpes puis (pourquoi pas ?) les championnats de France.
Consulter mon parcours.
Je me suis échauffé sur les quais de Saône. Mes premiers coups de pédale m'ont confirmé que les protections ne me gênaient pas pour rouler (une de mes principales craintes). Je me suis ensuite attaqué à la montée du boulodrome de Neuville, dans laquelle je me suis surpris : je me sentais vraiment bien, la vitesse affichée par mon compteur me confirmant ces bonnes sensations, malgré un léger vent défavorable.
Une fois sur le plateau de la Dombes, j'ai d'abord roulé à un rythme de croisière (28 à 30 km/h) en tournant les jambes (100 tr/min) avant de progressivement lâcher les chevaux. Je les ai d'abord lâchés en restant sur le petit plateau dans les derniers kilomètres menant à Ambérieux, puis sur le gros plateau tout le long de la route entre Ambérieux et St andré de corcy. Sur cette seconde portion, je dépasse les 40 de moyenne et termine en boulet de canon à plus de 50km/h. Voilà qui est rassurant !
Je suis rentré paisiblement, en tournant les jambes. Je me suis juste fait 2 petites frayeurs :
- dans la descente de Cailloux, alors que je déboulais à 60km/h (au lieu de 45, ndlr), une camionnette est sortie en reculant d'une habitation et s'est mise en travers de la route, me bloquant le passage ... mon freinage d'urgence s'est bien passé
- un gendarme placé au centre d'un rond point, pour effectuer un contrôle routier, s'est cassé la figure en glissant sur la margelle du trottoir ... je lui ai mis un gros coup d'épaule car il m'est véritablement tombé dessus ... plus de peur que de mal !
Je suis content de ma sortie, j'ai eu de bonnes sensations. Me voilà rassuré à quelques jours du championnat du Rhône Ufolep, épreuve pour laquelle je vise une bonne place en vue de faire partie de la sélection pour les championnats Rhône-Alpes puis (pourquoi pas ?) les championnats de France.
Consulter mon parcours.
vendredi 13 mai 2011
Tour des Grands Ducs : étape 3
Dimanche avait lieu la troizième étape du Tour des Grands Ducs, une course à étapes en 3 tronçons : une course en ligne de 90km le samedi matin, un contre-la-montre par équipes le samedi après-midi, et une course en ligne de 120km le dimanche (décrit dans cet article).
Le départ était donné depuis le petit village de Minot, situé dans le Morvan à environ 1h au Nord de Dijon. Quand je dis petit village, je devrai presque dire hameau tant il s'agit d'un pâté de maisons regroupées autour d'une église : le recensement de 1999 indique que 229 personnes vivent dans la commune (dont certains habitent en dehors du village) ... et vu l'âge des habitants il y a de fortes chances pour que la population soit désormais inférieure aux chiffres de 1999.
Malgré le peu d'habitants, tout le village était regroupé ce matin devant l'église. Sur les 220 habitants encore vivants et en mesure de se déplacer, je pense que 100% de la population était présente au départ pour nous encourager ... et pour regarder le "festival" organisé en commémoration de l'armistice du 8 mai. Du point de vue des festivités de commémoration, le village a fait les choses en grand : tous les hommes étaient déguisés en résistants ou en soldats américains, certaines femmes portaient des tenues civiles d'époque (j'ai vu une infirmière militaire qui ne laissait d'ailleurs pas de marbre ...), certains gamins étaient eux aussi travestis ... les fusils, camions, jeeps, tentes de campagne, drapeaux américains, ... étaient également de sortie.
A 11h30, nous étions lâchés sur un parcours vallonné composé de 4 boucles. Après 3 premiers kilomètres neutralisés, la course a démarré piano : le peloton ne s'est pas opposé à la sortie de plusieurs coureurs en ordre dispersé ... 120km plutôts rudes étant au programme, un groupe de 3/4 échappés n'avait quasiment aucune chance d'aller au bout ! Tout le monde est resté relativement sage sur les 12 premiers kilomètres : la moyenne était aux alentours de 34km/h ... du rarement vu à ce niveau !
A Atalante, au 17ème kilomètre, un coup de cul dans le village a animé les choses : une première bataille a duré 2 kilomètres pendant lesquels une vingtaine de coureurs mal placés se sont fait piéger. Je me suis tapé une première chasse pour revenir dans le peloton, encourageant Franck (du TVS) à mon passage à sa hauteur. L'accélération n'ayant pas duré trop longtemps, tout le monde est rentré au prix d'une chasse plus ou moins longue. Pour m part, je ne me suis pas affolé et suis rentré sans soucis. L'allure piano a repris, mais des accélérations secouaient le peloton dans les derniers hectomètres de chaque bosse avant que le tempo tranquille ne reprenne ses droits jusqu'à la bosse suivante.
Dans la descente au kilomètre 35, alors que je suis à 70km/h, je me fais gêner par une moto ce qui créé un trou : à une telle vitesse, ce n'est pas évident de combler un écart de 25m ! Je me suis tapé une nouvelle (courte) chasse inutile. Au moment où je suis rentré, j'ai vu mon collègue s'arrêter sur le bord de la route pour un problème mécanique. A 50km/h, je n'ai même pas eu le temps de me poser de questions : le temps de voir que c'était lui j'étais déjà loin ! Je me demande comment font les pros dans ce genre de cas : ils doivent avoir une capacité d'analyse et de réaction hallucinante, car à cette vitesse les coureurs arrêtés sur le côté défilent très vite. Heureusement c'était un problème bénin, il est reparti immédiatement et est rentré sans soucis.
Aux alentours du 45ème kilomètre, les choses se sont progressivement animées : 8km de montée continue, grimpés au train sans attaques, se sont chargés d'éliminer les plus faibles. 2 coups de culs assez sévères m'ont forcé à effectuer 2 nouvelles chasses, seul dans le vent, pour rentrer sur un peloton lancé plein gaz. La course s'est définitivement lancée à ce moment là. A la fin de la 1ère boucle, longue de 56km, j'étais donc à l'arrière du peloton et mes chasses successives avaient entamé inutilement mes forces.
J'ai sauté au 58ème, mais cette fois je me suis fait décrocher à la pédale. Les décrochages précédents étaient dû aux coureurs devant moi qui craquaient et laissent un trou ... cette fois c'était bien moi qui me suis retrouvé à craquer ! J'ai résisté seul, puis dans un groupe de 4 (dont mon équipier Sébastien), puis de 7 (dont mes équipiers Sébastien et Fabrice). On a effectué 7km de chasse, 250m derrière le peloton. Lorsque les voitures des directeurs sportifs nous ont dépassé, on a pu profiter de l'aspiration pour revenir à une centaine de mètres, ... sans réussir à rentrer. On a fini par se résigner, en se disant que de toute manière si on réussissait à rentrer on sauterai immédiatement dans la bosse suivante. On a levé le pied, et j'en ai profité pour me ravitailler à l'arrière du groupe.
A Grancey-le-chateau, la route tournait sur la droite et empruntait un gros raidard : 250m aux alentours de 12 ou 15% (pourcentage donné au feeling). J'avais beau être celui présentant du point de vue morphologique les meilleures aptitudes pour passer un tel coup de cul, je suis passé en dernière position du groupe ... j'ai pris un gros coup de barre sur la tête ! Juste après avoir basculé dans la descente, alors que j'étais en dernière position du groupe en train de récupérer, un motard est venu me parler : en pleine descente, avec des virages, alors que je ne la connais pas, je n'ai pas trouvé ça bien malin de venir me parler ... d'autant plus qu'il se tenait trop loin de moi et que par conséquent je n'entendais rien du tout à cause de la vitesse !
J'ai fini par comprendre qu'il me demandait si je souhaitais qu'il nous ouvre la route. Bien sûr que je le voulais, il faudrait être idiot pour répondre négativement à une telle question ! Il s'est donc mis devant sur les 300 derniers mètres de la descente et a attaqué à 50km/h la bosse suivante dont le pourcentage était encore aux alentours des 10% : on a tenu 50m à cette vitesse, lui a continué sans se retourner, on ne l'a jamais revu ... ce n'était pas bien sérieux ça ! Bref. Je me suis de nouveau retrouvé à l'agonie dans ce coup de cul, trouvant comme motivation le fait que le classement par équipes de notre équipe se jouait sur mon chrono et que par conséquent je me devais de tenir bon pour mes équipiers.
