Temps gris en venteux aujourd'hui : les jours se suivent et se ressemblent. Les températures étant fraiches, je suis sorti avec les manchettes et les jambières afin de ne pas accentuer le refroidissement qui m'handicape depuis quelques jours.
Je descends à Bocuse comme d'habitude et une fois sur les quais je prends un rythme assez élevé. Habituellement je prends le temps de m'échauffer tranquillement pendant au moins 5km mais là, curieusement, j'ai eu des sensations incroyables dès les premiers coups de pédales si bien que la vitesse qui me semblait adéquate pour m'échauffer était du coup assez rapide. Je file donc à toute vitesse, vent dans le nez, pendant 7 ou 8km avant de prendre un petit coup de moins bien : voilà ce qui se passe quand on part trop vite, qu'on est malade et qu'on ne s'entraine pas sérieusement. Fort heureusement pour moi, une grosse camionnette très haute et très large remorquant (via une barre) une voiturette sans permis, me rattrapa. Je l'avais doublé deux kilomètres plus tôt, mais nos vitesses étaient assez proches.
Tout juste rattrapé, je décide de me glisser dans l'aspiration : que peut-on trouver de mieux qu'une grosse camionnette roulant à 40km/h quand il y a un vent de face ? A part un bus ou un camion, pas grand chose je pense. Par un curieux hasard, il s'est trouvé que cette camionnette m'a ainsi remorqué 15km sans que je ne fasse trop d'efforts (le trop étant relatif, car il faut quand même tourner les jambes pour suivre) ... soit toute la partie vent de face. C'était ma foi fort agréable d'être ainsi aidé. Pendant que je profitais des bienfaits de l'aspiration je me demandais quelle bonne action j'avais pu faire pour que le ciel me remercie de cette manière. (NB : cette phrase est à prendre sur le ton de l'humour, ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas croyant). J'ai supposé que c'était un coup de pouce destiné à me remercier d'avoir roulé tout l'hiver malgré le froid et la neige, et que voyant qu'au printemps je commençais à me lasser des conditions (et donc à moins rouler) c'était destiné à me remotiver.
Vent de travers favorable, et en ayant récupéré dans l'aspiration, j'ai pu envoyer la sauce sur les longs faux plats entre Anse et Lozanne, puis entre Lozanne et St germain. Le paysage a défilé à toute vitesse, c'était très agréable et très consommateur d'énergie. En jetant un coup d'oeil au chronomètre, je me suis rendu compte que j'étais approximativement dans les temps de mon record sur ce parcours ... record qui avait été atteint au cours d'une sortie avec David et Julien il y a plus d'un an, et au cours de laquelle nous avions enchainés les relais à allure supersonique jusqu'à (mon) épuisement. Malgré plusieurs tentatives, même en grande forme, je n'avais jamais réussi à m'approcher de ce temps canon et le pensais imbattable (par moi cela va de soi, il est évidement qu'un bon coureur pourrait le battre aisément).
Je me suis donc déchainé jusqu'à l'arrivée avec l'envie de battre ce chrono, seul qui plus est ! Le verdict est sans appel : j'ai amélioré mon meilleur temps de 3 minutes, soit une progression de 3 secondes par kilomètre. Par rapport aux temps que je met habituellement sur ce parcours, je gagne plus de 10 minutes, soit une dizaine de secondes par kilomètre. IMPRESSIONNANT.
Bon, je ne m'enflamme pas non plus et je garde les pieds sur terre : non il y a peu de chances que je gagne la course de dimanche, bien que le parcours me plaise, car si j'ai le rythme je n'ai en revanche pas fait assez d'entrainements fractionné pour encaisser sans broncher les multiples à-coups qui se produiront pendant la course. D'autre part, comme je le disais en prélude, je suis un peu malade ce qui ne devrait pas aider. On verra bien, je ne pars ni défaitiste ni en coq conquérant : j'irai chercher du plaisir et on verra bien ce que ça donnera.
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