Samedi 13 juillet, notre départ a été matinal de Vienne. Comme nous avons dormi au 10ème kilomètre de l'étape, nous avons directement pris la route à partir de l'hôtel en coupant les 10 kilomètres à plat entre Givors et Vienne. Dès le départ, une succession de bosses nous a mis dans l'ambiance de la journée : l'approche du Ventoux est casse-pattes, il y aura peu de plat avant d'aborder le géant de Provence. L'étape est plus difficile qu'elle n'en a l'air sur le papier.
© Mickael Bougouin
Après 2h30 de route sans trop d'embuches et à bonne allure, la traversée de Romans sur Isère a été compliquée : on a loupé des flèches, du coup on s'est retrouvé sur la bretelle d'accès à l'autoroute. Un peu plus loin, avant Crest, même topo : la voiture ouvreuse est partie tout droit au lieu d'aller à gauche. Notre convoi étant assez long (6 véhicules, 4 motos, une vingtaine de cyclistes), il était compliqué de faire demi-tour et on a perdu pas mal de temps lors de ces deux erreurs. Mais l'erreur est humaine, et nous avions toute la journée devant nous. Il y a pire dans la vie que de devoir attendre 10 minutes au soleil !
© Mickael Bougouin
Cette étape étant la plus longue du Tour, les organisateurs nous avaient prévus deux pauses repas. La première vers 11h, la seconde vers 15h. Cette seconde pause a été faite dans un superbe petit mas (Le mas de la roche) qui nous a offert à chacun un nougat et un pot de confiture. Nous avons toujours été bien reçus lors de nos pauses du midi, mais c'était la première fois qu'on repartait avec un cadeau utile ! (Une municipalité nous avait offert un stylo lors de l'étape entre Fougères et Tours, mais ça n'a pas la même saveur qu'un nougat !)
© Mickael Bougouin
Avant le deuxième point de ravitaillement, nous avons passé une dizaine de kilomètres au milieu de champs de lavande. L'odeur était douce et agréable. Pendant qu'on se remplissait les poumons de cette bonne odeur, l'odeur de la Provence, j'ai fait passer le message : gare aux abeilles ! Par chance, aucune butineuse n'est venue troubler notre progression.
Après le ravitaillement, en reprenant la route vers l'ogre qui se profilait à l'horizon et dans tous les esprits, j'ai retrouvé Philippe (un ami du club de Corbas) avec qui j'ai discuté un bon moment. Puis Romain L, un lecteur du blog, est venu se présenter juste avant Bedoin : je n'ai malheureusement pas eu le temps d'échanger plus que quelques mots. Ce ne sera que partie remise mon cher Romain, je te contacterai la prochaine fois que je descend dans le coin.
© Mickael Bougouin
On est arrivé au pied du Ventoux avec 2800m de dénivelé, 220km et 28,5 km/h de moyenne. A Bedoin, pied du Ventoux, j'ai fait 20 minutes de pause pour discuter avec l'une de mes plus grande fan. Je savais que je pouvais reprendre 20 minutes dans le ventoux sur les derniers du groupe, donc je suis resté en bas plus longtemps que les autres.
Je suis reparti à bloc avec la volonté de me tester sur cette montée. Je suis parti sur les bases d'une ascension en 1h30. J'ai fait toute la partie d'approche et toute la partie dans la foret à un gros rythme. J'étais bien malgré une chaleur suffocante (36° au pied). Je suis arrivé au Chalet Reynard en 1h05 à 166bpm de moyenne. J'avais prévu de manger au (court) replat qui précède ce point clé de la montée, mais avec l'adrénaline et les encouragements des supporters j'ai complètement oublié. Quelques minutes après avoir passé le chalet, j'ai senti mes forces diminuer donc j'ai levé le pied. Au diable les records, j'étais la pour profiter ! J'ai discuté longuement avec une polonaise, un tchèque, un belge puis deux australiennes : le Tour de France permet une communion fantastique entre cyclistes issus de tous les pays.
J'ai fini à la limite de la fringale, avec un temps d'ascension de 1h47 à 160bpm, ce qui est excellent pour une 15ème étape et avec 220km dans les jambes avant l'ascension ! A peine arrivé je me suis tout de suite ravitaillé avant de rejoindre le bus sans trop trainer. Les meilleurs du groupe ont mis à peu près 1h30, les derniers ont mis 2h10. Je m'attendais à des écarts beaucoup plus grands, et j'ai été très agréablement surpris par les temps d'ascension de tout le monde. Je m'attendais à ce qu'on (moi y compris) y passe beaucoup plus de temps.
© Mickael Bougouin
Au niveau de l'ambiance, la partie dans la forêt était très sympa. Les gens au bord de la route nous encourageaient beaucoup, c'était festif et convivial. On nous tendait à boire, il y avait de la musique, les gens applaudissaient et de grands éclats de rire nous parvenaient jusqu'aux oreilles malgré le bourdonnement des battements du coeur qui cognaient fort dans les tempes. Après le chalet reynard, les gens au bord de la route étaient présents mais étaient beaucoup plus apathiques. Ils nous regardaient passer comme des vaches regardent passer un train : ils lèvaient la tête mais n'avaient aucune réaction particulière, pas même un sourire. Tant pis.
Bilan : 249km, 9h46 de selle, 4400m de dénivelé, 126bpm en moyenne.
Consultez mes données et notre parcours.
Vous pouvez consulter ici l'ensemble des articles consacrés au Tour de Fête.
bonsoir Florent
RépondreSupprimerj'ai fait l'ascension avec fanny ,vraiment etonnant le rythme qu'elle avait sur la grimpee et vous aviez 2500 KLM dans les guiboles!
Effectivement Florent, la rencontre fut courte, mais ce n'est que partie remise !
RépondreSupprimerQuand je suis partis de la fontaine, il n'y avait plus grand monde, et impossible de te revoir.
Félicitation, une nouvelle fois, et à bientôt sur la route ;)
@philippe : en effet, notre rythme aussi bien sur le plat qu'en montée était quand même loin d'être ridicule (un peu plus de 2h d'ascension du Ventoux pour les derniers), ce qui est bien au vu des efforts fournis auparavant.
RépondreSupprimer@romain : je me suis éclipsé en catimini lors de l'arrêt à la fontaine, c'était fait exprès vis à vis du groupe afin de séparer l'aventure humaine qu'on vivait et ma vie privée ;-)