Au passage dans le village de Courlon, au sommet d'une nouvelle portion bien pentue, une vingtaine de gosses et des adultes nous ont encouragé de toute la force de leurs poumons et de leurs mains. Le bruit produit était impressionnant, j'en ai eu des frissons tellement c'était touchant ! Ca m'a fait un électrochoc, de voir que ces gamins à qui on n'avait rien demandé avaient plus de ferveur que moi qui étais au coeur de l'évènement sur mon vélo ... j'ai retrouvé un second souffle et une nouvelle source de motivation mentale, et suis remonté prendre mes relais malgré la douleur liée à la fois à la distance (80km vallonnés venaient d'être couverts) et à mes blessures de la veille. J'ai de nouveau pris des relais à intervalles réguliers afin d'aider mes 2 coéquipiers qui assuraient seuls le travail en tête de groupe.
On a ainsi bouclé le 2ème tour, et on s'est lancé dans la 3ème boucle. Lors du briefing des équipes, il avait été dit que les coureurs attardés n'auraient pas à effectuer la dernière boucle et seraient donc arrêtés au 102ème kilomètre. Sur la fin de la boucle, j'ai donc pris de gros relais pensant être dans les derniers kilomètres de l'épreuve. Ca sentait bon l'écurie et le repos bien mérité ! Je me finissais donc les jambes dans les derniers kilomètres, pensant dèjà à ce que j'allais bien pouvoir raconter sur Twiter dans quelques minutes tout en tâchant de perdre le moins de temps possible en vue du classement par équipes.
On termine donc cette 3ème boucle, contents de nous. Malheureusement les signaleurs nous ont indiqué la route vers la dernière boucle : nous n'étions pas si en retard que cela, nous avions donc le droit (ou plutôt le devoir) de continuer le parcours jusqu'au bout ! Moi qui venais de livrer mes dernières forces dans la bataille, et étais déjà psychologiquement dans une optique de "c'est fini", me voilà obligé de repartir pour 16km de bosses supplémentaires. Et les 2 premières bosses étaient sacrément corsés. J'ai complètement craqué dans la 2ème : j'ai pris un dernier bidon d'eau auprès de la voiture suiveuse et ai indiqué à mes compagnons de continuer leur route sans moi, que j'allais finir le parcours tranquillement. Mes coéquipiers ont alors joué leur rôle et m'ont soutenu moralement, m'incitant à continuer jusqu'au bout avec eux. Je les en remercie, leur rôle à mes côtés à été crucial, tant physiquement que moralement. Ils ont été formidables !
Dans les bosses suivantes, ils ont adapté leur allure à la mienne pour m'offrir un maximum d'abri. A 6km de l'arrivée, j'ai profité d'un moment plus calme pour me ravitailler en avalant coup sur coup 3 pâtes de fruit. J'ai immédiatement retrouvé des forces comme si j'étais sur la ligne de départ. J'ai pensé à une illusion, la route étant un long faux plat descendant et la vitesse n'y étant pas extraordinaire puisque mes équipiers récupéraient de leurs efforts. Dans les deux derniers kilomètres, en montée jusqu'aux 500 derniers mètres, je me suis placé en tête et ai accéléré. Je me suis senti facile, et ai été surpris de voir que le reste du groupe peinait à suivre. L'effet des barres de fruit a été sensationnel ! J'ai foncé jusqu'à l'arrivée, ayant pour unique objectif le temps en vue du classement par équipes. Je me suis arraché jusqu'au bout.
Je me suis arrêté 5m après la ligne d'arrivée. J'étais vidé, à bout de forces physiques et mentales. Je me suis battu à la fois contre les autres en début d'étapes, contre le vent en milieu, puis enfin contre l'envie de lâcher l'affaire et de finir "en touriste" le parcours. Je me suis retrouvé avec la tête posée sur le guidon, la respiration très forte et très rapide (à la limite de l'hyperventilation), quelques larmes de douleur et de satisfaction coulant le long de mes joues tout en embrumant mes lunettes.
Le parcours m'a paru costaud, d'autant plus quand on le fait lâché et donc avec moins d'abri et d'émulation que dans un peloton. Cette course exigeante m'a marqué, mentalement et dans ma chair. Je crois que sans l'aide de mes équipiers j'aurai lâché l'affaire. Je les remercie vraiment car avec le recul je suis fier d'être allé au bout. Je suis classé en 36ème position de l'étape, ce qui me donne la 37ème position au classement général de l'épreuve.
Consultez le parcours de la course.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour des Grands Ducs.
Le départ était donné depuis le petit village de Minot, situé dans le Morvan à environ 1h au Nord de Dijon. Quand je dis petit village, je devrai presque dire hameau tant il s'agit d'un pâté de maisons regroupées autour d'une église : le recensement de 1999 indique que 229 personnes vivent dans la commune (dont certains habitent en dehors du village) ... et vu l'âge des habitants il y a de fortes chances pour que la population soit désormais inférieure aux chiffres de 1999.
Malgré le peu d'habitants, tout le village était regroupé ce matin devant l'église. Sur les 220 habitants encore vivants et en mesure de se déplacer, je pense que 100% de la population était présente au départ pour nous encourager ... et pour regarder le "festival" organisé en commémoration de l'armistice du 8 mai. Du point de vue des festivités de commémoration, le village a fait les choses en grand : tous les hommes étaient déguisés en résistants ou en soldats américains, certaines femmes portaient des tenues civiles d'époque (j'ai vu une infirmière militaire qui ne laissait d'ailleurs pas de marbre ...), certains gamins étaient eux aussi travestis ... les fusils, camions, jeeps, tentes de campagne, drapeaux américains, ... étaient également de sortie.
A 11h30, nous étions lâchés sur un parcours vallonné composé de 4 boucles. Après 3 premiers kilomètres neutralisés, la course a démarré piano : le peloton ne s'est pas opposé à la sortie de plusieurs coureurs en ordre dispersé ... 120km plutôts rudes étant au programme, un groupe de 3/4 échappés n'avait quasiment aucune chance d'aller au bout ! Tout le monde est resté relativement sage sur les 12 premiers kilomètres : la moyenne était aux alentours de 34km/h ... du rarement vu à ce niveau !
A Atalante, au 17ème kilomètre, un coup de cul dans le village a animé les choses : une première bataille a duré 2 kilomètres pendant lesquels une vingtaine de coureurs mal placés se sont fait piéger. Je me suis tapé une première chasse pour revenir dans le peloton, encourageant Franck (du TVS) à mon passage à sa hauteur. L'accélération n'ayant pas duré trop longtemps, tout le monde est rentré au prix d'une chasse plus ou moins longue. Pour m part, je ne me suis pas affolé et suis rentré sans soucis. L'allure piano a repris, mais des accélérations secouaient le peloton dans les derniers hectomètres de chaque bosse avant que le tempo tranquille ne reprenne ses droits jusqu'à la bosse suivante.
Dans la descente au kilomètre 35, alors que je suis à 70km/h, je me fais gêner par une moto ce qui créé un trou : à une telle vitesse, ce n'est pas évident de combler un écart de 25m ! Je me suis tapé une nouvelle (courte) chasse inutile. Au moment où je suis rentré, j'ai vu mon collègue s'arrêter sur le bord de la route pour un problème mécanique. A 50km/h, je n'ai même pas eu le temps de me poser de questions : le temps de voir que c'était lui j'étais déjà loin ! Je me demande comment font les pros dans ce genre de cas : ils doivent avoir une capacité d'analyse et de réaction hallucinante, car à cette vitesse les coureurs arrêtés sur le côté défilent très vite. Heureusement c'était un problème bénin, il est reparti immédiatement et est rentré sans soucis.
