Dimanche matin, j'ai participé à la randonnée Word Flandrien, zigzaguant dans les Ardennes flamandes pour aller y chercher différents bergs et de longs secteurs pavés qui jalonnent habituellement les épreuves printanières.
Au départ d'Herzele, non loin de Ninove (l'ancienne ville d'arrivée du Tour des Flandres), le grand parcours faisait 110 kilomètres dont une quinzaine sur pavés. 6 bergs étaient répertoriés par les organisateurs, pourtant en réalité on en a grimpé une dizaine d'autres sans les prendre en intégralité. Avec toutes ces ascensions et tous ces pavés, le nom de l'épreuve était bien trouvé : Word Flandrien signifie en effet "devenir flandrien", elle offrait un aperçu assez complet ... d'autant plus que le vent caractéristique de la région était très présent et que la pluie n'était pas loin.
J'ai passé les 40 premiers kilomètres seul dans la campagne. Les routes étaient particulièrement étroites et sinueuses, j'aurai eu du mal à croiser un véhicule ... j'avais déjà du mal à doubler les quelques cyclistes présent sur l'itinéraire en même temps que moi. J'aurai bien aimé trouver quelques cyclistes pour m'aider à affronter le vent, à défaut de m'aider à affronter la gravité, mais il n'y avait pas foule sur le parcours. Du moins, peu de cyclistes mais des marcheurs qui coupaient régulièrement l'itinéraire en début d'épreuve.
Au bout de 40 kilomètres, j'ai enfin trouvé un compagnon de route : un cycliste portant le maillot de l'Ariégeoise ... au moins, avec lui, j'avais de grandes chances qu'il parle français. Ca a été le cas, nos discussions ont permis de faire défiler plus rapidement la vingtaine de kilomètres passés ensemble, avant qu'il ne coupe certaines difficultés me laissant ainsi seul au milieu des champs. Au passage, j'ai pu remarquer à quel point j'étais mauvais dans les portions sinueuses : les bergs et les pavés ne me posaient pas de soucis, mais les successions de virages me mettaient en retrait à chaque fois.
Dans les 40 derniers kilomètres, le vent a redoublé en intensité et l'orage me talonnait. Les fortes rafales me poussaient globalement, mais au gré des 10 000 virages (au moins !) de ce parcours sinueux, il arrivait aussi qu'il me crucifie ou qu'il me déporte dans le bas-côté. L'enchaînement des bergs et des secteurs pavés s'est intensifié, cette deuxième moitié de parcours étant plus exigeante que la première.
J'ai retrouvé avec plaisir les monts les plus célèbres : Vieux Quarémont, Paterberg, Leberg, Molenberg ... et moins de plaisir certains très longs secteurs pavés dont l'interminable Haaghoek, qui martyrise autant les bras que les fesses. A l'arrivée, j'étais aussi content de ne plus avoir à subir les soubresauts de mon vélo sur les pavés que de n'avoir pratiquement pas pris de pluie.
Je suis content de ma participation : le parcours était rude et beau, physique et technique. Il m'a rappelé de bons souvenirs, ceux de ma campagne des classiques flandriennes de l'année passée. Je regrette juste la faible participation, qui fait que je me suis senti (trop) seul la majorité du parcours.
Consultez mon parcours.
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