Ce dimanche avait lieu le traditionnel chrono de Corbas, épreuve servant à décerner le titre de champion du Rhône FSGT de contre-la-montre mais ouvert à tous les participants quelle que soit leur fédération et leur département. La succession de François Lamiraud, vainqueur l'an dernier quelques mois avant de conquérir la meilleure performance française contre l'heure, était ouverte aux quelques coureurs prétendants à la victoire. Ce n'était pas mon cas, cette épreuve n'était qu'un galop d'essai, une prise de repères pour de futures échéances.
Après avoir retiré mon dossard, le 99, je me suis échauffé. J'ai commencé par un tour de reconnaissance du circuit, notamment pour voir l'incidence du vent sur chaque section. Ca m'a notamment permis de changer de roues : avec le vent fort et mon poids de 60kg, les roues de 88mm étaient difficiles à tenir. L'utilisation de roues de 50mm était plus adapté et je n'ai pas regretté mon choix ensuite. Le vélo s'est révélé plus stable malgré un vent plus fort pendant l'épreuve.
La suite de l'échauffement s'est fait sur Home-Trainer. Ca prends quelques minutes, le temps de changer l'axe de la roue arrière (ou la roue), mais ça permet d'avoir des conditions constantes pour s'échauffer. En revanche, le modèle que j'utilise étant uniquement commandé via Bluetooth, ça nécessite d'avoir de la batterie sur son téléphone portable. C'est moins pratique à l'utilisation qu'un bon vieux câble, mais l'absence de ce câble rend le transport plus pratique. Je reste donc partagé sur l'utilisation de ces Home-Trainer connectés.
A quelques minutes du départ, j'ai rejoint la zone tranquillement. Les départs ayant été retardés en raison d'un accident, j'ai patienté sagement en roulotant afin de minimiser la perte de l'échauffement. J'en ai profité pour discuter un bref instant avec mon poursuivant, François P partant une minute après moi. L'an dernier il m'avait battu de 2'15", je supposais qu'il me doublerait à la fin du premier tour.
J'ai pris un départ correct en veillant à ne pas me mettre dans le rouge directement. Le vent étant plutôt favorable dans la première moitié du circuit, j'ai tourné les jambes et enroulé le braquet avec souplesse mais détermination. J'ai perdu quelques secondes dans les rares virages du circuit, préférant assurer mes trajectoires en restant bien en ligne. Mon poursuivant m'a doublé au tiers de l'épreuve, à la fin de la longue ligne droite faux plat descendant (3,2km à -1%) : j'ai été surpris de la voir revenir si vite. En terminant la première boucle, un coup d'oeil sur le chrono m'a indiqué que je n'étais pas dans un bon jour : j'étais plus d'une minute au dessus du temps de mon record ... et j'étais déjà à fond (ou presque).
Pas très content des différentes valeurs affichés sur mon compteur (le chrono était trop gros, la puissance et le rythme cardiaque pas assez) j'ai tenté de hausser légèrement le ton dans le second tour. Je n'ai pas réussi, au final le deuxième tour sera quasiment identique au premier (6 secondes de moins, 3w de perdus, fréquence cardiaque identique) alors que je voulais accélérer.
Je termine dans les profondeurs du classement avec mon plus mauvais temps sur cette épreuve.
J'ai été régulier mais visiblement je n'avais pas les jambes des grands jours : la puissance n'est pas montée mais ne s'est pas écroulée non plus, le coeur a fait de même. Il n'y a pas à se cacher derrière le vent, je n'étais clairement pas au niveau pour cette épreuve. J'ai pu mesurer la profondeur du fossé qui me sépare des autres compétiteurs. Les échéances approchent doucement mais restent lointaines, inutile de paniquer et continuons à travailler les gammes sans mettre les chaussures avant les chaussettes.
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