Aux alentours du 45ème kilomètre, les choses se sont progressivement animées : 8km de montée continue, grimpés au train sans attaques, se sont chargés d'éliminer les plus faibles. 2 coups de culs assez sévères m'ont forcé à effectuer 2 nouvelles chasses, seul dans le vent, pour rentrer sur un peloton lancé plein gaz. La course s'est définitivement lancée à ce moment là. A la fin de la 1ère boucle, longue de 56km, j'étais donc à l'arrière du peloton et mes chasses successives avaient entamé inutilement mes forces.
J'ai sauté au 58ème, mais cette fois je me suis fait décrocher à la pédale. Les décrochages précédents étaient dû aux coureurs devant moi qui craquaient et laissent un trou ... cette fois c'était bien moi qui me suis retrouvé à craquer ! J'ai résisté seul, puis dans un groupe de 4 (dont mon équipier Sébastien), puis de 7 (dont mes équipiers Sébastien et Fabrice). On a effectué 7km de chasse, 250m derrière le peloton. Lorsque les voitures des directeurs sportifs nous ont dépassé, on a pu profiter de l'aspiration pour revenir à une centaine de mètres, ... sans réussir à rentrer. On a fini par se résigner, en se disant que de toute manière si on réussissait à rentrer on sauterai immédiatement dans la bosse suivante. On a levé le pied, et j'en ai profité pour me ravitailler à l'arrière du groupe.
A Grancey-le-chateau, la route tournait sur la droite et empruntait un gros raidard : 250m aux alentours de 12 ou 15% (pourcentage donné au feeling). J'avais beau être celui présentant du point de vue morphologique les meilleures aptitudes pour passer un tel coup de cul, je suis passé en dernière position du groupe ... j'ai pris un gros coup de barre sur la tête ! Juste après avoir basculé dans la descente, alors que j'étais en dernière position du groupe en train de récupérer, un motard est venu me parler : en pleine descente, avec des virages, alors que je ne la connais pas, je n'ai pas trouvé ça bien malin de venir me parler ... d'autant plus qu'il se tenait trop loin de moi et que par conséquent je n'entendais rien du tout à cause de la vitesse !
J'ai fini par comprendre qu'il me demandait si je souhaitais qu'il nous ouvre la route. Bien sûr que je le voulais, il faudrait être idiot pour répondre négativement à une telle question ! Il s'est donc mis devant sur les 300 derniers mètres de la descente et a attaqué à 50km/h la bosse suivante dont le pourcentage était encore aux alentours des 10% : on a tenu 50m à cette vitesse, lui a continué sans se retourner, on ne l'a jamais revu ... ce n'était pas bien sérieux ça ! Bref. Je me suis de nouveau retrouvé à l'agonie dans ce coup de cul, trouvant comme motivation le fait que le classement par équipes de notre équipe se jouait sur mon chrono et que par conséquent je me devais de tenir bon pour mes équipiers.
Au passage dans le village de Courlon, au sommet d'une nouvelle portion bien pentue, une vingtaine de gosses et des adultes nous ont encouragé de toute la force de leurs poumons et de leurs mains. Le bruit produit était impressionnant, j'en ai eu des frissons tellement c'était touchant ! Ca m'a fait un électrochoc, de voir que ces gamins à qui on n'avait rien demandé avaient plus de ferveur que moi qui étais au coeur de l'évènement sur mon vélo ... j'ai retrouvé un second souffle et une nouvelle source de motivation mentale, et suis remonté prendre mes relais malgré la douleur liée à la fois à la distance (80km vallonnés venaient d'être couverts) et à mes blessures de la veille. J'ai de nouveau pris des relais à intervalles réguliers afin d'aider mes 2 coéquipiers qui assuraient seuls le travail en tête de groupe.
On a ainsi bouclé le 2ème tour, et on s'est lancé dans la 3ème boucle. Lors du briefing des équipes, il avait été dit que les coureurs attardés n'auraient pas à effectuer la dernière boucle et seraient donc arrêtés au 102ème kilomètre. Sur la fin de la boucle, j'ai donc pris de gros relais pensant être dans les derniers kilomètres de l'épreuve. Ca sentait bon l'écurie et le repos bien mérité ! Je me finissais donc les jambes dans les derniers kilomètres, pensant dèjà à ce que j'allais bien pouvoir raconter sur Twiter dans quelques minutes tout en tâchant de perdre le moins de temps possible en vue du classement par équipes.
On termine donc cette 3ème boucle, contents de nous. Malheureusement les signaleurs nous ont indiqué la route vers la dernière boucle : nous n'étions pas si en retard que cela, nous avions donc le droit (ou plutôt le devoir) de continuer le parcours jusqu'au bout ! Moi qui venais de livrer mes dernières forces dans la bataille, et étais déjà psychologiquement dans une optique de "c'est fini", me voilà obligé de repartir pour 16km de bosses supplémentaires. Et les 2 premières bosses étaient sacrément corsés. J'ai complètement craqué dans la 2ème : j'ai pris un dernier bidon d'eau auprès de la voiture suiveuse et ai indiqué à mes compagnons de continuer leur route sans moi, que j'allais finir le parcours tranquillement. Mes coéquipiers ont alors joué leur rôle et m'ont soutenu moralement, m'incitant à continuer jusqu'au bout avec eux. Je les en remercie, leur rôle à mes côtés à été crucial, tant physiquement que moralement. Ils ont été formidables !
Dans les bosses suivantes, ils ont adapté leur allure à la mienne pour m'offrir un maximum d'abri. A 6km de l'arrivée, j'ai profité d'un moment plus calme pour me ravitailler en avalant coup sur coup 3 pâtes de fruit. J'ai immédiatement retrouvé des forces comme si j'étais sur la ligne de départ. J'ai pensé à une illusion, la route étant un long faux plat descendant et la vitesse n'y étant pas extraordinaire puisque mes équipiers récupéraient de leurs efforts. Dans les deux derniers kilomètres, en montée jusqu'aux 500 derniers mètres, je me suis placé en tête et ai accéléré. Je me suis senti facile, et ai été surpris de voir que le reste du groupe peinait à suivre. L'effet des barres de fruit a été sensationnel ! J'ai foncé jusqu'à l'arrivée, ayant pour unique objectif le temps en vue du classement par équipes. Je me suis arraché jusqu'au bout.
Je me suis arrêté 5m après la ligne d'arrivée. J'étais vidé, à bout de forces physiques et mentales. Je me suis battu à la fois contre les autres en début d'étapes, contre le vent en milieu, puis enfin contre l'envie de lâcher l'affaire et de finir "en touriste" le parcours. Je me suis retrouvé avec la tête posée sur le guidon, la respiration très forte et très rapide (à la limite de l'hyperventilation), quelques larmes de douleur et de satisfaction coulant le long de mes joues tout en embrumant mes lunettes.
Le parcours m'a paru costaud, d'autant plus quand on le fait lâché et donc avec moins d'abri et d'émulation que dans un peloton. Cette course exigeante m'a marqué, mentalement et dans ma chair. Je crois que sans l'aide de mes équipiers j'aurai lâché l'affaire. Je les remercie vraiment car avec le recul je suis fier d'être allé au bout. Je suis classé en 36ème position de l'étape, ce qui me donne la 37ème position au classement général de l'épreuve.
Consultez le parcours de la course.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour des Grands Ducs.
Libellés :
Compétition
lundi 9 mai 2011
Tour des Grands Ducs : étape 2
Samedi après-midi avait lieu la deuxième étape du Tour des Grands Ducs, une course à étapes en 3 tronçons : une course en ligne de 90km le samedi matin, un contre-la-montre par équipes le samedi après-midi (décrit dans cet article), et une course en ligne de 120km le dimanche.
L'étape du matin m'ayant laissé de belles plaies, notamment une profonde brulure sur la hanche droite, n'ayant pas eu l'occasion de tester longuement le vélo de chrono qui m'avait été prêté, et n'ayant pas effectué de reconnaissance du parcours, je partais un peu dans l'inconnu sur les 23km de ce contre-la-montre. Comment allaient se comporter mes blessures ? N'allais-je pas trop être handicapé ? Pourrais-je donner le meilleur de moi-même ?
