Ce samedi, j'ai participé pour la 5ème fois au CLM du tour du lac de Paladru. C'est une épreuve que je commence à bien connaitre : le parcours est exigeant, il mêle courtes bosses, petites descentes et longs faux-plats. Pour mes deux premières participations, en 2009 puis 2011, j'avais signé un temps identique de 21'25". Ma troisième participation en 2013 m'avait crédité de mon plus mauvais temps (21'40") avant que ma première participation une année paire, en 2014, me permette d'abaisser mon record à 21'10". Mieux entraîné, je venais cette année avec l'espoir d'abaisser ce record personnel sous la barre des 21 minutes.
L'après-midi a mal commencé. Quelques ennuis sur la route pour me rendre sur l'épreuve m'ont mis en retard, je ne suis arrivé sur place que 45 minutes avant mon départ. Le temps de récupérer mon dossard, de l'épingler sur ma combinaison, de sortir mon matériel de la voiture, de me changer ... l'échauffement a été réduit à une quinzaine de minutes sur les rouleaux. Le tout sous la pluie qui a fait son apparition au moment du départ des premiers coureurs. Je souhaitais que tous les coureurs aient les mêmes conditions, pour l'équité entre chacun, mais j'aurais préféré qu'on ait tous un temps sec. Mon habituel tour de reconnaissance n'a pas été fait, ce que je n'aime pas mais ma mémoire visuelle fonctionne parfaitement donc j'avais le parcours encore bien en tête.
A moins de 4 minutes de mon départ, j'ai rangé le Home-Trainer et me suis déplacé de quelques mètres pour rejoindre la file des coureurs en attente. A défaut d'avoir un échauffement parfait, j'ai réussi à rester chaud jusqu'au dernier moment. Les coureurs s'élançant toutes les 30 secondes, les 3 coureurs qui attendaient devant moi ont vite disparu et m'ont laissé leur place devant les commissaires gérant le départ. Une fois sur la ligne, je n'ai eu aucun mal à rentrer dans ma bulle de concentration : je connais le circuit, je savais comment je comptais gérer mon effort, je savais que j'étais bien préparé ... même la barrière se déplaçant sous l'effet de ma pression au départ n'a pas suffit à me déstabiliser.
J'ai pris un départ plutôt bon, ni trop rapide (ce qui bouffe de l'énergie utile en fin de parcours) ni trop lent (le temps perdu ne se rattrape jamais). J'ai assuré le premier virage, au bout de 300 mètres, en le passant avec les mains sur les freins (sans les utiliser) alors que j'aurais pu le passer sur les prolongateurs ... c'est quelques secondes de perdues bêtement, mais n'ayant pas passé ce virage mouillé en reconnaissance j'ai préféré assurer en vue des 14 kilomètres restants. Pour rester dans l'allure, j'ai bénéficié des encouragements de Franck qui faisait la signalisation dans ce virage puis de ceux de mon coéquipier Thomas qui terminait son échauffement (dans le sens inverse de la course).
La première moitié de course s'est déroulée conformément à mon plan de marche en terme de puissance, mais n'était pas totalement conforme à mon plan de marche au niveau du chrono. Cette première portion, entre Paladru et Charavines, est la plus compliquée à gérer : le parcours y est en dents de scie, les montées et descentes s'y enchaînent et l'on peut vite perdre du temps et/ou de l'énergie bêtement. Mon tableau de marche visait de passer dans Charavines autour des 10'30" à 265w, j'y suis passé autour des 11' à la puissance désirée.
La seconde moitié de course est taillée pour les rouleurs : il s'agit de longs faux-plats parfois montants et parfois descendants. Quand on est sur le vélo, on sent surtout ceux qui montent tandis que ceux qui descendent ne semblent pas tant descendre que ça. Alors que j'avais doublé 4 ou 5 participants partis avant moi dans la première moitié, j'ai été doublé par deux de mes poursuivants dans la seconde. J'avoue que je ne m'y attendais pas du tout, j'ai tout de même utilisé leur présence en profitant du point de mire qu'ils m'offraient. J'aurais préféré profiter de leur aspiration, mais ça n'aurait pas été juste.
Dans les derniers kilomètres, j'ai bénéficié de l'aide autorisée des encouragements d'un signaleur (que je n'ai pas reconnu en plein effort, désolé) et de ceux à nouveau de mon équipier. Je suis resté pleinement concentré sur mon effort, ne me laissant pas déconcentrer par une perte de réception de mes outils de mesure pendant une trentaine de secondes. Le retour s'est fait pile dans le temps prévu et à la puissance souhaitée.
J'ai coupé la ligne en 21'17" à mon compteur, 21'21" au chronomètre officiel. Je n'ai pas réussi à atteindre mon objectif puisque je ne suis pas passé sous la barre des 21 minutes. J'y ai pourtant cru jusqu'au bout, j'avais encore de l'espoir sous la flamme rouge et je me suis battu jusqu'à la ligne d'arrivée. Je ne repars cependant pas frustré car la performance physique est au rendez-vous : j'ai amélioré mon record de puissance de la saison, que j'avais déjà battu le week-end dernier lors du gentlemen de Chatillon sur Chalaronne. J'ai gagné plus de 10w par rapport au test d'effort réalisé début septembre sur la grimpée d'Yzeron et ce malgré un terrain moins favorable. La progression physique est donc importante en un mois, c'est ce que je retiens en rentrant chez moi.
Je retiens également que cette épreuve attire : malgré la pluie, plus de 280 personnes ont terminé la course. C'est exceptionnel d'avoir autant de monde et le niveau y est très relevé. Ce succès est amplement mérité pour le club du TVS qui organise cette épreuve d'une main de maitre pour la 17ème fois. Un grand merci à tous les bénévoles, en particulier aux signaleurs qui ont affronté la pluie en étant seulement armés de k-way et parfois de parapluies. Ils sont restés debout la tête haute pour assurer la sécurité de tous. Un grand merci aussi pour la mise en ligne express des résultats, à peine une heure entre l'arrivée du dernier concurrent et la diffusion du classement sur le site internet. Il n'y a aucun doute, l'année prochaine je reviendrai avec plaisir.
Consultez mes données, le classement et les photos prises par ma compagne.
Avec le vent et l'air froid et humide de cette année, on est beaucoup à avoir perdu une quinzaine de secondes par rapport à l'an dernier.
RépondreSupprimerAu moment où je suis passé, le vent était nul ou quasi-nul. En revanche, Alban m'a indiqué que sur terrain mouillé on perds 10w / pneu en terme de rendement à 35km/h ... ça fait une belle perte de temps !
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