Je suis allé rouler avec Lionel. La température était négative, le ciel était gris et un léger vent frais soufflait. Le paysage était très particulier : tout était blanc, on avait l'impression de rouler dans un décor inconnu alors qu'on est resté tout le long sur des routes plus que traditionnelle pour nous deux. Les étangs (et les fossés) étaient également complètement pris par la glace
Les animaux étaient regroupés en meutes : on est passé au milieu d'un groupe immense de corbeaux, je n'aurai jamais pu imaginer qu'un regroupement de cette taille là pouvait exister (je dirai au moins 500 corbeaux en une seule bande !), et on a aperçu dans un champ un troupeau de cerfs/biches/chevreuil composé d'une vingtaine d'individus ... ça nous a paru irréel !
Pour aborder l'aspect sportif de l'entraînement, je dirai qu'on a effectué une sortie de rythme. Après 15km d'échauffement en commun, on a progressivement augmenté le rythme : je ne connais pas ses motivations, mais à titre personnel je voulais me forcer à passer chaque talus en sur-régime et (surtout) à prolonger mon effort une fois ledit talus franchi. Il faut savoir que souvent la décision dans une course ne se fait non pas dans la montée d'une bosse mais bien dans la capacité de relancer immédiatement une fois la bosse franchie, sans prendre le temps de récupérer ... dans 2 mois je reprendrai les courses et il va bientôt être temps de commencer les choses sérieuses. J'ai juste pris un peu d'avance.
Après 10km légèrement soutenus, en étant juste en prise avec l'effort, Lionel a proposé de faire un passage à fond en prenant des relais : pendant 15km on s'est mis à la planche, ne comptant pas nos efforts pour maintenir une vitesse élevée. A titre personnel, j'avais les jambes qui me brulaient et le coeur à plus de 175 sur chacun de mes relais : je n'ai pas fait semblant de m'entrainer ! A la fin de l'effort, j'étais content que ca s'arrête, mais curieusement le mal aux jambes à disparu quasiment instantanément, et mon rythme cardiaque est revenu à la normale très rapidement. Ce décrassage de moteur correspond quasiment au premier tiers d'une course FFC du point de vue de la vitesse et de l'effort.
Lionel, plus en forme que moi, a ensuite maintenu un niveau d'effort un peu élevé : je l'ai laissé faire le gros du travail et venais régulièrement lui prendre des relais "de principe" moins appuyés que les siens. J'ai agi ainsi car j'ai eu un coup de moins bien, en partie lié au fait que mon bidon ayant complètement gelé (contrairement au sien) je ne pouvais plus me ravitailler en eau ... quand on tente de maintenir un tel niveau d'effort emmitouflé dans de gros habits très chauds, la déshydratation se fait vite sentir.
Je suis satisfait de ma sortie : j'ai été très entreprenant et j'ai réussi à maintenir un niveau d'effort élevé, plus élevé que ce que je pensais être en mesure de faire. Ca fait du bien au moral et ca me rassure : ma forme semble être plutôt bonne, surtout par rapport aux années précédentes à la même époque ...
Consultez le parcours.
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