On s'est échauffé en mettant en place notre ordre de passage au relai : du plus grand au plus petit, afin de se protéger tous du mieux possible contre les effets du vent. Ce dernier soufflait abondamment mais de manière constante, ce qui permettait de se mettre en éventail sans risquer de gamelle collective sous l'effet d'une rafale. L'échauffement s'est bien passé, je ne ressentais pas de gêne au pédalage ... mais je ressentais en revanche des bouffées de chaleur, comme si un feu brulait à l'intérieur de mon corps dans les zones blessées. Cette sensation était particulièrement désagréable, d'autant plus qu'elle variait en intensité.
Vu notre contre-performance collective du matin (2 coureurs classés dans le peloton, moi classé 5 minutes derrière en raison de ma chute), nous étions classé 12ème équipe sur 15 engagées. Nous avons donc été la 3ème équipe à nous élancer sur le parcours. Pour la petite histoire, nous étions précédés et suivis par les 2 équipes du club de La Tronche ... leur équipe 1, partie 3 minutes derrière nous, finira l'étape sur nos talons et signera le 2ème temps de l'étape.
Au départ, je suis le 4ème relayeur (sur 5). Je me loupe lamentablement, accrochant mon guidon dans les barrières, et me retrouve contraint de boucher un trou de 15m pour revenir sur mes équipiers. Dans la catégorie des efforts inutiles et idiots, on ne fait pas mieux ! On tourne nos relais à 5, ... pendant 4km. Félix, en manque de condition et sur un vélo "normal", sautera dès le 2ème coup de cul du parcours. Nous l'attendrons trois centaines de mètres, pensant qu'il serait en mesure de nous donner un coup de main pour la suite, mais voyant qu'il ne revenait pas nous avons repris notre marche en avant. Poussé par un bon vent favorable, je me sentais bien et allongeais mes relais ...
Au 7 ou 8ème kilomètre, alors que j'étais en plein relais, je vois des signaleurs au carrefour et une flèche indiquant de tourner à gauche. Je crie à mes équipiers la consigne (de tourner à gauche), commence à ralentir pour prendre mon virage ... mais un truc clochait : les signaleurs étaient positionnés de manière étrange dans ce carrefour et ne bloquaient pas la route. La flèche au sol était fausse (probablement un vestige de l'an passé), et les signaleurs ne faisaient rien pour nous indiquer ce qu'on devait faire ... ça manquait clairement de sérieux ça ! Cette affaire nous a fait perdre de précieuses secondes bêtement.
On a continué notre route, reprenant notre train et nos relais, jusqu'au vrai virage à gauche (cette fois-ci correctement signalé). On a tourné dans les bois, sur une route à l'abri du vent, et avons repris notre marche en avant. Quand on est sorti du bois et qu'on a pris le vent de travers, Joël a pris des relais hallucinants, je n'arrivais plus à passer ! J'étais tellement à bloc que je ne regardais plus la route devant moi, et ai failli finir ma course aux urgences : je n'ai pas vu (puisque je ne regardais pas devant) un virage pour prendre un pont et ai filé droit sur le trottoir. J'ai réussi à rattraper ma trajectoire in-extremis, à 55km/h, en passant au raz du trottoir ... c'est vraiment passé pour quelques millimètres !
500m plus loin, alors que j'étais complètement patrac, choqué par la grosse frayeur que je venais de me faire, une épingle à gauche très très très gravilloneuse ne m'a vraiment pas aidé à me rassurer. La stabilité des vélos de chrono dans les épingles est loin d'être bonne, mais laisser autant de gravillons à cet endroit c'est de la pure inconscience ! Il me faudra au moins 2km pour me reconcentrer sur la course après ces 2 faits ... 3km pendant lesquels le cardio était à fond non pas à cause de l'effort mais à cause de la frayeur.
J'ai fait abstraction de ces éléments externes et me suis remis dans la course : j'ai repris mes relais, mais j'étais quand même moins serein et moins fort que sur la première partie. J'ai assuré mes relais autant que possible, dès que j'en avais les moyens physiques, afin de protéger Seb et Joël (les 2 derniers à tourner régulièrement) ne serait-ce que 300m ... vent de face, c'est toujours 300m de pris ! J'ai ainsi pu assurer un service minimum jusqu'au dernier kilomètre, ou 2 ronds points consécutifs m'ont fait décrocher de quelques mètres du groupe. J'ai néanmoins forcé jusqu'au bout, sans me relâcher, afin d'assurer le chrono en cas d'incident pour un de mes équipiers dans les derniers hectomètres.
Conclusion : cette étape, plus vallonnée que ce qui était présentée sur le papier, et durci par la présence du vent, m'a fait mal. Je me suis dépouillé pour mon équipe, mais ça a été dur. Mes blessures ne m'ont pas gênées pendant la course ... bon, c'est sur que ça ça aurait été mieux, mais je n'ai pas de regrets à avoir. On termine à la 11ème place du classement. Bravo à Joël qui a dû assurer pas loin de 40% des relais, et à Sébastien qui en a assuré 30%, car sans eux on aurait pris une sacré raclée.
Consultez le parcours de la course.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour des Grands Ducs.
L'étape du matin m'ayant laissé de belles plaies, notamment une profonde brulure sur la hanche droite, n'ayant pas eu l'occasion de tester longuement le vélo de chrono qui m'avait été prêté, et n'ayant pas effectué de reconnaissance du parcours, je partais un peu dans l'inconnu sur les 23km de ce contre-la-montre. Comment allaient se comporter mes blessures ? N'allais-je pas trop être handicapé ? Pourrais-je donner le meilleur de moi-même ?
On s'est échauffé en mettant en place notre ordre de passage au relai : du plus grand au plus petit, afin de se protéger tous du mieux possible contre les effets du vent. Ce dernier soufflait abondamment mais de manière constante, ce qui permettait de se mettre en éventail sans risquer de gamelle collective sous l'effet d'une rafale. L'échauffement s'est bien passé, je ne ressentais pas de gêne au pédalage ... mais je ressentais en revanche des bouffées de chaleur, comme si un feu brulait à l'intérieur de mon corps dans les zones blessées. Cette sensation était particulièrement désagréable, d'autant plus qu'elle variait en intensité.
Vu notre contre-performance collective du matin (2 coureurs classés dans le peloton, moi classé 5 minutes derrière en raison de ma chute), nous étions classé 12ème équipe sur 15 engagées. Nous avons donc été la 3ème équipe à nous élancer sur le parcours. Pour la petite histoire, nous étions précédés et suivis par les 2 équipes du club de La Tronche ... leur équipe 1, partie 3 minutes derrière nous, finira l'étape sur nos talons et signera le 2ème temps de l'étape.
Au départ, je suis le 4ème relayeur (sur 5). Je me loupe lamentablement, accrochant mon guidon dans les barrières, et me retrouve contraint de boucher un trou de 15m pour revenir sur mes équipiers. Dans la catégorie des efforts inutiles et idiots, on ne fait pas mieux ! On tourne nos relais à 5, ... pendant 4km. Félix, en manque de condition et sur un vélo "normal", sautera dès le 2ème coup de cul du parcours. Nous l'attendrons trois centaines de mètres, pensant qu'il serait en mesure de nous donner un coup de main pour la suite, mais voyant qu'il ne revenait pas nous avons repris notre marche en avant. Poussé par un bon vent favorable, je me sentais bien et allongeais mes relais ...
Au 7 ou 8ème kilomètre, alors que j'étais en plein relais, je vois des signaleurs au carrefour et une flèche indiquant de tourner à gauche. Je crie à mes équipiers la consigne (de tourner à gauche), commence à ralentir pour prendre mon virage ... mais un truc clochait : les signaleurs étaient positionnés de manière étrange dans ce carrefour et ne bloquaient pas la route. La flèche au sol était fausse (probablement un vestige de l'an passé), et les signaleurs ne faisaient rien pour nous indiquer ce qu'on devait faire ... ça manquait clairement de sérieux ça ! Cette affaire nous a fait perdre de précieuses secondes bêtement.
