dimanche 4 octobre 2009

CLM du tour du lac paladru : des erreurs de jeunesse

Je me suis rendu à Paladru afin d'y courir mon 5ème CLM : j'en avais fait 2 courts de 4km en 2006 et 2007 lors de ma participation au Tour des 4 cantons (une belle épreuve par étapes qui a malheureusement disparue du calendrier, comme tant d'autres), un long lors du championnat Rhône-Alpes de la discipline en 2007, et un long par équipes le WE dernier.

J'avais regardé le parcours sur la carte : la route semble longer le lac. Je m'attendais donc à quelque chose de plat et très roulant, un peu comme un bord de mer en Vendée ... j'ai découvert à mes dépends que les routes longeant les lacs n'étaient pas forcément plates : sur ce parcours on passe son temps à monter et à descendre, on est toujours en prise et il n'y a aucune zone de répit. Etant convaincu que le parcours était tout en faux plat, je ne l'ai pas fait en reconnaissance : quand je suis en train de courir je déteste avoir des coureurs en train de s'échauffer sur le circuit ... donc je ne le fais pas moi-même. Pourtant, j'aurais dû le faire, ça m'aurait évité une mauvaise surprise.

Consultez le parcours.

Je m'échauffe n'importe comment : je roule tranquillement et ne me fais pas monter le coeur. Je m'occupe surtout de vérifier que ma hanche ne me gêne pas; la réponse est affirmative : je boitille quand je marche, mais n'ai aucune douleur quand je pédale, même en danseuse. Me voilà rassuré ... mais mal échauffé !

Je prends un départ très rapide, me plaçant directement dans le bain. Les longues lignes droites me permettent d'apercevoir le coureur parti 30 secondes devant moi, ce qui me motive. Sur un CLM de 14km il ne faut pas réfléchir et écraser les pédales, car la distance est suffisamment courte pour ne pas avoir à gérer son effort ... du moins c'est ce que je pensais. Fort de ce principe, en pensant que la route était simplement une suite de faux plat, j'aborde la 1ère vrai côte en pensant qu'elle ne fait que 500m et que je vais être en mesure de la passer en force ... au bout de 500m la route tourne légèrement sur la gauche et me fais découvrir qu'il y a 500m supplémentaire à grimper. Je suis dans le rouge, au bord de l'explosion. Je réduis légèrement mon braquet, souhaitant relancer l'allure ... mais sans réelle efficacité. J'aurais du le réduire de manière beaucoup plus franche !

Sur le sommet de la bosse, je me fais doubler par le coureur parti 30 secondes derrière moi. Etant complètement asphyxié, je suis incapable de suivre son rythme, et suis contraint de lever légèrement le pied dans la descente afin de récupérer un peu. Je continue sur un rythme un peu plus faible qu'au début afin de récupérer progressivement. Je reste bien concentré et ne profite absolument pas du paysage : je tente de travailler au maximum mes trajectoires, mon mouvement de pédalage, ... mais coure désormais sur la défensive, par peur de me faire à nouveau piéger par une bosse plus dure que prévue !


A mi-parcours, je retrouve entièrement mes moyens ce qui me permet d'élever le rythme afin de le faire revenir à la normale. Je me recale dans le bon rythme, mais reste tout de même sur la défensive, craignant vraiment une autre bosse qui m'asphyxierai à nouveau. Je suis très concentré et joue du braquet afin d'avoir en permanence la cadence optimale. Je me fais coincer par une voiture à 100m de la ligne, ce qui me coupe en plein effort : c'est dommage car jusqu'à présent je n'avais pas du tout ressenti de gêne malgré un trafic automobile continu.


Après le départ des derniers coureurs, et afin de patienter en attendant les résultats, j'ai effectué un tour du lac en compagnie de Pascal Stotz, venu exprès en vélo pour encourager quelques connaissances dont je fais partie. J'ai alors pu me rendre compte de la difficulté réelle du parcours, et profiter du paysage ... que je n'ai franchement pas trouvé extraordinaire : certes on longe régulièrement le lac, mais il y a en permanence un rideau d'arbres et d'habitations qui masquent la vue.


Le bilan est mitigé :
- sportivement, le parcours est exigeant et difficile, ce qui me plait beaucoup
- en terme de classement, je suis 107ème sur 281 partants ... 34ème dans ma catégorie sur 70
- j'ai fait 2 grosses erreurs (ne pas m'échauffer correctement, et ne pas avoir reconnu le circuit) qui me laissent donc sur ma faim


Dimanche prochain je fais un gentleman à Taponas, avec Remy Triboulet. Vu son niveau et le mien, il risque de me faire suer; Je n'aurais pas intérêt à répéter les erreurs de ce week-end, sous peine de transformer la course en calvaire.

2 commentaires:

  1. Après plusieurs jours d'absence, je suis content de retrouver ton blog... et je vois que malgré l'expérience, la maîtrise de l'effort est vraiment difficile ; le physique l'emportant le plus souvent sur la volonté.
    Par contre, je découvre avec surprise qu'il y a du trafic routier pendant vos courses !!?
    Olivier.

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  2. Eh oui, chaque année au CLM, les cylistes s’échauffent et finissent par s’emballer à paladru.

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