Photo prise par @lapoulenoire
Le premier novembre, pour débuter le mois, j'ai répondu positivement à la demande de Julien afin de tracer un parcours pour le groupe de cyclistes qu'il anime. Il souhaitait un parcours d'environ 100 kilomètres passant entre les étangs de la Dombes et sur des routes que son groupe n'emprunte pas habituellement. Je me suis joins au groupe pour donner les directions à suivre ... et me dégourdir les jambes sur mon propre tracé. J'y ai retrouvé des copains que je n'avais plus vus depuis quelques mois ... et une grosse pluie froide en fin de sortie, que je n'avais plus subie depuis un bon moment aussi.
Le 3 novembre, j'ai de nouveau accompagné une sortie de groupe. De nouveau sur un circuit que j'ai tracé répondant aux caractéristiques demandées. Le circuit a finalement été changé plusieurs fois en cours de route afin de s'adapter aux attentes des participants et à quelques imprévus survenus en cours de sortie. Le vélo intégralement nettoyé et lubrifié la veille, comme après chaque sortie sous la pluie, tournait presque comme une horloge. Ou comme une roue de vélo. En fin de sortie, j'ai fait un premier effort assez violent : 3 minutes de chasse pour rentrer le plus vite possible sur le groupe après un arrêt d'explication cordiale avec un automobiliste. Oui, explication cordiale, car je n'ai jamais cru qu'hurler ou insulter quelqu'un arrêté à un feu rouge lui ait déjà permis de prendre conscience de ses erreurs. En revanche, je pense qu'exposer calmement son point de vue peut aider, ou en tout cas ne donnera pas un résultat plus mauvais. Après 3 minutes de chasse à me livrer à fond pour revenir, j'ai eu à peine 3 minutes pour récupérer dans les roues avant que la préparation d'un sprint ne démarre. En bon lanceur, j'ai livré les quelques forces qui me restaient pour emmener le plus proprement possible avant de m'écarter. Je suis rentré calmement chez moi en tournant les jambes en prévision de la sortie du lendemain.
Le 4 novembre, je me suis offert une belle petite sortie dans le beaujolais avec Julien et Rayan. Les jambes n'étaient pas terribles mais le paysage était superbe. Mon tracé empruntait quelques portions bien raides dans lesquelles je n'avançais pas vite. Prenant les choses avec le sourire, j'ai profité de ma lenteur pour admirer plus longuement le paysage. Le soleil perçait les nuages et éclairait différents éléments du paysage, sublimant ainsi des petites parcelles selon son bon vouloir. La palette de couleurs variant entre le jaune, l'orange, le vert, le rouge et le marron, dans une multitude infinie de déclinaisons de ces couleurs, était splendide. C'était du plaisir à l'état pur. En bonus, mon vélo est resté propre car il n'a pas plu.
Le mercredi 7, j'ai encadré comme d'habitude la sortie des minimes et cadettes du Lyon Sprint Evolution. Quelques minutes après le départ du groupe, la pluie a fait son apparition et ne nous a pas lâchée pendant une heure et demie. Me voilà à nouveau trempé de la tête aux pieds, et il a fallu ajouter un nettoyage complet du vélo dans mon planning.
Mon vélo ne sera pas resté propre très longtemps, puisque la pluie s'est invitée à la sortie suivante le samedi 10. C'était une nouvelle sortie en groupe à l'initiative de Julien. Nous étions 16 au départ, mais quand la pluie est arrivée, soit très rapidement, les chemins se sont séparés. On s'est retrouvé à 6, puis à 5, puis à 2 dans les derniers kilomètres après que le vent et la pluie ne scinde notre petit groupe en deux. Ni la pluie ni le vent ne me dérangent en général, du moins pas tant que je roule. A quelques kilomètres de la maison, une automobiliste sortant du parking d'un supermarché tout en téléphonant m'a coupé la route. Avec la pluie sur sa vitre latérale, je ne peux pas dire si elle ne m'a pas vue (pourtant en rouge en blanc, je suis visible) ou si elle n'a pas regardé ... mais j'ai eu beau crier elle n'a pas changé sa trajectoire ni son mouvement. J'ai réussi à me faufiler dans un trou de souris entre la carrosserie et le trottoir, je m'en suis tiré avec une grosse frayeur et un rappel : à vélo il faut rester vigilant en permanence même quand on est en pleine ligne droite sans intersection. La conductrice s'est excusée mais est restée au téléphone. Visiblement, elle n'a pas eu peur, elle.
Enfin, ce 11 novembre, après deux sorties consécutives sous la pluie, cette fois mon vélo est resté propre. J'ai retrouvé Rémy pour une petite sortie dans le Beaujolais. On est encore passé dans une explosion de couleurs et de lumières. Notre sortie, amicale et pacifique, nous a permis de papoter. Si nous étions nés 100 ans plus tôt, avec nos 31 et 32 ans, il y aurait eu de fortes chances pour que nous ayons eu à faire la guerre et que nous n'aurions pas pu admirer ce si beau décor. Certains de mes contemporains, qui n'ont jamais connu la guerre (tout comme moi) mais rêvent de militarisation, feraient bien de lire les lettres et récits de ceux qui ont vécu l'une des deux guerres mondiales. Je ne souhaite jamais vivre ça et que j'espère que mes descendants pourront vivre eux aussi sans avoir à craindre pour leur vie et profiter de la même liberté que celle que j'ai eu jusqu'à présent. J'espère aussi que le climat ne changera pas trop et que je pourrai continuer encore longtemps à vivre avec des arbres qui perdent leurs feuilles chaque automne et avec de la neige en hiver. Avec Rémy, on a pris le temps de profiter du paysage et de la température plus que clémente pour la saison.
Pour ces premiers jours de novembre, avec 50% de sorties sous la pluie, je me rends compte à quel point j'aime pédaler. Quel bonheur c'est de se défouler en plein air, d'admirer le paysage surtout quand il est aussi beau que celui que j'ai la chance de parcourir.
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