On a continué notre route, reprenant notre train et nos relais, jusqu'au vrai virage à gauche (cette fois-ci correctement signalé). On a tourné dans les bois, sur une route à l'abri du vent, et avons repris notre marche en avant. Quand on est sorti du bois et qu'on a pris le vent de travers, Joël a pris des relais hallucinants, je n'arrivais plus à passer ! J'étais tellement à bloc que je ne regardais plus la route devant moi, et ai failli finir ma course aux urgences : je n'ai pas vu (puisque je ne regardais pas devant) un virage pour prendre un pont et ai filé droit sur le trottoir. J'ai réussi à rattraper ma trajectoire in-extremis, à 55km/h, en passant au raz du trottoir ... c'est vraiment passé pour quelques millimètres !
500m plus loin, alors que j'étais complètement patrac, choqué par la grosse frayeur que je venais de me faire, une épingle à gauche très très très gravilloneuse ne m'a vraiment pas aidé à me rassurer. La stabilité des vélos de chrono dans les épingles est loin d'être bonne, mais laisser autant de gravillons à cet endroit c'est de la pure inconscience ! Il me faudra au moins 2km pour me reconcentrer sur la course après ces 2 faits ... 3km pendant lesquels le cardio était à fond non pas à cause de l'effort mais à cause de la frayeur.
J'ai fait abstraction de ces éléments externes et me suis remis dans la course : j'ai repris mes relais, mais j'étais quand même moins serein et moins fort que sur la première partie. J'ai assuré mes relais autant que possible, dès que j'en avais les moyens physiques, afin de protéger Seb et Joël (les 2 derniers à tourner régulièrement) ne serait-ce que 300m ... vent de face, c'est toujours 300m de pris ! J'ai ainsi pu assurer un service minimum jusqu'au dernier kilomètre, ou 2 ronds points consécutifs m'ont fait décrocher de quelques mètres du groupe. J'ai néanmoins forcé jusqu'au bout, sans me relâcher, afin d'assurer le chrono en cas d'incident pour un de mes équipiers dans les derniers hectomètres.
Conclusion : cette étape, plus vallonnée que ce qui était présentée sur le papier, et durci par la présence du vent, m'a fait mal. Je me suis dépouillé pour mon équipe, mais ça a été dur. Mes blessures ne m'ont pas gênées pendant la course ... bon, c'est sur que ça ça aurait été mieux, mais je n'ai pas de regrets à avoir. On termine à la 11ème place du classement. Bravo à Joël qui a dû assurer pas loin de 40% des relais, et à Sébastien qui en a assuré 30%, car sans eux on aurait pris une sacré raclée.
Consultez le parcours de la course.
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samedi 7 mai 2011
Tour des Grands Ducs : étape 1
Ce matin avait lieu la première étape du Tour des Grands Ducs, une course à étapes en 3 tronçons : une course en ligne de 90km le samedi matin (celle décrite dans cet article), un contre-la-montre par équipes le samedi après-midi, et une course en ligne de 120km le dimanche.
Nous sommes 70 coureurs à nous élancer ce matin : le peloton n'est pas très gros, mais sa taille sera largement suffisante au vu des routes empruntées. En effet, on emprunte régulièrement des petites routes de campagne, pas très large. D'ailleurs, certains virages étaient gravillonneux et heureusement que globalement le peloton était prudent, car on a assisté à plusieurs dérapages sans conséquences sur ces gravillons. Pour cette première étape, plane, mon objectif était de faire de la patinette dans les roues et de finir avec le peloton en ayant dépensé le moins d'énergie possible.
La première partie de course a été relativement tranquille, sur une première boucle de 45km. Le rythme étant relativement rapide mais constant, tout s'est bien passé pour moi. Il y a bien eu une alerte assez chaude, quand un groupe de 15 puis 20 a pris la poudre d'escampette, mais je n'ai pas paniqué : j'avais 2 équipiers devant, donc j'ai laissé les autres revenir ... et ils sont revenus ! On a fait cette première boucle à 44km/h de moyenne (selon les dires de certains, je n'ai pas vérifié mon compteur).
Suite à cette première boucle de 45km, deux tours d'une boucle de 21km étaient à effectuer. A l'entame de la première des deux boucles, un grand coup d'accélérateur du VCO2D a fait sauter les éléments les plus faibles. Deux de me coéquipers, Félix puis Fabrice, sont passé à la trappe à ce moment là ... en même temps que Franck, un lecteur de ce blog que j'ai rencontré au départ de l'épreuve. Pour ma part, je trainais en fin de peloton et ai été contrait de boucher plusieurs fois les trous laissés par les coureurs devant moi lorsqu'ils craquaient. Je me suis mis dans l'orange foncé à 2/3 reprises et ai été content, comme tout le monde, lorsque le rythme s'est relâché.
Le deuxième tour a été plus tranquille de mon ressenti : je ne sais pas si tout le monde s'est relâché, où si le coup d'accélérateur m'a débloqué les jambes, mais je me suis vraiment senti bien. Je suis remonté me mettre en 15ème position afin d'éviter les a-coups et les cassures potentielles. A 5km de l'arrivée, j'étais bien placé et suivais de près les attaques qui sortaient, quand je me suis laissé déborder à la faveur d'un ralentissement.
A 3km de l'arrivée, une gamelle de 4 coureurs juste devant moi m'a obligé à sauter dans le fossé (pour éviter la chute et contourner l'obstacle). Je suis reparti avec 50m de retard sur le peloton, qui temporisait toujours ... je me suis donc fait la peau pour tenter de rentrer et reprendre ma place, d'autant plus que je me sentais vraiment bien ! 500m plus loin, après avoir refait la moitié de mon retard, se présente un virage à angle droit sur la gauche. Je me penche pour prendre le virage, et dès que j'ai pris de l'angle j'ai senti que ma roue avant partait : mon pneu était sur le point de déjanter ! j'ai tenté de redresser mon vélo, mais c'était trop tard : j'ai traversé le carrefour en glissant sur le goudron à 40km/h !
Je me suis immédiatement relevé et je suis remonté sur mon vélo pour repartir. Je n'ai pas bougé d'un centimètre : mon frein avant était bloquait ma roue, et mon dérailleur arrière était coincé dans les rayons. Le temps de comprendre ce qui clochait et de réparer le tout, j'ai vu défiler les voitures d'assistance ... sans voir la mienne, qui était restée derrière le groupe des attardés. J'ai été obligé de faire les 2,5 km restant avec ma roue avant crevée, ce qui m'a fait perdre encore plus de temps. Dommage !
Je termine 48ème, à 5'45" des échappés et à 4'17" du peloton dans lequel je me trouvais au moment de la chute. Je suis déçu que les commissaires n'aient pas appliqué le règlement classique, spécifiant qu'en cas d'incident dans les 3 derniers kilomètres le coureur bénéficie du temps du groupe dans lequel il se trouvait. Je ne sais pas si ce règlement s'applique en FSGT/Ufolep ... visiblement non ! Dommage !
Au niveau des dégâts :
- corporels : j'ai la jambe droite rapée sur toute la longueur, une brulure au 2nd degré sur la hanche, un peu de peau en moins au niveau du coude et des griffures dans le dos
- matériels : le dérailleur arrière est complètement tordu, le dérailleur avant est déréglé, les poignées de frein sont rappées et tordues, et mes roues sont voilées
Consultez le parcours de la course.
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Nous sommes 70 coureurs à nous élancer ce matin : le peloton n'est pas très gros, mais sa taille sera largement suffisante au vu des routes empruntées. En effet, on emprunte régulièrement des petites routes de campagne, pas très large. D'ailleurs, certains virages étaient gravillonneux et heureusement que globalement le peloton était prudent, car on a assisté à plusieurs dérapages sans conséquences sur ces gravillons. Pour cette première étape, plane, mon objectif était de faire de la patinette dans les roues et de finir avec le peloton en ayant dépensé le moins d'énergie possible.
