Ce dimanche 31 mai, avant de rejoindre ma famille pour la fête des mères, j'ai pris part à une randonnée VTT. Celle-ci proposait un parcours de 50 kilomètres, ce qui intéressait Julien dans le cadre de sa préparation au Roc des Alpes (qui aura lieu dans 15 jours). En me levant je me suis rappelé qu'en ce dernier week-end de mai, il y a 1 an, j'étais sur Bordeaux-Paris ... j'avais plus de 500 kilomètres dans les jambes à l'heure à laquelle je me suis levé aujourd'hui.
Julien est passé chez moi à 8 heures, ensemble nous avons rejoint Genay (le lieu de départ/arrivée) en passant par les quais de Saône. C'était désert, ou presque, les automobilistes devaient encore être dans leur lit contrairement au soleil qui sortait les deux pieds de son drap de nuages. La température était douce dès le départ, la tenue courte était parfaitement appropriée pour cette partie sur route. Elle le sera moins quand on passait entre deux rangées d'orties, j'en reparlerai plus tard.
A Genay, l'inscription s'est faite sans soucis. L'inscription à une randonnée est plus rapide qu'à une course : on remplit notre identité, on paie et c'est fini. Pas de dossard à épingler, pas de licence à présenter ni de catégorie à vérifier. On a ensuite suivi le fléchage orange, parfaitement placé tout le long du parcours. Une centaine de mètres après le départ, on s'est retrouvé sur le premier "secteur non goudronné" du jour ... secteur dont la poussière soulevée par les grosses roues larges des vététistes m'a fait penser à la poussière rencontrée lors de Paris-Roubaix il y a un peu plus d'un an.
Les premiers "secteurs non-goudronnés" ont été franchis sans difficulté. On y a doublé un certain nombre d'autres participants, l'allure étant évidemment libre sur ce genre d'évènement. Ce qui prime, c'est le plaisir ... et au vu du parcours, il y avait vraiment de quoi se faire plaisir ! D'ailleurs, au lieu de parler de secteurs non goudronnés, il serait plus facile de parler des rares portions goudronnées : l'asphalte était très peu présent sur le parcours. C'est le principe même d'une épreuve VTT. Dans une descente roulante, ma roue avant a tapé assez fort contre une pierre que je n'avais pas vu, ce qui a provoqué une crevaison. Julien m'a aidé à réparer à l'issue d'une petite partie sur bitume (où on ne gênait pas les autres participants), puis on est reparti à l'assaut des sous-bois.
Les 20 premiers kilomètres du parcours étaient d'abord composés de montées et descentes en sous-bois, avant une partie plus roulante à travers champs sur le plateau de la Dombes. Les chemins coupaient les routes qu'on emprunte habituellement, ce qui nous permettait de temps en temps de savoir où nous étions ... en dehors de ces points de repères fugaces, j'avoue que j'étais souvent déboussolé.
Au bout de 20 kilomètres, une longue section en sous-bois a fait son apparition. Celle-ci présentait de nombreuses difficultés techniques : des dévers, des cuvettes, des racines en travers ... il fallait jouer les équilibristes et éviter les nombreux pièges de cette section. J'ai eu quelques loupés et j'ai perdu pas mal de temps dans cette section alors que jusqu'à présent j'étais (presque) au même niveau que Julien. Un saut de chaine juste avant une montée bien raide a accentué un peu plus mon retard. On s'est regroupé avant une section nécessitant un portage. Le portage était obligatoire pour tous les participants, il était impossible d'y échapper. Mon vélo de cyclocross étant plus léger que leurs VTT, j'ai été avantagé lorsqu'il a fallu le mettre sur l'épaule pour grimper jusqu'en haut.
Un peu plus loin, après m'être mis un violent coup de guidon dans le genou, on est passé une énième fois entre deux rangées d'orties. La semaine dernière, lors d'une sortie botanique (pédestre) dans les Monts d'Or, le guide nous a expliqué que "les orties, ça ne piquait pas". Le guide aurait du l'expliquer aussi aux orties, car celles-ci ne semblaient pas au courant qu'elles n'avaient pas le droit de nous piquer.
Les vingt derniers kilomètres du parcours ont été semblables aux 20 premiers : une première portion de montées et descentes en sous-bois, suivie par une portion roulante au milieu des champs. La couverture de nuages qui enveloppait le soleil s'étant retirée, les rayons du soleil frappaient notre peau couverte de poussière. Après une pause à l'arrivée pour remercier les organisateurs, on est rentré chez nous. Au passage, une mini-chute à l'arrêt pour laisser traverser un piéton m'a abîmé l'autre genou : j'étais arrêté quand d'un coup je me suis retrouvé par terre sans comprendre. Je suis donc rentré chez moi avec des égratignures sur les deux genoux (et plein de piqures d'orties sur les 2 mollets).
Je suis rentré chez moi après 70 kilomètres. Je suis satisfait car je sens que je suis bien plus à l'aise en sous-bois au fil des sorties. Je manque encore d'un peu d'assurance, mais je sens que techniquement je suis bien meilleur qu'avant. Mon seul regret de la matinée est lié à mes genoux, qui vont me contraindre à un arrêt de quelques jours.
Consultez notre parcours.
Dans 15 jours, c'est plutôt le Roc des Alpes (et non le Roc d'Azur) ;)
RépondreSupprimerEn effet, il s'agit bien du Roc des Alpes. Je viens de corriger.
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