Cet après-midi, j'ai poursuivi ma découverte du cyclocross en participant à celui organisé à Genas. Le temps était plus frais qu'à Parilly et la pluie tombée en abondance ces derniers jours a rendu le circuit plus glissant et plus collant que lors de ma première expérience.
Pour me rendre sur place, j'ai utilisé mon traditionnel assistant de conduite qui m'informe des travaux, bouchons, dangers ... et autres sources de ralentissements sur mon itinéraire. Habituellement, il me donne la nature du problème et je prends la liberté de changer mon itinéraire en fonction des informations qu'il me donne. Une mise à jour récente fait qu'au lieu de se comporter comme d'habitude, il m'a cassé les pieds à me dire de changer de route ... j'ai compris pourquoi quand je me suis retrouvé dans un gros bouchon : l'autoroute était fermée, tout le trafic était dévié. Je n'ai perdu "que" 25 minutes, mais ça m'a empêché de m'échauffer.
Après avoir fait environ 400m sur le circuit, on m'a indiqué de me rendre au départ. C'était dans un champ, ils ont demandé à tout le monde de se mettre en ligne. Je suis resté derrière, laissant passer devant ceux qui seraient ensuite plus rapide que moi. Quand un coup de feu annonçant le départ a retenti, j'ai de suite mis mon pied sur la pédale et ... je me suis couché dans le champ. J'ai du mal à comprendre ce qu'il s'est passé : le vélo n'a pas avancé d'un centimètre (pourquoi ?), du coup je suis tombé sur le côté, à l'arrêt. Le temps de me relever et de remonter sur selle, les derniers étaient en train de disparaitre dans les bois et les organisateurs étaient déjà en train de ranger la zone de départ ... me voilà déjà avec une centaine de mètres de retard. Il est à noter que, pendant les quelques secondes qui ont séparé mon état vertical et mon état horizontal, j'ai vu les autres concurrents galérer avec la rubalise de la ligne de départ ... il y a eu un loupé de l'organisation à ce niveau, mais sans conséquence heureusement.
J'ai rapidement rattrapé mon retard sur les derniers, ma coéquipière Sophie et mon nouvel équipier Kévin (qui faisait son premier cross). Plus à l'aise dans les parties physiques, je les ai doublé et j'ai poursuivi ma remontée en doublant quelques autres participants plus lents que moi. N'ayant pas pu faire de reconnaissance, j'ai utilisé le premier tour pour prendre mes marques sur un circuit qui présentait moins de pièges qu'à Parilly. Dès le deuxième tour, j'ai trouvé mon rythme et la manière de franchir les différentes difficultés. Autant pour les trajectoires il suffit de suivre les marques au sol (qui se creusent au fil des tours), autant le franchissement des talus / dévers / ... nécessite de donner une impulsion au bon moment et sur le bon braquet.
Comme la dernière fois, j'ai gagné en assurance au fil des tours. Je me suis surpris en fin de course à jouer avec les dérapages afin de rester dans la bonne trajectoire : un dérapage bien contrôlé peut faire gagner quelques secondes vis à vis d'une trajectoire stabilisée. De même, pour le gain de nombreuses secondes, en s'appliquant lors des descentes du vélo et du saut sur la selle pour repartir, on gagne un temps fou ! C'est beaucoup plus facile de repartir en donnant une petite impulsion au moment de sauter sur la selle, plutôt que de partir en étant statique.
Comme il y a 15 jours, je me suis fait doubler par une série d'avions de chasse qui jouaient les premiers rôles. Les voir passer avec autant d'aisance et de fluidité donne envie de s'arrêter et d'applaudir. Mais contrairement à la semaine dernière, j'ai senti que ceux qui jouaient des places plus modestes n'avaient pas un rythme si élevé que ça par rapport à mon propre rythme. Vu qu'en deuxième moitié de course j'ai doublé un certain nombre de concurrents, j'en déduis que j'ai été meilleur que la dernière fois. Bon, vu que je suis parti de très bas, je ne pouvais que progresser. Mais je sens que juste en gagnant en confiance et en technique, et en maitrisant mieux le matériel que mon équipier me prête, je progresse.
Le bilan est très satisfaisant : au lieu de faire un entrainement de 3h dans le froid et le vent, une bonne heure à un haut niveau d'effort m'a permis de faire un entraînement sans avoir froid et de manière bien plus ludique. Bon, j'avoue que le côté ludique disparait quand il faut nettoyer la boue incrustée, mais je ne regrette pas du tout mon déplacement. Il est certain que je renouvèlerai l'expérience avant la fin de l'hiver, toujours dans une optique ludique même si j'avoue qu'au fil des tours et des épreuves je me prends de plus en plus au jeu de la course ...
Salut Florent ! Désolé de ne pas avoir pu venir pour que je puisse me présenter mais j'ai eu un problème avec mon vélo. Sinon tu en as pensé quoi du parcours ?
RépondreSupprimerBonjour, nous nous sommes parlés à la fin de l'épreuve, bravo pour ta participation et ton récit. Je voulais apporté une petite precision sur ce cyclo cross atypique par son organisation. En effet il est organisé par la commission FSGT69 et tous les clubs du Rhone FSGT69. L'idée est sympa, elle permet une épreuve de plus.
RépondreSupprimerAttention!!! tu as mis le doigt dans l'engrenage tu vas prendre gout au cyclo cross.......
@lotto : bonne réparation, j'espère que ce n'est pas trop grave et que tu pourra rapidement reprendre le chemin des labourés.
RépondreSupprimerJ'ai préféré ce parcours par rapport à celui de Parilly : il est moins sinueux et les portions sont plus longues. Parilly, j'avais l'impression qu'il fallait sans cesse changer de direction, descendre et remonter sur le vélo ... à Genas, on peut mettre plus de 5 coups de pédale consécutifs. En tout cas, il m'a bien plu ;-)
@stéphane : merci pour la conversation à la fin de la course.
Je prépare un article justement sur les actions du comité du Rhône de la FSGT, qui fait pas mal d'efforts dans différentes voies pour améliorer le taux d'engagement : organisation d'épreuves pour combler les trous du calendrier, challenges internes aux règles simples, ... par rapport à la FFC et à l'Ufolep, j'ai l'impression que ce comité se bouge bien plus.