La première partie de course a été relativement tranquille, sur une première boucle de 45km. Le rythme étant relativement rapide mais constant, tout s'est bien passé pour moi. Il y a bien eu une alerte assez chaude, quand un groupe de 15 puis 20 a pris la poudre d'escampette, mais je n'ai pas paniqué : j'avais 2 équipiers devant, donc j'ai laissé les autres revenir ... et ils sont revenus ! On a fait cette première boucle à 44km/h de moyenne (selon les dires de certains, je n'ai pas vérifié mon compteur).
Suite à cette première boucle de 45km, deux tours d'une boucle de 21km étaient à effectuer. A l'entame de la première des deux boucles, un grand coup d'accélérateur du VCO2D a fait sauter les éléments les plus faibles. Deux de me coéquipers, Félix puis Fabrice, sont passé à la trappe à ce moment là ... en même temps que Franck, un lecteur de ce blog que j'ai rencontré au départ de l'épreuve. Pour ma part, je trainais en fin de peloton et ai été contrait de boucher plusieurs fois les trous laissés par les coureurs devant moi lorsqu'ils craquaient. Je me suis mis dans l'orange foncé à 2/3 reprises et ai été content, comme tout le monde, lorsque le rythme s'est relâché.
Le deuxième tour a été plus tranquille de mon ressenti : je ne sais pas si tout le monde s'est relâché, où si le coup d'accélérateur m'a débloqué les jambes, mais je me suis vraiment senti bien. Je suis remonté me mettre en 15ème position afin d'éviter les a-coups et les cassures potentielles. A 5km de l'arrivée, j'étais bien placé et suivais de près les attaques qui sortaient, quand je me suis laissé déborder à la faveur d'un ralentissement.
A 3km de l'arrivée, une gamelle de 4 coureurs juste devant moi m'a obligé à sauter dans le fossé (pour éviter la chute et contourner l'obstacle). Je suis reparti avec 50m de retard sur le peloton, qui temporisait toujours ... je me suis donc fait la peau pour tenter de rentrer et reprendre ma place, d'autant plus que je me sentais vraiment bien ! 500m plus loin, après avoir refait la moitié de mon retard, se présente un virage à angle droit sur la gauche. Je me penche pour prendre le virage, et dès que j'ai pris de l'angle j'ai senti que ma roue avant partait : mon pneu était sur le point de déjanter ! j'ai tenté de redresser mon vélo, mais c'était trop tard : j'ai traversé le carrefour en glissant sur le goudron à 40km/h !
Je me suis immédiatement relevé et je suis remonté sur mon vélo pour repartir. Je n'ai pas bougé d'un centimètre : mon frein avant était bloquait ma roue, et mon dérailleur arrière était coincé dans les rayons. Le temps de comprendre ce qui clochait et de réparer le tout, j'ai vu défiler les voitures d'assistance ... sans voir la mienne, qui était restée derrière le groupe des attardés. J'ai été obligé de faire les 2,5 km restant avec ma roue avant crevée, ce qui m'a fait perdre encore plus de temps. Dommage !
Je termine 48ème, à 5'45" des échappés et à 4'17" du peloton dans lequel je me trouvais au moment de la chute. Je suis déçu que les commissaires n'aient pas appliqué le règlement classique, spécifiant qu'en cas d'incident dans les 3 derniers kilomètres le coureur bénéficie du temps du groupe dans lequel il se trouvait. Je ne sais pas si ce règlement s'applique en FSGT/Ufolep ... visiblement non ! Dommage !
Au niveau des dégâts :
- corporels : j'ai la jambe droite rapée sur toute la longueur, une brulure au 2nd degré sur la hanche, un peu de peau en moins au niveau du coude et des griffures dans le dos
- matériels : le dérailleur arrière est complètement tordu, le dérailleur avant est déréglé, les poignées de frein sont rappées et tordues, et mes roues sont voilées
Consultez le parcours de la course.
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jeudi 5 mai 2011
Fractionné, sans vent (enfin !)
Ce soir, mon entraînement s'est (enfin !) effectué sans vent. J'avais la même séance à effectuer que jeudi dernier : 3 séries de 3 répétitions de 15"/30" sur le 52x14, avec 3 minutes de récupération entre les séries.
Je voulais profiter de ma sortie du jour pour tester le vélo de chrono que m'a prêté la société AeroTech. Malheureusement je n'ai pas réussi à démonter les pédales de mon TIME pour les mettre sur ce vélo, donc je n'ai pas pu m'entraîner avec ... c'est d'autant plus dommage que je dois courir avec samedi après midi (lors de la 2ème étape du Tour des Grands Ducs), et que j'aurai bien aimé faire quelques bornes avec avant !
Je me suis échauffé progressivement, j'ai effectué ma séance en ayant mal aux jambes tout le long, puis j'ai effectué un retour au calme en ayant toujours mal aux pattes. Mes muscles des cuisses et des mollets me tiraient comme si j'allais avoir des crampes, du coup j'ai passé mon retour au calme à faire des étirements sur le vélo. Je trouve curieux d'avoir des crampes au cours d'une "petite" sortie de 30km ... je n'ai probablement pas dû m'hydrater correctement au cours de ma journée de boulot. Ou peut-être n'ai-je pas digéré la sortie d'hier ?
Consultez mon parcours du jour.
Je voulais profiter de ma sortie du jour pour tester le vélo de chrono que m'a prêté la société AeroTech. Malheureusement je n'ai pas réussi à démonter les pédales de mon TIME pour les mettre sur ce vélo, donc je n'ai pas pu m'entraîner avec ... c'est d'autant plus dommage que je dois courir avec samedi après midi (lors de la 2ème étape du Tour des Grands Ducs), et que j'aurai bien aimé faire quelques bornes avec avant !
Je me suis échauffé progressivement, j'ai effectué ma séance en ayant mal aux jambes tout le long, puis j'ai effectué un retour au calme en ayant toujours mal aux pattes. Mes muscles des cuisses et des mollets me tiraient comme si j'allais avoir des crampes, du coup j'ai passé mon retour au calme à faire des étirements sur le vélo. Je trouve curieux d'avoir des crampes au cours d'une "petite" sortie de 30km ... je n'ai probablement pas dû m'hydrater correctement au cours de ma journée de boulot. Ou peut-être n'ai-je pas digéré la sortie d'hier ?
Consultez mon parcours du jour.
mercredi 4 mai 2011
Fractionné dans le vent (bis)
Ce mercredi soir, j'ai effectué la sortie prévue hier mais que je n'avais malheureusement pas pu faire. Mon programme prévoyait une séance de fractionné identique à celle de mardi dernier : 2 séries de 5 répétitions de 20"/30". 20 secondes à bloc, 30" de récupération ... le tout sur le 52x17.
Comme mardi dernier, j'ai effectué la sortie avec un bon vent du nord. A séance et conditions identiques, parcours identique : je me suis échauffé de la même manière, j'ai démarré mes séries au même endroit ... en revanche je les ai terminées plus loin que la dernière fois. Le vent était-il moins fort ? Ai-je progressé physiquement ? Ai-je mieux géré ma séance grâce à l'expérience ? Probablement un peu des trois ...
Je n'avais pas de bonnes jambes ce soir, elles étaient courbaturées (des traces de la course de dimanche ? ce ne serait pas bon signe !). Je me suis quand même fait violence sur les 7 minutes d'exercice réel, afin de faire abstraction des courbatures et de livrer le meilleur de moi-même. Je suis donc content de moi, car j'ai bien respecté les délais et n'ai jamais (ô grand jamais) resquillé la moindre seconde par-ci ni par-là. Ceux qui me connaissent bien savent que je suis d'une rigueur pointilleuse : 20" c'est 20", ce n'est ni 19" ni 21".
Consultez mon parcours.
Comme mardi dernier, j'ai effectué la sortie avec un bon vent du nord. A séance et conditions identiques, parcours identique : je me suis échauffé de la même manière, j'ai démarré mes séries au même endroit ... en revanche je les ai terminées plus loin que la dernière fois. Le vent était-il moins fort ? Ai-je progressé physiquement ? Ai-je mieux géré ma séance grâce à l'expérience ? Probablement un peu des trois ...
Je n'avais pas de bonnes jambes ce soir, elles étaient courbaturées (des traces de la course de dimanche ? ce ne serait pas bon signe !). Je me suis quand même fait violence sur les 7 minutes d'exercice réel, afin de faire abstraction des courbatures et de livrer le meilleur de moi-même. Je suis donc content de moi, car j'ai bien respecté les délais et n'ai jamais (ô grand jamais) resquillé la moindre seconde par-ci ni par-là. Ceux qui me connaissent bien savent que je suis d'une rigueur pointilleuse : 20" c'est 20", ce n'est ni 19" ni 21".
Consultez mon parcours.
mardi 3 mai 2011
Niveaux sportifs : Ufolep vs FFC
Depuis le début de la saison, j'ai effectué 9 courses : 3 en Pass'Cyclisme FFC et 6 en 1ère catégorie Ufolep. Ces 9 courses, assez bien réparties depuis le début de l'année, me permettent de comparer le niveau sportif de ces 2 fédérations. Je vais préciser que mon constat s'applique à la région Rhône-Alpes, et qu'il n'est pas forcément le même dans les autres région ...
Pour moi, la différence de niveau est flagrante : en Pass'Cyclisme le niveau est bien plus faible qu'en 1ère Ufolep. Dans mon cas personnel, j'ai terminé les 3 courses Pass' dans le peloton sans accrocs et après voir pesé sur le déroulement de la course, alors qu'en Ufolep je subis tout le long et me fais même régulièrement lâcher !
Quand on regarde les noms des 10 premiers de chacune des courses Ufolep, on se rend compte qu'il s'agit à chaque fois de coureurs qui ont gagné des courses en 2ème ou 3ème catégorie FFC au cours des années précédentes ... certains ont encore une licence Pass'Open et ont fait des places dans les 20 premiers sur des courses de 2ème et/ou 3ème catégorie cette année !
Pour moi, en région Rhône-Alpes, le niveau de la 1ère catégorie Ufolep est proche du niveau sportif de la 3ème catégorie FFC, hormis le fait que les courses font en général 30km de moins (soit 40 minutes d'efforts en moins, ce qui est très loin d'être négligeable).
Pour moi, la différence de niveau est flagrante : en Pass'Cyclisme le niveau est bien plus faible qu'en 1ère Ufolep. Dans mon cas personnel, j'ai terminé les 3 courses Pass' dans le peloton sans accrocs et après voir pesé sur le déroulement de la course, alors qu'en Ufolep je subis tout le long et me fais même régulièrement lâcher !
Quand on regarde les noms des 10 premiers de chacune des courses Ufolep, on se rend compte qu'il s'agit à chaque fois de coureurs qui ont gagné des courses en 2ème ou 3ème catégorie FFC au cours des années précédentes ... certains ont encore une licence Pass'Open et ont fait des places dans les 20 premiers sur des courses de 2ème et/ou 3ème catégorie cette année !
Pour moi, en région Rhône-Alpes, le niveau de la 1ère catégorie Ufolep est proche du niveau sportif de la 3ème catégorie FFC, hormis le fait que les courses font en général 30km de moins (soit 40 minutes d'efforts en moins, ce qui est très loin d'être négligeable).
dimanche 1 mai 2011
Prix de St genis laval : 12ème
Comme toutes les années depuis que j'ai commencé la compétition (soit depuis 2006), en dehors de l'année dernière où j'étais tombé malade au cours de la nuit précédente, le 1er mai rimait cette année encore avec "Prix de St genis laval". Et cette année, contrairement à d'habitude, le départ n'était non pas donné dans le centre ville mais directement sur la ligne de départ.
Si je comprends bien l'intérêt des départs en centre-ville, afin de remercier la mairie et pour avoir un public plus nombreux (quoi qu'à 9h du mat' un jour férié, il n'y avait jamais foule !) ... pour les coureurs ça oblige ensuite à une procession neutralisée jusqu'au parcours. Cette procession n'est jamais agréable car on roule à 25km/h et que ça frotte pas mal du coup. C'est nerveux pour rien. Bref, c'est une bonne idée de ne plus faire ce départ en centre-ville.
Nous sommes 40 coureurs à nous élancer ce matin pour 25 tours d'un circuit comportant 1 petite bosse et 3 grosses relances. Plus je fais cette course, plus je progresse, et plus ce parcours me plait car il correspond bien à mon profil ... une chose est sûre (ou presque) : j'y serai encore l'année prochaine pour tenter de faire mieux encore. Pendant l'appel, je repère un coureur qui me semble très affuté et dont le maillot laisse souvent présager d'un bon niveau. Je rigole avec un ami (Julien), en lui disant que c'est la roue à prendre pour jouer la gagne ... mes prévisions seront exactes : il ira chercher la victoire après avoir fait toute la course en échappée solitaire ! Chapeau ! Je repère également 4 équipes à suivre :
- Pierre-bénite dispose de 8 représentants sur 40, je m'attendais donc à ce qu'ils prennent la course en main ... ce qu'ils n'ont pas fait, la majorité de leurs coureurs n'ayant pas le niveau nécessaire pour celà
- St bonnet de mure et St chamond disposaient eux de 4 coureurs chacun, et étaient également à suivre car capable d'assumer eux aussi la course ... mais ils se sont roulés dessus tout le long, se neutralisant systématiquement
- Francheville n'avait que 2 représentants mais ils sont habitués à jouer la gagne toutes les années et sont donc toujours dangereux ... habituellement ce sont eux qui sont en surnombre et qui dominent la course de la tête et des épaules
Le départ est donné, le futur vainqueur s'échappe d'entrée. Je reste aux avants postes et attends la réaction des clubs bien représentés qui se sont fait surprendre. Personne ne prends vraiment les choses en main, aucune équipe ne prends les rênes du peloton si bien que des séries d'attaques se succèdent et permettent involontairement de garder l'échappé à portée de fusil dans les premiers tours. Mais ces successions d'à-coups désorganisés ne laissent jamais rien présager de bon. Dans le 4ème tour, je participe au premier contre sérieux qui se dégage : on sort à 6, en prenant une cinquantaine de mètres d'avance, mais on se fera revoir après 2km petits kilomètres de fugue.
De nombreux petits groupes des 4/5/6 coureurs sortent les uns après les autres, mais se font à chaque fois revoir en moins d'un tour de fugue. Un duo finit par sortir et ira aussi au bout pour se disputer le podium. Après avoir suivi les attaques lors des 10 premiers tours, je passe une première fois moi-même à l'offensive sur la relance au milieu de la descente. Je m'en vais seul, et finis par me relever en voyant que personne ne sort derrière pour venir me proposer du renfort. Dans le tour suivant, je place une nouvelle banderille dans la bosse et prends immédiatement plusieurs longueurs d'avance sans que le paquet ne réagisse. Là encore, je me relève en voyant que le peloton chasse dans mon dos sans que personne ne cherche à sortir.
Au pied de la bosse, dans le 13ème tour, Julien place un démarrage sec ... le tour précédent, celui au cours duquel je m'étais échappé dans la bosse, le speaker avait annoncé une prime (une bouteille de vin) au premier du peloton à passer sur la ligne ... au vu de ma facilité à grimper la bosse, j'avais très envie de l'obtenir. Mais Julien m'a coupé l'herbe sous le pied. Dommage. Sous l'effet de cette accélération, le peloton s'est cassé en 3 morceaux et la course s'est animée : pour ma part j'étais dans le 2ème groupe et j'ai attaqué pour rentrer seul sur le 1er peloton. Je suis rentré au moment où il a coupé son effort, permettant également le retour des 2 autres groupes. Moi qui imaginais que la course allait enfin se décanter et qu'on allait vivre une belle course de mouvement, c'était loupé. La course prenait le chemin classique de l'arrivée au sprint massif.
Etant donné que le cap de la mi-course était passé, et sachant que les places d'honneur se joueraient au cours d'un sprint massif du peloton, j'ai décidé de tout miser sur ledit sprint et de ne plus tenter d'échappée. Je me suis désintéressé des attaques et me suis contenté de suivre les roues au milieu du paquet en m'économisant au maximum. Julien est sorti et a réussi à rentrer sur les 2 échappés jouant le podium : il finira 2ème. Chapeau à eux aussi pour leur long baroud. Un autre duo sortira je ne sais quand pour jouer les places 5 et 6.
A 3 tours de l'arrivée, soit 9km, j'ai commencé à me replacer afin de m'éviter toute mauvaise surprise en cas de chute ou de crevaison devant moi. A 5km de l'arrivée, je me suis mis en 2ème rideau, aux alentours de la 6ème place, et me suis vraiment concentré sur le fait de remporter ce sprint. A un peu plus d'un kilomètre, je me suis laissé déborder et me suis retrouvé en 10ème position. Une accélération aux 500m, à laquelle comme un idiot je n'ai pas répondu de suite, m'a fait perdre 3 places supplémentaires ... Je me fais donc gêner par les gars devant moi au sprint et suis obligé de déboiter les gars les uns après les autres, pour finir en 6ème position du peloton. 12ème du classement final.
Je suis content de ma place, et content de ma course : une moitié passé à l'attaque, l'autre moitié à me concentrer sur un sprint qui semblait inévitable. Je ne regrette pas mes choix de stratégie, je pense qu'ils étaient bons. En revanche, je m'en veux de m'être laissé avoir comme un bleu au sprint : j'étais le plus fort à mon avis, j'étais frais comme un gardon ... mais j'ai été doublement con de me laisser déborder au kilomètre puis de ne pas réagir quand ça a accéléré aux 500m. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas réagi dans les 2 cas. J'en avais plus que largement les ressources physiques ! A 500m de l'arrivée, sachant que j'étais frais, je n'aurai même pas du me poser de questions et sauter directement ... je suis vraiment idiot de ne pas l'avoir fait !
Si je comprends bien l'intérêt des départs en centre-ville, afin de remercier la mairie et pour avoir un public plus nombreux (quoi qu'à 9h du mat' un jour férié, il n'y avait jamais foule !) ... pour les coureurs ça oblige ensuite à une procession neutralisée jusqu'au parcours. Cette procession n'est jamais agréable car on roule à 25km/h et que ça frotte pas mal du coup. C'est nerveux pour rien. Bref, c'est une bonne idée de ne plus faire ce départ en centre-ville.
Nous sommes 40 coureurs à nous élancer ce matin pour 25 tours d'un circuit comportant 1 petite bosse et 3 grosses relances. Plus je fais cette course, plus je progresse, et plus ce parcours me plait car il correspond bien à mon profil ... une chose est sûre (ou presque) : j'y serai encore l'année prochaine pour tenter de faire mieux encore. Pendant l'appel, je repère un coureur qui me semble très affuté et dont le maillot laisse souvent présager d'un bon niveau. Je rigole avec un ami (Julien), en lui disant que c'est la roue à prendre pour jouer la gagne ... mes prévisions seront exactes : il ira chercher la victoire après avoir fait toute la course en échappée solitaire ! Chapeau ! Je repère également 4 équipes à suivre :
- Pierre-bénite dispose de 8 représentants sur 40, je m'attendais donc à ce qu'ils prennent la course en main ... ce qu'ils n'ont pas fait, la majorité de leurs coureurs n'ayant pas le niveau nécessaire pour celà
- St bonnet de mure et St chamond disposaient eux de 4 coureurs chacun, et étaient également à suivre car capable d'assumer eux aussi la course ... mais ils se sont roulés dessus tout le long, se neutralisant systématiquement
- Francheville n'avait que 2 représentants mais ils sont habitués à jouer la gagne toutes les années et sont donc toujours dangereux ... habituellement ce sont eux qui sont en surnombre et qui dominent la course de la tête et des épaules
Le départ est donné, le futur vainqueur s'échappe d'entrée. Je reste aux avants postes et attends la réaction des clubs bien représentés qui se sont fait surprendre. Personne ne prends vraiment les choses en main, aucune équipe ne prends les rênes du peloton si bien que des séries d'attaques se succèdent et permettent involontairement de garder l'échappé à portée de fusil dans les premiers tours. Mais ces successions d'à-coups désorganisés ne laissent jamais rien présager de bon. Dans le 4ème tour, je participe au premier contre sérieux qui se dégage : on sort à 6, en prenant une cinquantaine de mètres d'avance, mais on se fera revoir après 2km petits kilomètres de fugue.
De nombreux petits groupes des 4/5/6 coureurs sortent les uns après les autres, mais se font à chaque fois revoir en moins d'un tour de fugue. Un duo finit par sortir et ira aussi au bout pour se disputer le podium. Après avoir suivi les attaques lors des 10 premiers tours, je passe une première fois moi-même à l'offensive sur la relance au milieu de la descente. Je m'en vais seul, et finis par me relever en voyant que personne ne sort derrière pour venir me proposer du renfort. Dans le tour suivant, je place une nouvelle banderille dans la bosse et prends immédiatement plusieurs longueurs d'avance sans que le paquet ne réagisse. Là encore, je me relève en voyant que le peloton chasse dans mon dos sans que personne ne cherche à sortir.
Au pied de la bosse, dans le 13ème tour, Julien place un démarrage sec ... le tour précédent, celui au cours duquel je m'étais échappé dans la bosse, le speaker avait annoncé une prime (une bouteille de vin) au premier du peloton à passer sur la ligne ... au vu de ma facilité à grimper la bosse, j'avais très envie de l'obtenir. Mais Julien m'a coupé l'herbe sous le pied. Dommage. Sous l'effet de cette accélération, le peloton s'est cassé en 3 morceaux et la course s'est animée : pour ma part j'étais dans le 2ème groupe et j'ai attaqué pour rentrer seul sur le 1er peloton. Je suis rentré au moment où il a coupé son effort, permettant également le retour des 2 autres groupes. Moi qui imaginais que la course allait enfin se décanter et qu'on allait vivre une belle course de mouvement, c'était loupé. La course prenait le chemin classique de l'arrivée au sprint massif.
Etant donné que le cap de la mi-course était passé, et sachant que les places d'honneur se joueraient au cours d'un sprint massif du peloton, j'ai décidé de tout miser sur ledit sprint et de ne plus tenter d'échappée. Je me suis désintéressé des attaques et me suis contenté de suivre les roues au milieu du paquet en m'économisant au maximum. Julien est sorti et a réussi à rentrer sur les 2 échappés jouant le podium : il finira 2ème. Chapeau à eux aussi pour leur long baroud. Un autre duo sortira je ne sais quand pour jouer les places 5 et 6.
A 3 tours de l'arrivée, soit 9km, j'ai commencé à me replacer afin de m'éviter toute mauvaise surprise en cas de chute ou de crevaison devant moi. A 5km de l'arrivée, je me suis mis en 2ème rideau, aux alentours de la 6ème place, et me suis vraiment concentré sur le fait de remporter ce sprint. A un peu plus d'un kilomètre, je me suis laissé déborder et me suis retrouvé en 10ème position. Une accélération aux 500m, à laquelle comme un idiot je n'ai pas répondu de suite, m'a fait perdre 3 places supplémentaires ... Je me fais donc gêner par les gars devant moi au sprint et suis obligé de déboiter les gars les uns après les autres, pour finir en 6ème position du peloton. 12ème du classement final.
Je suis content de ma place, et content de ma course : une moitié passé à l'attaque, l'autre moitié à me concentrer sur un sprint qui semblait inévitable. Je ne regrette pas mes choix de stratégie, je pense qu'ils étaient bons. En revanche, je m'en veux de m'être laissé avoir comme un bleu au sprint : j'étais le plus fort à mon avis, j'étais frais comme un gardon ... mais j'ai été doublement con de me laisser déborder au kilomètre puis de ne pas réagir quand ça a accéléré aux 500m. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas réagi dans les 2 cas. J'en avais plus que largement les ressources physiques ! A 500m de l'arrivée, sachant que j'étais frais, je n'aurai même pas du me poser de questions et sauter directement ... je suis vraiment idiot de ne pas l'avoir fait !
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